The Cure
The Head On The Door |
Label :
Fiction |
||||
Mais que vois-je ?
The Head On The Door non chroniqué.
Ce n'est pas mon album préféré du groupe
mais une critique s'impose.
The Head On The Door c'est tout d'abord le retour d'un vrai groupe pour The Cure.
En effet depuis Pornography (1982), The Cure est le jouet de Robert Smith qui multiplie les expérimentations (The Glove avec Steven Severin) et collaborations (Siouxies And The Banshes).
La grande nouvelle est le retour de Simon Galup et sa basse tonitruante, parti suite aux excès de Pornography et sa tournée morbide.
Porl Thomson, excellent guitariste fait aussi son retour, ayant plus ou moins joué avec le groupe à ses débuts et ayant travaillé sur de nombreuses pochette du groupe ("Primary"...) et auteur de la très et mystérieuse photo de la pochette.
Boris Williams arrive derrière les fûts et est le premier vrai bon batteur du groupe.
Tout est donc réuni pour composer un vrai bon disque au titre inspiré par un cauchemar récurant de Robert smith qui, seul dans une pièce vide voit une tête se glisser en haut d'une porte pour l'observer....
"In Between Days" ouvre le disque on ne peut mieux. Le single pop par excellence. Bono pourrait tuer père et mère pour écrire une telle chanson.
Le disque sera un constant aller-retour entre explorations de nouvelles directions ("A Night Like This", "The Blood", "Close To Me") et retour vers des choses plus sombres rappellant le bon vieux temps ("Sinking", "Kyoto Song").
A noter la très longue intro à la guitare de "Push" vraiment jouissive.
A quelques égarements prêts ("Screw" redondante, et "The Baby Scream" pas très inspiré) l'album aligne les tubes.
La production est à la hauteur et attirera un tout nouveau public.
Le groupe se met aussi au visuel aux côtés d'un Tim Pope à l'univers aussi bizarre que celui du groupe, et nous sort 2 vidéos qui resteront dans les anales ("Close To Me" clostro dans son placard, "In Between Days", ses chaussettes multicolores et sa caméra jetable...)
En résumé un disque efficace, inspiré, à qui il manque un petit quelque chose pour être parfait.
The Head On The Door non chroniqué.
Ce n'est pas mon album préféré du groupe
mais une critique s'impose.
The Head On The Door c'est tout d'abord le retour d'un vrai groupe pour The Cure.
En effet depuis Pornography (1982), The Cure est le jouet de Robert Smith qui multiplie les expérimentations (The Glove avec Steven Severin) et collaborations (Siouxies And The Banshes).
La grande nouvelle est le retour de Simon Galup et sa basse tonitruante, parti suite aux excès de Pornography et sa tournée morbide.
Porl Thomson, excellent guitariste fait aussi son retour, ayant plus ou moins joué avec le groupe à ses débuts et ayant travaillé sur de nombreuses pochette du groupe ("Primary"...) et auteur de la très et mystérieuse photo de la pochette.
Boris Williams arrive derrière les fûts et est le premier vrai bon batteur du groupe.
Tout est donc réuni pour composer un vrai bon disque au titre inspiré par un cauchemar récurant de Robert smith qui, seul dans une pièce vide voit une tête se glisser en haut d'une porte pour l'observer....
"In Between Days" ouvre le disque on ne peut mieux. Le single pop par excellence. Bono pourrait tuer père et mère pour écrire une telle chanson.
Le disque sera un constant aller-retour entre explorations de nouvelles directions ("A Night Like This", "The Blood", "Close To Me") et retour vers des choses plus sombres rappellant le bon vieux temps ("Sinking", "Kyoto Song").
A noter la très longue intro à la guitare de "Push" vraiment jouissive.
A quelques égarements prêts ("Screw" redondante, et "The Baby Scream" pas très inspiré) l'album aligne les tubes.
La production est à la hauteur et attirera un tout nouveau public.
Le groupe se met aussi au visuel aux côtés d'un Tim Pope à l'univers aussi bizarre que celui du groupe, et nous sort 2 vidéos qui resteront dans les anales ("Close To Me" clostro dans son placard, "In Between Days", ses chaussettes multicolores et sa caméra jetable...)
En résumé un disque efficace, inspiré, à qui il manque un petit quelque chose pour être parfait.
Très bon 16/20 | par Shiboome |
Posté le 14 novembre 2005 à 19 h 40 |
The Head On The Door. Peut-être le pire disque de Robert Smith, ce qui constitue sans aucun doute une remarquable performance tant la compétition est rude en ce domaine.
Le titre serait inspiré d'un cauchemar récurrent du chanteur anglais. Je le crois volontiers, il n'était néanmoins pas nécessaire de faire partager cette expérience traumatisante à des millions de personnes et d'ainsi effrayer nos oreilles avec cette collection de chansons qui vont dans tous les sens mais jamais dans le bon. Ce n'est pas faute d'avoir tenté cela dit. Car à ce niveau là Smith s'est frotté (heurté?) à tous les styles. "The Blood" valeureuse tentative hispanisante destinée à sortir des repères habituels du groupe se solde par une triste chanson pas spontanée pour un sous et qui n'est pas sans rappeler une face B des Gypsy Kings. Je suis méchant mais il y a de ça.
Cette année là Robert Smith avait un goût certain pour les expérimentations exotiques. Certainement la résultante de plusieurs mois sur les routes de tournées mondiales en tournées mondiales.
"Kyoto song" avait juste avant "The Blood", donné le ton du disque. Là encore le titre pêche par facilité. Robert aurait-il pondu vite fait mal fait une mélodie facile pour combler ses fans du pays du soleil levant ? Rien n'est moins sûr. Le résultat sonne comme une relecture par Jeanne Mas de la B.O de "Furyo" par Sakamoto.
Je ne m'acharnerai pas sur la ritournelle pré-teletubbies "Six Different Ways". Seulement comme les délires conceptuels ont des limites Robert sait qu'il doit tout de même caser des tubes pour satisfaire les radios, le patron de sa major et son banquier. Alors là il retrouve lucidité pour sortir les singles "In between days", "Close to me" et "A night like this" qui bénéficient du faible niveau générale pour s'imposer comme de véritables miracles pour les curistes (deuxième génération, il faut pas pousser quand même).
Voilà, Robert Smith change de direction pour s'engouffrer dans un cul de sac artistique mais avec un certain cachet car personne ne pourra plus lui reprocher d'être le gothique de service. A tout moment il peut sortir de sa perruque un morceau de country ou une ballade folk hongroise. Cela dit il n'a plus jamais retenté l'exotisme à outrance (sauf sur "Wild mood swing" et son single "mexicain" dont le nom m'échappe).
C'est quand même dans le style pop/new wave/goth qui s'illustre le mieux... ou le moins mal.
Le titre serait inspiré d'un cauchemar récurrent du chanteur anglais. Je le crois volontiers, il n'était néanmoins pas nécessaire de faire partager cette expérience traumatisante à des millions de personnes et d'ainsi effrayer nos oreilles avec cette collection de chansons qui vont dans tous les sens mais jamais dans le bon. Ce n'est pas faute d'avoir tenté cela dit. Car à ce niveau là Smith s'est frotté (heurté?) à tous les styles. "The Blood" valeureuse tentative hispanisante destinée à sortir des repères habituels du groupe se solde par une triste chanson pas spontanée pour un sous et qui n'est pas sans rappeler une face B des Gypsy Kings. Je suis méchant mais il y a de ça.
Cette année là Robert Smith avait un goût certain pour les expérimentations exotiques. Certainement la résultante de plusieurs mois sur les routes de tournées mondiales en tournées mondiales.
"Kyoto song" avait juste avant "The Blood", donné le ton du disque. Là encore le titre pêche par facilité. Robert aurait-il pondu vite fait mal fait une mélodie facile pour combler ses fans du pays du soleil levant ? Rien n'est moins sûr. Le résultat sonne comme une relecture par Jeanne Mas de la B.O de "Furyo" par Sakamoto.
Je ne m'acharnerai pas sur la ritournelle pré-teletubbies "Six Different Ways". Seulement comme les délires conceptuels ont des limites Robert sait qu'il doit tout de même caser des tubes pour satisfaire les radios, le patron de sa major et son banquier. Alors là il retrouve lucidité pour sortir les singles "In between days", "Close to me" et "A night like this" qui bénéficient du faible niveau générale pour s'imposer comme de véritables miracles pour les curistes (deuxième génération, il faut pas pousser quand même).
Voilà, Robert Smith change de direction pour s'engouffrer dans un cul de sac artistique mais avec un certain cachet car personne ne pourra plus lui reprocher d'être le gothique de service. A tout moment il peut sortir de sa perruque un morceau de country ou une ballade folk hongroise. Cela dit il n'a plus jamais retenté l'exotisme à outrance (sauf sur "Wild mood swing" et son single "mexicain" dont le nom m'échappe).
C'est quand même dans le style pop/new wave/goth qui s'illustre le mieux... ou le moins mal.
Sans intérêt 8/20
Posté le 21 septembre 2008 à 12 h 26 |
Dans la cour du collège, durant la période scolaire 1985/1986, The Cure n'était qu'un nom écrit au crayon feutre, souvent avec Depeche Mode, sur quelques cartables et sacs US d'une poignée d'élèves qu'on croisait ici et là. Il a fallu qu'une camarade de classe fasse écouter "In Between Days" et "Close to Me" (cette chanson m'énervait à un point alors à l'époque!), pour pouvoir mettre une musique sur ce nom. Et voilà comment je découvrais les Cure. Un groupe comme tant d'autres à l'époque qui passait entre Indochine et Demis Roussos, dans les soirées prime time chez Drucker, Sabatier ou Jean-Luc Lahaye. Et sans aucun doute dans Les Enfants Du Rock quand les parents autorisaient à veiller tard devant la télévision les samedi soirs.
The Head On The Door est un album léger et varié musicalement et ne semble ne pas avoir trop souffert des outrages du temps. "Kyoto Song", est l'histoire d'un cauchemar terrible conté à l'extrême oriental et assez gentillet dans la forme. "The Blood" est plaisant à écouter mais, malgré sa nuance hispanisante, ne procure pas de quoi se claquer tellement les castagnettes. Avec une vraie flûte et de vrais violons, "Six Differents Ways" donnerait autre chose de mieux que de sa petite symphonie synthétique. Dommage. "A Night Like This" sonne vraiment sans intérêt au possible au premier abord, agréé d'un saxophone pas si baveux, arrive à toucher avec le temps. "Screw", avec une grosse basse cradingue mais qui ne déborde pas, aurait pu faire un bon morceau de smurf ou de breakdance avec des ajouts de scratchs dans le rythme, ce que Sydney n'aurait certainement pas détesté. Un hit hip-hop qui s'ignore? On peut toujours rêver avec de telles suggestions qui auraient rendu l'album inégal. On retiendra dans les meilleur des cas le planant "Push" qui n'est pas sans rappeler quelquepart un 'cousin' nommé, "A Forest", dans un aspect moins brumeux, plus 'aéré'. "Sinking" fait guise d'épilogue pesant et malade comme étant le plus sombre morceau de tout le lot. Point final.
The Head On The Door est un album léger et varié musicalement et ne semble ne pas avoir trop souffert des outrages du temps. "Kyoto Song", est l'histoire d'un cauchemar terrible conté à l'extrême oriental et assez gentillet dans la forme. "The Blood" est plaisant à écouter mais, malgré sa nuance hispanisante, ne procure pas de quoi se claquer tellement les castagnettes. Avec une vraie flûte et de vrais violons, "Six Differents Ways" donnerait autre chose de mieux que de sa petite symphonie synthétique. Dommage. "A Night Like This" sonne vraiment sans intérêt au possible au premier abord, agréé d'un saxophone pas si baveux, arrive à toucher avec le temps. "Screw", avec une grosse basse cradingue mais qui ne déborde pas, aurait pu faire un bon morceau de smurf ou de breakdance avec des ajouts de scratchs dans le rythme, ce que Sydney n'aurait certainement pas détesté. Un hit hip-hop qui s'ignore? On peut toujours rêver avec de telles suggestions qui auraient rendu l'album inégal. On retiendra dans les meilleur des cas le planant "Push" qui n'est pas sans rappeler quelquepart un 'cousin' nommé, "A Forest", dans un aspect moins brumeux, plus 'aéré'. "Sinking" fait guise d'épilogue pesant et malade comme étant le plus sombre morceau de tout le lot. Point final.
Pas mal 13/20
Posté le 12 juillet 2012 à 19 h 59 |
The Head On The Door est avant tout l'album le plus fantaisiste de The Cure. Aucun autre album du groupe ne parvient à créer autant d'atmosphères diverses et variées, et il s'impose comme le recueil pop définitif du groupe (auquel on aurait aimé que Kiss Me Kiss Me Kiss Me se pose comme sa suite, hélas il est loin d'être aussi irréprochable).
The Head On The Door, c'est d'abord trois perles pop imparables : les bien connues "In Between Days" et "Close to Me" et la plus souvent oubliée "Six Different Ways" à sa mélodie vaguement kitsch mais surtout irrésistible. Il y a ensuite cet improbable interlude exotique en pistes 2 et 3 qui nous emmène d'abord au Japon (avec réussite) puis en Espagne (pour un résultat un peu moins bon mais toujours sympathique).
"Push" ressort particulièrement entre toutes ces sucreries, avec une première partie instrumentale et métallique d'une intensité ébouriffante, on n'avait même jamais entendu le groupe sonner comme ça. Autre sommet, le romantique "A Night Like this" qui achève d'inscrire l'atmosphère de l'album dans un environnement nocturne, mais pas aussi désert et angoissant que ce à quoi le groupe nous avait jusque là habitué. Même si, après un interlude étrange et déstabilisant ("Screw"), l'album se termine sur un "Sinking" qui n'aurait absolument pas dépareillé sur Faith.
Je ne comprends pas bien les critiques cinglantes sur cet album, qui a rencontré un énorme succès mérité : en dehors d'un "The Baby Screams" plus anecdotique et dudit interlude en piste 9, les compositions sont toutes excellentes et présentent le groupe sous un autre jour, pas moins fascinant ni poignant qu'autrefois. Un album qui de plus, du haut de ses trente-sept minutes, passe toujours extrêmement bien et ne demande qu'à être écouté en boucle.
The Head On The Door, c'est d'abord trois perles pop imparables : les bien connues "In Between Days" et "Close to Me" et la plus souvent oubliée "Six Different Ways" à sa mélodie vaguement kitsch mais surtout irrésistible. Il y a ensuite cet improbable interlude exotique en pistes 2 et 3 qui nous emmène d'abord au Japon (avec réussite) puis en Espagne (pour un résultat un peu moins bon mais toujours sympathique).
"Push" ressort particulièrement entre toutes ces sucreries, avec une première partie instrumentale et métallique d'une intensité ébouriffante, on n'avait même jamais entendu le groupe sonner comme ça. Autre sommet, le romantique "A Night Like this" qui achève d'inscrire l'atmosphère de l'album dans un environnement nocturne, mais pas aussi désert et angoissant que ce à quoi le groupe nous avait jusque là habitué. Même si, après un interlude étrange et déstabilisant ("Screw"), l'album se termine sur un "Sinking" qui n'aurait absolument pas dépareillé sur Faith.
Je ne comprends pas bien les critiques cinglantes sur cet album, qui a rencontré un énorme succès mérité : en dehors d'un "The Baby Screams" plus anecdotique et dudit interlude en piste 9, les compositions sont toutes excellentes et présentent le groupe sous un autre jour, pas moins fascinant ni poignant qu'autrefois. Un album qui de plus, du haut de ses trente-sept minutes, passe toujours extrêmement bien et ne demande qu'à être écouté en boucle.
Parfait 17/20
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