David Bowie
Ziggy Stardust And The Spiders From Mars : The Motion Picture Soundtrack [30th Anniversary 2CD Special Edition] |
Label :
RCA |
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David Bowie, ce n'est pas Madonna ou Mylène Farmer.
Ça parait évident de dire ça, mais peut-être que ça le serait moins pour quelqu'un qui ne connait rien à la musique et qui regarderait le "film" Ziggy Stardust And The Spiders From Mars sans le son. Ribambelle de costumes, quantité d'effets spéciaux, on est en effet dans le registre du grand spectacle. Si ce n'est l'image qui accuse son âge et le fait que ce soit majoritairement des midinettes et non des midinets invertis qui se vautrent dans l'hystérie, on pourrait bien trouver des ressemblances.
Mettons le son, donc, et coupons l'image pour s'attarder un peu sur cette bande-son qui n'est ni plus ni moins qu'un album live de Bowie à la période Ziggy Stardust. LE live, même, puisqu'il s'agit du dernier concert de la tournée, le dernier avec les Spiders From Mars, et le dernier où l'artiste incarnera son personnage emblématique. Ouverture du premier disque avec la IXe de Beethoven, certainement en hommage à l'Orange Mécanique de Kubrick qui fut l'une des diverses sources d'inspiration pour l'univers de Ziggy, puis on commence avec des morceaux qui font aujourd'hui office de rappel : "Hang On To Yourself" et "Ziggy Stardust". Pourquoi commencer par d'aussi gros morceaux ? Tout simplement parce qu'à l'époque il n'y a QUE des gros morceaux ! The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars est évidemment représenté, mais c'est aussi le cas d'Aladdin Sane sorti pendant la tournée, ou des plus vieux travaux avec le medley "Wild Eyed Boy From Freecloud/All The Young Dudes" ou une version cosmiconirique de "Space Oddity". La version de "Moonage Daydream" est également assez phénoménale, et le disque s'achève avec une magnifique reprise de Brel, "La Mort" traduite en "My Death", complètement réappropriée.
Pour le second disque, c'est Rossini qui ouvre les hostilités avant un "Cracked Actor" surpuissant, deux reprises pour mettre en avant les influences qui sont encore une fois meilleures à mon goût que les originales ("Let's Spend The Night Together", déjà présente sur Aladdin Sane et "White Light/White Heat"). L'épique "The Width of a Circle", "Suffragette City" et un discours de fin qui marquera les esprits, inspirant entre autre le film Velvet Goldmine (ce qui n'est pas forcément une bonne chose) avant la magnifique "Rock'n Roll Suicide". Malgré quelques faiblesses ("Changes" et "Time") la setlist a des allures de best of.
Évidemment, Bowie n'est pas Madonna, car malgré l'aspect spectacle de son concert, la musique tient par elle-même. C'est vraiment un témoignage de Bowie à ses grandes heures, possiblement à son apogée musicale, qui est gravé sur ce disque. Pour les fans et les néophytes, les amateurs et les détracteurs, ce live est un bon moyen de (re)découvrir pourquoi et comment l'auteur de Ziggy Stardust a été un monument du rock.
Ça parait évident de dire ça, mais peut-être que ça le serait moins pour quelqu'un qui ne connait rien à la musique et qui regarderait le "film" Ziggy Stardust And The Spiders From Mars sans le son. Ribambelle de costumes, quantité d'effets spéciaux, on est en effet dans le registre du grand spectacle. Si ce n'est l'image qui accuse son âge et le fait que ce soit majoritairement des midinettes et non des midinets invertis qui se vautrent dans l'hystérie, on pourrait bien trouver des ressemblances.
Mettons le son, donc, et coupons l'image pour s'attarder un peu sur cette bande-son qui n'est ni plus ni moins qu'un album live de Bowie à la période Ziggy Stardust. LE live, même, puisqu'il s'agit du dernier concert de la tournée, le dernier avec les Spiders From Mars, et le dernier où l'artiste incarnera son personnage emblématique. Ouverture du premier disque avec la IXe de Beethoven, certainement en hommage à l'Orange Mécanique de Kubrick qui fut l'une des diverses sources d'inspiration pour l'univers de Ziggy, puis on commence avec des morceaux qui font aujourd'hui office de rappel : "Hang On To Yourself" et "Ziggy Stardust". Pourquoi commencer par d'aussi gros morceaux ? Tout simplement parce qu'à l'époque il n'y a QUE des gros morceaux ! The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars est évidemment représenté, mais c'est aussi le cas d'Aladdin Sane sorti pendant la tournée, ou des plus vieux travaux avec le medley "Wild Eyed Boy From Freecloud/All The Young Dudes" ou une version cosmiconirique de "Space Oddity". La version de "Moonage Daydream" est également assez phénoménale, et le disque s'achève avec une magnifique reprise de Brel, "La Mort" traduite en "My Death", complètement réappropriée.
Pour le second disque, c'est Rossini qui ouvre les hostilités avant un "Cracked Actor" surpuissant, deux reprises pour mettre en avant les influences qui sont encore une fois meilleures à mon goût que les originales ("Let's Spend The Night Together", déjà présente sur Aladdin Sane et "White Light/White Heat"). L'épique "The Width of a Circle", "Suffragette City" et un discours de fin qui marquera les esprits, inspirant entre autre le film Velvet Goldmine (ce qui n'est pas forcément une bonne chose) avant la magnifique "Rock'n Roll Suicide". Malgré quelques faiblesses ("Changes" et "Time") la setlist a des allures de best of.
Évidemment, Bowie n'est pas Madonna, car malgré l'aspect spectacle de son concert, la musique tient par elle-même. C'est vraiment un témoignage de Bowie à ses grandes heures, possiblement à son apogée musicale, qui est gravé sur ce disque. Pour les fans et les néophytes, les amateurs et les détracteurs, ce live est un bon moyen de (re)découvrir pourquoi et comment l'auteur de Ziggy Stardust a été un monument du rock.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Blackcondorguy |
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