David Bowie
Outside |
Label :
Virgin |
||||
Après une traversée du désert, le Duke nous revient en plus grande forme avec un album magistral...
Pour l'occasion un nouveau personnage est crée, Nathan Adler, journaliste à la dérive.
Le texte qui accompagne le livret présente la chose comme un "hyper-cycle dramatique gothique non linéaire".
Les titres alliants beats sévères ("Hallo Spaceboy") et longues complaintes ("The Hotel", sublime) sont intercallés par des interludes racontant des épisodes du journaliste.
Certains titres très crus ("The Voyeur Of Utter Destruction (As Beauty)") nous entrainent dans les expériences jusqueboutistes (and I shake, research has pierced all extremities of my sex).
Un album créatif, naratif et innovateur. Bowie retrouve ici sa capacite a créér un album homogène et tourné vers l'avenir.
Aura été mon disque de chevet durant une longue période.
Pour l'occasion un nouveau personnage est crée, Nathan Adler, journaliste à la dérive.
Le texte qui accompagne le livret présente la chose comme un "hyper-cycle dramatique gothique non linéaire".
Les titres alliants beats sévères ("Hallo Spaceboy") et longues complaintes ("The Hotel", sublime) sont intercallés par des interludes racontant des épisodes du journaliste.
Certains titres très crus ("The Voyeur Of Utter Destruction (As Beauty)") nous entrainent dans les expériences jusqueboutistes (and I shake, research has pierced all extremities of my sex).
Un album créatif, naratif et innovateur. Bowie retrouve ici sa capacite a créér un album homogène et tourné vers l'avenir.
Aura été mon disque de chevet durant une longue période.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Shiboome |
Posté le 25 septembre 2005 à 21 h 49 |
Cet album a également été mon disque de chevet en 1995. Et puis, l'autre jour j'ai eu la mauvaise idée de le réécouter.
Bien entendu, après 15 ans de paresse artistique, on pouvait être heureux que notre David redevienne ambitieux, retravaille avec Eno, cesse de danser avec Mick Jagger sur des reprises foireuses de Martha & The Vandellas, avec des sons de bontempi partout.
Bien sûr qu'on ne regrette pas les albums maudits de 83 à 87. Les cheveux jaunes, les costumes pistache ... Évidemment que Tin Machine n'a jamais eu d'intérêt.
Of course, on est content de voir qu'il a même conçu l'artwork de cet album. Sympa de s'impliquer enfin, David !
Mais si l'on nous fait croire que "Outside" est aux nineties ce que la trilogie berlinoise [pour rappel "Low", "Heroes" & "Lodger"] fut au seventies, je m'insurge ! Cet album est d'une lourdeur rare, son concept est prétentieux et indigeste, musicalement, ça tient plus du gloubiboulga qu'autre chose. Garson au piano en fait trop. Il en a toujours trop fait, mais là, cassez-lui des doigts, c'est insupportable !
L'album est trop long, les bonnes chansons manquent cruellement. C'est une coquille vide. Et une supercherie monumentale.
Ah si, y'a "Spaceboy" qui est bien.
Bien entendu, après 15 ans de paresse artistique, on pouvait être heureux que notre David redevienne ambitieux, retravaille avec Eno, cesse de danser avec Mick Jagger sur des reprises foireuses de Martha & The Vandellas, avec des sons de bontempi partout.
Bien sûr qu'on ne regrette pas les albums maudits de 83 à 87. Les cheveux jaunes, les costumes pistache ... Évidemment que Tin Machine n'a jamais eu d'intérêt.
Of course, on est content de voir qu'il a même conçu l'artwork de cet album. Sympa de s'impliquer enfin, David !
Mais si l'on nous fait croire que "Outside" est aux nineties ce que la trilogie berlinoise [pour rappel "Low", "Heroes" & "Lodger"] fut au seventies, je m'insurge ! Cet album est d'une lourdeur rare, son concept est prétentieux et indigeste, musicalement, ça tient plus du gloubiboulga qu'autre chose. Garson au piano en fait trop. Il en a toujours trop fait, mais là, cassez-lui des doigts, c'est insupportable !
L'album est trop long, les bonnes chansons manquent cruellement. C'est une coquille vide. Et une supercherie monumentale.
Ah si, y'a "Spaceboy" qui est bien.
Sans intérêt 8/20
Posté le 25 juillet 2006 à 23 h 39 |
Il y a des disques que l'on défendra toute sa vie, et pour moi Outside en fait partie. Ce n'est sûrement pas le meilleur album de Bowie mais c'est de loin mon préféré. Dès la première écoute, ce disque a changé ma manière d'aborder la musique puis l'art en général.
Alors peu importe que ce disque soit trop long, qu'il y ai des chansons plus faibles ("No Control" et "I've Not Been To Oxford Town"), je continue d'être ébahie par la maîtrise de Bowie. La beauté crépusculaire de "I'm Deranged", l'incursion sur les terres de Scott Walker avec "Wishfull Beginnings", la dureté de "Hearts Filthy Lessons", le tribal "A Small Plot Of Land"et le très nerveux "Hallo Spaceboy" : voici le fantastique voyage proposé aux marges de la musique pop par Bowie.
Alors peu importe que ce disque soit trop long, qu'il y ai des chansons plus faibles ("No Control" et "I've Not Been To Oxford Town"), je continue d'être ébahie par la maîtrise de Bowie. La beauté crépusculaire de "I'm Deranged", l'incursion sur les terres de Scott Walker avec "Wishfull Beginnings", la dureté de "Hearts Filthy Lessons", le tribal "A Small Plot Of Land"et le très nerveux "Hallo Spaceboy" : voici le fantastique voyage proposé aux marges de la musique pop par Bowie.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 17 novembre 2007 à 23 h 17 |
Comment ne pas aimer Outside ?
Comment ne pas aimer Bowie ?
Mon premier album fut : Echoes des Floyd, (y'a pire comme découverte musicale), mon second fut Aladdin Sane de... Bowie. Je devais avoir 14 ans... ? Je n'ai pas quitté Bowie jusqu'à sa traversée du désert, impossible d'y retrouver mon compte dans sa 'nouvelle approche musicale'. Puis le retour, avec Outside Et quel retour !
Au delà de sa maîtrise incontestable de la musique, des concerts, du public, il y a ce truc dans sa voix, cette légère fêlure, cette gravité, l'impression étrange de percevoir un état d'urgence...
Ce n'est peut-être pas très original de dire que ma piste favorite dans cet album est... "Outside", annoncé par "Leon Takes Us Outside". L'intro, le poids du tempo, l'air qui colle parfaitement au timbre de Bowie. L'album est mature, l'artiste est mature... son sens de la théâtralité s'y exprime totalement pour preuve : "Segue: Algeria Touchshriek" et "Segue: Ramona A. Stone/I Am With"
Outside n'est certainement pas l'album le plus 'facile mais il est à mon sens celui qui marque le plus une page qu'il tourne...
Comment ne pas aimer Bowie ?
Comment ne pas aimer Outside ?
19,9/20
Comment ne pas aimer Bowie ?
Mon premier album fut : Echoes des Floyd, (y'a pire comme découverte musicale), mon second fut Aladdin Sane de... Bowie. Je devais avoir 14 ans... ? Je n'ai pas quitté Bowie jusqu'à sa traversée du désert, impossible d'y retrouver mon compte dans sa 'nouvelle approche musicale'. Puis le retour, avec Outside Et quel retour !
Au delà de sa maîtrise incontestable de la musique, des concerts, du public, il y a ce truc dans sa voix, cette légère fêlure, cette gravité, l'impression étrange de percevoir un état d'urgence...
Ce n'est peut-être pas très original de dire que ma piste favorite dans cet album est... "Outside", annoncé par "Leon Takes Us Outside". L'intro, le poids du tempo, l'air qui colle parfaitement au timbre de Bowie. L'album est mature, l'artiste est mature... son sens de la théâtralité s'y exprime totalement pour preuve : "Segue: Algeria Touchshriek" et "Segue: Ramona A. Stone/I Am With"
Outside n'est certainement pas l'album le plus 'facile mais il est à mon sens celui qui marque le plus une page qu'il tourne...
Comment ne pas aimer Bowie ?
Comment ne pas aimer Outside ?
19,9/20
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 10 octobre 2008 à 17 h 15 |
En 1995, Bowie élargit son champ musical avec Outside. Le disque brasse en effet nombre de genres: electro, pop, rock et indus majoritairement. Mais les ambiances exotiques, alien et jazzy se mêlent à tout ça pour donner un résultat complètement barré et éclectique.
Ambitieux, Outisde l'est, en retraçant l'enquête d'un détective sur un meurtrier accomplissant ses infamies selon un rituel artistique. Mais on ne peut pas non plus trop taxer Bowie d'être prétentieux: le ton est décalé et délirant, comme en témoignent le livret, bourré d'artworks tarés, et les interludes où les différents protagonistes de l'histoire s'expriment.
Musicalement, Bowie nous livre un nouvel opus de pop extraterrestre. Non pas que ce qu'on y entende soit révolutionnaire ou expérimental, mais le brassage des genres et le foisonnement des idées concourent à faire d'Outside l'un des disques les plus exotiques qu'il m'ait été donné d'écouter. L'ambiance est parfois lourde et suintante, plus souvent entraînante et débridée. Outside est long: plus de soixante-dix minutes pour dix-neuf pistes! Le disque en pâtit un peu, l'atmosphère peine à garder sa cohérence à partir du milieu. Dommage d'autant qu'aucune chanson n'est vraiment mauvaise (le médiocre n'est même pas au rendez-vous).
Et des chansons de folie, il y en a aussi ! Le très dense et oriental "A Small Plot of Land" ou le trip-hop "Hearts Filthy Lesson". Avec "Hallo Spaceboy", David s'essaie même au rock/metal indus ! Pas aussi lourd qu'un Ministry évidemment, mais tout aussi maîtrisé, la voix de Bowie valant bien celle de Jourgensen. "The Motel" est d'abord oppressant et triste, et finit par devenir émouvant. "I Have Not Been to Oxford Town" ou "We Prick You" sont autant d'hymnes pop simples et efficaces, à l'air génial dont on se souviendra longtemps. "I'm Deranged" se classe lui aussi dans le top 5 de l'album, un titre... dérangé ! Enfin, "Strangers When We Meet" clôt l'album sur une note plus légère, et on repense à la traversée de l'album : épique, laborieux, varié et vraiment excellent !
Ambitieux, Outisde l'est, en retraçant l'enquête d'un détective sur un meurtrier accomplissant ses infamies selon un rituel artistique. Mais on ne peut pas non plus trop taxer Bowie d'être prétentieux: le ton est décalé et délirant, comme en témoignent le livret, bourré d'artworks tarés, et les interludes où les différents protagonistes de l'histoire s'expriment.
Musicalement, Bowie nous livre un nouvel opus de pop extraterrestre. Non pas que ce qu'on y entende soit révolutionnaire ou expérimental, mais le brassage des genres et le foisonnement des idées concourent à faire d'Outside l'un des disques les plus exotiques qu'il m'ait été donné d'écouter. L'ambiance est parfois lourde et suintante, plus souvent entraînante et débridée. Outside est long: plus de soixante-dix minutes pour dix-neuf pistes! Le disque en pâtit un peu, l'atmosphère peine à garder sa cohérence à partir du milieu. Dommage d'autant qu'aucune chanson n'est vraiment mauvaise (le médiocre n'est même pas au rendez-vous).
Et des chansons de folie, il y en a aussi ! Le très dense et oriental "A Small Plot of Land" ou le trip-hop "Hearts Filthy Lesson". Avec "Hallo Spaceboy", David s'essaie même au rock/metal indus ! Pas aussi lourd qu'un Ministry évidemment, mais tout aussi maîtrisé, la voix de Bowie valant bien celle de Jourgensen. "The Motel" est d'abord oppressant et triste, et finit par devenir émouvant. "I Have Not Been to Oxford Town" ou "We Prick You" sont autant d'hymnes pop simples et efficaces, à l'air génial dont on se souviendra longtemps. "I'm Deranged" se classe lui aussi dans le top 5 de l'album, un titre... dérangé ! Enfin, "Strangers When We Meet" clôt l'album sur une note plus légère, et on repense à la traversée de l'album : épique, laborieux, varié et vraiment excellent !
Excellent ! 18/20
Posté le 21 mars 2012 à 19 h 48 |
C'est un disque de résurrection. Oui, c'est véritablement un disque que l'on attendait plus, un miracle musical inespéré.
Concocté avec le génial Brian Eno , Outside est de toute évidence un album complexe et ambitieux dans la carrière de Bowie. Basé sur l'histoire de Nathan Adler, un détective sur les traces d'un tueur, ce disque ambitieux sera perçu comme une certaine renaissance artistique par de nombreux fans. Pour la première fois depuis bien longtemps David Bowie, inspiré par le rock industriel ( Nine Inch Nails) et la techno, prend des risques, comme il a su le faire durant les seventies, période de parution de ses albums majeurs.
Qui d'autre que Bowie pouvait réussir un tel pari ? Bien que proche de la cinquantaine au moment d'enregistrer ce disque essentiel, il s'offre ici une cure de jeunesse, un lifting musical qui lui redonnera au milieu des années 90 une place de choix sur la scène pop-rock, et lui permettra aussi de sortir tête haute du désert musical de ses dernières productions.
Concocté avec le génial Brian Eno , Outside est de toute évidence un album complexe et ambitieux dans la carrière de Bowie. Basé sur l'histoire de Nathan Adler, un détective sur les traces d'un tueur, ce disque ambitieux sera perçu comme une certaine renaissance artistique par de nombreux fans. Pour la première fois depuis bien longtemps David Bowie, inspiré par le rock industriel ( Nine Inch Nails) et la techno, prend des risques, comme il a su le faire durant les seventies, période de parution de ses albums majeurs.
Qui d'autre que Bowie pouvait réussir un tel pari ? Bien que proche de la cinquantaine au moment d'enregistrer ce disque essentiel, il s'offre ici une cure de jeunesse, un lifting musical qui lui redonnera au milieu des années 90 une place de choix sur la scène pop-rock, et lui permettra aussi de sortir tête haute du désert musical de ses dernières productions.
Très bon 16/20
Posté le 28 août 2019 à 19 h 22 |
Bowie, 1995. Quinze ans de disette, de perdition, de chute libre. Happé comme tant d'autres dans les années 80 par les faiseurs d'argent investissant dans le trio individus sans personnalité (ou dépersonnalisés)/textes ineptes (ou édulcorés)/arrangements électroniques binaires (où prédomine le synthétiseur, désormais démocratisé).
Bowie, c'est-à-dire Ziggy, puis the Thin White Duke, puis le héro de la trilogie berlinoise. Autrement dit l'un des génies du siècle.
Bowie, donc, échappe enfin au cauchemar entamé lors de Scary Monsters et s'associe de nouveau à Brian Eno, l'homme avec qui il réalisa de 1977 à 1979 son dernier chef d'œuvre, triptyque composé de Low, Heroes et Lodger.
Et leur association donne enfin à ce chef d'œuvre un digne successeur : Outside, album-concept dont les chansons racontent l'histoire d'un détective chargé de collecter des renseignements au sujet d'un mouvement criminel qui prétend que ses agissements constituent une forme d'art.
Comment décrire la musique d'Outside ?
Il s'agit d'une musique riche et complexe, comme le sont toutes les musiques dont Bowie lorsqu'il suit son propre instinct. C'est aussi une musique qui évoque par moments la bande originale d'un film, ce qui convient parfaitement à son sujet. Pour la décrire brièvement, je dirais qu'elle est à la fois délicate et nostalgique.
Et que dire de la performance vocale de Bowie ?
Qu'elle ressemble beaucoup à sa musique – qu'elle est, elle aussi, délicate et nostalgique (et il y a de quoi après 15 années passées à se débattre dans les sables mouvants de la médiocrité ambiante) – tout en retrouvant ses accents anciens, je veux bien sûr parler de ce fameux décalage que seul Bowie sait installer entre la structure musique/texte et son interprétation.
Pour finir, pouvez-vous nous en dire plus au sujet de ses textes et de son interprétation ?
De ces textes et de son interprétation, je dirais la même chose : qu'ils sont, comme c'est le cas chaque fois que Bowie est lui-même, suprêmement élégants.
Bowie, c'est-à-dire Ziggy, puis the Thin White Duke, puis le héro de la trilogie berlinoise. Autrement dit l'un des génies du siècle.
Bowie, donc, échappe enfin au cauchemar entamé lors de Scary Monsters et s'associe de nouveau à Brian Eno, l'homme avec qui il réalisa de 1977 à 1979 son dernier chef d'œuvre, triptyque composé de Low, Heroes et Lodger.
Et leur association donne enfin à ce chef d'œuvre un digne successeur : Outside, album-concept dont les chansons racontent l'histoire d'un détective chargé de collecter des renseignements au sujet d'un mouvement criminel qui prétend que ses agissements constituent une forme d'art.
Comment décrire la musique d'Outside ?
Il s'agit d'une musique riche et complexe, comme le sont toutes les musiques dont Bowie lorsqu'il suit son propre instinct. C'est aussi une musique qui évoque par moments la bande originale d'un film, ce qui convient parfaitement à son sujet. Pour la décrire brièvement, je dirais qu'elle est à la fois délicate et nostalgique.
Et que dire de la performance vocale de Bowie ?
Qu'elle ressemble beaucoup à sa musique – qu'elle est, elle aussi, délicate et nostalgique (et il y a de quoi après 15 années passées à se débattre dans les sables mouvants de la médiocrité ambiante) – tout en retrouvant ses accents anciens, je veux bien sûr parler de ce fameux décalage que seul Bowie sait installer entre la structure musique/texte et son interprétation.
Pour finir, pouvez-vous nous en dire plus au sujet de ses textes et de son interprétation ?
De ces textes et de son interprétation, je dirais la même chose : qu'ils sont, comme c'est le cas chaque fois que Bowie est lui-même, suprêmement élégants.
Intemporel ! ! ! 20/20
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