The Cure

Disintegration

Disintegration

 Label :     Fiction 
 Sortie :    lundi 01 mai 1989 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Comme le titre le laisse entendre, l'album est empreint de tristesse, c'est une sorte de retour aux sources mélancoliques pour Robert Smith, qui de nouveau est seul maître à bord (les autres membres du groupe ayant largement participé à la création de l'album précédent Kiss Me Kiss Me Kiss Me). Inspiré par ses cauchemars ("Lullaby"), Smith crée une atmosphère où le son clair et limpide de la guitare tisse une toile qui capture l'auditeur. Disintegration réussit l'amalgame entre l'aspect spirituel et religieux de Faith et le caractère malsain de Pornography. "Plainsong", peut-être le meilleur morceau d'intro écrit par Smith, fixe immédiatement les bases : The Cure vous invite à un voyage dans son univers fait de brouillard et de mystère. La voix se perd, les synthés soulignent une guitare envoûtante. Une fois de plus, le groupe signe des mélodies proches de la perfection : "Pictures Of You", déclaration d'amour émouvante, de même que "Lovesong" écrite en l'honneur de l'épouse de R.Smith, "Fascination Street" qui imposera définitivement le groupe aux USA, sans oublier "Untitled", extraordinaire complainte qui clôt l'album.
Comme pour "Kiss Me", Fiction sortira 4 singles de Disintegration, preuve de réussite. Mais à l'origine, la maison de disques anglaise n'était pas confiante en ce succès. En effet, à l'écoute des premiers morceaux terminés, le climat sombre et intimiste de l'album n'est pas sans déplaire à Fiction qui aurait préféré un LP dans l'esprit de "Kiss Me" : vif et coloré. Mais R. Smith réussit à imposer ses choix artistiques et ni Fiction ni le groupe n'auront à regretter ce choix... Tous succombent à la beauté de Disintegration qui fait partie des 3 meilleurs albums de The Cure.


Excellent !   18/20
par Agravede


 Moyenne 18.20/20 

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Posté le 29 février 2004 à 20 h 53

Rares sont les albums où l'on peut écouter toutes les pistes avec la même oreille émerveillée tant tous les morceaux sont de vraies perles, et ben c'est pratiquement le cas avec Disintegration, car mis a part la dernière chanson "Untitled", que je trouve assez redondante, toutes les compositions de Mr. Smith sont sublimes.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 07 septembre 2004 à 19 h 50

Disintegration.
Dès le titre et l'artwork de la sublime pochette le ton est donné: The Cure revient à ses amours de jeunesse à savoir mélancolie et noirceur après avoir expérimenté diverses directions sur les albums précédents.
Cet album se lie d'un seul bloc.
Robert Smith reprends les rènes du groupe et décide que cet album sera monolithique.

Il y a 15 ans de ça je plongeais ma chambre dans l'obsurité et posais sur ma platine vinyl la galette de cire noire qui allait diffuser une musique que je n'étais pas prêt d'oublier.
Les clochettes de "Plainsong" ouvre le disque sur un air tendre "I think I'm old and I'm pain" murmure Robert Smith.
Les synthés sont mis très en avant alors que la voix se fait plus brumeuse.
Robert Smith nous promène dans ses doutes, ses phobies, ses craintes, jusqu'au centre du disque sur des mélodies accrocheuses ou la 6 string bass donne le ton.
"Fascination Street" viens secouer l'auditeur déjà profondément plongé dans la torpeur. Simon martèle sa basse et le chant de Robert prend de la puissance pour un titre taillé sur mesure pour les stades de la tournée dantesque à venir.
Puis vient le triptique "Prayers For Rain", "The The Same Deep Water As You", "Disintegration" somptueux enchaînement de deux titres épais "you strangle me, entangle me in hopelessness and prayers for rain" et du déglingué "Disintegrationé qui s'ouvre par un "I miss the kiss of treatchery, the shamless kiss of vanity" donnant des frissons dans le dos.
Le disque se clôture sur "Homesick" et "Untitled" deux titres éponymes ou la voix retrouve son aspect feutré du début, comme si la boucle était bouclée.

Un disque inclassable, à la production sophistiquée, aux texte somptueux.
Un sommet.
"I'm so glad you came......."
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 14 avril 2005 à 10 h 39

Sans doute un de mes albums préférés de Cure. On y retrouve l'atmosphère lourde de "Faith" / "Pornography". Les morceaux sont très longs laissant la place à d'interminables et superbes mélodies. Les guitares sont nettement plus présentes que sur les deux albums précédents ce qui n'est pas pour me déplaire.
Parmi les titres on trouve des morceaux très mélodieux, envoûtants et pesants comme l'ouverture "Plainsong", "Close down", "Prayers For The Rain"" ou encore "The Same Deep Water As You".
"Disintegration" et l'excellent "Fascination Street", tout en restant toujours aussi sombres, sont des moments beaucoup plus violents.
Trois titres sont moins torturées musicalement: deux belles chansons d'amour "Pictures Of You" et "Love Song" et "Lullaby" qui connut un succès populaire dans les Tops du moment.
Les morceaux de cet album joués en live font partie des meilleurs moments des tournées de Cure depuis 1989. La tournée de Disintegration fut d'ailleurs une des plus belles et envoûtantes que j'ai vue.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 17 juillet 2005 à 12 h 24

[Ce qui suit ne traite pas que de Disintegration mais je ne puis écrire que cet album est parfait comme si c'était évident...]

Suite à une profusion (pourrisage de la homepage du site serait un terme plus approprié...) de topics (des bons comme des mauvais) en tout genre sur le groupe, je me suis décidé à me pencher sur le cas Cure, comme j'ai pu le faire auparavant pour des artistes antérieurs à l'époque où j'ai commencé à m'intéresser à la musique (c'est-à-dire depuis que j'ai 14/15 ans), entre autres pour Talk Talk, Slint, les Pixies, le Velvet, les Beatles, Miles Davis, les Smiths ...
Chacune de ces découvertes m'a apporté son lot de révélations [de déceptions aussi, mais ça fait partie du jeu], et je sais que j'ai encore beaucoup à découvrir par ce biais-là mais ça reste ponctuel, il me faut un déclic.

Revenons à Cure. J'ai donc commencé à écouter quelques albums, franchement bons pour certains mais rien de traumatisant ; alors je suis retourné à mes musiques de frigo et BO de documentaires sur les pingouins, avec le plaisir d'avoir découvert un groupe intéressant de plus . Jusqu'au jour où j'ai fait part de ces découvertes à des connaisseurs (ie des personnes qui ont connu Cure à l'époque où les albums sont sortis), et au fil des conversations (musicales ou autres d'ailleurs), une de ces personnes m'a conseillé "Disintegration" ... Comme ça, à l'instinct.
Qu'il en soit remercié ici ! L'écoute de "Disintegration" est un moment magnifique : de magnifiques chansons, des nappes terribles, un jeu de basse excellent, une ambiance magnifique faite de désenchantement (mais pas trop), alimentées par ces longueurs diffusant ce climat au rythme de chaque chanson, le chant si particulier de Robert Smith ...

Douze chansons uniques, et pourtant toutes cohérentes entre elles grâce à l'atmosphère qui habite "Disintegration".
Parfait   17/20



Posté le 22 septembre 2005 à 20 h 41

Cet album est une sucrerie, un caramel fourré à la mélancolie, à la beauté aussi, lesquelles nous laissent un goût très plaisant d'espoir à la fin de l'écoute. La voix unique de Smith, ces guitares de rêve, ces synthés savemment distillés, cette basse aux lignes rondes, charnues, pleines de relief, créent un tissu sonore vaporeux, flou, au travers duquel on se meut lentement, à l'aveuglette, pour parcourir les douze songes musicaux de cet abum. "Lullaby", "Pictures Of You", "Lovesong", "Fascination Street", "Plainsong", Robert Smith et ses musiciens alignent ici les titres rêveurs, que l'on écoute le regard perdu dans le vide, sombrant dans une torpeur délicieuse et salvatrice. Superbe !
Excellent !   18/20



Posté le 26 décembre 2005 à 19 h 07

Desintegration sort en 1989, l'année de mes 17 ans ce qui en fait un album vraiment important pour moi. En effet ce disque est la parfaite bande son de cette période de la vie mais au-delà de ça je le considère tout simplement comme le meilleur disque d'un de mes groupes préférés.

Ce qui impressionne sur cet album c'est l'extraordinaire unité qui s'en dégage. Sur 12 magnifiques morceaux The Cure distille lentement des atmosphères sombres et subtiles qui s'enchaînent et se répondre pour créer un univers sublime mêlant mélancolie, spleen, idéal (les références à Baudelaire sont plus qu'évidentes), nostalgie, terreurs enfantines et finalement, espoir.
"Plainsong" ouvre magistralement l'album. Se succèdent ensuite de purs petits bijoux, sombres et sublimes à pleurer ("Closedown", "Same Deep Water As You", "Homesick", "Untitled") ponctués par des morceaux plus faciles ("Love Song", "Lulluby"). L'intensité du disque est également maintenue grâce à des morceaux plus agressifs ("Fascination Street", "Desintegration") sans que cela porte atteinte à l'homogénéité de l'ensemble. Quant à la production, elle est tout simplement exemplaire, ce qui renforce cette impression d'unité et donne un son énorme à Desintegration.
L'atmosphère générale peut sembler sombre, cependant, si on le considère dans sa totalité (et c'est la seule façon de l'aborder) Desintegration est un disque plein d'espoir. Son écoute ne rend pas dépressif, bien au contraire c'est un baume qui cicatrise les blessures au cœur et qui apaisent les bleus à l'âme.
S'il fallait décrire ce disque en un seul mot, je n'hésiterai pas à en employer un : Romantisme. C'est effectivement un album romantique au sens noble du terme qui, si vous lui accorder un minimum de temps et d'attention, vous plonge au plus profond de votre âme.

Desintegration constitue pour moi l'album qui résume le mieux ce qu'est The Cure, bien plus que Pornography qui est moins intemporel et moins abouti (ce qui n'enlève rien à sa force). Ce seul argument suffit à faire de ce disque un album vraiment, vraiment, vraiment indispensable.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 11 août 2008 à 17 h 38

Avant toute chose il est profondément idiot de considérer Disintegration comme le retour aux sources des atmosphères sombres et pesantes de la trilogie. Cette utopie se forge uniquement par le fait que Robert Smith, en nous présentant cet album comme une suite logique de l'épique Pornography, a brillamment réussi son petit pari commercial (ramener les fans de la période cold wave afin de les rassembler à ceux de la pop nouvelle des Cure pour faire de cet album le plus vendu du groupe). A noter que, pour justifier ces dires, il s'est intelligemment armé en présentant, en premier lieu, les visions cauchemardesques de "Lullaby" au travers d'un clip, disons-le, culte.
Voila donc la raison pour laquelle ces critiques s'accordent à trouver dans Disintegration le parfum de la trilogie. A partir du moment ou l'on ne voue pas un culte inconsidéré aux moindres déclarations de Smith, que l'on a un minimum d'oreille et de ressenti émotionnel, on réfute brutalement cette thèse. La trilogie était d'une température polaire, son paysage se dessinait par des profondeurs abyssales, sa couleur était ténébreuse. Disintegration est d'une température relativement douce, son paysage se dessine par des plaines de pluie, sa couleur est automnale. La trilogie était définit par sa noirceur, accessoirisée par la dépression, l'horreur et la rage. Disintegration est défini par sa mélancolie, accessoirisée par les souvenirs amers et les espoirs en devenir. Ainsi, Disintegration est à cent lieues de replonger dans le passé tumultueux et torturé de la trilogie, au contraire, il se projette bien au loin, et franchit les frontières de la plénitude et de la maturité.

Disintegration est donc un disque emprunt, exclusivement, de mélancolie et de douceur. Il mélange, avec une telle cohérence, mélodies lentes et nostalgiques ("Plainsong", "Last Dance", "The Same Deep Water As You", "Homesick"), morceaux intimistes et romantiques ("Pictures Of You", "Closedown", "Lovesong", "Untitled") et constructions plus accrocheuses et violentes ("Lullaby", "Fascination Street", "Disintegration"). Un univers à la fois apaisant, intimiste et intense. Disintegration est d'un charme envoutant. Tout simplement beau et émouvant.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 12 décembre 2008 à 20 h 54

Disque fleuve, roman romantique abouti, vue de l'esprit fou de Robert Smith et œuvre symbole. Séparément ces qualificatifs semblent abstraits, mais ensemble, ils ne peuvent que parler de Disintegration.

Les précédents grands albums des Cure étaient des variations sur un même thème, que ce soit Pornography ou 17 Seconds. Ici le groupe réussit à créer un kaléidoscope incroyable de sentiments : il y a bien entendu le sombre romantisme qui va si bien à la voix de Robert Smith ("The Same Deep Water As You"), mais aussi beaucoup plus apaisé comme le morceau d'ouverture. Et c'est normal : le groupe à déjà eu 7 LPs plus ou moins réussi qui lui ont permis d'explorer, d'être à l'aise dans tout les styles.

La sonorité globale représente bien le sortir des années 80, dans les accords de guitares distordus ou le son des claviers, de bien meilleur goût. La production de l'album est d'ailleurs si soigné que s'en est un plaisir pour les oreilles même sur les faibles "Pictures of You" ou "Closedown".

Le point fort des compositions de Robert Smith, qui ressort ici plus que dans n'importe quel autre opus, c'est la sincérité. "However far away, I will always love you" clame la superbe "Love Song" ; alors oui c'est bateau et cliché, mais au fond tellement élégant et juste que ce refrain finit par nous faire rêver.
Le rêve, substance capturée par Smith et distillée tout au long du fantaisiste "Lullaby" , de la touchante "Homesick" et même dans "Disintegration" ou la partie chantée suit un long crescendo assez impressionnant.

Au final, on aura vécu bien des émotions sur ce Disintegration, et si ce n'est pas l'album parfais, sa puissance est telle qu'il a sa place dans n'importe quelle discothèque, et surtout dans n'importe quel esprit.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 10 mai 2013 à 23 h 07

Les chroniques précédentes suffisent à témoigner du statut dont bénéficie Disintegration. Figurant en général dans le top 3 des fans absolus de The Cure, il est vrai qu'au premier abord l'album a tout pour plaire aux corbeaux, aux curistes et aux personnes éprises de joyeusetés en tout genre...

Disintegration est souvent aussi l'album par lequel les novices (dont l'auteur de ces lignes en d'autres temps...) commencent pour découvrir le groupe de Crawley, justement parce qu'il est toujours cité dans tel ou tel manuel de rock pour débutant ou confirmé, à côté de Pornography et Seventeen Seconds dans la plupart des cas. Avec le temps, l'album a acquis une filiation avec la fameuse trilogie glacée du début des années 80 (Seventeen Seconds, Faith et Pornography) et fut aussi souvent décrit comme l'oeuvre de la maturité. Cependant, même s'il se veut profond de toute beauté, Disintegration n'a ni le mystère de Seventeen Seconds, ni la tristesse oppressive de Faith et ni la colère en rouge et noir de "Pornography".

Alors, oui, "Disintegration" bénéficie de plusieurs points jouant énormément en sa faveur, et qui peuvent légitimer de son statut actuel. Il faut reconnaître que le son est tout simplement exceptionnel. Dave Allen et le groupe ont réussi à créer un son puissant d'immense cathédrale qui serait sans cesse battue sous la pluie ("the same deep water as you", "fascination street"...), la batterie de Boris Williams retentissant comme des coups de tonnerre éloignés. Le livret de la pochette indiquait que "le son de cette musique a été mixé pour être joué fort, donc montez le volume". Et c'est vrai que lorsqu'on se plie à ce conseil (parfait pour écouter Disintegration : un jour de pluie ou dans le noir, quand on est adolescent...), difficile de résister à ce son si compact.
L'un des autres arguments qui ont fait l'histoire de ce disque est le line-up ici présent. Quand on regardait le site web du groupe il y a une dizaine d'années, les fans avaient la possibilité de répondre à un sondage où ils devaient choisir leurs membres préférés pour chaque instrument. Ainsi, Smith était le meilleur chanteur (pas trop le choix, hein...), Gallup le meilleur bassiste (ça tombe sous le sens), Thompson le meilleur gratteux (ben oui), Williams le meilleur batteur (c'est l'évidence même) et O'Donnel le meilleur joueur de synthé (il joue avec les deux mains, il est trop fort). Smith-Gallup-Thompson-Williams-O'Donnel. Le line-up de Disintegration, ça tombe bien. On aurait pu préciser que Lol Tolhurst était bel et bien le meilleur joueur "d'autre instrument" (cf. les crédits de la pochette). Personne n'y a pensé, merde alors...
Et dernier point, et pas des moindres, la qualité exceptionnelle des paroles de Smith ("I miss the kiss of treachery..." comment résister ?) fait que Disintegration a une qualité littéraire indéniable. Les paroles de "Lovesong", par exemple, sont d'une simplicité tellement évidente qu'il faut bien être un grand auteur pour arriver à un tel niveau ("Whatever words i say, i will always love you").

MAIS...

Bien que (comme les vierges touchées pour la toute première fois comme dirait l'autre) Disintegration fut pour beaucoup une initiation à The Cure, celui-ci n'est pas exempt de défauts majeurs. Parfois trop solennel ("Plainsong", "The Same Deep Water As You") ou tout simplement lourd ("Closedown"), certains titres enlèvent beaucoup à la magie et à l'émotion (trop programmée ou trop délibérée de la part de Smith) que Disintegration promet. Les claviers pleureurs de O'Donnel en rajoutent parfois encore une couche si bien qu'on frise parfois l'indigestion.
En effet, même si c'est objectivement et techniquement le meilleur line-up de The Cure, trop c'est parfois trop. De plus, les guitares de Thompson sont parfois effacées sur le mixage au profit de celles de Smith (même si c'est l'auteur-compositeur-guitariste-producteur-scénariste-manager du groupe). Quand on écoute le titre "Disintegration" (une grande réussite à bout de souffle), on peut regretter que celui-ci soit éclipsé (les versions live avec lui n'ont pas ce défaut). Ce qui est d'autant plus dommage quand on considère les possibilités du gars. Entendez le jouer de manière funk sur "Fascination Street", ajoutant une touche baroque au groove froid créé par Gallup et Williams, ou darder d'un soleil oriental l'aurore boréale de "Pictures Of You".
Pour en revenir à O'Donnel, l'utilisation d'un piano (au synthé bien sûr ici) est très pertinente sur "Homesick" (un morceau qui serait une de ses compositions d'ailleurs) et on se prend à imaginer que certaines chansons plus dénudées auraient été les bienvenues.
Comme dit plus haut, la rythmique Gallup-Williams fait des merveilles, sur" Lullaby" (excellent single, à la ligne de basse quasi disco sous tranxène), "Fascination street" et "Disintegration", les véritables chefs d'oeuvres du disque. Mais 3 chansons excellentes sur 12 c'est un peu léger pour un album un peu lourd parfois. "Prayers For Rain" aurait pu avoir un côté Ennio Morricone que ça aurait pas été déplaisant, et "Lovesong" reste tout de même une belle chanson d'amour. Sinon le reste...

Attention, c'est bien fait, c'est bien emballé (sauf la pochette qui serait impeccable sans le visage de Smith, comme pour Bloodflowers, où c'est vraiment le dos qui aurait du être utilisé, mais on reviendra à Bloodflowers plus tard...) mais si la technique peut être appréciée, le génie et l'âme peuvent cruellement manquer. C'est pour ça que Disintegration est juste sympa, même si c'est pas forcément l'adjectif qui lui sied le mieux. Comme pour The Top, des B-sides( "Out Of Mind", Fear Of Ghosts) à la place de certains titres aurait rendu l'ensemble plus dynamique ou habité.

En fait, le mec a juste eu peur d'avoir 30 ans. Ça arrive à tout le monde Robert.
Sympa   14/20







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