The Cure
The Top |
Label :
Fiction |
||||
Nous sommes ici en présence du seul et véritable album solo de Robert Smith. En effet après la collection de single de Japanese Whispers enregistré avec l'ami Lol, ici Robert est seul aux manettes et joue de quasiment tous les instruments.
Robert enregistre à Londres avec l'aide ponctuelle de Steve Severin (Siouxies And The Banshes), joue au sein de ce même groupe et accumule les drogues de tous genres. L'homme finira aux urgences après l'enregistrement de "New Day" un des titres les plus torturés de cette période qui sera publié quelques années plus tard en B-side (Quadpus).
Le disque contient du très bon comme du moyen. "Shake Dog Shake", "Piggy In The Mirror", "Give Me It" et "The Top" sont des titres puissants où la guitare est dominante et le chant de Robert superbe. D'autres morceaux ont moins bien vieilli et sonnent très années 80 tels "The Empty World" ou "Bananafishbones". On sent des réminiscences des Pornography mais globalement le sentiment est plus léger, renforcé par le single "The Caterpillar", moyen à mon goût.
Cet album ressemble à une transition entre la collection de single nécessaire à la guérison du traumatisme de la trilogie 17 seconds, Faith, Pornography et l'album pop que sera un an plus tard The Head On The Door avec le succès qui l'accompagnera.
Robert Smith semble explorer différentes directions, comme un test pour ce qu'il fera lorsque The Cure sera de nouveau bien vivant grace au retour de Simon et l'arrivée de Boris et Porl...
Robert enregistre à Londres avec l'aide ponctuelle de Steve Severin (Siouxies And The Banshes), joue au sein de ce même groupe et accumule les drogues de tous genres. L'homme finira aux urgences après l'enregistrement de "New Day" un des titres les plus torturés de cette période qui sera publié quelques années plus tard en B-side (Quadpus).
Le disque contient du très bon comme du moyen. "Shake Dog Shake", "Piggy In The Mirror", "Give Me It" et "The Top" sont des titres puissants où la guitare est dominante et le chant de Robert superbe. D'autres morceaux ont moins bien vieilli et sonnent très années 80 tels "The Empty World" ou "Bananafishbones". On sent des réminiscences des Pornography mais globalement le sentiment est plus léger, renforcé par le single "The Caterpillar", moyen à mon goût.
Cet album ressemble à une transition entre la collection de single nécessaire à la guérison du traumatisme de la trilogie 17 seconds, Faith, Pornography et l'album pop que sera un an plus tard The Head On The Door avec le succès qui l'accompagnera.
Robert Smith semble explorer différentes directions, comme un test pour ce qu'il fera lorsque The Cure sera de nouveau bien vivant grace au retour de Simon et l'arrivée de Boris et Porl...
Bon 15/20 | par Shiboome |
Posté le 13 mars 2005 à 20 h 01 |
The Top est un album à part dans la carrière de Cure, c'est un album curieux à la fois dans son contenu et dans la manière dont il fut réalisé.
Nous sommes en 1984 lorsque cet album est écrit et enregistré, au même moment Robert Smith avait rejoint le groupe de Siouxie, les Banshees, et travaillait alors de manière schizophrénique se partageant entre les deux groupes.
Il en résulte un album étrange, mélange d'influences diverses.
L'album débute avec "Shake Dog Shake", un morceau sombre et agressif. Sur "Wailing Wall", on ressent les influences orientales d'un séjour de Robert en Israël. Des morceaux violents comme "Give Me It", sombres comme "The Empty World" et "The Top", côtoient des mélodies plus douces ("Dressing Up"). "The Cartepillar" fut le single succès de cet album (la vidéo vaut le coup avec Robert virevoltant dans une serre à papillons ! ).
Ce n'est sûrement pas le meilleur album de Cure, mais un des plus atypiques qui vaut le détour.
Nous sommes en 1984 lorsque cet album est écrit et enregistré, au même moment Robert Smith avait rejoint le groupe de Siouxie, les Banshees, et travaillait alors de manière schizophrénique se partageant entre les deux groupes.
Il en résulte un album étrange, mélange d'influences diverses.
L'album débute avec "Shake Dog Shake", un morceau sombre et agressif. Sur "Wailing Wall", on ressent les influences orientales d'un séjour de Robert en Israël. Des morceaux violents comme "Give Me It", sombres comme "The Empty World" et "The Top", côtoient des mélodies plus douces ("Dressing Up"). "The Cartepillar" fut le single succès de cet album (la vidéo vaut le coup avec Robert virevoltant dans une serre à papillons ! ).
Ce n'est sûrement pas le meilleur album de Cure, mais un des plus atypiques qui vaut le détour.
Excellent ! 18/20
Posté le 21 janvier 2006 à 22 h 37 |
Comment parler de The Top en étant objectif quand on se sent amoureux de The Cure sans être pour autant vraiment méchant.
Si un album doit être le reflet de ce qui se passe dans la tête de l'artiste au moment où il l'écrit, l'enregistre et le lâche dans la nature, celle de Robert ne doit pas être claire en 1984.
Les expériences valent au moins le mérite d'être tentées mais de là à gâcher un disque sur l'autel du progrès il y a un pas qu'il ne faudrait pas franchir.
Mis à part 2 premiers morceaux qui sortent du lot ("Shake Dog Shake" et "Birdmad Girl", finalement il fallait sortir un 45 tours au lieu de l'album) le reste ne m'a franchement pas fait vibrer. J'arrive pourtant à comprendre l'intérêt que certains peuvent lui porter : au moins l'avantage de Robert Smith est qu'il ne sort pas éternellement la même soupe qui a pu fonctionner par le passé.
Pour ce point et seulement pour le côté expérimental (et la fraîcheur à insuffler après un majestueux mais sacrément torturé Pornography), c'est un disque passable, ni plus ni moins.
Si un album doit être le reflet de ce qui se passe dans la tête de l'artiste au moment où il l'écrit, l'enregistre et le lâche dans la nature, celle de Robert ne doit pas être claire en 1984.
Les expériences valent au moins le mérite d'être tentées mais de là à gâcher un disque sur l'autel du progrès il y a un pas qu'il ne faudrait pas franchir.
Mis à part 2 premiers morceaux qui sortent du lot ("Shake Dog Shake" et "Birdmad Girl", finalement il fallait sortir un 45 tours au lieu de l'album) le reste ne m'a franchement pas fait vibrer. J'arrive pourtant à comprendre l'intérêt que certains peuvent lui porter : au moins l'avantage de Robert Smith est qu'il ne sort pas éternellement la même soupe qui a pu fonctionner par le passé.
Pour ce point et seulement pour le côté expérimental (et la fraîcheur à insuffler après un majestueux mais sacrément torturé Pornography), c'est un disque passable, ni plus ni moins.
Passable 11/20
Posté le 28 décembre 2006 à 02 h 48 |
Je ne suis pas d'accord, je pense que The Top est un album bien meilleur que ce qu'il paraît au premier abord, et des chansons comme "Birdmad Girl", "Dressing Up", "Piggy In The Mirror", "Bananafishbones" et "The Top" prennent en live une tournure excellente et apparaissent pour ce qu'elles sont, c'est-à-dire des chansons très créatives et originales. Il faut bien comprendre que Robert Smith donnaît à l'époque dans une musique à la fois légère et psychédélique, notamment sous l'influence de ses amis de Siouxsie And The Banshees, et le résultat est là : on a affaire à un album certes inégal, avec ses déchets ("Wailing Wall", ou encore "The Empty World", complètement nulle), mais qui réussit néanmoins à créer un autre archétype de qu'est aussi Cure, en sortant des clichés de noirceur et de rock gothique dans lequel il aurait pu s'embourber de façon consensuelle et commerciale, et en prenant une autre direction plus courageuse et tout aussi créative. Il ne faut donc pas buter sur le coté un peu hermétique que l'on ressent au premier abord ; une écoute approfondie est nécessaire et les versions live de l'époque sont superbes et recommandables.
Très bon 16/20
Posté le 08 avril 2013 à 16 h 41 |
Dans une chronique concert Hyaena de Siouxsie And The Banshees, j'affirmais, dans une jeu de mots foireux que The Top n'était pas top. Robert Smith avait déclaré qu'au moment de son enregistrement, il pouvait le considérer comme brillant un jour, et épouvantable le lendemain. Partant de ce même postulat, j'écoute Pornography puis The Top à la suite et je me dis que ce dernier n'est effectivement pas un chef-d'oeuvre... Puis je repense à Wild Mood Swings ou à 4:13 Dream et je me dis que The Top n'est certes pas un chef-d'oeuvre mais qu'il est quand même pas si dégueulasse. En tous les cas, je le trouve plus attrayant que Hyaena.
Pour ce qui est de la critique générale sur cet album, je n'ai pas la légitimité d'avoir vu évoluer le groupe à cette époque, je n'ai donc pas ressenti les frustrations qu'ont pu éprouver les fans purs et durs de Pornography. Mais j'ai tout lu et entendu sur ce disque: certains l'ont baptisé "The Flop", d'autres ont vanté son inspiration démesurée. Qu'en dirais-je alors?
Que The Top est un petit peu le Very Bad Trip de Robert Smith, ayant égaré par mégarde son "siamese twin" Simon Gallup, qu'il est allé se coucher après Pornography ("Let's Go To Bed") et qu'il s'est réveillé dans le noir ("Wake up in the dark", dit-il dans "Shake Dog Shake"), un peu désorienté, ivre de la jungle de la hyène Siouxsie et de ses sbires (Severin en tête) et qu'il a ramené tout un bestiaire avec lui (des chats dans "The Lovecats", et des chiens, des oiseaux, des chenilles et des cochons dans "The Top"). Il est aussi parti à la cueillette aux champignons apparemment ("Dressing Up", avec ses claviers défoncés et son chant la tête dans le caniveau). Dans cette ferme des animaux, il est devenu le cochon despote ("Piggy In The Mirror", hallucinogène lui aussi), délaissant Lol Tolhurst aux claviers, qui entame sa disparition progressive qui se poursuivra jusqu'à Disintegration. Ses différents excès peuvent surprendre l'amoureux du Cure cold-wave, lorsqu'on a l'impression d'être perdu dans une fanfare militaire dans "The Empty World" ou dans une tempête du désert dans "The Wailing Wall".
Pour rejoindre Gaylord dans sa critique de l'édition deluxe, il faut reconnaître qu'Andy Anderson (batteur ici, au look quasiment vaudou, surprenant chez les Cure) était effectivement un putain de batteur : puissant, sec, au style extrêmement varié, il a donné une impulsion inédite au son du groupe, cela s'entend surtout sur Concert. On peut affirmer qu'il a permis à Boris Williams de poursuivre sur une voie plus puissante. La basse, tenue pour le coup par Robert Smith, fait plus penser à Steve Severin ("The Top", "The Empty World") qu'à Simon Gallup, et c'est peut être là le principal défaut de The Top. On pourrait même presque dire que les paroles finales ("please come back") pourraient s'adresser à ce dernier. Je n'ai, bien évidemment, rien pour le prouver.
Il y a quand même des chefs-d'œuvres sur cet album: "Shake Dog Shake" est un morceau qui ne ressemble à aucun autre, agressif, noyé dans la fumée, tout comme "Give Me It", grande hate song qui marque le retour de Porl Thompson, ce coup-ci au saxophone."The Top" est perfectible, mais reste un morceau hypnotique, tendu et digne du Cure "d'avant". "Bird Mad Girl" est fabuleusement pop, dynamique, même s'il se déroule dans un jardin exotique, tout comme "The Caterpillar", moins réussi mais qui démontre les possibilités musicales de Robert Smith.
En fait, débarrassé de quelques titres ("Dressing Up", "The Caterpillar", "The Empty World"), qu'on aurait remplacé par des faces b de l'époque ("Mr Pink Eyes", "Throw Your Foot"), on aurait eu un album sacrément débridé. The Top permet à Robert Smith de s'entraîner pour l'album suivant, en attendant d'avoir un vrai groupe, de prouver aux Banshees qu'il n'est pas que le "fat Bob" et qu'il est plus malin que ça.
Exotique et perfectible, The Top n'est pas top, d'accord, mais il permet à Robert Smith de découvrir de nouvelles pistes, qui feront la gloire du groupe par la suite. C'est déjà pas mal.
Pour ce qui est de la critique générale sur cet album, je n'ai pas la légitimité d'avoir vu évoluer le groupe à cette époque, je n'ai donc pas ressenti les frustrations qu'ont pu éprouver les fans purs et durs de Pornography. Mais j'ai tout lu et entendu sur ce disque: certains l'ont baptisé "The Flop", d'autres ont vanté son inspiration démesurée. Qu'en dirais-je alors?
Que The Top est un petit peu le Very Bad Trip de Robert Smith, ayant égaré par mégarde son "siamese twin" Simon Gallup, qu'il est allé se coucher après Pornography ("Let's Go To Bed") et qu'il s'est réveillé dans le noir ("Wake up in the dark", dit-il dans "Shake Dog Shake"), un peu désorienté, ivre de la jungle de la hyène Siouxsie et de ses sbires (Severin en tête) et qu'il a ramené tout un bestiaire avec lui (des chats dans "The Lovecats", et des chiens, des oiseaux, des chenilles et des cochons dans "The Top"). Il est aussi parti à la cueillette aux champignons apparemment ("Dressing Up", avec ses claviers défoncés et son chant la tête dans le caniveau). Dans cette ferme des animaux, il est devenu le cochon despote ("Piggy In The Mirror", hallucinogène lui aussi), délaissant Lol Tolhurst aux claviers, qui entame sa disparition progressive qui se poursuivra jusqu'à Disintegration. Ses différents excès peuvent surprendre l'amoureux du Cure cold-wave, lorsqu'on a l'impression d'être perdu dans une fanfare militaire dans "The Empty World" ou dans une tempête du désert dans "The Wailing Wall".
Pour rejoindre Gaylord dans sa critique de l'édition deluxe, il faut reconnaître qu'Andy Anderson (batteur ici, au look quasiment vaudou, surprenant chez les Cure) était effectivement un putain de batteur : puissant, sec, au style extrêmement varié, il a donné une impulsion inédite au son du groupe, cela s'entend surtout sur Concert. On peut affirmer qu'il a permis à Boris Williams de poursuivre sur une voie plus puissante. La basse, tenue pour le coup par Robert Smith, fait plus penser à Steve Severin ("The Top", "The Empty World") qu'à Simon Gallup, et c'est peut être là le principal défaut de The Top. On pourrait même presque dire que les paroles finales ("please come back") pourraient s'adresser à ce dernier. Je n'ai, bien évidemment, rien pour le prouver.
Il y a quand même des chefs-d'œuvres sur cet album: "Shake Dog Shake" est un morceau qui ne ressemble à aucun autre, agressif, noyé dans la fumée, tout comme "Give Me It", grande hate song qui marque le retour de Porl Thompson, ce coup-ci au saxophone."The Top" est perfectible, mais reste un morceau hypnotique, tendu et digne du Cure "d'avant". "Bird Mad Girl" est fabuleusement pop, dynamique, même s'il se déroule dans un jardin exotique, tout comme "The Caterpillar", moins réussi mais qui démontre les possibilités musicales de Robert Smith.
En fait, débarrassé de quelques titres ("Dressing Up", "The Caterpillar", "The Empty World"), qu'on aurait remplacé par des faces b de l'époque ("Mr Pink Eyes", "Throw Your Foot"), on aurait eu un album sacrément débridé. The Top permet à Robert Smith de s'entraîner pour l'album suivant, en attendant d'avoir un vrai groupe, de prouver aux Banshees qu'il n'est pas que le "fat Bob" et qu'il est plus malin que ça.
Exotique et perfectible, The Top n'est pas top, d'accord, mais il permet à Robert Smith de découvrir de nouvelles pistes, qui feront la gloire du groupe par la suite. C'est déjà pas mal.
Pas mal 13/20
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