David Bowie
Hunky Dory |
Label :
Virgin |
||||
Avec ce Hunky Dory, Bowie revient aux morceaux de songwriter qu'il avait quelque peu délaissé sur The Man Who Sold The World, qui était un album à l'esprit beaucoup plus rock.
On se retrouve donc ici avec un répertoire de chansons hybrides entre psychédélisme et piano-bar. Quelques arrangements de cordes et surtout un piano omniprésent, dont l'apogée est certainement le très connu "Life On Mars" (qui eut une vie avant La Poste, faut pas croire...). Beaucoup d'intimité, très peu de fioriture, et une tout aussi grande fragilité dans la voix et le propos.
La guitare s'efface sensiblement sur cet album, et ne se fait qu'acoustique pour au bout du compte une saveur rustique. Concrètement, seule l'avant-dernière chanson "Queen Bitch" contient de la guitare rythmique avec une disto. Et ce choix acoustique n'est que plus pertinent à en juger par les pièces folk "Song For Bob Dylan" et "The Bewley Brothers", et bien évidemment le chef-d'oeuvre glam (avant l'heure ?) qu'est "Andy Warhol". Avec le recul, ce dernier laisserait d'ailleurs présumer que 'l'événement musical' de Bowie sortit l'année suivante, Ziggy Stardust..., en est littérallement né.
Il y a à cette époque deux David Bowie : le songwriter de Hunky Dory, et la rockstar de Ziggy Stardust.... L'un s'est beaucoup plus montré que l'autre, mais ça ne faisait pas forcément de lui le meilleur...
On se retrouve donc ici avec un répertoire de chansons hybrides entre psychédélisme et piano-bar. Quelques arrangements de cordes et surtout un piano omniprésent, dont l'apogée est certainement le très connu "Life On Mars" (qui eut une vie avant La Poste, faut pas croire...). Beaucoup d'intimité, très peu de fioriture, et une tout aussi grande fragilité dans la voix et le propos.
La guitare s'efface sensiblement sur cet album, et ne se fait qu'acoustique pour au bout du compte une saveur rustique. Concrètement, seule l'avant-dernière chanson "Queen Bitch" contient de la guitare rythmique avec une disto. Et ce choix acoustique n'est que plus pertinent à en juger par les pièces folk "Song For Bob Dylan" et "The Bewley Brothers", et bien évidemment le chef-d'oeuvre glam (avant l'heure ?) qu'est "Andy Warhol". Avec le recul, ce dernier laisserait d'ailleurs présumer que 'l'événement musical' de Bowie sortit l'année suivante, Ziggy Stardust..., en est littérallement né.
Il y a à cette époque deux David Bowie : le songwriter de Hunky Dory, et la rockstar de Ziggy Stardust.... L'un s'est beaucoup plus montré que l'autre, mais ça ne faisait pas forcément de lui le meilleur...
Parfait 17/20 | par X_YoB |
Posté le 07 septembre 2006 à 20 h 41 |
Bowie frappe un grand coup avec cet album. Finies les compositions rock and roll, voilà les morceaux pop/folk ! N'allez pas croire qu'il change encore de style comme de coupe de cheveux: là ça devient carrément inventif, et même d'une sensibilité variée.
En effet, les cordes électrifiées cèdent la place à des sonorités plus acoustiques et des accords au piano, sur lesquels Bowie pose sa voix avec une aisance inédite. Le bond est énorme entre The Man Who Sold The World et Hunky Dory, qui regorge d'une foule de pépites, désormais standards.
"Changes" et "Oh ! You Pretty Things" constituent une introduction des plus sympas, parmi les morceaux pop les plus percutants de l'artiste: les premières notes du morceau d'ouverture sont tout simplement exemplaires de sobriété et d'élégance, suivies d'une rythmique maîtrisée et efficace. On passera plus rapidement sur "Eight Line Poems", et son chant vraiment moyen... Mais avec "Life On Mars ?" (oui, "la-musique-de-la-pub-pour-La-Poste"), l'artiste rentre dans la cour des grands: le chant aussi désinvolte qu'exalté, la tension du piano et les paroles kafkaïennes renouent avec l'émotion de "Space Oddity". D'une émotion rare chez Bowie, la chanson est assurément un de ses chefs-d'œuvre, à l'égal de "Yesterday" ou "After The Gold Rush".
La suite évacue un peu le piano et fait une plus large place à la guitare, et Bowie tend plutôt à se rapprocher d'un Neil Young ou d'un Dylan (rappelons que nous sommes en 1971). "Kooks" a des airs de rien, mais sonne très bien, assez marrant et sympa en somme parce que sans prétentions. Retour au vertige mélancolique dans "Quicksand", plein d'élans désabusés dans un univers ici complètement surréaliste: Bowie se prend carrément pour un être omniscient ! Sans chercher à trop comprendre le sens des paroles, on est frappés par la maîtrise totale avec un minimum de moyens instrumentaux. Un peu la même chose pour "Fill Your Heart", reprise très piano-bar et violons, enchantée par la variété vocale du grand blond aux yeux vairons. Et puis, grand hommage à deux géants américains de la contre-culture: "Andy Warhol" restitue très bien l'univers de l'artiste pop avec ses sonorités étranges et sa rythmique soutenue, tandis que "Song For Bob Dylan" constitue un bon témoignage de Bowie à ses influences musicales, clairement folk ici et dans la plupart de l'album. Car "Queen Bitch" (se référant à Lou Reed ?) est le seul morceau "glam", le plus rock de Hunky Dory, nous rappellant que bientôt Bowie se changera en extraterrestre à la sexualité non identifiée. Dommage que "The Bewlay Brothers" sonne un peu creux sur la fin...
Véritable album de transition, comme pourra l'être Station To Station un peu plus tard, Hunky Dory est le dernier album du "Bowie classique", juste avant l'ère glam et les autres. C'est aussi son premier chef-d'œuvre, certes différent et moins homogène que Ziggy Stardust, mais qui reste du même niveau tant le jeune homme frêle s'affirme pour ne plus s'arrêter.
En effet, les cordes électrifiées cèdent la place à des sonorités plus acoustiques et des accords au piano, sur lesquels Bowie pose sa voix avec une aisance inédite. Le bond est énorme entre The Man Who Sold The World et Hunky Dory, qui regorge d'une foule de pépites, désormais standards.
"Changes" et "Oh ! You Pretty Things" constituent une introduction des plus sympas, parmi les morceaux pop les plus percutants de l'artiste: les premières notes du morceau d'ouverture sont tout simplement exemplaires de sobriété et d'élégance, suivies d'une rythmique maîtrisée et efficace. On passera plus rapidement sur "Eight Line Poems", et son chant vraiment moyen... Mais avec "Life On Mars ?" (oui, "la-musique-de-la-pub-pour-La-Poste"), l'artiste rentre dans la cour des grands: le chant aussi désinvolte qu'exalté, la tension du piano et les paroles kafkaïennes renouent avec l'émotion de "Space Oddity". D'une émotion rare chez Bowie, la chanson est assurément un de ses chefs-d'œuvre, à l'égal de "Yesterday" ou "After The Gold Rush".
La suite évacue un peu le piano et fait une plus large place à la guitare, et Bowie tend plutôt à se rapprocher d'un Neil Young ou d'un Dylan (rappelons que nous sommes en 1971). "Kooks" a des airs de rien, mais sonne très bien, assez marrant et sympa en somme parce que sans prétentions. Retour au vertige mélancolique dans "Quicksand", plein d'élans désabusés dans un univers ici complètement surréaliste: Bowie se prend carrément pour un être omniscient ! Sans chercher à trop comprendre le sens des paroles, on est frappés par la maîtrise totale avec un minimum de moyens instrumentaux. Un peu la même chose pour "Fill Your Heart", reprise très piano-bar et violons, enchantée par la variété vocale du grand blond aux yeux vairons. Et puis, grand hommage à deux géants américains de la contre-culture: "Andy Warhol" restitue très bien l'univers de l'artiste pop avec ses sonorités étranges et sa rythmique soutenue, tandis que "Song For Bob Dylan" constitue un bon témoignage de Bowie à ses influences musicales, clairement folk ici et dans la plupart de l'album. Car "Queen Bitch" (se référant à Lou Reed ?) est le seul morceau "glam", le plus rock de Hunky Dory, nous rappellant que bientôt Bowie se changera en extraterrestre à la sexualité non identifiée. Dommage que "The Bewlay Brothers" sonne un peu creux sur la fin...
Véritable album de transition, comme pourra l'être Station To Station un peu plus tard, Hunky Dory est le dernier album du "Bowie classique", juste avant l'ère glam et les autres. C'est aussi son premier chef-d'œuvre, certes différent et moins homogène que Ziggy Stardust, mais qui reste du même niveau tant le jeune homme frêle s'affirme pour ne plus s'arrêter.
Excellent ! 18/20
Posté le 16 octobre 2007 à 14 h 11 |
Peut être mon préféré de Bowie. Il y a une unité, une sensation de planer quand j'écoute cet album qui a changé ma perception musicale.
Ouvert par "Changes", première merveille, Bowie décrit bien sa recherche d'identité, on est prêt aux tripes pendant le refrain. On ne décrochera pas et on finira avec "The Bewlay Brothers", une pépite unique. Entre ces deux bijoux se trouve les chefs d'œuvres "Quicksand" (les larmes aux yeux à la première écoute) et "Life On Mars", le rock velvétien "Queen Bitch" et le tube au refrain géant "Oh! You Pretty Things".
Le reste est très bon et contribue à l'univers de l'album. Un chef d'oeuvre.
Il est bon aussi d'écouter les chutes de studio qui donnent des versions différentes et parfois étonnantes de ces chansons devenues intemporelles.
Ouvert par "Changes", première merveille, Bowie décrit bien sa recherche d'identité, on est prêt aux tripes pendant le refrain. On ne décrochera pas et on finira avec "The Bewlay Brothers", une pépite unique. Entre ces deux bijoux se trouve les chefs d'œuvres "Quicksand" (les larmes aux yeux à la première écoute) et "Life On Mars", le rock velvétien "Queen Bitch" et le tube au refrain géant "Oh! You Pretty Things".
Le reste est très bon et contribue à l'univers de l'album. Un chef d'oeuvre.
Il est bon aussi d'écouter les chutes de studio qui donnent des versions différentes et parfois étonnantes de ces chansons devenues intemporelles.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 13 février 2008 à 05 h 55 |
Hunky Dory, qui succède au presque heavy metal et excellent, The Man Who Sold The World, est le quatrième album de David Bowie. Pour certains, cet album est considéré comme le meilleur avant The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars mais je ne partage pas cet avis, plaçant ce dernier en tête.
C'est le premier album avec The Spiders From Mars, le groupe qui accompagne de manière parfaite son apogée, et le premier sorti chez RCA. Trevor Bolder remplace le producteur Tony Visconti à la basse, tandis que le piano est joué, non pas encore par le fou mais génial Mick Garson, mais par le très méritant Rick Wakeman, qui jouera ensuite avec les affreux Yes.
"Changes" est une vraie petite merveille, commençant par un piano swing, puis la voix fabuleuse – quoique légèrement nasillarde – de Bowie, un saxo annonçant "Suffragette City", des cordes et une batterie sèche et minimaliste – Mick Woodmansey est sur cet album moins brillant qu'il ne l'a été et surtout le sera. Le refrain est superbe, difficile d'égaler et même de seulement approcher un tel génie. Comme souvent avec Bowie, le morceau change souvent de rythme. Cette chanson me rappelle, je ne sais pourquoi, quelque série télé anglaise de mon enfance. Elle parle de la réinvention permanente de l'artiste dans le cadre de la création (‘Strange fascination, fascinating me / Changes are taking the pace I'm going through').
Le morceau suivant, "Oh ! You Pretty Thing", est encore un classique, et est presque aussi génial. C'est une ballade au piano – instrument presque omniprésent sur cet album, bien plus que sur les autres œuvres du maître –, qui accélère au gré d'une batterie qui claque comme des coups de fouet. "Eight Line Poem", accompagné d'un piano et d'une guitare bluesy, ralentit le tempo. "Life On Mars?" (l'espace est un thème récurrent voire obsédant chez Bowie) : encore un chef-d'œuvre intemporel. Le morceau, après une intro au piano, se gonfle et monte en puissance, les cordes, très orchestrales, se font majestueuses, le chant et le refrain sont sublimes, le morceau donne des frissons dans le dos. Accessoirement, il est révélateur de la fascination/répulsion qu'éprouve notre homme pour les USA (‘It's on America's tortured brow/That Mickey Mouse has grown up a cow'). "Kooks" est dédié à son jeune fils Zowie Bowie, de son vrai nom Duncan Zowie Haywood Jones. C'est un bon morceau, mais pas un des meilleurs, loin s'en faut. "Quicksand", qui sera repris sur scène avec Robert Smith pour les 50 ans de Bowie, est une ballade acoustique plus qu'honnête. Le très jazzy "Fill Your Heart" repose uniquement sur un piano véloce, un saxo et une batterie jouée avec des balais. "Andy Warhol" est l'un de mes morceaux préférés de l'album, et même de toute la carrière de Bowie. Il commence par des phrases de Bowie plaisantant sur la prononciation de l'artiste iconoclaste et touche-à-tout (mais plus opportuniste que génial) new-yorkais. La voix superbe de Bowie arrive ensuite, accompagnée de deux magnifiques guitares acoustiques, l'une 12 cordes jouée par le chanteur en accords, l'autre 6 cordes en arpèges – ou plutôt en solo – par son âme damnée Mick Ronson, qui se termine par des harmoniques et une batterie-coup de fouets.
"Song For Bob Dylan" constitue un autre hommage évident à l'un des modèles, lui aussi de la Grosse Pomme (‘Oh, hear this Robert Zimmerman / I wrote a song for you / About a strange young man / Called Dylan'). Il s'agit bien entendu d'une ballade folk/bluesy mâtinée de country. "Queen Bitch" : seconde déclaration d'amour au Velvet Underground. Accessoirement, le riff saturé et violent a sans doute laissé des traces indélébiles chez les punks... "The Belay Brothers" est une ballade acoustique aux paroles mystérieuses – qui ont été interprétées soit comme une référence à son frère utérin Terry, schizophrène, soit comme une sorte de coming out avant la lettre. Pour l'anecdote, Bowie a nommé sa maison de disques, à la fin des années 70 "Bewlay Bros", et a utilisé ce terme comme pseudonyme, notamment pour produire Lust For Life, chef-d'œuvre d'Iggy Pop en 1977. C'est une magnifique ballade à la guitare acoustique, sombre et tourmentée, dont la fin a certainement influencé bien des groupes gothiques – Bauhaus en tête – qui cependant ne feront jamais mieux que ces quelques secondes de bonheur indéfinissable.
Hunky Dory est un chef-d'œuvre, où dominent les ballades, les mélodies puissantes et subtiles, les guitares acoustiques et le piano, et truffé d'hommages aux héros de David Jones, le Velvet et Dylan en tête. Mais il fera mieux encore l'année suivante avec The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars.
C'est le premier album avec The Spiders From Mars, le groupe qui accompagne de manière parfaite son apogée, et le premier sorti chez RCA. Trevor Bolder remplace le producteur Tony Visconti à la basse, tandis que le piano est joué, non pas encore par le fou mais génial Mick Garson, mais par le très méritant Rick Wakeman, qui jouera ensuite avec les affreux Yes.
"Changes" est une vraie petite merveille, commençant par un piano swing, puis la voix fabuleuse – quoique légèrement nasillarde – de Bowie, un saxo annonçant "Suffragette City", des cordes et une batterie sèche et minimaliste – Mick Woodmansey est sur cet album moins brillant qu'il ne l'a été et surtout le sera. Le refrain est superbe, difficile d'égaler et même de seulement approcher un tel génie. Comme souvent avec Bowie, le morceau change souvent de rythme. Cette chanson me rappelle, je ne sais pourquoi, quelque série télé anglaise de mon enfance. Elle parle de la réinvention permanente de l'artiste dans le cadre de la création (‘Strange fascination, fascinating me / Changes are taking the pace I'm going through').
Le morceau suivant, "Oh ! You Pretty Thing", est encore un classique, et est presque aussi génial. C'est une ballade au piano – instrument presque omniprésent sur cet album, bien plus que sur les autres œuvres du maître –, qui accélère au gré d'une batterie qui claque comme des coups de fouet. "Eight Line Poem", accompagné d'un piano et d'une guitare bluesy, ralentit le tempo. "Life On Mars?" (l'espace est un thème récurrent voire obsédant chez Bowie) : encore un chef-d'œuvre intemporel. Le morceau, après une intro au piano, se gonfle et monte en puissance, les cordes, très orchestrales, se font majestueuses, le chant et le refrain sont sublimes, le morceau donne des frissons dans le dos. Accessoirement, il est révélateur de la fascination/répulsion qu'éprouve notre homme pour les USA (‘It's on America's tortured brow/That Mickey Mouse has grown up a cow'). "Kooks" est dédié à son jeune fils Zowie Bowie, de son vrai nom Duncan Zowie Haywood Jones. C'est un bon morceau, mais pas un des meilleurs, loin s'en faut. "Quicksand", qui sera repris sur scène avec Robert Smith pour les 50 ans de Bowie, est une ballade acoustique plus qu'honnête. Le très jazzy "Fill Your Heart" repose uniquement sur un piano véloce, un saxo et une batterie jouée avec des balais. "Andy Warhol" est l'un de mes morceaux préférés de l'album, et même de toute la carrière de Bowie. Il commence par des phrases de Bowie plaisantant sur la prononciation de l'artiste iconoclaste et touche-à-tout (mais plus opportuniste que génial) new-yorkais. La voix superbe de Bowie arrive ensuite, accompagnée de deux magnifiques guitares acoustiques, l'une 12 cordes jouée par le chanteur en accords, l'autre 6 cordes en arpèges – ou plutôt en solo – par son âme damnée Mick Ronson, qui se termine par des harmoniques et une batterie-coup de fouets.
"Song For Bob Dylan" constitue un autre hommage évident à l'un des modèles, lui aussi de la Grosse Pomme (‘Oh, hear this Robert Zimmerman / I wrote a song for you / About a strange young man / Called Dylan'). Il s'agit bien entendu d'une ballade folk/bluesy mâtinée de country. "Queen Bitch" : seconde déclaration d'amour au Velvet Underground. Accessoirement, le riff saturé et violent a sans doute laissé des traces indélébiles chez les punks... "The Belay Brothers" est une ballade acoustique aux paroles mystérieuses – qui ont été interprétées soit comme une référence à son frère utérin Terry, schizophrène, soit comme une sorte de coming out avant la lettre. Pour l'anecdote, Bowie a nommé sa maison de disques, à la fin des années 70 "Bewlay Bros", et a utilisé ce terme comme pseudonyme, notamment pour produire Lust For Life, chef-d'œuvre d'Iggy Pop en 1977. C'est une magnifique ballade à la guitare acoustique, sombre et tourmentée, dont la fin a certainement influencé bien des groupes gothiques – Bauhaus en tête – qui cependant ne feront jamais mieux que ces quelques secondes de bonheur indéfinissable.
Hunky Dory est un chef-d'œuvre, où dominent les ballades, les mélodies puissantes et subtiles, les guitares acoustiques et le piano, et truffé d'hommages aux héros de David Jones, le Velvet et Dylan en tête. Mais il fera mieux encore l'année suivante avec The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars.
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