The Cure
Paris [Accor Arena Bercy] - lundi 28 novembre 2022 |
Je n'ai jamais rien eu à redire sur cette salle de Bercy. Il faut simplement savoir ce que l'on va y voir. Je précise ça en préambule parce que pour un groupe comme The Cure, le POPB est à la fois leur meilleur allié et (presque) leur pire ennemi. De tous les concerts du groupe que j'ai pu faire là-bas, le constat est chaque fois le même : globalement ce sont les morceaux pop et ceux pré-Pornography (exception faite de "Primary" et "A Forest") qui souffrent de cette grosse caisse souvent très (trop) présente dans les grandes salles. Si bien que l'on peine à retrouver l'atmosphère intimiste et/ou bricolée des premiers opus. En revanche, dès que le beat se fait plus massif, plus lent, c'est tout simplement fantastique de se retrouver dans cette gigantesque cathédrale. Et en l'occurrence, les deux premières heures du concert d'hier soir ont été suffisamment sombres et pesantes pour que ce soit la régalade totale.
Mais il ne faut pas s'y méprendre, si le concert a été si bon dans son immense majorité, c'est en grande partie grâce aux nouveaux titres ; aussi incroyable que cela puisse paraître quand on connaît la qualité toute relative de 4 :13 Dream, qui ne laissait rien augurer de bon pour la suite du groupe. Pas de couplet/refrain, des mises en place hypnotiques, ambiance downtempo : oui, clairement, l'esprit Disintegration semble bien présent sur ce nouvel opus. Je prends toutefois les pincettes de rigueur, car le live peut jouer des tours, dans un sens comme dans l'autre, sur la véritable teneur et qualité des morceaux.
Dans ce contexte, après un premier rappel enchaînant les guillerets "I can never say goodbye", "Faith" et "A Forest", le second rappel pop faisait presque figure de hors-sujet pour tout fan hardcore qui se respecte (et ce malgré tout l'amour que l'on peut porter à cette facette ouvertement naïve du groupe). Mais il est aussi vrai que si l'on se met à la place du public venu pour écouter un Greatest Hits il y avait de quoi être désarçonné pendant les deux tiers du concert, et qu'il aurait semblé, de fait, presque immoral de ne pas satisfaire ce "grand public", à qui, The Cure doit aussi beaucoup.
De cette belle soirée, il restera une drôle d'énigme : le cas Perry Bamonte. Réintégré in extremis dans le groupe pour cette tournée européenne, le guitariste/claviériste était hier soir fantomatique, très isolé sur son côté gauche, n'ayant aucun contact (ni même aucun eye contact d'ailleurs) avec les autres musiciens, quand les autres échangeaient régulièrement entre eux. Pour ma part je serais même incapable de savoir ce qu'il jouait... Une touche un peu amère, surtout quand on sait que Bamonte est tout de même resté quinze ans au sein du groupe, de 1990 à 2005.
Setlist :
Alone
Pictures of You
A night like this
Lovesong
And nothing is forever
The Last Day of Summer
Want
A Fragile Thing
Burn
At Night
Charlotte Sometimes
The Figurehead
A Strange Day
Push
Play For Today
Shake Dog Shake
From The Edge of The Deep Green Sea
Endsong
I Can Never Say Goodbye
Faith
A Forest
Lullaby
The Walk
Friday I'm in Love
Close to Me
In Between Days
Just Like Heaven
Boys Don't Cry
Mais il ne faut pas s'y méprendre, si le concert a été si bon dans son immense majorité, c'est en grande partie grâce aux nouveaux titres ; aussi incroyable que cela puisse paraître quand on connaît la qualité toute relative de 4 :13 Dream, qui ne laissait rien augurer de bon pour la suite du groupe. Pas de couplet/refrain, des mises en place hypnotiques, ambiance downtempo : oui, clairement, l'esprit Disintegration semble bien présent sur ce nouvel opus. Je prends toutefois les pincettes de rigueur, car le live peut jouer des tours, dans un sens comme dans l'autre, sur la véritable teneur et qualité des morceaux.
Dans ce contexte, après un premier rappel enchaînant les guillerets "I can never say goodbye", "Faith" et "A Forest", le second rappel pop faisait presque figure de hors-sujet pour tout fan hardcore qui se respecte (et ce malgré tout l'amour que l'on peut porter à cette facette ouvertement naïve du groupe). Mais il est aussi vrai que si l'on se met à la place du public venu pour écouter un Greatest Hits il y avait de quoi être désarçonné pendant les deux tiers du concert, et qu'il aurait semblé, de fait, presque immoral de ne pas satisfaire ce "grand public", à qui, The Cure doit aussi beaucoup.
De cette belle soirée, il restera une drôle d'énigme : le cas Perry Bamonte. Réintégré in extremis dans le groupe pour cette tournée européenne, le guitariste/claviériste était hier soir fantomatique, très isolé sur son côté gauche, n'ayant aucun contact (ni même aucun eye contact d'ailleurs) avec les autres musiciens, quand les autres échangeaient régulièrement entre eux. Pour ma part je serais même incapable de savoir ce qu'il jouait... Une touche un peu amère, surtout quand on sait que Bamonte est tout de même resté quinze ans au sein du groupe, de 1990 à 2005.
Setlist :
Alone
Pictures of You
A night like this
Lovesong
And nothing is forever
The Last Day of Summer
Want
A Fragile Thing
Burn
At Night
Charlotte Sometimes
The Figurehead
A Strange Day
Push
Play For Today
Shake Dog Shake
From The Edge of The Deep Green Sea
Endsong
I Can Never Say Goodbye
Faith
A Forest
Lullaby
The Walk
Friday I'm in Love
Close to Me
In Between Days
Just Like Heaven
Boys Don't Cry
Très bon 16/20 | par François Corda |
En ligne
174 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages