David Bowie

Let's Dance

Let's Dance

 Label :     Virgin 
 Sortie :    1983 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

- 'Quel effet cela fait d'avoir son plus gros succès avec son plus mauvais album ?'
- 'Un effet horrible ... (rires)'

Ainsi parlait le 'Thin White Duke' une dizaine d'années après cet album épouvantable.

Ce disque se résume en deux mots (comme les 80's d'ailleurs) : fric et chic.
Chic car c'est Nile Rodgers qui produit l'ensemble bien platement et lui donne le son qui cartonnait en 1983, son qui rend ce disque totalement indigeste aujourd'hui, à moins de l'écouter en apnée. On regrette amèrement Brian Eno.
Fric car Bowie s'en mettra plein les fouilles avec ce gros succès, et sauvera Iggy de la banqueroute avec sa reprise de "China Girl", bien entendu 1.000 fois moins bien que la version de l'Iguane (écoutez les deux à la suite, c'est édifiant, et en plus on comprend mieux le saccage de Rodgers).

En fait, pour la première fois Bowie ne lançait plus les modes, préférant se contenter de suivre le mouvement ambiant. Fini l'ère des quatre merveilles en trois ans, au revoir l'expérimentation, adieu l'audace multiple, bonjour les compos faiblardes, les monstrueuses batteries synthétiques qui rendent inaudibles 99,9% de la production musicale de l'époque, les guitares anémiées (pourtant signées par Stevie Ray Vaughan) ... C'était chouette, les années 80 ! Alors ok, il y a "Let's Dance", "Modern Love" et "China Girl" dont tout le monde se souvient, mais réécoutez-les cela en vaut vraiment la peine (mention spéciale à "Modern Love"!!!!). Et ces paroles débiles ... 'Mets tes chaussures rouges et danse le blues'... Arf, arf !

Bien évidemment, Let's Dance a cartonné en France, éternelle patrie du bon goût, de Patrick Sébastien, des productions Luc Besson et de TF1.

Et vous savez ce qui est terrible ? C'est que Bowie arrivera à faire encore pire ...


Nul   3/20
par Thinwhitejs


 Moyenne 6.00/20 

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Posté le 29 décembre 2005 à 18 h 28

Les 80's...
Descendre une nouvelle fois ce disque serait facile, vous allez dire. Le single "Let's Dance" cartonnait dans la même période que "Beat It" et "Billie Jean" d'un certain Bambi qui n'avait, certes, pas encore la tête gonflée, mais enflait celles des bambins de l'époque.
Eté 2003. J'écoute Let's Dance sur format CD, et là je me dis que c'est carrément jetable. Mais après tout, écouter du Bowie de cette période, à l'époque, n'était pas la pire chose à côté d'autres immondices radiophoniques balancées. Aujourd'hui, seul "Cat People (Putting Out Fire)", qui avait servi de générique (je crois) du film fantastique La Féline (avec Natassia Kinski) en 1982, est à peine potable dans cette galette sans uppercut toute bonne à servir de fond sonore aux séries Hollywood Night, ou à danser dans les boîtes rétros(gradantes).
Immonde !   2/20



Posté le 22 janvier 2006 à 16 h 52

RECTIFICATIF N° 2

Il est évident que sur cet opus le caméléon british n'a pas cherché à épater la galerie avec un album concept ou une suite a la trilogie berlinoise: une suite de chansons qui balancent, soit; plombée d'un gros tube planétaire, soit; mais de là à être horrifié par la démarche du bonhomme il y a un pas, ne trébuchons pas.

D'abord parce qu'à la réécoute de l'album, il en ressort un constat tout à fait différent à mes oreilles de celui des chroniqueurs qui ont jeté la pierre sur laquelle je ne bâtirai pas un temple mais un abri anti-atomique: protégeons-nous des radiations du convenu, remettons les choses à leur place, je n'ai pas écouté cet album à sa sortie et ma surprise a été vive de découvrir quelque perles qui valent bien certaines horreurs de Scary... (j'y reviendrai), ou Diamond....

83 n'a pas regorgé de tant d'albums mythiques pour cracher sur cette rondelle ancrée dans son époque (celle des Lionel Ritchy, Culture Club, Eurythmics ou Madonna...).

Même si "Modern Love", "China Girl" et "Let's Dance" sont les incontournables des best-of du zig laissons-le danser et penchons-nous sur un "Ricochet" qui mérite une révérence, des "Without You" et "Criminal World" qui n'entachent en rien l'oeuvre du DB. Je passerai sous silence les 2 derniers titres qui ne valent pas grand chose, j'en conviens, mais, avec un score honorable de 6 titres sur 8, la galette s'en tire pas trop mal même si à côté d'autres "chefs-d'oeuvre" du monsieur la fève a du mal à passer.

Ne crachons pas non plus sur le plaisir d'entendre la guitare de Stevie Ray Vaughan que Bowie a découvert à Montreux et qui illumine ce disque.

Celui-là aussi méritait une réhabilitation, et ce n'est pas parce le titre éponyme fit carton, "Jean Genie" fit danser tout le monde et Aladdin Sane est une merveille, à contrario "Rebel Rebel" n'a jamais remonté le score du piètre Diamond Dogs.

Pas (si) mal (que ça) ? Non sympa, en fait !
Pas mal   13/20







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