David Bowie

The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars

The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars

 Label :     RCA 
 Sortie :    samedi 17 juin 1972 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

La gloire universelle de Bowie lui est venue de cet album. 11 morceaux parfaits, 38 minutes pour l'éternité.
L'album raconte la grandeur et décadence de Ziggy Stardust, rockeur extra-terrestre qui deviendra superstar et s'achevera dans un rock'n'roll suicide. On peut rapprocher "Ziggy" de "Iggy"(Pop) ou encore de Twiggy, mannequin qui posera sur "Pin Ups". Maquillé à outrance, habillé en paillettes et satin, Bowie deviendra une icône, mais sera eclipsé par son propre personnage!! Il deviendra le chef de file du glam, qui disparaitra lorsque Bowie changera de style. Jouant à fond sur son look et son androgynie, il declarera être bi en 72, mais reviendra sur cette declaration. Ziggy aura marqué, choqué son époque et decomplexé les bis, les travestis, les chanteurs à voix nasillarde....
Musicalement, l'album est magistral. Parfaitement produit et arrangé, la cohérence de l'album impressionne. Le groupe "The Spiders From Mars" , composé du génie Mick Ronson à la guitare et aux arrangement, Mick Woodmansey à la batterie et de Trevor Bolder à la basse et à la trompette, est devenu mythique.
L'album s'ouvre sur "Five Years", qui annonce que la terre n'a plus que 5 ans à vivre. Crescendo de 5 minutes, elle impressionne surtout par le chant magnifique de Bowie. On continue par 2 hauts faits du Glam: "Soul Love" et "Moonage Daydream". Voix décadente et aguicheuse, guitares crunchy: la quintessance de l'esprit glam!! Suit "Starman", une des chansons les plus connues de Bowie, et son premier vrai tube depuis "Space Oddity". L'album suit son cours, avec 3 perles glam, puis entre dans une conclusion incroyable: 4 chansons cultes. Tout d'abord "Hang On To Yourself", chanson rythmée qui évoque l'univers des groupies. Suit "Ziggy Stardust", chanson mythique et pafaite. Paroles esoteriques (Ziggy se rongea le cerveau comme un lepreux messie), guitares dans le ton, et la voix de Bowie, prenant 1000 intonations différentes... Comme si cela ne suffisait pas, on continue avec "Suffragette City et son celebre "Wham Bam Thank You Mam!!" Enfin, "Rock'n'Roll Suicide" fait le lien entre la mort de Ziggy et la fin de la jeunesse.
Album culte, il sera designé comme disque ayant eu le plus d'influence des années 70. Les Sex Pistols, Cure, Placebo, Suede... Tout le monde s'en inspirera. Patrimoine de l'humanité selon moi...
PS: désolé pour la surenchère de superlatifs!!


Intemporel ! ! !   20/20
par Joe the lion


 Moyenne 19.29/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 22 février 2004 à 04 h 29

Euh... Joe the Lion a oublié de parler de "Lady Stardust" aussi, qui ouvre la deuxième face avec sa mélodie imparable: un must...

Si vous voulez décoller un jour, écoutez "Moonage Daydream" et laissez faire...

Et surtout: "To be played at maximum volume", est-il écrit...

Génial tout simplement.

Je ne lui mets que 19 parce que je préfère quand même Aladdin Sane...
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 26 septembre 2004 à 15 h 54

Et moi qui pensais que Bowie était un vieux rocker sans intéret, quelle ne fut pas ma surprise à l'écoute de cet ENORME album ?!!!
C'est tout simplement parfait ... La composition est émouvante, l'interprétation exceptionnelle ... Chaque titre s'enchaîne dans une espèce de logique que l'on n'explique pas ... Un peu comme si la chanson suivante était réellement la suite et la continuité de la précédente. Le summum demeurant le tube "Starman", prodigieusement génial ...
Avec ce seul album, que je recommande vivement, Bowie fait désormais parti de mes favoris. A bon entendeur ...
Parfait   17/20



Posté le 28 novembre 2004 à 13 h 32

Ayant un mauvais a priori sur David Bowie avant d'écouter cet album, je me suis bien vite rendu compte que j'avais tort...
Dans un curieux mélange entre les Beatles pour la sonorité des percussions, et des Pink Floyd pour la guitare survolante, il arrive là, à nous faire passer un moment inoubliable qui parfois ne peut nous empêcher de succomber à la tentation de frissonner.
Tous les titres sont merveilleux, tous plus connus les uns que les autres...

Avec "Five Years ", David Bowie se prononce sur la fin imminante de la planète, chanson dramatique où David s'arrache la voix sur les derniers accords comme si la fin était proche...
J'ai ma petite préférée :
"Moonage Daydream" ou 5 minutes de plaisir intense. Une basse mélodieuse qui domine cet air si majestueux, les instruments a vent qui prennent même le relais pour nous montrer à quel point la diversité instrumentale de ce morceau est touchante, ils annoncent à nouveau le thème où le refrain, enfin le final qui ne peut m'empêcher d'avoir le poil hérissé, une guitare survolant la basse les batteries: merveilleuse, elle tremble, tout le monde a son compte ici, et on ne demande rien de plus.
Les autres titres sont tous plus beaux les uns que les autres... Merveilleux...
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 19 février 2005 à 00 h 13

L'album soul de David Bowie. Comment imaginer aujourd'hui une soirée de désespoir amoureux, comme il en existe si souvent, sans des morceaux si prenants de la facture d'un "Five Years", qui vous tend douloureusement sur ces dernières années que l'on aurait aimé oublier, cette longue suite d'échecs sentimentaux.
Et puis arrive le "Starman". Mais il nous attend, nous dit Bowie, encore dans le ciel, comme si le seul espoir se révélait d'être loin du sol au-dessus de nos têtes... Mais quand on tourne indéfiniment dans la City, on finit par croire à ces illusions urbaines et londoniennes, à ses propres fantasmes, qui nous font miroiter un bonheur au coin de la rue, une fille aux yeux brillants. C'est là l'erreur. Ce n'est pas être terre-à-terre pourtant d'aimer, on sait de quoi chacun de nous serait capable dans ces moments-là, même si minuscules au-dessous des astres. Mais cet album pousse à voir un ailleurs, probablement moins douloureux que cette planète à l'image d'une Angleterre pluvieuse aux rues infinies. Ailleurs et plus loin, peut-être en compagnie de cet homme, Poussière d'étoile, étoile filante à coup sûr, et de ces araignées nostalgiques de leur planète rouge d'origine.
Ce n'est pas facile, c'est sûr, merci quand même pour "It Ain't Easy", le rock'n'roll de "Hang On To Yourself" (dont les Ramones se sont totalement inspirés pour composer leur tube "We're A Happy Family"), j'retourne chercher ma "Lady Stardust" pour lui jouer un air aussi familier maintenant que celui de "Star". Rarement des singles ont été plus longs que les morceaux qu'ils accompagnaient. Album modeste et grandiose à la fois, vous ne trouverez pas de plus justes compositions, ailleurs.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 14 mars 2005 à 17 h 17

Cet album est considéré comme le meilleur de Bowie.
Lorsque celui-ci demande à Ken Scott de coproduire son futur album, il lui annonce que le son sera différent par rapport à Hunky Dory, enregistré un mois plus tôt. A ce moment-là de sa carrière (1971-1972), Bowie partage son corps et sa personnalité avec le mythique Ziggy Stardust, dont les habits et le jeu de scène sont inspirés de la culture japonaise.
Dès la première chanson "Five Years", on comprend que Bowie/Ziggy a rompu avec la culture rock sixties. Il utilise un son de batterie plus important et plus fort que sur ses albums précédents.
Si l'on écoute cet album aujourd'hui, on pourrait trouver que le son et les mélodies de certaines chansons comme "Soul Love" sont gentils, sages, posés, mais tout de même électriques et essoufflant: sur "Suffragette City" par exemple.
Mais "The Rise And Fall Of Ziggy Stardust ..." est avant tout l'album de l'alter ego de Bowie: Ziggy Stardust, une icône, un monstre. On ressent cette présence sur le titre éponyme"Ziggy Stardust", mais aussi sur " Rock N roll Suicide ", un appel à la jeunesse (" gimme your hands cause you're wonderful ! " ) dont le titre rappelle que la seule peur du chanteur à l'époque était de mourir sur scène.
Bowie évoque aussi ou plutôt fait sous-entendre sa prétendue bisexualité avec " John, I 'm Only Dancing ". On peut aussi noter un hommage à Marc Bolan, une autre star du glam sur " Lady Stardust ".
On a affaire à un album émouvant , en avance sur son temps et qui a su traverser les époques et les modes, comme son créateur qui, grâce à ce disque est définitivement entré dans la légende.
Excellent !   18/20



Posté le 31 mars 2005 à 14 h 34

L'album d'une vie. Une vie fictive, et pourtant tellement vraie, une vie de joie et de peine.

On ne peut imaginer un album plus exeptionnel que celui-là, où en racontant le mythe de la célebrité, est créé un album mythique et totalement inoubliable. On ne peut prétendre connaître le rock t'en que l'on n' a pas écouté ce pur moment de bonneur pour nos oreilles. Tous ça juste pour faire augmenter sa notation, qui ne peut être autre que 20 et exprimer ma joie envers cet album exeptionnel. Ainsi que l'espoir, par des termes si forts mais justifier, de donner la curiosité à d'autre d'écouter un album qui est et sera immortel et intemporel.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 27 juillet 2005 à 18 h 10

David Bowie, Ziggy Stardust, tout a déjà été écrit !
Monument du rock, 38 minutes de perfection, début de la gloire pour le célèbre dandy ...
Il en reste néanmoins que cet album procure toujours les mêmes frissons à l'écoute. "Five Years" et son lyrisme croissant incomparable et une montée en puissance à couper le souffle. Du souffle, il nous en faut pourtant encore un peu pour continuer l'écoute de ces 10 autres morceaux incontournables du glam rock, et se laisser porter par les samples ingénieux du maître Bowie, nous contant la triste histoire de Ziggy.
Des morceaux de légende, magnifiques !
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 19 mars 2006 à 02 h 55

Si vous avez Revolver, Harvest, du Robert Johnson et du Link Wray, The Freewheelin' Bob Dylan et Ziggy Stardust, alors c'est bon: vous pouvez tout simplement vous dire que vous possédez l'essentiel du rock dans votre discothèque. Ce disque parle une sorte de langue musicale étrangère : propre à elle-même, bizarre mais familière, superficielle mais profonde. Un disque magistral, éblouissant, mythique réellement.
Il manquait un presque rien à Hunky Dory, et Ziggy Stardust le détient, ce presque-rien qui fait qu'un disque est parfait... absolu.
Qui depuis a fait telle oeuvre ? Radiohead ? Pas tout à fait. Nirvana ? Non plus. PJ Harvey ? Pratiquement. Non : c'est The Downward Spiral qui est le plus grand disque jamais fait depuis ; et par le fruit du hasard, il est tout inspiré de Ziggy...
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 14 juin 2006 à 00 h 25

Splendide album, le meilleur et le plus (re)connu de toute la carrière de Bowie.
On peut, pour l'objectivité, établir le handicap de l'album d'entrée: le concept. Celui-ci est un peu foireux, car ni très censé ni très intéressant: il reste cinq ans à la terre avant de disparaître et un extra-terrestre bisexuel vient sauver le monde, s'établit mais finit par se suicider. Avouons-le, il y a de quoi rire mais ce n'est pas un cas à part dans la grande épopée du rock, voir le film Tommy des Who pour s'en convaincre.
Mais à partir de ce thème passable, Bowie a écrit 10 chansons (le 11ème titre de l'album étant une reprise d'un certain Ron Davies) autrement plus inspirées, à tel point qu'elles restent encore aujourd'hui gravées dans la mémoire d'une génération.
Les chansons s'enchaînement de manière fluide, sans aucun déchet notable, tantôt acoustiques (première face du vinyle essentiellement acoustique, "Moonage Daydream" étant l'exception) tantôt électriques (la face B du vinyle comporte des classiques du genre: "Hang Onto Yourself" et son riff punky, "Ziggy Stardust" ou encore "Suffragette City"). L'album possède une vraie ambiance très ancrée dans son époque, baignée dans la science-fiction et le glam-rock mais la musique elle n'a pas spécialement vieillie et "Ziggy Stardust" est toujours un tube dans les années 90 avec la version du groupe Bahaus. Album grandiose, final grandiose: "Rock & Roll Suicide" ferme magistralement la marche avec ses vers empruntés à Baudelaire et un Bowie écorché vif qui chante comme si sa vie en dépendait (pour utiliser le stéréotype linguistique le plus courant).
Le concept un brin désuet aurait mérité un point de moins sur ma note finale, mais puisque le 20 correspond à intemporel, j'ai décidé de donner 20 à ce chef-d'oeuvre pop.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 20 janvier 2008 à 02 h 27

Véritable caméléon capable de s'adapter à tous les genres, c'est pourtant avec l'ère Glam Rock que Bowie devint une idole pour toute une génération à travers le monde, et qui se vit ériger au rang de star intemporelle de la pop musique.
Revenons aux premières années de David Jones, véritable nom de Bowie, à l'époque où il se rendait aux concerts du Pink Floyd de Syd Barrett dans l'UFO, bar branché psyche londonien, avec son ami Marc Bolan (T. Rex). Bowie a trouvé son thème de prédilection dès cette époque : l'espace. Résultat, un premier single brillant entre dans les charts, Space Oddity, après, rideau, Bowie sort 2 albums, le très Heavy The Man Who Sold The World, puis le très (trop) pop Hunky Dory. Voyant que la recette ne marche plus autant, il décide de suivre la route de son ami Marc Bolan et de se lancer pleinement dans le Glam à son tour (des prémices apparaissaient sur certaines chansons, comme "Andy Warhol"), tout en gardant les mêmes thèmes, à savoir l'espace, les déguisement et autres changements de look : le personnage de Ziggy Stardust était né.

Cet album, que l'on pourrait qualifier de conceptuel, raconte la vie de Ziggy Stardust, un extra-terrestre échoué sur la planète Terre, qui décide de monter un groupe de Rock'n'Roll.
La production est pour beaucoup sur l'intemporalité de l'oeuvre, Tony Visconti a très bien su capter la chaleur du son des Spiders From Mars, le groupe qui accompagnait Bowie/Ziggy, dont le fameux Mick Ronson assurait les parties de guitare comme sur The Man Who Sold The World et l'album suivant, Aladdin Sane.

On place le disque sur la platine, l'album commence calmement avec "Five Years", bonne chanson d'introduction, qui peut néanmoins rebuter par les arrangements de cordes... "Soul Love", avec sa rythmique à la T.Rex, sa montée en intensité et son refrain qui explose, donne à l'auditeur l'impression d'entendre en une chanson tout l'album, ce qui est le cas pour beaucoup de chansons de l'album : en effet, chaque chanson ne fonctionne que par rapport aux autres, et même musicalement, l'écoute d'une chanson ramène aux autres irrémédiablement. "Moonage Daydream" reste le plus grand moment de Mick Ronson, avec son solo très aérien qui deviendra très vite un vrai cheval de bataille en live. L'un des morceaux les plus connu de l'artiste suit, "Starman", et c'est plus qu'un coup de génie, tout y est, la production y est géniale, personne ne pourrait aujourd'hui chanter les couplets de la même manière que Bowie, même pas Bowie lui-même. Quant au refrain, que celui qui ne l'a jamais eu dans la tête après l'avoir écouté me jette la première pierre. Je saute volontairement "It Ain't Easy", reprise réussie, et "Lady Stardust" que Oasis aura honteusement copié (ce qui ne sera ni la première ni la dernière fois) sur "Don't Look Back In Anger". On revient à du glam pur jus avec "Star" où tout repose sur les coeurs, sur le relachement de la rythmique au piano, qui donne à l'auditeur une impression d'explosion. "Hang Onto Yourself", chanson punk avant l'heure, avec son refrain de voix graves, pas trop une habitude chez Bowie, évoque la base musicale de l'album, T. Rex et son triomphal Electric Warrior de l'année précédente. Hymne de Bowie, toutes périodes confondues "Ziggy Stardust", la chanson possède tous les ingrédients du glam de l'époque : le mélange guitare sèche/guitare éléctrique avec des effets fuzz, et le refrain qui s'envole littéralement pour plonger l'auditeur dans les fibres les plus profondes de l'esprit rock'n'roll. Il en est de même, et d'une manière encore plus forte, pour l'explosive "Suffragette City", tout simplement l'une des meilleures chanson de Rock'n'Roll du siècle, avec son célèbre "Wham bam, thank you maam", onomatopée la plus célèbre depuis Little Richard et son Tutti Frutti. "Rock'n'Roll Suicide" annonce la fin, la fin de l'album, mais aussi de Ziggy. C'est d'ailleurs sur cette chanson que Ziggy mit fin à ses jours en concert.

Alors oui, il y'a des jours avec et des jours sans. Mais un jour sans, avec Ziggy Stardust qui tourne à bloc sur la platine, le vide est non pas comblé, mais rendu moins inintéressant, moins pathétique... Presque aussi bon que la grande blanche, dans laquelle Bowie tombera à la même période. Mais qu'importe, un héros était né...
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 08 mai 2008 à 12 h 00

David Bowie a atteint les sommets artistiques avec ce cd, lançant ainsi le concept de son personnage Ziggy Stardust qui est à la fois intriguant et à mille lieues de ce que l'on pouvait voir à cette époque et même maintenant.
La voix de Ziggy est poignante et les riffs de Mick Ranson sont à la fois efficaces et justes. Passons maintenant aux titres plus en détail:
"Five Years": Ziggy chante avec désarroi et émotion la fin du monde dans les 5 jours à venir, une chanson qui sera reprise de nombreuses fois en live par le Thin White Duke.
"Starman": cette chanson est devenue un vrai classique de l'homme, la guitare sèche, la voix, tout est lié afin de donner l'envie de monter dans les étoiles.
Passons directement au noyau dur du cd la piste 8 à la fin du cd:
"Hang on to yourself": elle est menée tambours battant par Ziggy et ses spiders, elle n'est que l'introduction à la fin légendaire de ce cd.
"Ziggy Stardust": Peu de superlatif pourrait décrire cette chanson, son riff est légendaire, Bowie nous offre une prestation scénique des plus impressionnantes, cette chanson en devient intemporelle.
"Suffragette City": Encore plus rapide que "Hang On To Yourself", cette magnifique chanson nous rappelle les compositions des Stooges, autre groupe de cœur de Mr Bowie.
Et là, LE FINISH:
"Rock 'n Roll Suicide": ce titre évoque aussi bien la chute de Ziggy que celles de nombreuses stars du rock avant lui telles Jim Morrison, Jimmy Hendrix... Pour l'anecdote, c'est sur cette chanson Bowie achèvera son personnage de Stardust à Londres en 1973.

Ce cd est à la fois le point culminant de la carrière de Ziggy que celle de David, un personnage qui sera à mon avis le meilleur de la carrière du Thin White Duke.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 02 juillet 2008 à 02 h 03

J'ai toujours trouvé l'expression "bande originale de ma vie" très niaise. Celle de "bande originale pour la collectivité" encore plus. Parce que, souvent, les morceaux appartenant à l'inconscient collectif sont ceux qu'on nous fait bouffer dans les supermarchés, indépendamment de notre volonté. Mais étrangement, les deux expressions collent parfaitement à Ziggy Stardust.

Ce disque a été touché par la magie, par la grâce. Rien que l'idée de départ : créer un personnage de toutes pièces pour le faire mourir à la fin de l'album. Détonnant. Et musicalement et intestinalement limpide du début à la fin. Ca brûle, c'est virtuose. Il m'est impossible de le détailler, de le décortiquer et de l'analyser morceau par morceau, cet album est un bloc indivisible. Une réelle preuve de grandeur. Une véritable entité artistique.

Musicalement, Ziggy Stardust est comme on dit inclassable. Je ne sais pas ce que "glam rock" veut dire ou a voulu dire, et à vrai dire, je m'en fous. Ce disque n'est pas pop, ni punk, ni folk, ni rock : il est tout ça à la fois.
Il est la preuve que se définir d'un genre musical n'a pas vraiment de sens.

Je ne connais pas les conditions exactes de sa création. Je ne sais pas quelle réaction chimique s'est produite dans la tête de David Bowie pour qu'il ait pu créer CA. Tout ce que je sais, c'est que c'est un des disques que j'ai le moins écouté (sans doute par peur de le "gâcher", sûrement pour préserver l'émotion de la première écoute), et c'est pourtant un de ceux que je connais le mieux. Comme disent les mecs pointus "une galette efficace". C'est vrai. Ce disque, c'est l'efficacité artistique.
Très bon   16/20



Posté le 20 octobre 2008 à 19 h 06

Tout ce que je connaissais jusqu'à présent de Bowie se résumait à ce "Let's Dance" sur Elite Beat Agents, fabuleux jeu au passage...
Et ô joie quand je décidât de me procurer cet ô combien magnifique chef-d'oeuvre musical du père David...
On débute avec "Five Years", un crescendo désespéré et puissant, "Soul Love", morceau certes gentil mais très beau, puis la phrase la plus marquante de l'album : "I'M AN ALLIGAAATOR! I'M A MAMA-PAPA COMIN' FOR YOOOOU!!..." qui certes n'a aucun sens, mais rah que c'est bon! "Moonage Daydream" donc, au refrain déchaîné et au solo de guitare qui en fera chavirer plus d'une. "Starman", véritable tube à l'époque et qui l'est encore aujourd'hui, et qui contient certains passages d'anthologie (juste avant le refrain notamment), puis "It Ain't Easy" aux refrains terrifiants ("It ain't easy to get to heaven when you goooing doowwwn..."), "Lady Stardust", morceau de parfaite mélancolie rock, "Star", qui revient au contraire aux sources de cette pop défouloir, "Hang On To Yourself" et ses claquements de mains qui déchirent tout (si si!), "Ziggy Stardust", qui emprunte les accords de Stairway to Heaven dans son refrain, "Suffragette City", le meilleur titre de l'album, tout simplement, et le plongeon qu'est "Rock & Roll & Suicide".
Alors, vague trame futuriste ou pas, ce qu'il faut retenir de ce monument du rock, c'est surtout son aspect totalement déjanté et qui ne semble pas une seconde se prendre au sérieux. Le dérisoire accord final de violon est bien là pour nous le rappeler.
Exceptionnel ! !   19/20



Posté le 07 septembre 2009 à 17 h 25

L'album parfait. Aucune fausse note, pas de morceau merdique... que des chansons divines qui vous mettent dans un état de transe. Ziggy Stardust est l'un des albums les plus aboutis de l'histoire de la musique et ses qualités artistiques sont incontestables. Cet album est intergénérationnel et voué à la postérité. 11 chansons absolument bouleversantes, 11 claques et 39 minutes d'extase. En fait, je persiste à me demander par quels moyens on peut connaître suffisamment les hommes pour réussir à pondre des albums aussi troublants. Mystère.
Si vous voulez avoir un orgasme musical un jour, vous n'aurez qu'à placer le disque sur la platine, augmenter le volume et vous déchirer les tympans. Oui, si votre compagnon ne vous satisfait pas, David Bowie est là pour vous, avec sa voix orgastique et son génie inattaquable.
Ziggy is your friend.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 18 avril 2010 à 01 h 08

Deux albums ont bouleversé l'histoire de la pop (rock) musique : tout d'abord Sergent Pepper's en 1967 puis Never Mind The Bollocks dix ans plus tard. Entre ces deux secousses sismiques d'ampleur 9 sur l'échelle de Richter, un passeur a émergé, The Rise And Fall Of Ziggy Stardust de David Bowie.
Ziggy Stardust est en effet tout d'abord un des nombreux rejetons du Sergent Poivre dont il a retenu plusieurs leçons. Avant tout un "ciselage" parfait de la composition susceptible de faire de la pop une oeuvre d'art. Ce qui sous-tend d'une part perfectionnisme et sobriété dans les arrangements. Et ce qui implique par-dessus tout, qu'au-delà même de chaque morceau, l'album tient aussi, voire avant tout, du concept.
Mais Bowie, comme tant d'autres aventuriers du rock (progressif), ne s'est pas laissé embourber dans l'emphase et la dissolution, redonnant à l'urgence première du rock toute sa place. Car c'est bel et bien d'urgence dont il est ici question, car la vie n'attend pas ("Five Years") et son futur est incertain ("Rock And Roll Suicide"). Et si ce sentiment d'urgence a rarement été aussi intense dans toute la théâtrale histoire de la musique pop, c'est probablement parce que l'artiste, schizophrène, ne s'était, avant cette oeuvre, à ce point confondu avec son personnage.
Oui, c'est bel et bien la rupture punk que Ziggy, individualiste et arrogant, annonce ( le "I" par lequel débute "Anarchy In The UK", le premier single des Sex Pistols). Et même si les Spiders sont mentionnés tout comme l'était l'orchestre du Sergent poivre, il s'avère avec cet album (Bowie en tant qu'auteur et compositeur pour l'essentiel et producteur en partie) que comme aux origines, le rock est redevenu l'affaire d'un seul, prêt à en découdre avec le monde entier. En découdre, mais... avec une grâce, un talent et un savoir-faire d'exception. Et inutile de préciser qu'en ce qui me concerne, il y est parvenu, tellement les 11 morceaux de cet album se sont toujours écoutés et s'écoutent encore sans une once d'ennui.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 18 août 2011 à 15 h 32

La carrière de Bowie est tellement dense, longue et jalonnée de disques aussi différents les uns que les autres qu'il demeure presque impossible de décider quel est le meilleur de tous. Assurément, ce Rise And Fall Of... se pose comme le grand favori, devant les non moins excellents Low, Scary Monsters, ou Station To Station.
Ce disque n'est pas un disque comme les autres, au delà de l'aspect purement musical, il est réellement mythique. Bowie a tissé une véritable mythologie autour de cet album, il se pare en Ziggy Stardust, double qui finira par lui coller que trop sur la peau et le plongera dans de sévères troubles où même Bowie ne sait plus s'il s'appelle Bowie ou Ziggy. Durant le dernier concert, à l'Hammersmith Odeon, le beau Bowie à la crinière rouge flamboyante annonce d'une voix sereine que c'est le dernier concert qu'il donnera, faisant croire à son public au bord du suicide qu'il met un terme définitif à sa carrière. Non, Bowie est Ziggy, simplement. Il mettra des lustres avant de se sortir de Ziggy (l'Halloween Jack de Diamonds Dogs n'est qu'une copie de Ziggy...). Cet album, c'est l'album de l'extravagance, intelligemment inventée par Bowie, le chantre de ce genre désormais qu'était le glam rock. Il vous suffit de regarder les vidéos de Ziggy sur scène, facilement trouvables sur l'ami youtube, pour comprendre le phénomène.
Cet album est l'un des plus théâtraux qu'il soit. Le morceau d'ouverture, "Five Years", est certainement l'une des meilleures introductions existantes à ce jour. Une entrée calme avec cette petite batterie, avec un Bowie ou Ziggy à la voix posée, qui nous dépeint un monde où il ne nous reste que 5 ans à vivre. La fin de la chanson voit Bowie entrer dans des envolées semi lyriques où on sent son désespoir, et où on marche (presque) complètement. On y croit, on s'immerge dans l'univers de bon gré.
Et l'album continue, les pépites s'enchaînent avec délice, mélangeant la voix si belle de Bowie qui nous ménage parfois le suspens à l'extrême, et la guitare de Ronson qui convient parfaitement. La troisième chanson, "Moonage Daydream", est l'occasion de se prendre une belle baffe face à la perfection de ce duo, entre un Ziggy qui débite des paroles sans aucun sens merveilleusement, et Ronson qui nous effectue un des solos les plus gouleyants du genre. Et après vient "Starman", chanson que l'on ne présente plus. Seul bémol de l'album demeure pour moi "It Ain't Easy", reprise de Ron Davies, qui me paraît d'un faible intérêt comparé au reste.
Et là, on change de face, et on s'envole vers le paradis. On suit un chemin qui est loin d'être balisé, passant tour à tour de chansons calmes presque épurées ("Lady Stardust") à des entêtantes ("Star", "Hang On To Yourself", "Suffragette City") pour se conclure sur les trois chansons mythiques de fin : "Ziggy Stardust", illustre chanson exemplaire du glam, avec son riff magnifique, "Suffragette City", soeur de "Star", et "Rock'n'Roll Suicide".
Ahlala quand on écoute cette dernière chanson, on se dit que, décidément, Bowie avait tout compris. Bien évidemment, la chanson de conclusion de l'album fait écho à celle d'introduction, se plaçant sur le même registre tragique qui remue le coeur. Mais on va presque au delà de tout ça, on est complètement embarqué.
Quand on s'immerge dans cet album on n'en ressort pas indemne.
20, bien entendu.
Intemporel ! ! !   20/20







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