The Cure
Festival 2005 |
Label :
Geffen |
||||
A quelques semaines d'écart, les deux groupes mythiques nés au début des années 80 sortent deux prestations live.
The Cure et Depeche Mode veulent montrer de quel bois ils se chauffent en présentant deux exercices aux antipodes : une tournée dantesque à la production Ultra sophistiquée pour présenter leur dernier album pour DM, une petite tournée de festival, juste pour le fun pour The Cure.
Il est amusant de voir à quel point le choix de la production joue sur le résultat.
Playing The Angel repose énormément sur la mise en scène, la sophistication du décor (très kitch) la pureté des images, la présentation de l'objet alors que The Cure offre un live craspouille, brouillon et incroyablement énergique.
Deux groupes au talent indéniable mais dont les objectifs semblent diverger.
Mais revenons à l'essentiel : The Cure.
LE groupe de scène qui n'a jamais cessé de tourner, d'enchaîner les festivals comme durant cet été 2005.
Une tournée sans but lucratif (le groupe n'a rien de nouveau à promouvoir) juste pour le plaisir de se retrouver sur scène et de roder la nouvelle formation qui voit le retour de Porl Thomson.
Ce DVD présente donc une setlist de rêve ou chaque titre est tiré d'un festival différent. Les morceaux joués sont issus des quelques 13 albums du groupe avec une forte présence des morceaux de Wish 1992.
Les interprétations font preuve d'une énergie débordante et reflètent à quel point le groupe est heureux d'être sur scène. Robert Smith est très inspiré à la guitare et offre des passages dantesques. Même "The Baby Screams" titre assez pop et lourdaud prend ici une veine rock et dynamique. Les points forts sont "The Drowning Man" merveilleusement émouvant, tous les titres de Pornography en particulier "A Strange Day", "Open" et "Push" puissants et jouissifs, "At night", le premier des 3 titres du rappel tiré de 17 Seconds, époustouflant de retenue, de puissance et de justesse et Faith unic.
La présentation impose un partit pris qui peut paraître pénible au départ mais que je trouve finalement assez justifié.
Le groupe a donné des caméras aux membres du staff et à certains fans. La prestation est donc filmée depuis le public, l'arrière de la scène ou avec le matériel pro du festival. L'image varie du petit film que l'on peut trouver sur YouTube, du reportage de roadie qui immortalise le show depuis les coulisses à l'image de pro diffusée sur les écrans, la colle étant le son impeccable. Il est presque regrettable que le jeux n'ait pas été poussé plus loin jusqu'à filmer le public de l'intérieur et ses réactions.
Le résultat résume très bien ce que The Cure peut donner en concert dans ses bons jours : un show pas parfait (je veux dire pas huilé), avec une grande dose d'émotions, de communion, de fouillis, un peu à l'image de la tignace du maître finalement.
The Cure et Depeche Mode veulent montrer de quel bois ils se chauffent en présentant deux exercices aux antipodes : une tournée dantesque à la production Ultra sophistiquée pour présenter leur dernier album pour DM, une petite tournée de festival, juste pour le fun pour The Cure.
Il est amusant de voir à quel point le choix de la production joue sur le résultat.
Playing The Angel repose énormément sur la mise en scène, la sophistication du décor (très kitch) la pureté des images, la présentation de l'objet alors que The Cure offre un live craspouille, brouillon et incroyablement énergique.
Deux groupes au talent indéniable mais dont les objectifs semblent diverger.
Mais revenons à l'essentiel : The Cure.
LE groupe de scène qui n'a jamais cessé de tourner, d'enchaîner les festivals comme durant cet été 2005.
Une tournée sans but lucratif (le groupe n'a rien de nouveau à promouvoir) juste pour le plaisir de se retrouver sur scène et de roder la nouvelle formation qui voit le retour de Porl Thomson.
Ce DVD présente donc une setlist de rêve ou chaque titre est tiré d'un festival différent. Les morceaux joués sont issus des quelques 13 albums du groupe avec une forte présence des morceaux de Wish 1992.
Les interprétations font preuve d'une énergie débordante et reflètent à quel point le groupe est heureux d'être sur scène. Robert Smith est très inspiré à la guitare et offre des passages dantesques. Même "The Baby Screams" titre assez pop et lourdaud prend ici une veine rock et dynamique. Les points forts sont "The Drowning Man" merveilleusement émouvant, tous les titres de Pornography en particulier "A Strange Day", "Open" et "Push" puissants et jouissifs, "At night", le premier des 3 titres du rappel tiré de 17 Seconds, époustouflant de retenue, de puissance et de justesse et Faith unic.
La présentation impose un partit pris qui peut paraître pénible au départ mais que je trouve finalement assez justifié.
Le groupe a donné des caméras aux membres du staff et à certains fans. La prestation est donc filmée depuis le public, l'arrière de la scène ou avec le matériel pro du festival. L'image varie du petit film que l'on peut trouver sur YouTube, du reportage de roadie qui immortalise le show depuis les coulisses à l'image de pro diffusée sur les écrans, la colle étant le son impeccable. Il est presque regrettable que le jeux n'ait pas été poussé plus loin jusqu'à filmer le public de l'intérieur et ses réactions.
Le résultat résume très bien ce que The Cure peut donner en concert dans ses bons jours : un show pas parfait (je veux dire pas huilé), avec une grande dose d'émotions, de communion, de fouillis, un peu à l'image de la tignace du maître finalement.
Parfait 17/20 | par Shiboome |
Tracklist :
01. Open
02. Fascination Street
03. alt.end
04. The Blood
05. A Night Like This
06. The End Of The World
07. If Only Tonight We Could Sleep
08. The Kiss
09. Shake Dog Shake
10. Us Or Them
11. Never Enough
12. The Figurehead
13. A Strange Day
14. Push
15. Just Like Heaven
16. Inbetween Days
17. From The Edge Of The Deep Green Sea
18. The Drowning Man
19. Signal To Noise
20. The Baby Screams
21. One Hundred Years
22. Shiver And Shake
23. End
24. At Night
25. M
26. Play For Today
27. A Forest
28. Plainsong
29. Disintegration
30. Faith
01. Open
02. Fascination Street
03. alt.end
04. The Blood
05. A Night Like This
06. The End Of The World
07. If Only Tonight We Could Sleep
08. The Kiss
09. Shake Dog Shake
10. Us Or Them
11. Never Enough
12. The Figurehead
13. A Strange Day
14. Push
15. Just Like Heaven
16. Inbetween Days
17. From The Edge Of The Deep Green Sea
18. The Drowning Man
19. Signal To Noise
20. The Baby Screams
21. One Hundred Years
22. Shiver And Shake
23. End
24. At Night
25. M
26. Play For Today
27. A Forest
28. Plainsong
29. Disintegration
30. Faith
Posté le 01 décembre 2006 à 12 h 12 |
Attendu depuis 2005 suite à une confidence d'un roadie lors du festival de Lokeren, le DvD des festivals est finalement disponible en ce beau mois ensoleillé de novembre...
Un mot sur "l'emballage"... Cette fois le groupe a fait dans le sobre : pochette noire, en recto juste l'intitulé du DvD illustré en grosses lettres avec les photos incrustées des 4 membres. Et en verso les titres choisis accompagnés d'un petit texte auto-congratulant...
Le contenu du DvD est également réduit au strict minimum : pas de reportages en marge des concerts, pas d'interviews, pas d'instants volés au bar VIP, pas de vidéos d'éventuelles batailles de polochon dans les hôtels, etc... Du live et seulement du live ! Mais n'est ce pas sur scène que The Cure est le plus intéressant ? On ne leur en voudra donc pas de ne rien nous montrer d'autre.
Le live... revenons-y... En amont de cette sortie DvD, Yahoo Music proposait un extrait, à savoir Never Enough, qui eut tôt fait d'alarmer et d'inquièter les fans. Constitué de plusieurs petits bouts du morceau joué dans les 9 festivals de 2005, on avait l'impression de regarder un clip. Certes, il est drôle de voir Porl Thompson habillé d'une veste sur un plan puis d'un tee-shirt sur un autre. Mais de là à imaginer tout un DvD conçu sur ce modèle... Rassurez-vous chers ami(e)s, seul Never Enough subit ce montage "stylistique", le reste de la vidéo montre les morceaux joués dans leur intégralité dans un même lieu. En fait, ce DvD est un "best-of" des festivals 2005, Robert Smith ayant pioché ce qu'il y avait de meilleur (selon lui...) dans chaque festival et ayant monté le tout pour donner l'illusion d'un seul et même concert. A noter tout de même quelques grosses pillules à avaler... Comme ce "Plainsong" soit disant joué en rappel selon la pochette, et qui fut en fait le premier morceau du festival de la Route du Rock.
Pour se faire une idée de la forme de ce DvD, il suffit de prendre en compte les sources vidéo qui ont été utilisées : images filmées par le staff du groupe, par les productions présentes sur les festivals et par les fans. On pouvait donc légitimement s'attendre à un résultat visuellement hétéroclite. Et c'est le cas. Le DvD est tour à tour multi-facettes : coloré, intime, noir et blanc, bruitiste, calme... On y retrouve ce qui a fait (et fait toujours, on l'espère...) la richesse des Cure : une capacité à nous emporter le temps d'une chanson, et ce quel que soit son style.
Parlons maintenant de la setlist... Le dernier album est très peu représenté : Alt.end, The End of The World, Us or Them. A mon humble avis, ce choix n'est pas des plus réussis, il y a bien mieux sur cet album... Quant au reste, Smith pioche allègrement dans un répertoire bien fourni et certains titres sont magnifiques : A Night Like This, If Only Tonight We Could Sleep, The Kiss, A Strange Day, Push, The Drowning man, One Hundred Years, At Night pour ne citer que quelques très belles réussites. Sans oublier la version de Faith de Taormina, filmée par une caméra statique, à la fois simple et magnifique. Seul morceau décevant (hormis Us Or Them, insupportable), Plainsong qui n'est définitivement pas possible sans claviers...
Mais ce DvD ne sert finalement pas à grand chose, si ce n'est mettre quelque chose sous la dent des fans en attendant le nouvel album. L'intérêt aura pu résider dans de nouvelles chansons mais que nenni, on a droit qu'à du connu et ultra connu. Certes, c'est bien joué (très bien sur certains titres) mais quand même... Et se servir de l'argument "Porl Thompson est de retour, fêtons cela avec une tournée de festivals" (CF pochette) c'est un peu tout much... Que l'on sache, ces festivals étaient prévu bien avant l'éviction de Roger O'Donnell et Perry Bamonte...
s'il faut retirer quelque chose de ce DvD, c'est que 1) Les Cure ne sont jamais aussi à l'aise que sur scène (mais ça qui ne le savait pas déjà ?) 2) L'entente entre Smith, Gallup et Thompson semble idyllique (Jason Cooper semble en retrait de cette complicité du fait de sa position de batteur bien sûr), ils prennent plaisir à jouer et ça se voit (comme sur cette excellente version de Push) 3) The Cure prend une orientation très rock, même les chansons plus pop subissent un lifting à la guitare électrique (oubliée la version de Just Like Heaven jouée jadis avec une electro-accoustique) Autre avantage non négligeable, le prix de l'objet, en dessous de 20€. Ce qui pour un DvD n'est pas si mal...
Bref... en toute objectivité, on pourra se dispenser de l'achat de cette vidéo. Et en toute subjectivité, on ne pourra pas. Car c'est quand même un réel plaisir de revoir le groupe sur scène (encore plus avec Porl Thompson qui reste quand même une figure de The Cure et un guitariste hors pair). Smith a réussi le pari de tirer le meilleur d'une tournée qui, quoiqu'on en dise, ne fut pas la totale réussite que suggère la pochette. Un beau cadeau à s'offrir (ou à offrir) pour noël...
Un mot sur "l'emballage"... Cette fois le groupe a fait dans le sobre : pochette noire, en recto juste l'intitulé du DvD illustré en grosses lettres avec les photos incrustées des 4 membres. Et en verso les titres choisis accompagnés d'un petit texte auto-congratulant...
Le contenu du DvD est également réduit au strict minimum : pas de reportages en marge des concerts, pas d'interviews, pas d'instants volés au bar VIP, pas de vidéos d'éventuelles batailles de polochon dans les hôtels, etc... Du live et seulement du live ! Mais n'est ce pas sur scène que The Cure est le plus intéressant ? On ne leur en voudra donc pas de ne rien nous montrer d'autre.
Le live... revenons-y... En amont de cette sortie DvD, Yahoo Music proposait un extrait, à savoir Never Enough, qui eut tôt fait d'alarmer et d'inquièter les fans. Constitué de plusieurs petits bouts du morceau joué dans les 9 festivals de 2005, on avait l'impression de regarder un clip. Certes, il est drôle de voir Porl Thompson habillé d'une veste sur un plan puis d'un tee-shirt sur un autre. Mais de là à imaginer tout un DvD conçu sur ce modèle... Rassurez-vous chers ami(e)s, seul Never Enough subit ce montage "stylistique", le reste de la vidéo montre les morceaux joués dans leur intégralité dans un même lieu. En fait, ce DvD est un "best-of" des festivals 2005, Robert Smith ayant pioché ce qu'il y avait de meilleur (selon lui...) dans chaque festival et ayant monté le tout pour donner l'illusion d'un seul et même concert. A noter tout de même quelques grosses pillules à avaler... Comme ce "Plainsong" soit disant joué en rappel selon la pochette, et qui fut en fait le premier morceau du festival de la Route du Rock.
Pour se faire une idée de la forme de ce DvD, il suffit de prendre en compte les sources vidéo qui ont été utilisées : images filmées par le staff du groupe, par les productions présentes sur les festivals et par les fans. On pouvait donc légitimement s'attendre à un résultat visuellement hétéroclite. Et c'est le cas. Le DvD est tour à tour multi-facettes : coloré, intime, noir et blanc, bruitiste, calme... On y retrouve ce qui a fait (et fait toujours, on l'espère...) la richesse des Cure : une capacité à nous emporter le temps d'une chanson, et ce quel que soit son style.
Parlons maintenant de la setlist... Le dernier album est très peu représenté : Alt.end, The End of The World, Us or Them. A mon humble avis, ce choix n'est pas des plus réussis, il y a bien mieux sur cet album... Quant au reste, Smith pioche allègrement dans un répertoire bien fourni et certains titres sont magnifiques : A Night Like This, If Only Tonight We Could Sleep, The Kiss, A Strange Day, Push, The Drowning man, One Hundred Years, At Night pour ne citer que quelques très belles réussites. Sans oublier la version de Faith de Taormina, filmée par une caméra statique, à la fois simple et magnifique. Seul morceau décevant (hormis Us Or Them, insupportable), Plainsong qui n'est définitivement pas possible sans claviers...
Mais ce DvD ne sert finalement pas à grand chose, si ce n'est mettre quelque chose sous la dent des fans en attendant le nouvel album. L'intérêt aura pu résider dans de nouvelles chansons mais que nenni, on a droit qu'à du connu et ultra connu. Certes, c'est bien joué (très bien sur certains titres) mais quand même... Et se servir de l'argument "Porl Thompson est de retour, fêtons cela avec une tournée de festivals" (CF pochette) c'est un peu tout much... Que l'on sache, ces festivals étaient prévu bien avant l'éviction de Roger O'Donnell et Perry Bamonte...
s'il faut retirer quelque chose de ce DvD, c'est que 1) Les Cure ne sont jamais aussi à l'aise que sur scène (mais ça qui ne le savait pas déjà ?) 2) L'entente entre Smith, Gallup et Thompson semble idyllique (Jason Cooper semble en retrait de cette complicité du fait de sa position de batteur bien sûr), ils prennent plaisir à jouer et ça se voit (comme sur cette excellente version de Push) 3) The Cure prend une orientation très rock, même les chansons plus pop subissent un lifting à la guitare électrique (oubliée la version de Just Like Heaven jouée jadis avec une electro-accoustique) Autre avantage non négligeable, le prix de l'objet, en dessous de 20€. Ce qui pour un DvD n'est pas si mal...
Bref... en toute objectivité, on pourra se dispenser de l'achat de cette vidéo. Et en toute subjectivité, on ne pourra pas. Car c'est quand même un réel plaisir de revoir le groupe sur scène (encore plus avec Porl Thompson qui reste quand même une figure de The Cure et un guitariste hors pair). Smith a réussi le pari de tirer le meilleur d'une tournée qui, quoiqu'on en dise, ne fut pas la totale réussite que suggère la pochette. Un beau cadeau à s'offrir (ou à offrir) pour noël...
Bon 15/20
Posté le 04 décembre 2006 à 20 h 44 |
Ce DVD capture The Cure lors de différents festivals en Europe durant l'été 2005. La setlist est fournie, proposant pas moins de 30 titres ! Le choix des morceaux est d'ailleurs très judicieux, chaque période est bien représentée, si l'on excepte le premier album et Wild Mood Swing (mais là c'est pas plus mal). Le tout est filmé par des fans ou des membres du crew, et c'est plutôt une réussite. L'ensemble est relativement homogène malgré la pluralité des lieux. L'originalité de ce DVD réside certainement dans le son très rock. On ne trouve d'ailleurs pas de guitare acoustique, même sur "In Between Days" ou "Just Like Heaven", sauf sur l'excellent "The Blood", avec deux guitares classiques. Le grand Porl Thompson, après une longue absence –il joua notamment avec Page et Plant– est de retour, pour notre plus grand bonheur. Les guitares sont donc à l'honneur, tandis que les claviers sont absents, ce qui constitue à mon sens la grande force de cette configuration. Les parties de synthé sont en effet jouées (avec brio) par Porl Thompson à la guitare. Pour moi les sommets de Festival 2005 sont "The Figurehead" et "Faith", joués parfaitement, toujours aussi grandioses, qui conservent leur puissance émotionnelle exceptionnelle. Frissons dans le dos garantis ! Cet objet est donc tout à fait recommandable, voire indispensable, au moins pour les fans du groupe ; mais il constitue aussi une excellente introduction à l'univers de cet immense groupe qu'est et demeure Cure. On regrettera toutefois le côté brouillon de beaucoup de morceaux, dus certainement au manque d'expérience du groupe dans cette nouvelle configuration.
Parfait 17/20
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