Oxbow
Paris [La Maroquinerie] - mercredi 16 juillet 2008 |
Ce soir, Harvey Milk + Oxbow + Red Sparowes, donc. Ou le concours du plus beau tatouage et des plus gros biscotos. Concours remporté sans peine par Eugene Robinson, chanteur d'Oxbow.
Mais on pourrait aussi parler du concours du groupe qui fait le plus de bruit pour rien. Et là, palme indiscutable décernée à Harvey Milk, qui ouvrait la soirée. Une demi heure de set, 30 minutes de post hardcore lent, lent, lent, chiant, chiant, chiant. Et que je te balance du gros accord cordes à vides en D Drop pour avoir du grooooooos son. Et que je balance de l'uppercut qui fait plus rien du tout parce que des tas de groupes sont déjà passés par là avant eux, Neurosis en tête. Et que je te breake la tête, mais attention, pas en binaire parce que sinon trop facile... Insupportable, parce que statique, antimélodique et pas psyché pour un sou. 2/20
Heureusement, à ce petit jeu du break imprévisible et de l'uppercut mélodique en mineur, j'attendais de pied ferme Oxbow, jamais vu encore sur scène. Je m'attendais à un show physique, tout en nuances, à l'image de leur Narcotic Story conceptuel sorti l'année dernière, aux son et genre inqualifiables, entre pop et métal, progressif et psychédélisme. A la fois complexe et abordable, ce dernier effort faisait pour moi le pont entre une musique souvent élitiste, et des émotions plus directes.
Résultat : 35 minutes de son seulement (le groupe n'y est probablement pour rien), et un show qui m'a laissé perplexe. Je n'ai rien retrouvé du travail vocal de Robinson (celui-ci préférant révulser ses yeux et exhiber ses pectoraux tombants d'ancien bodybuilder), le mix laissant de côté souffles et jeux de bouches (géniaux sur disque !), au profit d'une musique faisant la part belle au petit jeu sympathique du "moins binaire que moi tu meurs" et aux effets de voix complètement improbables (échos vulgaires entre autres). Non seulement c'est éprouvant, mais c'est en plus frustrant pour l'auditeur qui s'attendait à un show varié et fin. Robinson et cie ont beau suer, moi je ne suis pas rentré dedans une seconde, attendant en vain ces passages de calme qui font toute la différence sur disque et mettent en valeur la sauvagerie qui les suit ou précède. Grosse déception, vraiment. 9/20
Je parlerai moins longtemps du "super" groupe Red Sparowes (un guitariste vient d'Isis et le groupe est signé sur le label de Neurosis), dont on se demande s'ils ont déjà écouté Come On Die Young. Enième clone des écossais, dont on ne sait s'ils sont aussi bons ou mauvais que Mono ou Explosions In The Sky, ou bien encore un autre je ne sais pas, ils font tous la même chose.
Personnellement je me suis barré au bout de deux titres (ou alors c'était le même je sais pas) : delay, arpèges, explosions, redelay, arpèges, explosions... Pffffffff. Prévisible, interminable, chiant. Et pourtant binaire. Comme quoi, hein... Pas de note, j'ai pas vu jusqu'au bout, peut être qu'après c'était énoooooooorme.
Déçu, déçu, déçu.
Mais on pourrait aussi parler du concours du groupe qui fait le plus de bruit pour rien. Et là, palme indiscutable décernée à Harvey Milk, qui ouvrait la soirée. Une demi heure de set, 30 minutes de post hardcore lent, lent, lent, chiant, chiant, chiant. Et que je te balance du gros accord cordes à vides en D Drop pour avoir du grooooooos son. Et que je balance de l'uppercut qui fait plus rien du tout parce que des tas de groupes sont déjà passés par là avant eux, Neurosis en tête. Et que je te breake la tête, mais attention, pas en binaire parce que sinon trop facile... Insupportable, parce que statique, antimélodique et pas psyché pour un sou. 2/20
Heureusement, à ce petit jeu du break imprévisible et de l'uppercut mélodique en mineur, j'attendais de pied ferme Oxbow, jamais vu encore sur scène. Je m'attendais à un show physique, tout en nuances, à l'image de leur Narcotic Story conceptuel sorti l'année dernière, aux son et genre inqualifiables, entre pop et métal, progressif et psychédélisme. A la fois complexe et abordable, ce dernier effort faisait pour moi le pont entre une musique souvent élitiste, et des émotions plus directes.
Résultat : 35 minutes de son seulement (le groupe n'y est probablement pour rien), et un show qui m'a laissé perplexe. Je n'ai rien retrouvé du travail vocal de Robinson (celui-ci préférant révulser ses yeux et exhiber ses pectoraux tombants d'ancien bodybuilder), le mix laissant de côté souffles et jeux de bouches (géniaux sur disque !), au profit d'une musique faisant la part belle au petit jeu sympathique du "moins binaire que moi tu meurs" et aux effets de voix complètement improbables (échos vulgaires entre autres). Non seulement c'est éprouvant, mais c'est en plus frustrant pour l'auditeur qui s'attendait à un show varié et fin. Robinson et cie ont beau suer, moi je ne suis pas rentré dedans une seconde, attendant en vain ces passages de calme qui font toute la différence sur disque et mettent en valeur la sauvagerie qui les suit ou précède. Grosse déception, vraiment. 9/20
Je parlerai moins longtemps du "super" groupe Red Sparowes (un guitariste vient d'Isis et le groupe est signé sur le label de Neurosis), dont on se demande s'ils ont déjà écouté Come On Die Young. Enième clone des écossais, dont on ne sait s'ils sont aussi bons ou mauvais que Mono ou Explosions In The Sky, ou bien encore un autre je ne sais pas, ils font tous la même chose.
Personnellement je me suis barré au bout de deux titres (ou alors c'était le même je sais pas) : delay, arpèges, explosions, redelay, arpèges, explosions... Pffffffff. Prévisible, interminable, chiant. Et pourtant binaire. Comme quoi, hein... Pas de note, j'ai pas vu jusqu'au bout, peut être qu'après c'était énoooooooorme.
Déçu, déçu, déçu.
Sans intérêt 8/20 | par Jekyll |
Posté le 17 juillet 2008 à 11 h 45 |
C'est marrant en lisant la chro de jekyll, je me suis dit " bon sens, mais c'est vraiment le mec que j'ai vu hier soir à la maroquinerie ?"... Parceque, primo, son discours était moins subversif et deuxio, j'ai pas l'impression d'avoir vu la même chose...
Perso, je ne vais pas y aller par quatre chemins, mais ce soir là, je me déplaçais exclusivement pour OXBOW. Je sais, c'est pas très sympa pour les autres, mais comme on dit, les goûts et les couleurs... Et en parlant de goût, Harvey Milk, c'était clairement pas le mien, pourtant je n'en garde pas un souvenir désagréable. Quelques plans à la Melvins, quelques riffs à la Led Zep (dixit Oneair) mais avec des poils autour (dixit moi) et surtout des plans osés... Comme cet hymne à l'américaine. Malheureusement, dans ce genre de musique, y'a toujours des connards dans le public pour lâcher des vieilles vannes quand les mecs jouent moins bourrin ou moins stéréotypé : "J'VAIS CHIALER! Mouarf mouarf" (dixit Jekyll?). Bref, j'aurais pas écouté ça 3 heures, mais c'était loin d'être aussi insupportable que ça...
Viens alors OXBOW... le dépucellage annoncé! J'avais espéré énormément de ce groupe, trop peut-être, et je m'étais préparé comme il se devait (Dose massive de créatine + musculation avec mes poids de 1,5 kg... on fait ce qu'on peut). J'étais prêt, enfin prêt, à voir ce groupe qui m'avait déjà tant fait fantasmé au travers de leurs vidéos... j'étais prêt, j'en était convaincu. De l'encens est posé tout du long de la scène, et OXBOW commença la prêche. Tout de suite, l'atmosphère devient dense, le son est massif et de là sort des brides de mots acerbes d'Eugène qui captive immédiatement l'auditorium de la maroquinerie. On ose pas détourner le regard de peur qu'il ne le prenne mal, mais en même temps, on ose pas trop non plus le regarder... L'emprise est telle, que nous en devenons soumis (sauf Jekyll... trop fort). L'atmosphère est de plus en plus pesante, pourtant, les sourires gagnent de plus en plus de visages et la foule se transcende progressivement. Un à un, morceau après morceau, l'homme, que dis-je, la bête, défait délicatement ces habits... jusqu'à se retrouver en boxer, le corps suintant, la bave aux lèvres. La messe est dite... sauf que le public, abasourdit, n'y croit pas. Il hurle, il veut en découdre avec OXBOW. Ils reviennent... "The Valley". Le groupe quitte la scène, je quitte ce lieu où Red Sparowes se prépare à jouer... Plus rien n'aura jamais autant de saveurs que OXBOW. Finalement, je n'étais pas prêt mais qu'importe. Je rentre serein, je n'ai plus peur de rien, car j'ai vu le groupe le plus intense qu'il m'ait été donné de voir sur scène... et ce, à mon avis, pour très très longtemps.
Perso, je ne vais pas y aller par quatre chemins, mais ce soir là, je me déplaçais exclusivement pour OXBOW. Je sais, c'est pas très sympa pour les autres, mais comme on dit, les goûts et les couleurs... Et en parlant de goût, Harvey Milk, c'était clairement pas le mien, pourtant je n'en garde pas un souvenir désagréable. Quelques plans à la Melvins, quelques riffs à la Led Zep (dixit Oneair) mais avec des poils autour (dixit moi) et surtout des plans osés... Comme cet hymne à l'américaine. Malheureusement, dans ce genre de musique, y'a toujours des connards dans le public pour lâcher des vieilles vannes quand les mecs jouent moins bourrin ou moins stéréotypé : "J'VAIS CHIALER! Mouarf mouarf" (dixit Jekyll?). Bref, j'aurais pas écouté ça 3 heures, mais c'était loin d'être aussi insupportable que ça...
Viens alors OXBOW... le dépucellage annoncé! J'avais espéré énormément de ce groupe, trop peut-être, et je m'étais préparé comme il se devait (Dose massive de créatine + musculation avec mes poids de 1,5 kg... on fait ce qu'on peut). J'étais prêt, enfin prêt, à voir ce groupe qui m'avait déjà tant fait fantasmé au travers de leurs vidéos... j'étais prêt, j'en était convaincu. De l'encens est posé tout du long de la scène, et OXBOW commença la prêche. Tout de suite, l'atmosphère devient dense, le son est massif et de là sort des brides de mots acerbes d'Eugène qui captive immédiatement l'auditorium de la maroquinerie. On ose pas détourner le regard de peur qu'il ne le prenne mal, mais en même temps, on ose pas trop non plus le regarder... L'emprise est telle, que nous en devenons soumis (sauf Jekyll... trop fort). L'atmosphère est de plus en plus pesante, pourtant, les sourires gagnent de plus en plus de visages et la foule se transcende progressivement. Un à un, morceau après morceau, l'homme, que dis-je, la bête, défait délicatement ces habits... jusqu'à se retrouver en boxer, le corps suintant, la bave aux lèvres. La messe est dite... sauf que le public, abasourdit, n'y croit pas. Il hurle, il veut en découdre avec OXBOW. Ils reviennent... "The Valley". Le groupe quitte la scène, je quitte ce lieu où Red Sparowes se prépare à jouer... Plus rien n'aura jamais autant de saveurs que OXBOW. Finalement, je n'étais pas prêt mais qu'importe. Je rentre serein, je n'ai plus peur de rien, car j'ai vu le groupe le plus intense qu'il m'ait été donné de voir sur scène... et ce, à mon avis, pour très très longtemps.
Exceptionnel ! ! 19/20
En ligne
315 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages