Jesu
Jesu & Sun Kil Moon - 30 Seconds To The Decline Of Planet Earth |
Label :
Caldo Verde |
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Sun Kil Moon a écrit son nouveau recueil de nouvelles mi-fictionnelles, mi-autobiographiques et au lieu de le sortir par écrit et d'attendre quelques mois pour enregistrer la version "livre lu", il préfère passer directement à cette étape avec son pote Jesu. On sait très bien qu'avec eux ça va durer longtemps et comme pour nous narguer, ils appellent çà 30 Seconds To The Decline Of Planet Earth... 30 secondes mon cul ! On repart pour 77 minutes avec 9 titres allant de 4min38 à 17min.
Comme Wazoo qui s'est occupé de chroniquer les précédents disques les plus récents de Sun Kil Moon, j'ai aussi été très impressionné et touché par Benji puis l'enthousiasme s'est amoindri au fil de ses sorties... pareil pour le premier Jesu / Sun Kil Moon pour lequel mon avis rejoint encore le sien, l'album était bon sans être une grande révélation, mais un truc spécial a émergé entre ces 2 Artistes, ça a mis son temps, mais la graine a bel et bien été plantée. Le résultat ne s'est pas fait attendre, il arrive un an plus tard avec ce disque.
30 Seconds To The Decline Of Planet Earth est plus apaisé, plus aérien, on a moins l'impression d'être agressé musicalement et verbalement ; ce coup-ci on se pose de nouveau à terre pour écouter les histoires, anecdotes et lettres lues de Mark Kozelek avec une musique plus épurée de Jesu. Moment agréable à vivre une fois dépassé le premier et titre le plus faible "You Are Me & I Am You", vous avez 8 beautés qui vous attendent (ça aurait été 7 si "Hello Chicago" n'avait pas eu ses 2 dernières minutes acoustiques assez poignantes). Kozelek chante, parle, rap, mais n'ennuie jamais, ces histoires sont intéressantes à suivre – même son crachat en pleine face "He's Bad" sur Michael Jackson, la personne –, il fait même participer son public en enregistrant leurs voix lorsqu'ils crient les noms de leurs villes ("Bombs") ou leur faisant carrément chanter un refrain ("Twenty Something"), hymne pour un fan écrivain lui ayant passé en mains propres son premier roman inspiré des grands de la Beat Generation. Sun Kil Moon redevient le pote qu'on apprécie d'écouter et non le vieux papy nous contant ses souvenirs pensant que tout est bon à raconter et à intéresser. Rythmiques assez lentes et pourtant entraînantes, jeux de guitares intelligents changeant parfois au sein d'un même morceau, ambiances reposantes et rassurantes, phrasé parfois audacieux ; le voyage des souvenirs se fait en très bonne compagnie. Le sentiment de répétition peut se faire un peu ressentir si on se concentre seulement sur la musique ou si on trouve la voix de Mark un peu trop monotone, mais cela risque d'être le cas éternel avec ces 2 Artistes. L'un écoute l'autre, l'un élève l'autre, l'un et l'autre ne forme plus qu'un, une nouvelle entité enfin prête à éblouir.
Je me permets de citer Wazoo car sa conclusion mérite d'être répétée : "la musique de Mark est précieuse, par son humanité balancée à corps perdu, à la fois nombriliste et résolument tournée vers nous autres, ceux qui consentent à y prêter une oreille attentive". Merci messieurs.
Comme Wazoo qui s'est occupé de chroniquer les précédents disques les plus récents de Sun Kil Moon, j'ai aussi été très impressionné et touché par Benji puis l'enthousiasme s'est amoindri au fil de ses sorties... pareil pour le premier Jesu / Sun Kil Moon pour lequel mon avis rejoint encore le sien, l'album était bon sans être une grande révélation, mais un truc spécial a émergé entre ces 2 Artistes, ça a mis son temps, mais la graine a bel et bien été plantée. Le résultat ne s'est pas fait attendre, il arrive un an plus tard avec ce disque.
30 Seconds To The Decline Of Planet Earth est plus apaisé, plus aérien, on a moins l'impression d'être agressé musicalement et verbalement ; ce coup-ci on se pose de nouveau à terre pour écouter les histoires, anecdotes et lettres lues de Mark Kozelek avec une musique plus épurée de Jesu. Moment agréable à vivre une fois dépassé le premier et titre le plus faible "You Are Me & I Am You", vous avez 8 beautés qui vous attendent (ça aurait été 7 si "Hello Chicago" n'avait pas eu ses 2 dernières minutes acoustiques assez poignantes). Kozelek chante, parle, rap, mais n'ennuie jamais, ces histoires sont intéressantes à suivre – même son crachat en pleine face "He's Bad" sur Michael Jackson, la personne –, il fait même participer son public en enregistrant leurs voix lorsqu'ils crient les noms de leurs villes ("Bombs") ou leur faisant carrément chanter un refrain ("Twenty Something"), hymne pour un fan écrivain lui ayant passé en mains propres son premier roman inspiré des grands de la Beat Generation. Sun Kil Moon redevient le pote qu'on apprécie d'écouter et non le vieux papy nous contant ses souvenirs pensant que tout est bon à raconter et à intéresser. Rythmiques assez lentes et pourtant entraînantes, jeux de guitares intelligents changeant parfois au sein d'un même morceau, ambiances reposantes et rassurantes, phrasé parfois audacieux ; le voyage des souvenirs se fait en très bonne compagnie. Le sentiment de répétition peut se faire un peu ressentir si on se concentre seulement sur la musique ou si on trouve la voix de Mark un peu trop monotone, mais cela risque d'être le cas éternel avec ces 2 Artistes. L'un écoute l'autre, l'un élève l'autre, l'un et l'autre ne forme plus qu'un, une nouvelle entité enfin prête à éblouir.
Je me permets de citer Wazoo car sa conclusion mérite d'être répétée : "la musique de Mark est précieuse, par son humanité balancée à corps perdu, à la fois nombriliste et résolument tournée vers nous autres, ceux qui consentent à y prêter une oreille attentive". Merci messieurs.
Très bon 16/20 | par Beckuto |
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