Talk Talk
The Colour Of Spring |
Label :
EMI |
||||
On le sait, Talk Talk est l'initiateur -sinon l'inventeur- du post rock.
En deux albums, le gang d'abord connu pour ses ritournelles pop raffinées, s'est imposé dans la cour des grands compositeurs de la fin du siècle dernier. Spirit of Eden et Laughing Stock sont deux météors placés en orbite respectivement en 1988 et 1991 dans le ciel musical de la fin du siècle. Propulsés par une énergie créatrice si avancée, ices météors ne cessent de tournoyer au-dessus de la production actuelle et d'inspirer les musiciens en quête de son nouveau. Cependant, Talk Talk n'a pas opéré le changement de cap de la pop jolie et tubesque de It's My Life, à la musique sophistiquée et complexe de Spirit of Eden d'un coup.
Entre les deux oeuvres précitées, se glisse un disque peu connu sorti en 1986, The Colour of Spring. Quelle ne fut pas la surprise des fans en découvrant ce nouvel opus, contenant à peine un ou deux titres pouvant prétendre au statut de single et à peine aptes à déclencher l'envie de danser tant recherchée.
C'est qu'ici, les compositions s'étirent un peu en longueur, la batterie adopte un beat planant, les sons des synthés disparaissent quasiment et laissent la place au piano, à l'orgue hammond et au mélotron dont le son est beaucoup plus organique. Le silence commence à se faire une place dans les compositions dont les arrangements sont sérieusement plus soignés. Les instruments acoustiques apparaissent en nombre.
Les chansons sont toutes d'une grande beauté, portées par de somptueuses mélodies sur lesquelles vient se poser le chant superbe de Hollis.
On sent que le groupe a tourné la page, et même si on est loin d'imaginer ce qui se passera quelques années lus tard, on remarque avec du recul que bien des portes étaient déjà entrouvertes sur ce disque.
Même l'avant dernier titre "Chamaleon Day", nous laisse percevoir ce que sera l'album solo de Mark Hollis douze ans plus tard .
The Colour Of Spring est le disque charnière, celui avec lequel on amorce le grand virage du suicide commercial pour une musique absolue, idéale et sans concession.
Boudé par les amateurs de compos efficacement tubesques ; ignoré des amateurs de musique de qualité qui ne jurent que par ses deux successeurs, The Colour Of Spring n'en reste pas moins un très beau disque, étape essentielle, dans la carrière de ce groupe hors du commun.
En deux albums, le gang d'abord connu pour ses ritournelles pop raffinées, s'est imposé dans la cour des grands compositeurs de la fin du siècle dernier. Spirit of Eden et Laughing Stock sont deux météors placés en orbite respectivement en 1988 et 1991 dans le ciel musical de la fin du siècle. Propulsés par une énergie créatrice si avancée, ices météors ne cessent de tournoyer au-dessus de la production actuelle et d'inspirer les musiciens en quête de son nouveau. Cependant, Talk Talk n'a pas opéré le changement de cap de la pop jolie et tubesque de It's My Life, à la musique sophistiquée et complexe de Spirit of Eden d'un coup.
Entre les deux oeuvres précitées, se glisse un disque peu connu sorti en 1986, The Colour of Spring. Quelle ne fut pas la surprise des fans en découvrant ce nouvel opus, contenant à peine un ou deux titres pouvant prétendre au statut de single et à peine aptes à déclencher l'envie de danser tant recherchée.
C'est qu'ici, les compositions s'étirent un peu en longueur, la batterie adopte un beat planant, les sons des synthés disparaissent quasiment et laissent la place au piano, à l'orgue hammond et au mélotron dont le son est beaucoup plus organique. Le silence commence à se faire une place dans les compositions dont les arrangements sont sérieusement plus soignés. Les instruments acoustiques apparaissent en nombre.
Les chansons sont toutes d'une grande beauté, portées par de somptueuses mélodies sur lesquelles vient se poser le chant superbe de Hollis.
On sent que le groupe a tourné la page, et même si on est loin d'imaginer ce qui se passera quelques années lus tard, on remarque avec du recul que bien des portes étaient déjà entrouvertes sur ce disque.
Même l'avant dernier titre "Chamaleon Day", nous laisse percevoir ce que sera l'album solo de Mark Hollis douze ans plus tard .
The Colour Of Spring est le disque charnière, celui avec lequel on amorce le grand virage du suicide commercial pour une musique absolue, idéale et sans concession.
Boudé par les amateurs de compos efficacement tubesques ; ignoré des amateurs de musique de qualité qui ne jurent que par ses deux successeurs, The Colour Of Spring n'en reste pas moins un très beau disque, étape essentielle, dans la carrière de ce groupe hors du commun.
Parfait 17/20 | par Larjungboy |
Posté le 12 août 2004 à 20 h 47 |
Tout d'abord, il y a " Happiness Is Easy"dont les premières notes tranchent radicalement avec les deux précèdents opus. Mark Hollis voulait en finir avec cette image de néo-romantique ... il a réussit.
"The Colour Of Spring" n'est pas un produit commercial, c'est de la musique, de la vraie ; il suffit d'ailleurs de regarder le nombre de musiciens qui y figurent pour s'en rendre compte.
Puis,il y a les quatre singles : "Life's What You Make It"/ "Living In Another World" / "Give It Up" et "I Don't Believe In You". Ces 4 titres n'ont rien à voir avec les singles précèdents. Mark Hollis a même confié lors d'une interview, que EMI avait eu beaucoup de difficultés à
extraire un single de l'album.
"Chameleon Day" est un titre où le silence se mélange en totale harmonie avec le piano, et le timbre de voix qui est propre à Hollis.
"The Colour Of Spring" est une merveille ... on en redemande.
"The Colour Of Spring" n'est pas un produit commercial, c'est de la musique, de la vraie ; il suffit d'ailleurs de regarder le nombre de musiciens qui y figurent pour s'en rendre compte.
Puis,il y a les quatre singles : "Life's What You Make It"/ "Living In Another World" / "Give It Up" et "I Don't Believe In You". Ces 4 titres n'ont rien à voir avec les singles précèdents. Mark Hollis a même confié lors d'une interview, que EMI avait eu beaucoup de difficultés à
extraire un single de l'album.
"Chameleon Day" est un titre où le silence se mélange en totale harmonie avec le piano, et le timbre de voix qui est propre à Hollis.
"The Colour Of Spring" est une merveille ... on en redemande.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 25 mai 2006 à 21 h 01 |
Talk Talk : une (re)découverte? Si on ne fait allusion au groupe qu'au travers de "Such A Shame" et "It's My Life" (édulcoré il y a peu par Gwen Stefani), alors oui. Le Top 50, émission jadis chère aux 'P'tits Clous' aurait pu devenir le 'cercueil' discographique du groupe via ces deux hits connus. The Colour Of Spring prouve que Talk Talk va bien plus au-delà que les préjugés tubesques qu'on lui associe à tort. "Life's What You Make It" et "Living In Another World" furent les derniers souvenirs manifestement radiophoniques avant de ne plus rien entendre. Mais là, ça va encore plus haut. Quand on écoute la merveille calme et aérée qu'est "April 5th", on ne peut qu'avoir la tête dans les nuages. Difficile de savoir si on garde les pieds sur terre tant on y hume une sérénité surgi d'un profond murmure. Le murmure même du retour du printemps à nos oreilles. Ca respire de la beauté, comme tout l'ensemble de ce troisième album (le seul que j'ai pu trouver à la médiathèque, ceci dit en passant) : huit titres, dont six dépassent les cinq minutes, où la pop telle qu'elle leur était reconnue n'est plus qu'une coquille vide d'une graine, car il y a là une floraison harmoniquement riche du point de vue musical, forte en couleurs et agréablement limpide. On aimerait ne pas redescendre, rester là à butiner tel des lépidoptères insouciants, de jour comme de nuit.
Une re-co-naissance en quelque sorte. Il me hâte de découvrir les albums suivants. Merci aux autres chroniqueurs.
Une re-co-naissance en quelque sorte. Il me hâte de découvrir les albums suivants. Merci aux autres chroniqueurs.
Très bon 16/20
Posté le 15 avril 2010 à 16 h 38 |
Jusqu'à présent, je n'avais écrit que sur des albums sortis à partir de 1994. Nous voici près d'une décennie plus tôt. Un détail qui n'en est pas un, tant la musique avait évolué durant les 80's, puis recommencé une nouvelle évolution dans les 90's. Rien d'anormal, cela a toujours été le cas. Mais les années 80 ne sont pas forcément la décennies la plus appréciées lorsque l'on regarde et écoute en arrière. Ne me demandez pas pourquoi, c'est juste un constat.
J'ai découvert ce groupe absolument par surprise : sur ce site-même, un internaute se moque de moi, je regarde son profil qui est quasi-vierge, si ce n'est que la seule info qu'il donne est qu'il écoute Talk Talk. Ce qui me fait marrer, puisque je ne connaissais du groupe que les fameux tubes du tout début des années 80. En plus de rigoler, je ne comprends pas. Alors, intrigué, je regarde : ici sont référencés les trois derniers albums du groupes, dont celui-ci. Tiens, pourquoi pas les premiers ? Je constate tout de suite une évidence : les notes sont toutes unanimes. De même, les commentaires confirment celles-ci. Je continue un peu mes recherches, et me rappelle aussitôt qu'un certain site américain avait classé Laughing Stock onzième meilleur album des années 90.
Bref, des indices qui ne veulent peut-être pas dire grand-chose. Ou bien au contraire. Je télécharge ces disques (j'en trouve seulement deux, mais c'est bien suffisant) et commence petit à petit ce qui a été autant une découverte qu'une grandiose surprise : une claque monumentale comme rarement je n'en aurais dans la musique. Résultat, j'ai très vite acheté ses petits bijoux. L'unanimité des avis sur la toile se vérifie incroyablement.
The Spring Of Colour. 8 titres musicalement parfaits. Entre les expérimentations futures de The Spirit Of Eden et Laughing Stock et les premiers albums aux accents tubesques, ici tout est réuni pour le plaisir des mélomanes. Évidemment, l'ensemble revêt une ambiance plutôt mélancolique, notamment parce que Mark Hollis possède une voix singulière qui ne laisse pas passer les rayons du soleil. La musique, elle, nous offre tout le panel de couleurs de l'arc-en-ciel, en y ajoutant le noir et le blanc : selon votre humeur, cet album vous illuminera ou vous précipitera vers un spleen dont on ressort malgré tout sur pied. Car c'est la vie que chante ce groupe, comme l'illustrent les papillons de la couverture. Une seule question : ces papillons sont-ils réellement vivants ou tous réunis dans un livre pour les collectionner ? La réponse est que c'est à vous d'en juger à l'écoute de cet album qui vous fera le même effet qu'à tous : comment un tel groupe a-t-il pu me passer à côté ? Erreur plus que réparée. Grâce à Talk Talk, ce n'est pas une porte mais une fenêtre qui s'ouvre...
J'ai découvert ce groupe absolument par surprise : sur ce site-même, un internaute se moque de moi, je regarde son profil qui est quasi-vierge, si ce n'est que la seule info qu'il donne est qu'il écoute Talk Talk. Ce qui me fait marrer, puisque je ne connaissais du groupe que les fameux tubes du tout début des années 80. En plus de rigoler, je ne comprends pas. Alors, intrigué, je regarde : ici sont référencés les trois derniers albums du groupes, dont celui-ci. Tiens, pourquoi pas les premiers ? Je constate tout de suite une évidence : les notes sont toutes unanimes. De même, les commentaires confirment celles-ci. Je continue un peu mes recherches, et me rappelle aussitôt qu'un certain site américain avait classé Laughing Stock onzième meilleur album des années 90.
Bref, des indices qui ne veulent peut-être pas dire grand-chose. Ou bien au contraire. Je télécharge ces disques (j'en trouve seulement deux, mais c'est bien suffisant) et commence petit à petit ce qui a été autant une découverte qu'une grandiose surprise : une claque monumentale comme rarement je n'en aurais dans la musique. Résultat, j'ai très vite acheté ses petits bijoux. L'unanimité des avis sur la toile se vérifie incroyablement.
The Spring Of Colour. 8 titres musicalement parfaits. Entre les expérimentations futures de The Spirit Of Eden et Laughing Stock et les premiers albums aux accents tubesques, ici tout est réuni pour le plaisir des mélomanes. Évidemment, l'ensemble revêt une ambiance plutôt mélancolique, notamment parce que Mark Hollis possède une voix singulière qui ne laisse pas passer les rayons du soleil. La musique, elle, nous offre tout le panel de couleurs de l'arc-en-ciel, en y ajoutant le noir et le blanc : selon votre humeur, cet album vous illuminera ou vous précipitera vers un spleen dont on ressort malgré tout sur pied. Car c'est la vie que chante ce groupe, comme l'illustrent les papillons de la couverture. Une seule question : ces papillons sont-ils réellement vivants ou tous réunis dans un livre pour les collectionner ? La réponse est que c'est à vous d'en juger à l'écoute de cet album qui vous fera le même effet qu'à tous : comment un tel groupe a-t-il pu me passer à côté ? Erreur plus que réparée. Grâce à Talk Talk, ce n'est pas une porte mais une fenêtre qui s'ouvre...
Excellent ! 18/20
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