The Cure

Bilbao - Espagne [Bilbao BBK Live] - jeudi 12 juillet 2012

Après une année 2011 qui a vu le retour du groupe sur les plus belles scènes du monde pour le projet "Reflexions", j'étais loin d'imaginer que The Cure se lancerait dans ce "SummerCure" pour l'été.

19 dates dans les gros festivals Européens, des concerts de 3h annoncés et dès la première, la surprise de voir sur scène Reeves Gabrels, ancien guitariste de David Bowie, prendre la place de Porl Thomson, une fois de plus retiré.

Je me décide donc à prendre une place pour le festival de Bilbao, pour trois raisons : retrouver une amie chère qui passe l'été là bas, voir une fois ce groupe avec un public du sud, réputé déchaîné, et voir The Cure pour la 18ème fois le soir de mes 40 ans !!!

Après une soirée à écumer les bars entre vin blanc local et pinchos à tomber, je rejoins les hauteurs de la ville. 23h00, l'excitation monte, la fosse est comble, mais des problèmes techniques autour du clavier retardent le concert. Au bout de 30 mn, sieur Smith viens nous annoncer que tout devrait rentrer dans l'ordre rapidement. 10mn plus tard, le voila qui repointe le bout de son nez, prends une guitare sèche en nous annonce un petit set acoustique, le temps de régler ces problèmes !!! "Three Imaginary Boys", "Fire In Cairo" et "Boys Don't Cry" seront interprètes de manière très retenue, émouvante et touchante. 'Don't applaud me too loud, or you'll give me ideas'. Comment rêver d'une plus belle introduction!

Le groupe (en entier) finit par rejoindre la scène. Le son est la voix sont au rendez-vous, ainsi que le retour des fumigènes tellement associés aux prestations scéniques de ce groupe et d'un lightshow à tomber par terre. Le set est très axé sur "Wish" qui fête ses 20 ans. Quelques titres rarement joués accompagnent les classiques : "Want" d'une puissance jouissive, "The Caterpillar" dansant, "Bananafishbones" jamais joué depuis 1983 et "The Hungry Ghost" majestueux. Robert Smith est particulièrement enjoué, utilisant son corps (enrobé) comme jamais, délivrant un sentiment de joie enivrant. Et la légende du public Espagnol était donc vraie, quel plaisir de partager ces morceaux avec des gens venus profiter de chaque instant et le montrant ! La fin de set principal est brutale et sombre, "100 Years" et "End".

Premier rappel et une énorme surprise : le groupe se lance dans une interprétation particulièrement émouvante de "The Same Deep Water As You", 9 mn de spleen redoutable et lancinant. Quelle audace de choisir un titre pareil devant un public Espagnol bouillant.

Deuxième rappel a tomber : la pop sera colorée tout en incluant des morceaux encore inattendus : "Just On Kiss" cinglant, "Doing The Unstuck" que l'on a tord d'avoir oublié !!! "Friday I'm In love", "Close To Me", "L'et's Go To Bed" : tout le monde danse mais pas de chacun de son coté. On se prends littéralement dans le bras, on danse le rock, le flamenco, on PARTAGE des souvenirs que nous avons en commun. Un moment unique que je souhaite a chacun de vivre un jour.

Il est près de 3h00 du matin, je traverse la ville endormie à pied, la tête dans les nuages.
Je viens de passer la soirée de mon quarantième anniversaire avec le groupe qui a fait vibrer toute ma jeunesse et qui n'est pas prêt de s'arrêter !


Excellent !   18/20
par Shiboome


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