David Bowie
Earthling |
Label :
BMG |
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Que faire quand on a 50 ans, un statut de légende à son actif et un précédent album médiocre ? Publier son meilleur disque depuis l'énorme Scary Monsters. Donc, se remettre en question.
Ce qui passe d'abord par l'arrêt de la collaboration avec Brian Eno, dont la dernière en date n'était pas très concluante.
C'est bien beau, mais ensuite ?
Passionné qu'il est par la jungle et des artistes comme Aphex Twin, Prodigy, Goldie ou Underworld, David Bowie se dit qu'il fêterait bien son demi-siècle en enregistrant un album dans ce style. Mais hors de question de suivre la mode quand on n'a eu de cesse de la devancer: il faut innover.
Et contrairement à ce qu'en on dit les non-subtils, le papy le plus vert d'Angleterre bouleverse le genre: il assimile vite les principes du genre et les associe à une écriture musicale classique, liant la dissonnance électronique à la dynamique pop. Et du coup, les machines se retrouvent à servir le groupe et non pas l'inverse.
Résultat: une petite perle. Earthling marque le grand retour du Ziggy à plusieurs titres: excellence des compositions, groupe hyper soudé et un David dont la voix est en forme olympique ! A écouter en priorité sur "Little Wonder" ou "7 Years In Tibet". Mike Garson, le vieux complice des années glam brille de mille feux sur "Battle For Britain" alors que Reeves Gabrels joue comme un fou furieux remis en liberté pour bonne conduite sur "The Last Thing You Should Do" et effectue un solo ahurissant d'inventivité sur "Looking For Satellites". Tous les morceaux sont excellents, même "Law" (où Bowie s'essaie à la vraie jungle) reste convaincant. Bref, un régal de bout en bout, qui marque le vrai grand et digne retour du Thin White Duke.
Qui ne voudrait pas aborder la cinquantaine dans de telles conditions ?
Ce qui passe d'abord par l'arrêt de la collaboration avec Brian Eno, dont la dernière en date n'était pas très concluante.
C'est bien beau, mais ensuite ?
Passionné qu'il est par la jungle et des artistes comme Aphex Twin, Prodigy, Goldie ou Underworld, David Bowie se dit qu'il fêterait bien son demi-siècle en enregistrant un album dans ce style. Mais hors de question de suivre la mode quand on n'a eu de cesse de la devancer: il faut innover.
Et contrairement à ce qu'en on dit les non-subtils, le papy le plus vert d'Angleterre bouleverse le genre: il assimile vite les principes du genre et les associe à une écriture musicale classique, liant la dissonnance électronique à la dynamique pop. Et du coup, les machines se retrouvent à servir le groupe et non pas l'inverse.
Résultat: une petite perle. Earthling marque le grand retour du Ziggy à plusieurs titres: excellence des compositions, groupe hyper soudé et un David dont la voix est en forme olympique ! A écouter en priorité sur "Little Wonder" ou "7 Years In Tibet". Mike Garson, le vieux complice des années glam brille de mille feux sur "Battle For Britain" alors que Reeves Gabrels joue comme un fou furieux remis en liberté pour bonne conduite sur "The Last Thing You Should Do" et effectue un solo ahurissant d'inventivité sur "Looking For Satellites". Tous les morceaux sont excellents, même "Law" (où Bowie s'essaie à la vraie jungle) reste convaincant. Bref, un régal de bout en bout, qui marque le vrai grand et digne retour du Thin White Duke.
Qui ne voudrait pas aborder la cinquantaine dans de telles conditions ?
Très bon 16/20 | par Thinwhitejs |
Posté le 13 octobre 2008 à 22 h 13 |
Qui l'aurait cru ? Bowie a 50 ans et s'essaie au jungle ? Bon ça, c'est étonnant, mais on a l'habitude avec Bowie. Mais qu'il en fasse un putain de disque qui n'a pas grand chose à envier à 1.Outside ? L'opus de 1995 a beau être follement exotique et très riche, Earthling se révèle aussi bon... Ah, sacré David ! 9 pistes, à peu près la même ambiance tout le long de l'album, pas de réel concept mais presque la même profondeur !
Earthling est donc un disque de jungle. Enfin, pas d'inquiétudes, Bowie n'a pas passé sa voix au synthétiseur pour hurler un vague 'CAN YOU FEEL IT ?!' toutes les minutes, il conserve à peu près le même chant qu'auparavant. Et c'est vraiment cette dualité pop étrange / instrus technoïdes exotiques qui rend Earthling si réussi. Chacun des titres est très bon, la voix de Bowie et vraiment exceptionnelle, la musique frôle parfois la techno kitsch dance mais ce n'est que pour mieux s'en éloigner.
Outside, d'une certaine manière, avait beau être excellent, mais était tellement prometteur qu'on en était fatalement un peu déçu. Tandis qu'Earthling, ça part à priori de rien, et c'est en fait une fabuleuse réussite. Bon, toutefois, je ne vous cache pas que cet album dingue s'accommode mal de lectures intégrales et répétées. Il vaut mieux l'écouter avec parcimonie et là, ça tue. Ça reste un chouïa en dessous de Outside, mais ça déchire.
Earthling est donc un disque de jungle. Enfin, pas d'inquiétudes, Bowie n'a pas passé sa voix au synthétiseur pour hurler un vague 'CAN YOU FEEL IT ?!' toutes les minutes, il conserve à peu près le même chant qu'auparavant. Et c'est vraiment cette dualité pop étrange / instrus technoïdes exotiques qui rend Earthling si réussi. Chacun des titres est très bon, la voix de Bowie et vraiment exceptionnelle, la musique frôle parfois la techno kitsch dance mais ce n'est que pour mieux s'en éloigner.
Outside, d'une certaine manière, avait beau être excellent, mais était tellement prometteur qu'on en était fatalement un peu déçu. Tandis qu'Earthling, ça part à priori de rien, et c'est en fait une fabuleuse réussite. Bon, toutefois, je ne vous cache pas que cet album dingue s'accommode mal de lectures intégrales et répétées. Il vaut mieux l'écouter avec parcimonie et là, ça tue. Ça reste un chouïa en dessous de Outside, mais ça déchire.
Parfait 17/20
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