The Dodos
Beware Of The Maniacs |
Label :
Autoproduit |
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Au départ, Meric Long était seul dans son petit nid douillet. Il y faisait ses petits arrangements, griffonnait ses chansons pointant un quotidien doucement romantique, sans rien demander à personne. Le travail d'un artiste solo en somme. Et puis le jeune américain, à l'époque Dodo Bird de son pseudonyme, fait la rencontre d'un second oiseau rare Logan Kroeber qui va l'aider à boucler son premier album. The Dodos vient de naître. Loin de l'excentricité de Visiter, les deux nouveaux partenaires font un folk tendre, posé et tout juste ce qu'il faut en matière de rythme. Beware Of The Maniacs fait partie de ces albums ‘less is more' où le seul catalyseur est cette petite panoplie d'histoires d'une vie qu'on se trimbale toujours avec soi et qui a du sens même pour les personnes qui ne sont pas concernées. Des histoires plus ou moins vécues ou qui se transposent à des situations similaires bien identifiables. Le jeu de batterie de Kroeber n'est pas encore celui très élaboré qu'on lui connaît, du coup Long a la voie libre pour parachever l'étendue de ses textes et porter sa voix stable et équilibrée. A tel point même qu'elle se retire par instant pour ne laisser plus que le premier dodo avec lui seul pour occuper l'espace. Il s'en sort d'ailleurs très bien et ce de différentes manières, façon Lennon avec le piano qui va avec ("Beards"), "Bob" remarquable ou encore dans une espèce de furie country à toute berzingue ("Chickens"). Néanmoins, bien que le ton général soit prévenant et soigneux, on sent poindre les prémices de leur folk psychédélique au carrefour d'une bonne entente entre guitare batterie. Lorsqu'il semble n'exister aucun frein à quelques petits sprints pensés sur le vif qui propulsent des titres comme "The Ball" ou "Men", carrément superbe, dans des slaves barrées. Car la grande force de The Dodos, et on le comprendra mieux plus tard, est de faire la part des choses, mêlant âme en peine, remords ou décryptage des choses qui nous échappent avec les formes qui leur plaisent et qui ne sont pas celles auxquelles on pense aux premiers abords. Beware Of The Maniacs est à percevoir comme le travail complémentaire de tout gros succès à venir. On aurait donc tort de s'en priver.
Parfait 17/20 | par TiComo La Fuera |
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