The Cure
Paris [POPB] - mercredi 12 mars 2008 |
Comment après tant d'années, l'attente d'un concert de The Cure peut-il produire tant d'adrénaline dans mon corps ?
Pourquoi tous ces titres que j'ai écoutés tant de fois me remuent encore et encore ? Le 12 mars 2008 The Cure avait rendez-vous avec SON public parisien et il était hors de question de rater un épisode de cette histoire un peu particulière.
C'est donc à Bercy que la meute se retrouve. Je parle de meute parce que ce public est très complice avec lui-même. Il existe une sorte de reconnaissance, de lien fort et le mélange de générations et de styles (et oui les corbeaux d'Orange n'ont plus de cheveux et sont de bons parents) ne fait que renforcer cette cohésion.
The Cure nous aura encore offert une soirée précieuse, unique. Ce concert n'est probablement pas le plus intense auquel j'ai assisté, ni le plus émouvant. Cette soirée aura eu le grand mérite d'être la plus représentative du groupe. Parce que The Cure n'est pas que Faith ou Pornograpy. Parce que Robert Smith, ne l'oublions pas a écrit "The Holy Hour" et "Faith" mais aussi "Let's go to bed" et "Friday I'm In Love". Parce que ce soir le groupe assume ce qu'il est avec beaucoup d'humour et d'autodérision. Mais n'était-ce pas une question de survie ?
Et c'est ce qui fait de The Cure un groupe complexe et assez énigmatique.
Bien sur, chacun de nous penche pour l'une des trois facettes du groupe, la face mélancolique et l'aspect dérisoire de cette musique correspondant mieux à ma personnalité. Mais quel bonheur de s'unir avec un public survolté pour danser sur "10:15 Saturday Night" tout en repensant à un temps révolu, de se souder avec un public soutenant de ses bras au ciel une note de basse, de s'émouvoir aux larmes devant ce 4ème rappel et cette version recueillie de "Faith".
Je crois que dans les 20 prochaines années la musique et les concerts de The Cure m'accompagneront encore, peut-être parce que cette musique fait partie des racines que je me suis construites.
Je ne comprends pas toujours pourquoi.
Et c'est bien comme ça.
Pourquoi tous ces titres que j'ai écoutés tant de fois me remuent encore et encore ? Le 12 mars 2008 The Cure avait rendez-vous avec SON public parisien et il était hors de question de rater un épisode de cette histoire un peu particulière.
C'est donc à Bercy que la meute se retrouve. Je parle de meute parce que ce public est très complice avec lui-même. Il existe une sorte de reconnaissance, de lien fort et le mélange de générations et de styles (et oui les corbeaux d'Orange n'ont plus de cheveux et sont de bons parents) ne fait que renforcer cette cohésion.
The Cure nous aura encore offert une soirée précieuse, unique. Ce concert n'est probablement pas le plus intense auquel j'ai assisté, ni le plus émouvant. Cette soirée aura eu le grand mérite d'être la plus représentative du groupe. Parce que The Cure n'est pas que Faith ou Pornograpy. Parce que Robert Smith, ne l'oublions pas a écrit "The Holy Hour" et "Faith" mais aussi "Let's go to bed" et "Friday I'm In Love". Parce que ce soir le groupe assume ce qu'il est avec beaucoup d'humour et d'autodérision. Mais n'était-ce pas une question de survie ?
Et c'est ce qui fait de The Cure un groupe complexe et assez énigmatique.
Bien sur, chacun de nous penche pour l'une des trois facettes du groupe, la face mélancolique et l'aspect dérisoire de cette musique correspondant mieux à ma personnalité. Mais quel bonheur de s'unir avec un public survolté pour danser sur "10:15 Saturday Night" tout en repensant à un temps révolu, de se souder avec un public soutenant de ses bras au ciel une note de basse, de s'émouvoir aux larmes devant ce 4ème rappel et cette version recueillie de "Faith".
Je crois que dans les 20 prochaines années la musique et les concerts de The Cure m'accompagneront encore, peut-être parce que cette musique fait partie des racines que je me suis construites.
Je ne comprends pas toujours pourquoi.
Et c'est bien comme ça.
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
Setlist :
Plainsong,
prayers for rain,
a strange day,
alt.end,
the walk,
the end of the world,
lovesong,
to wish impossible things,
pictures of you,
lullaby,
from the edge of the deep green sea,
kyoto song,
please project,
push,
how beautiful you are...,
friday i'm in love,
inbetween days,
just like heaven,
primary,
a boy i never knew,
shake dog shake,
never enough,
wrong number,
one hundred years,
disintegration,
>>>
at night,
m,
play for today,
a forest,
>>>
the lovecats,
let's go to bed,
freak show,
close to me,
why can't i be you?,
>>>
three imaginary boys,
fire in cairo,
boys don't cry,
jumping someone else's train,
grinding halt,
10:15 saturday night,
killing an arab,
>>>
faith
Photo : Bill
Plainsong,
prayers for rain,
a strange day,
alt.end,
the walk,
the end of the world,
lovesong,
to wish impossible things,
pictures of you,
lullaby,
from the edge of the deep green sea,
kyoto song,
please project,
push,
how beautiful you are...,
friday i'm in love,
inbetween days,
just like heaven,
primary,
a boy i never knew,
shake dog shake,
never enough,
wrong number,
one hundred years,
disintegration,
>>>
at night,
m,
play for today,
a forest,
>>>
the lovecats,
let's go to bed,
freak show,
close to me,
why can't i be you?,
>>>
three imaginary boys,
fire in cairo,
boys don't cry,
jumping someone else's train,
grinding halt,
10:15 saturday night,
killing an arab,
>>>
faith
Photo : Bill
Posté le 11 mai 2008 à 18 h 07 |
Ce concert de Cure à Bercy était attendu depuis bien longtemps par le public français et la salle affichait complet au bout de quelques semaines seulement.
Il y avait de quoi s'impatienter, quand on connait le rapport très particulier qu'entretient le groupe avec le public parisien depuis plus de vingt ans maintenant. La tournée avait été reportée plusieurs fois, tout comme la sortie de l'album que l'on attend toujours.
C'est donc le coeur haletant que je suis allé à Bercy ce mercredi 12 mars, espérant vivre un grand moment. Hélas ! je ne peux que dire, encore maintenant mon désarroi, celui d'avoir à affirmer que ce concert ne fut pas aussi grandiose que l'ont présenté les médias et certains fans sur différents forums que j'ai pu lire.
Passons sur la première partie, à laquelle je n'ai pas tellement fait attention.
10 minutes après la fin de cette première partie, le groupe arrive. Grosse clameur dans la foule bien évidemment. Il commence par "Plainsong", toujours difficile sans synthés. On comprend vite qu'ils ont conservé ce son très électrique de leur dernière tournée des festivals en 2005. Ca passe encore. Après c'est au tour de "Prayers For Rain", jouée d'une façon très plate et sans surprise, hormis le hurlement de Robert Smith au milieu de la chanson, pas très crédible. Puis les titres s'enchainent sans temps mort, et c'est peut-être cela le problème, ils tentent de caser un maximum de chansons en 3 H 30, on dirait un catalogue de leurs tubes, l'interprétation est peu inspirée, aucune improvisation, tout est carré et joué sans fausse note, mais sans lyrisme ni frissons. Assez curieux quand on compare ça aux concerts qu'ils étaient capables de faire auparavant, où l'on avait le sentiment de partir à l'aventure. Et la foule est statique, ça ne bouge vraiment pas, jusqu'au milieu du concert. Grosse fatigue au moment de l'enchainement "Shake Dog Shake-Never Enough-Wrong Number-One Hundred Years-Disintegration". 5 titres longs et assez ennuyeux à voir en concert, joués d'une façon totalement mécanique et avec des projections d'images derrière la scène assez grotesques (surtout pour "100 Years"). Et ne parlons pas des trois nouveaux singles de leur prochain album, qui ne présentent pas le moindre intérêt.
Puis enfin le retour en arrière, avec leurs vieux tubes, "At Night", "A Forest", etc... Là le public se réveille, jusqu'à la fin, jusqu'à "Faith" (présenté par certaines personnes comme un évènement alors que cette chanson est très souvent jouée en live). A noter que la setlist de la fin est totalement prévisible, "10:15 Saturday Night", "Killing An Arab", ça fait trente ans que ça dure et ça serait bien de changer un peu, soit dit en passant.
En bref, ils ont emprunté l'autoroute du tube et n'ont pas joué pour leurs fans, mais pour un supposé public parisien trentenaire et nostalgique. C'était donc très consensuel, fait pour les médias et pour ce fameux DVD tourné ce soir là. Peu d'intérêt pour un vrai fan. Pourtant certains concerts de cette tournée furent grandioses, comme celui de Melbourne en Août 2007, que j'avais écouté et qui était extrêmement prometteur.
A Paris, ils n'ont pas pris de risque et c'est bien dommage.
Il y avait de quoi s'impatienter, quand on connait le rapport très particulier qu'entretient le groupe avec le public parisien depuis plus de vingt ans maintenant. La tournée avait été reportée plusieurs fois, tout comme la sortie de l'album que l'on attend toujours.
C'est donc le coeur haletant que je suis allé à Bercy ce mercredi 12 mars, espérant vivre un grand moment. Hélas ! je ne peux que dire, encore maintenant mon désarroi, celui d'avoir à affirmer que ce concert ne fut pas aussi grandiose que l'ont présenté les médias et certains fans sur différents forums que j'ai pu lire.
Passons sur la première partie, à laquelle je n'ai pas tellement fait attention.
10 minutes après la fin de cette première partie, le groupe arrive. Grosse clameur dans la foule bien évidemment. Il commence par "Plainsong", toujours difficile sans synthés. On comprend vite qu'ils ont conservé ce son très électrique de leur dernière tournée des festivals en 2005. Ca passe encore. Après c'est au tour de "Prayers For Rain", jouée d'une façon très plate et sans surprise, hormis le hurlement de Robert Smith au milieu de la chanson, pas très crédible. Puis les titres s'enchainent sans temps mort, et c'est peut-être cela le problème, ils tentent de caser un maximum de chansons en 3 H 30, on dirait un catalogue de leurs tubes, l'interprétation est peu inspirée, aucune improvisation, tout est carré et joué sans fausse note, mais sans lyrisme ni frissons. Assez curieux quand on compare ça aux concerts qu'ils étaient capables de faire auparavant, où l'on avait le sentiment de partir à l'aventure. Et la foule est statique, ça ne bouge vraiment pas, jusqu'au milieu du concert. Grosse fatigue au moment de l'enchainement "Shake Dog Shake-Never Enough-Wrong Number-One Hundred Years-Disintegration". 5 titres longs et assez ennuyeux à voir en concert, joués d'une façon totalement mécanique et avec des projections d'images derrière la scène assez grotesques (surtout pour "100 Years"). Et ne parlons pas des trois nouveaux singles de leur prochain album, qui ne présentent pas le moindre intérêt.
Puis enfin le retour en arrière, avec leurs vieux tubes, "At Night", "A Forest", etc... Là le public se réveille, jusqu'à la fin, jusqu'à "Faith" (présenté par certaines personnes comme un évènement alors que cette chanson est très souvent jouée en live). A noter que la setlist de la fin est totalement prévisible, "10:15 Saturday Night", "Killing An Arab", ça fait trente ans que ça dure et ça serait bien de changer un peu, soit dit en passant.
En bref, ils ont emprunté l'autoroute du tube et n'ont pas joué pour leurs fans, mais pour un supposé public parisien trentenaire et nostalgique. C'était donc très consensuel, fait pour les médias et pour ce fameux DVD tourné ce soir là. Peu d'intérêt pour un vrai fan. Pourtant certains concerts de cette tournée furent grandioses, comme celui de Melbourne en Août 2007, que j'avais écouté et qui était extrêmement prometteur.
A Paris, ils n'ont pas pris de risque et c'est bien dommage.
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