The Cure
Disintegration (Deluxe Edition) |
Label :
Fiction |
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En 1989, du haut de mes 17 ans, je me suis pris Disintegration dans la gueule. De The Cure, j'avais déjà découvert les albums majeurs et Pornography, 17 Seconds et Faith avaient déjà été une grosse claque. Mais, contrairement aux précédents, j'ai vécu la sortie de Disintegration, j'ai fait la queue devant un disquaire pour avoir le vinyl, j'ai vibré sur cette frénésie qui entourait le groupe, j'ai participé avec des milliers d'autres ados aux cheveux crépu mon premier concert au palais des sports de Lyon.
Toute cette période a marqué ma personnalité au fer rouge.
Et une vraie passion s'est tissée entre ce groupe et moi depuis cette période.
J'ai vécu la sortie de cette réédition avec la même intensité (ou presque) que la sortie de l'original, d'une autre manière : suivi de l'information sur le net, prise de connaissance du tracklisting (et de ses trois titres inédits) participation à des forums distillant des infos et rumeurs au compte goutte ...
Alors que dire de cette réédition plus que généreuse, précédée de 4 grandes réussites (les 4 premiers albums aux rééditions passionnantes) et de 3 semis échecs (The Top bien foutu, Kiss Me raté et THOTD sans intérêt).
Le son tout d'abord. Autant le travail ne m'avait pas paru flagrant sur les autres albums, autant la première écoute de l'album au casque montre un album bien plus aérien. Le son est fluide, clair, les claviers sont moins écrasés. Le disque semble avoir été débarrassé de dix ans de poussière accumulée. Le travail fait sur "Entreat Plus" est lui plus que discutable. Tout le monde s'accorde à dire que la presque disparition de la caisse claire est une perte. Drôle de choix de la part de Smith. Mais quel plaisir de retrouver ce concert Mythique de Wembley complété.
Mais ce que j'attendais le plus était évidemment le disque de demos et inédits. En comptant le disque "Altreantive Rarities" gracieusement offert par Smith sur le mini site crée pour l'occasion, on arrive à 40 morceaux. La découverte de ces ébauches est à mes yeux passionnante. Je suis tout d'abord ébahi par la qualité des demos réalisées par Smith à son domicile avant tout travail avec le groupe, et surpris par leur proximité avec les versions finales. On sens que le bonhomme avait déjà une idée très précise de ce à quoi l'album allait ressembler. Les versions instrumentales de "Closedown", "Homesick" ou "Last Dance" sont vraiment prenantes. Les "Band Demo" sont elles moins passionnantes, étant très proche des versions finales mais sans le chant.
Le travail avec le groupe s'était étalé sur le temps au cours de plusieurs sessions de travail, on retrouve en dernier des versions alternatives de certains morceaux terminés mais écartés. "Lulluby" est très drôle dans sa version susurrée (mais tellement cliché), "Prayer For Rain WIP mix" montre une version plus dramatique et très intense où le phrasé mythique "You shatter me, your grip on me, a hold on me so dull it kills" est accompagné d'une coupure du rythme. "Out Of Mind", face B de "Fascination Street" est interprété dans une version plus rock.
Et on finit par se dire que pour une fois, les titres et versions choisis sur l'album ont été les bonnes (hormis "Prayer For Rain" qui aurais pu remplacer la version album).
Dernier chapitre attendu comme le messie : les titres inédits. Et c'est la déception. Sur trois morceaux, seul "Delirious Night" vaut vraiment la chandelle. Ambiance arabisante et lente, chant vaporeux et mystérieux. Ce que j'imaginais d'une chute de Disintegration. Les deux autres "Noheart" et "Essen" ressemblent au résultat d'une session de jam, alcool aidant, "Noheart" ayant une plus grande cohérence.
Le tout est livré comme depuis le début dans une édition au design superbe, agrémenté du livret regroupant les impressions et souvenirs de Smith de cette période. Et c'est avec surprise qu'on l'entends dire "It was really a good time to be in the Cure", ayant toujours immaginé que ce disque avait été conçu dans la douleur ...
Disintegration est un album majeur et cette réédition parfaitement réussie montre avec quelle facilité ce groupe au sommet de son art l'a mis au monde.
Toute cette période a marqué ma personnalité au fer rouge.
Et une vraie passion s'est tissée entre ce groupe et moi depuis cette période.
J'ai vécu la sortie de cette réédition avec la même intensité (ou presque) que la sortie de l'original, d'une autre manière : suivi de l'information sur le net, prise de connaissance du tracklisting (et de ses trois titres inédits) participation à des forums distillant des infos et rumeurs au compte goutte ...
Alors que dire de cette réédition plus que généreuse, précédée de 4 grandes réussites (les 4 premiers albums aux rééditions passionnantes) et de 3 semis échecs (The Top bien foutu, Kiss Me raté et THOTD sans intérêt).
Le son tout d'abord. Autant le travail ne m'avait pas paru flagrant sur les autres albums, autant la première écoute de l'album au casque montre un album bien plus aérien. Le son est fluide, clair, les claviers sont moins écrasés. Le disque semble avoir été débarrassé de dix ans de poussière accumulée. Le travail fait sur "Entreat Plus" est lui plus que discutable. Tout le monde s'accorde à dire que la presque disparition de la caisse claire est une perte. Drôle de choix de la part de Smith. Mais quel plaisir de retrouver ce concert Mythique de Wembley complété.
Mais ce que j'attendais le plus était évidemment le disque de demos et inédits. En comptant le disque "Altreantive Rarities" gracieusement offert par Smith sur le mini site crée pour l'occasion, on arrive à 40 morceaux. La découverte de ces ébauches est à mes yeux passionnante. Je suis tout d'abord ébahi par la qualité des demos réalisées par Smith à son domicile avant tout travail avec le groupe, et surpris par leur proximité avec les versions finales. On sens que le bonhomme avait déjà une idée très précise de ce à quoi l'album allait ressembler. Les versions instrumentales de "Closedown", "Homesick" ou "Last Dance" sont vraiment prenantes. Les "Band Demo" sont elles moins passionnantes, étant très proche des versions finales mais sans le chant.
Le travail avec le groupe s'était étalé sur le temps au cours de plusieurs sessions de travail, on retrouve en dernier des versions alternatives de certains morceaux terminés mais écartés. "Lulluby" est très drôle dans sa version susurrée (mais tellement cliché), "Prayer For Rain WIP mix" montre une version plus dramatique et très intense où le phrasé mythique "You shatter me, your grip on me, a hold on me so dull it kills" est accompagné d'une coupure du rythme. "Out Of Mind", face B de "Fascination Street" est interprété dans une version plus rock.
Et on finit par se dire que pour une fois, les titres et versions choisis sur l'album ont été les bonnes (hormis "Prayer For Rain" qui aurais pu remplacer la version album).
Dernier chapitre attendu comme le messie : les titres inédits. Et c'est la déception. Sur trois morceaux, seul "Delirious Night" vaut vraiment la chandelle. Ambiance arabisante et lente, chant vaporeux et mystérieux. Ce que j'imaginais d'une chute de Disintegration. Les deux autres "Noheart" et "Essen" ressemblent au résultat d'une session de jam, alcool aidant, "Noheart" ayant une plus grande cohérence.
Le tout est livré comme depuis le début dans une édition au design superbe, agrémenté du livret regroupant les impressions et souvenirs de Smith de cette période. Et c'est avec surprise qu'on l'entends dire "It was really a good time to be in the Cure", ayant toujours immaginé que ce disque avait été conçu dans la douleur ...
Disintegration est un album majeur et cette réédition parfaitement réussie montre avec quelle facilité ce groupe au sommet de son art l'a mis au monde.
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
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