David Bowie
Aladdin Sane |
Label :
RCA |
||||
Réalisé en 1973, Aladdin Sane est considéré comme l'évolution controversée et un peu inférieure de Ziggy Stardust. Il s'agit en fait d'une transformation anglaise de la musique américaine.
La pochette de l'album représente Bowie tel un dieu androgyne, sur un fond blanc, un éclair lui traversant le visage. A ce moment-là, le chanteur a déjà commencé à prendre de la coke et sa dépendance reflète le son de cet album, assez hésitant et torturé.
La première chanson "Watch That Man", est différente de la pop façon Stardust et rappelle assez les Stones. Mais dès les premiers accords piano de "Who will love Aladdin Sane ?", on a affaire à une atmosphère définitivement plus jazzy inspirée de la musique noire américaine que Bowie fréquentait de plus en plus à cette époque. Le saxo accompagne ici les déviances pianistiques d'un Mike Garson inspiré, un fabuleux pianiste de jazz sur un album pop (ce qui était révolutionnaire pour l'époque).
On retourne ensuite à un son proche de Ziggy Stardust avec un "Drive In Saturday" à la mélodie posée et accompagnée de la voix émouvante d'un Bowie qui semble vouloir s'envoler mais qui n'y parvient pas. L'album poursuit dans cette voie avec un "Panic In Detroit" aux riffs électriques et où les chœurs féminins rappellent le blues afro/américain.
"Cracked Actor" est très rock avec un refrain entraînant mais là encore Bowie accompagné d'un garçon décidément en grande forme change totalement d'atmosphère en enchaînant sur le célèbre "Time", chanson troublante et psychotique à la partie piano étourdissante où Bowie, ou plutôt Aladdin Sane chante d'une voix suppliante tel un aliéné voulant sortir de sa camisole: "You, another victim, you... you screeeam!!! But you, are not a victim, Time!" allant jusqu'à faire entendre sa respiration gutturale, tel un tueur avant son meurtre.
Puis Bowie repart sur sa lancée blues façon rock'n'roll avec le connu "Jean Genie". Une fois encore, il casse le rythme en concluant avec le très beau "Lady Grinning Soul" qui annonçe plus ou moins le futur Diamond Dogs.
La pochette de l'album représente Bowie tel un dieu androgyne, sur un fond blanc, un éclair lui traversant le visage. A ce moment-là, le chanteur a déjà commencé à prendre de la coke et sa dépendance reflète le son de cet album, assez hésitant et torturé.
La première chanson "Watch That Man", est différente de la pop façon Stardust et rappelle assez les Stones. Mais dès les premiers accords piano de "Who will love Aladdin Sane ?", on a affaire à une atmosphère définitivement plus jazzy inspirée de la musique noire américaine que Bowie fréquentait de plus en plus à cette époque. Le saxo accompagne ici les déviances pianistiques d'un Mike Garson inspiré, un fabuleux pianiste de jazz sur un album pop (ce qui était révolutionnaire pour l'époque).
On retourne ensuite à un son proche de Ziggy Stardust avec un "Drive In Saturday" à la mélodie posée et accompagnée de la voix émouvante d'un Bowie qui semble vouloir s'envoler mais qui n'y parvient pas. L'album poursuit dans cette voie avec un "Panic In Detroit" aux riffs électriques et où les chœurs féminins rappellent le blues afro/américain.
"Cracked Actor" est très rock avec un refrain entraînant mais là encore Bowie accompagné d'un garçon décidément en grande forme change totalement d'atmosphère en enchaînant sur le célèbre "Time", chanson troublante et psychotique à la partie piano étourdissante où Bowie, ou plutôt Aladdin Sane chante d'une voix suppliante tel un aliéné voulant sortir de sa camisole: "You, another victim, you... you screeeam!!! But you, are not a victim, Time!" allant jusqu'à faire entendre sa respiration gutturale, tel un tueur avant son meurtre.
Puis Bowie repart sur sa lancée blues façon rock'n'roll avec le connu "Jean Genie". Une fois encore, il casse le rythme en concluant avec le très beau "Lady Grinning Soul" qui annonçe plus ou moins le futur Diamond Dogs.
Très bon 16/20 | par The VoiDoid |
Posté le 20 juillet 2005 à 14 h 58 |
1972, Bowie vient non seulement de livrer à la face du monde un album de légende ("Ziggy Stardust") mais il s'autoproclame prince d'un mouvement glam en pleine expansion.
Il produit coup sur coup trois disques essentiels pour l'avenir du rock : "Raw Power" d'Iggy & the Stooges, "Transformer" d'un Lou Reed en pleine dégringolade existentielle, et à un degré moindre, "All The Young Dudes" de Mott the Hoople.
Après cette année artistiquement très riche, David Bowie démarre 1973 sur les chapeaux de roue, l'homme caméleon frappe très fort avec la sortie de "Aladdin Sane", précédée d'un single époustouflant "Drive In Saturday".
Cet album, qui marque certainement l'apogée de ce qu'on nommera le rock décadent, contient des titres qui vont devenir des standards du réportoire de Bowie au fil des annnées ("Watch That Man", "Cracked Actor", "Time", "Jean Génie", "Aladdin Sane") ; on y trouvera également une reprise explosive du standard des Stones "Let's Spend The Night Together".
La pochette sublime (peut-être la plus belle de la discographie de Bowie) va figer pour toujours le chanteur dans tous les esprits, avec son visage androgyne et zébré d'un éclair irisé.
Ce personnage nouveau sorti de son imaginaire déstructuré, Bowie va le transporter partout à travers le monde, de l'Angleterre aux Etats-Unis en passant par le Japon, où il devient une icône absolue.
Fort de ce succès planétaire et d'un ego démesuré Bowie, rentrant a Londres après une tournée mondiale triomphante en compagnie des Spiders From Mars, va suicider artistiquement le 3 juillet 1973 sur la scène de l' Hammersmith Oéon, son personnage de Ziggy Stardust, le faisant par la même (et devant la caméra de D.A.Pennebaker) entrer dans la légende du rock moderne.
Ziggy mort, Aladdin Sane mi-homme mi-femme mi-ange mi-démon peut désormais envahir l'imaginaire et les fantasmes des milliers de fans, et imposer Bowie comme l'artiste le plus novateur et le plus intéressant du début des seventies.
Il produit coup sur coup trois disques essentiels pour l'avenir du rock : "Raw Power" d'Iggy & the Stooges, "Transformer" d'un Lou Reed en pleine dégringolade existentielle, et à un degré moindre, "All The Young Dudes" de Mott the Hoople.
Après cette année artistiquement très riche, David Bowie démarre 1973 sur les chapeaux de roue, l'homme caméleon frappe très fort avec la sortie de "Aladdin Sane", précédée d'un single époustouflant "Drive In Saturday".
Cet album, qui marque certainement l'apogée de ce qu'on nommera le rock décadent, contient des titres qui vont devenir des standards du réportoire de Bowie au fil des annnées ("Watch That Man", "Cracked Actor", "Time", "Jean Génie", "Aladdin Sane") ; on y trouvera également une reprise explosive du standard des Stones "Let's Spend The Night Together".
La pochette sublime (peut-être la plus belle de la discographie de Bowie) va figer pour toujours le chanteur dans tous les esprits, avec son visage androgyne et zébré d'un éclair irisé.
Ce personnage nouveau sorti de son imaginaire déstructuré, Bowie va le transporter partout à travers le monde, de l'Angleterre aux Etats-Unis en passant par le Japon, où il devient une icône absolue.
Fort de ce succès planétaire et d'un ego démesuré Bowie, rentrant a Londres après une tournée mondiale triomphante en compagnie des Spiders From Mars, va suicider artistiquement le 3 juillet 1973 sur la scène de l' Hammersmith Oéon, son personnage de Ziggy Stardust, le faisant par la même (et devant la caméra de D.A.Pennebaker) entrer dans la légende du rock moderne.
Ziggy mort, Aladdin Sane mi-homme mi-femme mi-ange mi-démon peut désormais envahir l'imaginaire et les fantasmes des milliers de fans, et imposer Bowie comme l'artiste le plus novateur et le plus intéressant du début des seventies.
Très bon 16/20
Posté le 08 octobre 2008 à 15 h 25 |
Fort de ses précédents succès, comme producteur et musicien, David Bowie remet son titre de roi du glam rock en jeu en tuant Ziggy Stardust, et en créant Aladdin Sane. Plus mature, moins fantaisiste mais tout de même sacrément barré, l'album supporte très bien la comparaison avec son glorieux aîné, tant il est complémentaire mais dans la même foulée. Une pop folle donc, mais où viennent s'incruster des élans de free-jazz ou d'expérimental inattendus mais qui font tout l'intérêt de l'opus. Des titres comme "Time" ou "Lady grinning soul", grâce surtout au piano de Mick Ronson, prennent donc des tournures très matures, un côté insaisissable qui s'accentue comme par magie au fil des écoutes. Pour des titres comme "Watch that man", "Aladdin Sane" ou la reprise des Rolling Stones "Let's Spend The Night Together", sexy comme jamais, on adhère tout de suite et on prend son pied sur la qualité des compositions et des arrangements dynamiques.
"Who will love Aladdin Sane ?" demande Bowie; ceux qui ont aimé Ziggy Stardust et les amateurs de pop audacieuse l'adoreront à coup sûr.
"Who will love Aladdin Sane ?" demande Bowie; ceux qui ont aimé Ziggy Stardust et les amateurs de pop audacieuse l'adoreront à coup sûr.
Parfait 17/20
Posté le 01 décembre 2010 à 13 h 05 |
Alors ca y est Ziggy est mort (son inventeur lui même l'a fait mourir sur la scène de l'Hammersmith le 3 juillet 1973). D'entrée sur "Watch That Man" le son paraît encore plus lourd et puissant que sur Ziggy, on est donc bien à nouveau dans le pur glam rock. Glamour cet Aladdin Sane au visage traversé d'un éclair l'est aussi, incontestablement. Pourtant l'album semble plus brouillon que le précédent opus de 1972 (difficilement égalable il est vrai). Heureusement l'album bénéficie énormément de l'apport du piano de Mike Garson (le piano fou du titre éponyme est un pur moment d'extase). A côté de certains titres assez kitch et pas forcément emballants (Drive In Saturday) se trouvent des purs moments de jubilation glam (Cracked Actor). Enfin, il me paraît indispensable de signaler que cet Aladdin Sane comporte deux véritables bijoux d'écritures qui sont parmi les plus belles chansons de Bowie: "Time" et surtout le délicat "Lady Grinning Soul", sommet involontaire de l'album.
Parfait 17/20
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