The Cure

Dans mon enfance, mon père avait pris l'habitude de me traîner 1 à 2 fois par mois dans un concert de groupes qu'on ne connaissait pas forcément. C'est ainsi que fin 1985 il lui avait pris l'envie de prendre 2 places pour le concert de Cure (tournée The Head On The Door). A cette époque je ne connaissais pas du tout et "In Between Days commençait tout juste à être matraqué sur toutes les radios FM.
Ce concert fut pour moi une révélation, le début d'une passion pour un groupe et un homme qui aujourd'hui encore (20 ans plus tard) me fascinent toujours autant.
Déjà l'avant-concert fut pour moi un choc: quand on a 13 ans (âge où dans les années 80 on écoutait habituellement Madonna) et qu'on se retrouve dans une salle remplie de quasi-gothiques habillés de noirs, maquillés à outrance, les cheveux crépés dans une atmosphère mystique où se mêlaient des odeurs toutes aussi étranges pour une ado comme moi, on est marqué à vie.
Bien sûr aujourd'hui, je ne peux pas vous donner la playlist exacte du concert mais j'ai des souvenirs ancrés à jamais dans ma mémoire. Paradoxalement ce concert qui m'a marqué à vie était d'une sobriété étonnante: un jeu de lumière minimaliste, un jeu de scène quasi-inexistant , les membres du groupe restant toute la durée du concert dans 1 m², ne s'éloignant jamais de leur place initiale (à part peut être Simon Gallup un peu plus remuant que les autres) et les échanges de Robert Smith avec le public se limitant à "Thank you" à chaque fin de chanson et , "This is called..." en préambule des suivantes. Le second choc fut musical, je découvrais cette musique si envoûtante, la découverte de titres comme "10 : 15 Saturday Night", "A Forest", "Killing An Arab"... et les morceaux plus accessibles de l'album The Head On The Door dont c'était la tournée.
Je ne m'en suis jamais remise et ce concert fut le premier d'une longue série.
Je souhaite à tout le monde de connaître au moins une fois dans sa vie un tel coup de foudre musical pour un groupe ou un artiste.