The Cure
Three Imaginary Boys [Deluxe Edition] |
Label :
Fiction |
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Pour ma 100ème chronique il me semblait important de traiter d'un album important à mes yeux. J'ai parcouru mes rayons cherchant les disques qui ont marqué mon parcours musical, m'apercevant que j'avais déja chroniqué la plupart. Je suis alors revenu à mes amours de jeunesse, à cet album sans âge et pourtant trentenaire. A ce premier album un peu mal aimé. A ce disque parfois renié.
Le 2 juin 1979 un drôle d'objet arrive chez les disquaires. Un groupe sans image The Cure, un album sans titre, des titres qui n'ont pas de nom mais une image... En pleine vague punk, débarque ce disque aux titres tout en retenue, aux guitares incisives claires et détachées, aux basses rondes.
Robert Smith à déjà cette plume si personnelle.
L'on parle de ces petits moments en apparence insignifiants où le robinet de la cuisine fuit, où l'hiver aquarellé déroule ses gris, ou les échos des couloirs de métro nous glacent le sang. Où lors de la traversée du jardin, tout semble nous absorber où l'on semble sans défense aucune, vide. Moments insignifiants souvent associés à des lieux particuliers, anonymes, anodins à prime abord. Et j'aime cette candeur. J'aime ces petites tranches de vie où l'on se sent petit, submergé par des choses que l'on ne saisit que par bribes. Etat de jeunesse par excellence. Robert Smith par la suite développera un style bien plus prégnant et austère, mais il perdra cette facette absudo-réaliste que j'aime tant dans ce disque. Seul le mythique Three Imaginary Boy's possède déjà cette teinte de doute, de questionnement qui sera développé et aboutit sur 17 Seconds.
Musicalement le disque oscille de la fabuleuse détermination de "10:15", aux atmosphères plus énigmatiques du délectable "Another Day". Du rock grinçant de "Object" à la pop aux accords légers de "Fire In Cairo", "Meethook".
Le deuxième disque est probablement le plus intéressant de toutes les rééditions. Parce qu'il dévoile des titres antécédents à l'album datant de 1977 à 1979 dont trois jamais publiés. "Winter" "Faded Smile" et "Paly With Me" sont deux titres magnifiques, le premier dans la veine mélancolique de "Another Day", les deux derniers beaucoup plus rock et très révélateur du son du The Cure de 1979.
Three Imaginary Boy's est un disque non mature, le disque d'une personnalité en cours de formation, en cours de modelage. C'est un photomaton un peu jauni et racorni qui montre l'image de 3 jeunes Britanniques à un temps X. Au temps X+1, The Cure sera déjà bien différent, et c'est là toute la beauté de ce disque. Three Imaginary Boy's est un disque profondément touchant, mais que j'écoute finalement assez peu. Ce disque a la triste destinée d'avoir été suivit de 3 albums magistraux qui lui feront toujours une ombre outrageuse. Robert Smith a d'ailleurs toujours considéré 17 Seconds comme le réel premier album du groupe, ne supportant probablement pas de ne pas avoir pu tout maîtriser sur ce disque comme il le fera par la suite.
Il reste pour moi un disque certes inégal mais certainement le plus intuitif, le plus sincère de ce groupe.
Le 2 juin 1979 un drôle d'objet arrive chez les disquaires. Un groupe sans image The Cure, un album sans titre, des titres qui n'ont pas de nom mais une image... En pleine vague punk, débarque ce disque aux titres tout en retenue, aux guitares incisives claires et détachées, aux basses rondes.
Robert Smith à déjà cette plume si personnelle.
L'on parle de ces petits moments en apparence insignifiants où le robinet de la cuisine fuit, où l'hiver aquarellé déroule ses gris, ou les échos des couloirs de métro nous glacent le sang. Où lors de la traversée du jardin, tout semble nous absorber où l'on semble sans défense aucune, vide. Moments insignifiants souvent associés à des lieux particuliers, anonymes, anodins à prime abord. Et j'aime cette candeur. J'aime ces petites tranches de vie où l'on se sent petit, submergé par des choses que l'on ne saisit que par bribes. Etat de jeunesse par excellence. Robert Smith par la suite développera un style bien plus prégnant et austère, mais il perdra cette facette absudo-réaliste que j'aime tant dans ce disque. Seul le mythique Three Imaginary Boy's possède déjà cette teinte de doute, de questionnement qui sera développé et aboutit sur 17 Seconds.
Musicalement le disque oscille de la fabuleuse détermination de "10:15", aux atmosphères plus énigmatiques du délectable "Another Day". Du rock grinçant de "Object" à la pop aux accords légers de "Fire In Cairo", "Meethook".
Le deuxième disque est probablement le plus intéressant de toutes les rééditions. Parce qu'il dévoile des titres antécédents à l'album datant de 1977 à 1979 dont trois jamais publiés. "Winter" "Faded Smile" et "Paly With Me" sont deux titres magnifiques, le premier dans la veine mélancolique de "Another Day", les deux derniers beaucoup plus rock et très révélateur du son du The Cure de 1979.
Three Imaginary Boy's est un disque non mature, le disque d'une personnalité en cours de formation, en cours de modelage. C'est un photomaton un peu jauni et racorni qui montre l'image de 3 jeunes Britanniques à un temps X. Au temps X+1, The Cure sera déjà bien différent, et c'est là toute la beauté de ce disque. Three Imaginary Boy's est un disque profondément touchant, mais que j'écoute finalement assez peu. Ce disque a la triste destinée d'avoir été suivit de 3 albums magistraux qui lui feront toujours une ombre outrageuse. Robert Smith a d'ailleurs toujours considéré 17 Seconds comme le réel premier album du groupe, ne supportant probablement pas de ne pas avoir pu tout maîtriser sur ce disque comme il le fera par la suite.
Il reste pour moi un disque certes inégal mais certainement le plus intuitif, le plus sincère de ce groupe.
Parfait 17/20 | par Shiboome |
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