The Cure
Join The Dots : B-Sides And Rarities 1978 > 2001 |
Label :
Polydor |
||||
Le fan pur et dur de The Cure peut se poser quelques questions quant a l'intérêt pour lui de posséder ce coffret rempli de raretés et de faces B, étant donné qu'il les a peut être déja tous (encore que l'on y trouve de vrai 'pièces' de collection) sur cassettes ou autres supports. Mais pourtant ces 4 CD, se révèlent a mes yeux tout de même indispensable pour quiconque souhaite compléter sa discographie 'curienne'. En effet, chaque CD correspond a une période musicale de Cure et il est intéressant de noter l'évolution du groupe au fil des années:
CD1:1978-1987
Dans ce 1er CD, on retrouve donc en majorité le son caractéristique de la genèse de Cure à savoir basse bien présente, synthés typiques new-wave, quelques riffs de guitare bien sentis ("I'm Cold") et d'autres curiosités, rien de bien transcendant mais c'est plutôt correct.
13/20
CD2:1987-1992
Le second disque est nettement plus intéressant, car l'on y retrouve de véritables perles dès le début; "Breathe", "A Chain Of Flowers", "Snow In Summer", "Icing Sugar", etc... Mais malheureusement par la suite les morceaux perdent en qualité, et finalement seule la première partie est vraiment écoutable. A noter aussi que évolution (et notoriété) oblige, l'on sent une production nettement plus conséquente que sur la periode 78-87.
15/20
CD3:1992-1996
Le meilleur des 4 CD, la plupart des pistes sont vraiments exellentes, et surtout, on retrouve 2 superbes reprises de "Purple Haze", l'une plutôt classique, et, l'autre dans l'esprit de Cure.
16/20
CD4:1996-2001
Le dernier CD est plutôt fade (à l'image de l'album Wild Mood Swings en fait) il n'y a rien de vraiment indispensable mis a part une très belle version de "Maybe Someday".
12/20
Pour terminer je tenais a signaler qu'outre le fait que chaque morceau est remasterisé (donc son irréprochable), le packaging de ce quadruple album est vraiment très classe et qu'en plus, en bonus (ca rime, haha), on retrouve un livret qui contient un commentaire de chaque titre de ce Join The Dots. Enjoy !
CD1:1978-1987
Dans ce 1er CD, on retrouve donc en majorité le son caractéristique de la genèse de Cure à savoir basse bien présente, synthés typiques new-wave, quelques riffs de guitare bien sentis ("I'm Cold") et d'autres curiosités, rien de bien transcendant mais c'est plutôt correct.
13/20
CD2:1987-1992
Le second disque est nettement plus intéressant, car l'on y retrouve de véritables perles dès le début; "Breathe", "A Chain Of Flowers", "Snow In Summer", "Icing Sugar", etc... Mais malheureusement par la suite les morceaux perdent en qualité, et finalement seule la première partie est vraiment écoutable. A noter aussi que évolution (et notoriété) oblige, l'on sent une production nettement plus conséquente que sur la periode 78-87.
15/20
CD3:1992-1996
Le meilleur des 4 CD, la plupart des pistes sont vraiments exellentes, et surtout, on retrouve 2 superbes reprises de "Purple Haze", l'une plutôt classique, et, l'autre dans l'esprit de Cure.
16/20
CD4:1996-2001
Le dernier CD est plutôt fade (à l'image de l'album Wild Mood Swings en fait) il n'y a rien de vraiment indispensable mis a part une très belle version de "Maybe Someday".
12/20
Pour terminer je tenais a signaler qu'outre le fait que chaque morceau est remasterisé (donc son irréprochable), le packaging de ce quadruple album est vraiment très classe et qu'en plus, en bonus (ca rime, haha), on retrouve un livret qui contient un commentaire de chaque titre de ce Join The Dots. Enjoy !
Bon 15/20 | par Chichekebap |
Posté le 24 septembre 2004 à 17 h 16 |
En véritable fan de Cure, j'attendais ce coffet avec impatience. Hélas, la désillusion est de taille.
En fait, le titre est mensonger: "B-Sides", OK, mais où se trouvent ces fameuses "Rarities" ? Dans ces remixes inutiles et dispensables ? Je n'en sais rien.
Certes, on retrouve de véritables perles comme "I'm Cold" ou "Descent", certes, l'objet est magnifique et indispensable pour tout fan qui se respecte, mais il souffre hélas de grosses lacunes, comme l'absence de "Juming Someone Else's Train" ou, pire, de l'incomparable "Forever" uniquement disponible en version live sur la face B de la cassette "The Cure In Concert" de 1985. Oublié aussi "All Mine" ou "I Am A Cult Hero", même si ce dernier n'est pas véritablement estampillé The Cure.
On regrettera aussi que cette compilation ne s'attarde pas assez sur la période plus sombre du groupe, avec éventuellement quelques morceaux live...
Une demi-déception.
En fait, le titre est mensonger: "B-Sides", OK, mais où se trouvent ces fameuses "Rarities" ? Dans ces remixes inutiles et dispensables ? Je n'en sais rien.
Certes, on retrouve de véritables perles comme "I'm Cold" ou "Descent", certes, l'objet est magnifique et indispensable pour tout fan qui se respecte, mais il souffre hélas de grosses lacunes, comme l'absence de "Juming Someone Else's Train" ou, pire, de l'incomparable "Forever" uniquement disponible en version live sur la face B de la cassette "The Cure In Concert" de 1985. Oublié aussi "All Mine" ou "I Am A Cult Hero", même si ce dernier n'est pas véritablement estampillé The Cure.
On regrettera aussi que cette compilation ne s'attarde pas assez sur la période plus sombre du groupe, avec éventuellement quelques morceaux live...
Une demi-déception.
Correct 12/20
Posté le 28 septembre 2004 à 13 h 19 |
"Join The Dots" est finalement assez représentatif de l'évolution du support du single ou feu 45 tours :
Dans les années 70/80 ce support était une réelle occasion pour les groupes de dévoiler sur les faces B un autre univers musical, une sorte d'avant-goût de ce que pourrait-être le futur du groupe.
Par le suite ce support est devenu uniquement un moyen pour les multinationales de gagner un peu plus de fric. On a donc collé en face B des reprises bidon ou des versions instrumentales tout aussi mauvaises qu'inutiles.
Ce coffret illustre parfaitement cette évolution. Les 2 premiers disques nous offrent des morceaux somptueux et montrent bien la facilité avec laquelle le groupe innove et crée des morceaux aux atmosphères si différentes.
On a vite oublié que le célebrissime "10:15 saturday Night" était la face B de "Killing An Arab".
"Splintered In Her Head" face B de "Charlotte Sometimes" est le parfait exemple de ce que la musique de The Cure deviendra après Faith, superbe illustration du futur tortueux Pornography.
Les titres supplémentaires de The Top à Disintegration sont toujours très complémentaires des morceaux qu'ils accompagnent et d'excellente qualité ("Lament", "New Day", "Breathe", "Out Of Mind"....).
A partir du 3ème disque les choses se gâtent un peu. La reprise de "Young American" de Bowie est atroce et la chanson "Dredd Song" est ratée (comme le dit d'ailleurs Robert Smith lui-même). La face cachée de Wish nous montre des morceaux plus apaisés tel "The Big Hand" ou "This Twilight Garden".
Les extras du molasson Wild Mood Swings sont en général bien meilleurs que l'album !!! "It Used To Be Me" illustre bien ce que sera "Watching me fall".
Le 4ème disque est dispensable excepté quelques titres ("World In My Eyes de D.M, le très beau "Home", le X.Filien "More Than this") et est essentiellement composé de remixes pas très heureux.
Globalement ce somptueux coffret donne une vision très complète de l'univers de ce groupe mythique et permet de retrouver des morceaux qui méritaient largement de figurer sur les albums dont ils ont été tirés.
Il ne faut pas oublier que ce n'est qu'une collection de faces B (hormis quelques inédits de Bloodflowers et BO de films) et que les raretés sont réservées à la réédition de tous les albums à venir à partir de novembre 2004.
La présentation est d'une grande qualité, le livret offre des images inédites mais soutout il réstitue les chansons dans leur contexte de l'époque grace à un texte parfait de Robert Smith.
Le groupe ne se fout pas de nous et nous offre un vrai résumé de l'histoire musicale de The Cure avec ses pépites et ses faux pas.
Un groupe humain quoi.
Dans les années 70/80 ce support était une réelle occasion pour les groupes de dévoiler sur les faces B un autre univers musical, une sorte d'avant-goût de ce que pourrait-être le futur du groupe.
Par le suite ce support est devenu uniquement un moyen pour les multinationales de gagner un peu plus de fric. On a donc collé en face B des reprises bidon ou des versions instrumentales tout aussi mauvaises qu'inutiles.
Ce coffret illustre parfaitement cette évolution. Les 2 premiers disques nous offrent des morceaux somptueux et montrent bien la facilité avec laquelle le groupe innove et crée des morceaux aux atmosphères si différentes.
On a vite oublié que le célebrissime "10:15 saturday Night" était la face B de "Killing An Arab".
"Splintered In Her Head" face B de "Charlotte Sometimes" est le parfait exemple de ce que la musique de The Cure deviendra après Faith, superbe illustration du futur tortueux Pornography.
Les titres supplémentaires de The Top à Disintegration sont toujours très complémentaires des morceaux qu'ils accompagnent et d'excellente qualité ("Lament", "New Day", "Breathe", "Out Of Mind"....).
A partir du 3ème disque les choses se gâtent un peu. La reprise de "Young American" de Bowie est atroce et la chanson "Dredd Song" est ratée (comme le dit d'ailleurs Robert Smith lui-même). La face cachée de Wish nous montre des morceaux plus apaisés tel "The Big Hand" ou "This Twilight Garden".
Les extras du molasson Wild Mood Swings sont en général bien meilleurs que l'album !!! "It Used To Be Me" illustre bien ce que sera "Watching me fall".
Le 4ème disque est dispensable excepté quelques titres ("World In My Eyes de D.M, le très beau "Home", le X.Filien "More Than this") et est essentiellement composé de remixes pas très heureux.
Globalement ce somptueux coffret donne une vision très complète de l'univers de ce groupe mythique et permet de retrouver des morceaux qui méritaient largement de figurer sur les albums dont ils ont été tirés.
Il ne faut pas oublier que ce n'est qu'une collection de faces B (hormis quelques inédits de Bloodflowers et BO de films) et que les raretés sont réservées à la réédition de tous les albums à venir à partir de novembre 2004.
La présentation est d'une grande qualité, le livret offre des images inédites mais soutout il réstitue les chansons dans leur contexte de l'époque grace à un texte parfait de Robert Smith.
Le groupe ne se fout pas de nous et nous offre un vrai résumé de l'histoire musicale de The Cure avec ses pépites et ses faux pas.
Un groupe humain quoi.
Excellent ! 18/20
Posté le 30 juillet 2007 à 22 h 56 |
Est-il seulement possible de chroniquer Join The Dots ? Difficile paraît la tache face à l'ampleur, la richesse, la diversité et l'étalement dans le temps de toutes ces faces B et autres raretés. Je vais toutefois tenter cette gageure.
Le premier CD est de loin le plus intéressant, car il retrace les 'débuts' de The Cure à travers les faces B de ses mythiques singles, de 1978 à 1986.
Les choses commencent de fort belle manière avec le célèbre "10 :15 Saturday Night", face B de "Killing An Arab" (inspiré de L'Etranger de Camus), avec son solo hendrixien. "Plastic Passion", que l'on trouvait lui aussi sur la compilation Boys Don't Cry, est la face B de "Boys Don't Cry". Un très bon morceau. Les deux autres faces B de ce single sont toutes aussi bonnes : "Pillbox Tales" et "Do The Hansa", presque disco, écrit en réaction à la maison de disque Hansa qui voulait faire d'eux un groupe disco. "I'm Cold", face B de "Jumping Someone Else's Train" est un morceau hendrixien, avec son chant tourmenté (on entend même Siouxsie Sioux) et sa guitare saturée et psychédélique, et l'un des meilleurs à mon sens jamais écrits par le groupe.
On en arrive à la deuxième période du groupe, celle de la sombre trilogie. "Another Journey By Train", face B de "A Forest" est également l'un des meilleurs jamais écrits par le groupe. C'est un titre instrumental, très rapide, avec une basse véloce, une guitare cristalline, une batterie minimaliste et un synthé discret. "Descent", face B de "Primary", est également un instrumental, de fort belle facture. "Splintered In Her Head", face B de "Charlotte Sometimes", est, comme son titre l'indique, un morceau très sombre.
Suit la période pop du groupe. "Lament" n'est pas une face B, mais une version différente de ce titre, avec la participation de Steven Severin, bassiste de Siouxsie And The Banshees. "Just One Kiss", face B de "Let's Go To Bed", est un morceau sombre et mélancolique qui évoque un peu "A Forest". Les faces B de "The Walk" sont plus pop et synthétiques : "The Dream" et "The Upstairs Room", mais empreints d'une certaine mélancolie, surtout "Lament". "Speak My Language" et "Mr Pink Eyes", face B de "The Lovecats", lui ressemblent assez, très jazzy.
"Happy The Man" et "Throw Your Foot", les faces B de "The Caterpillar", sont assez pop et sensiblement inférieures à la face A, contrairement à la plupart des faces B précédentes. "New Day", présent sur le maxi Octopus, n'est guère convaincant.
On peut faire la même remarque que pour les faces B de "The Caterpillar" pour "The Exploding Boys" et "A Few Hours After This", faces B de "Inbetween Days", single de l'explosion du groupe, notamment en France, qui sont assez bâclées. "A Man Inside My Mouth", face B de "Close To Me" (je n'ai jamais pu supporter ce single) est en revanche plus intéressante que sa face A, avec ses paroles ambiguës. Je n'en dirais pas autant de "Stop Dead", seconde face B de ce single, où le groupe s'auto parodie.
Le second CD n'est pas aussi passionnant que le premier. Il couvre les années 1987-1991.
"A Japanese Dream", la face B de "Why Can't I Be You ?" est un très bon morceau, très curesque. "Breathe" et "A Chain of Flowers", les faces B de Catch, sont beaucoup moins réussies, et même très mièvres, surtout la première. "Snow in Summer" et "Sugar Girl", faces B de "Just Like Heaven", sont sensiblement meilleures. "Icing Sugar" figurait sur le vinyle de Kiss Me Kiss Me Kiss Me, mais pas sur la version CD. Bon morceau. Les remixes de "Hey You!!!" et de "How Beautiful You Are" (morceau basé sur la nouvelle Les yeux des Pauvres de Baudelaire) sont dispensables, comme la plupart des remixes... "To The Sky" est un inédit d'assez belle facture.
Avec "Babble" et "Out Of Mind", faces B de "Lullaby" et "Fascination Street", on revient à un son plus typiquement curesque, mais aussi plus ample. Même remarque pour "2 Late" et "Fear of Ghosts", faces B de "Lovesong", qui sont très bonnes. "Hello I Love You" est bien entendu une reprise des Doors, très convaincante, avec plus de guitares que l'originale. Elle est présentée en quatre versions. "Harold And Joe", la face B de "Never Enough", est trop synthétique et dansante à mon goût, très inférieure à la face A. "Just Like Heaven ('Chuck' Remix)", face B du remix de "Close To Me", n'offre aucun intérêt.
Le troisième CD, qui couvre la période 1992-1996, est plus intéressant que le deuxième.
Avec les faces B de "High", "This Twilight Garden" et "Play", on revient à nouveau à des sonorités plus curesques, même si le groupe a tendance à tomber dans l'auto parodie. Même remarque pour "Halo" et " Scared as You", faces B de "Friday I'm In Love". En revanche, les faces B de "A Letter To Elise" (inspirée par Les Enfants Terribles de Cocteau), "The Big Hand" et "A Foolish Arrangement" (inspirée par le poème "Christabel" de Coleridge), sont réellement excellentes. Le remix de "Doing The Unstuck" est, là encore, dispensable.
Puis vient une reprise de Jimy Hendrix, "Purple Haze", présentée en deux versions, l'une (trop) fidèle à l'originale, l'autre étant une sorte de remix inepte. "Burn", présent sur la BO du film The Crow, est excellent. De même "Dredd Song" sur la BO de Judge Dredd. En revanche, la reprise de Bowie, "Young Americans", n'offre aucun intérêt. "It Used to Be Me", "Ocean" et "Adonais" (inspirée par un poème de Shelley en hommage à Keats), les faces B de "The 13th", sont assez faibles mais supérieures à la face A, même si elles sont moins originales.
Le quatrième CD est le moins intéressant. Il couvre la période 1996-2001.
"Home", "Waiting" et "Pink Dream", les faces B de "Mint Car", sont d'assez bonne facture, rappelant un peu "Inbetween Days". La version acoustique de "This Is a Lie", face B de "Gone!" et de "Strange Attraction" est superbe. Le remix de "Wrong Number", face B du single du même nom, est, encore une fois, insipide. "More Than This", qui provient de la BO de X-Files, est un morceau électronique sans intérêt. Même remarque pour "World In My Eyes", reprise très médiocre de Depeche Mode. "Possession", inédit de 2000, est nettement meilleur. Je ne m'attarderai pas sur le remix de "Out of This World"... La version acoustique de "Maybe Someday" n'a d'acoustique que le nom, il s'agit en réalité d'un remix assez quelconque. "Coming Up", inédit de Bloodflowers (qui ne contient pour la première fois aucun single), est en revanche un excellent morceau, avec une batterie tribale. "Signal To Noise", face B de "Cut Here", est en très bon morceau, présenté en deux versions (normale et acoustique). Le remix de "Just Say Yes", face B du single du même nom, chanté avec la chanteuse Saffron de Republica, n'offre que peu d'intérêt. Le remix de "A Forest" est immonde, malgré la présence à la guitare d'Earl Slick (qui joua avec David Bowie ou John Lennon), l'un des guitar heroes de Robert Smith.
En conclusion, on trouve à boire et à manger sur cette compilation, le pire côtoyant le meilleur. Mais, pour toutes ces gemmes inédites, Join The Dots est un must non seulement pour le fan de The Cure mais aussi pour tout amateur de bon rock.
Le premier CD est de loin le plus intéressant, car il retrace les 'débuts' de The Cure à travers les faces B de ses mythiques singles, de 1978 à 1986.
Les choses commencent de fort belle manière avec le célèbre "10 :15 Saturday Night", face B de "Killing An Arab" (inspiré de L'Etranger de Camus), avec son solo hendrixien. "Plastic Passion", que l'on trouvait lui aussi sur la compilation Boys Don't Cry, est la face B de "Boys Don't Cry". Un très bon morceau. Les deux autres faces B de ce single sont toutes aussi bonnes : "Pillbox Tales" et "Do The Hansa", presque disco, écrit en réaction à la maison de disque Hansa qui voulait faire d'eux un groupe disco. "I'm Cold", face B de "Jumping Someone Else's Train" est un morceau hendrixien, avec son chant tourmenté (on entend même Siouxsie Sioux) et sa guitare saturée et psychédélique, et l'un des meilleurs à mon sens jamais écrits par le groupe.
On en arrive à la deuxième période du groupe, celle de la sombre trilogie. "Another Journey By Train", face B de "A Forest" est également l'un des meilleurs jamais écrits par le groupe. C'est un titre instrumental, très rapide, avec une basse véloce, une guitare cristalline, une batterie minimaliste et un synthé discret. "Descent", face B de "Primary", est également un instrumental, de fort belle facture. "Splintered In Her Head", face B de "Charlotte Sometimes", est, comme son titre l'indique, un morceau très sombre.
Suit la période pop du groupe. "Lament" n'est pas une face B, mais une version différente de ce titre, avec la participation de Steven Severin, bassiste de Siouxsie And The Banshees. "Just One Kiss", face B de "Let's Go To Bed", est un morceau sombre et mélancolique qui évoque un peu "A Forest". Les faces B de "The Walk" sont plus pop et synthétiques : "The Dream" et "The Upstairs Room", mais empreints d'une certaine mélancolie, surtout "Lament". "Speak My Language" et "Mr Pink Eyes", face B de "The Lovecats", lui ressemblent assez, très jazzy.
"Happy The Man" et "Throw Your Foot", les faces B de "The Caterpillar", sont assez pop et sensiblement inférieures à la face A, contrairement à la plupart des faces B précédentes. "New Day", présent sur le maxi Octopus, n'est guère convaincant.
On peut faire la même remarque que pour les faces B de "The Caterpillar" pour "The Exploding Boys" et "A Few Hours After This", faces B de "Inbetween Days", single de l'explosion du groupe, notamment en France, qui sont assez bâclées. "A Man Inside My Mouth", face B de "Close To Me" (je n'ai jamais pu supporter ce single) est en revanche plus intéressante que sa face A, avec ses paroles ambiguës. Je n'en dirais pas autant de "Stop Dead", seconde face B de ce single, où le groupe s'auto parodie.
Le second CD n'est pas aussi passionnant que le premier. Il couvre les années 1987-1991.
"A Japanese Dream", la face B de "Why Can't I Be You ?" est un très bon morceau, très curesque. "Breathe" et "A Chain of Flowers", les faces B de Catch, sont beaucoup moins réussies, et même très mièvres, surtout la première. "Snow in Summer" et "Sugar Girl", faces B de "Just Like Heaven", sont sensiblement meilleures. "Icing Sugar" figurait sur le vinyle de Kiss Me Kiss Me Kiss Me, mais pas sur la version CD. Bon morceau. Les remixes de "Hey You!!!" et de "How Beautiful You Are" (morceau basé sur la nouvelle Les yeux des Pauvres de Baudelaire) sont dispensables, comme la plupart des remixes... "To The Sky" est un inédit d'assez belle facture.
Avec "Babble" et "Out Of Mind", faces B de "Lullaby" et "Fascination Street", on revient à un son plus typiquement curesque, mais aussi plus ample. Même remarque pour "2 Late" et "Fear of Ghosts", faces B de "Lovesong", qui sont très bonnes. "Hello I Love You" est bien entendu une reprise des Doors, très convaincante, avec plus de guitares que l'originale. Elle est présentée en quatre versions. "Harold And Joe", la face B de "Never Enough", est trop synthétique et dansante à mon goût, très inférieure à la face A. "Just Like Heaven ('Chuck' Remix)", face B du remix de "Close To Me", n'offre aucun intérêt.
Le troisième CD, qui couvre la période 1992-1996, est plus intéressant que le deuxième.
Avec les faces B de "High", "This Twilight Garden" et "Play", on revient à nouveau à des sonorités plus curesques, même si le groupe a tendance à tomber dans l'auto parodie. Même remarque pour "Halo" et " Scared as You", faces B de "Friday I'm In Love". En revanche, les faces B de "A Letter To Elise" (inspirée par Les Enfants Terribles de Cocteau), "The Big Hand" et "A Foolish Arrangement" (inspirée par le poème "Christabel" de Coleridge), sont réellement excellentes. Le remix de "Doing The Unstuck" est, là encore, dispensable.
Puis vient une reprise de Jimy Hendrix, "Purple Haze", présentée en deux versions, l'une (trop) fidèle à l'originale, l'autre étant une sorte de remix inepte. "Burn", présent sur la BO du film The Crow, est excellent. De même "Dredd Song" sur la BO de Judge Dredd. En revanche, la reprise de Bowie, "Young Americans", n'offre aucun intérêt. "It Used to Be Me", "Ocean" et "Adonais" (inspirée par un poème de Shelley en hommage à Keats), les faces B de "The 13th", sont assez faibles mais supérieures à la face A, même si elles sont moins originales.
Le quatrième CD est le moins intéressant. Il couvre la période 1996-2001.
"Home", "Waiting" et "Pink Dream", les faces B de "Mint Car", sont d'assez bonne facture, rappelant un peu "Inbetween Days". La version acoustique de "This Is a Lie", face B de "Gone!" et de "Strange Attraction" est superbe. Le remix de "Wrong Number", face B du single du même nom, est, encore une fois, insipide. "More Than This", qui provient de la BO de X-Files, est un morceau électronique sans intérêt. Même remarque pour "World In My Eyes", reprise très médiocre de Depeche Mode. "Possession", inédit de 2000, est nettement meilleur. Je ne m'attarderai pas sur le remix de "Out of This World"... La version acoustique de "Maybe Someday" n'a d'acoustique que le nom, il s'agit en réalité d'un remix assez quelconque. "Coming Up", inédit de Bloodflowers (qui ne contient pour la première fois aucun single), est en revanche un excellent morceau, avec une batterie tribale. "Signal To Noise", face B de "Cut Here", est en très bon morceau, présenté en deux versions (normale et acoustique). Le remix de "Just Say Yes", face B du single du même nom, chanté avec la chanteuse Saffron de Republica, n'offre que peu d'intérêt. Le remix de "A Forest" est immonde, malgré la présence à la guitare d'Earl Slick (qui joua avec David Bowie ou John Lennon), l'un des guitar heroes de Robert Smith.
En conclusion, on trouve à boire et à manger sur cette compilation, le pire côtoyant le meilleur. Mais, pour toutes ces gemmes inédites, Join The Dots est un must non seulement pour le fan de The Cure mais aussi pour tout amateur de bon rock.
Exceptionnel ! ! 19/20
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