David Bowie
Who Can I Be Now (1974-1976) |
Label :
Parlophone |
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Après le coffret Five Years, voilà la suite des aventures musicales de Mr Bowie (David oui, pas son cousin Basile bande de nazes, on aurait vite fait le tour vu que sa carrière se limite à une chanson avec Chris Waddle il me semble) avec le coffret Who Can I Be Now, explorant les années 1974 à 1976. N'allez pas croire qu'il s'agisse là d'une exploitation financière motivée par le décès du chanteur, le premier volet de cet intégrale étant sorti à la rentrée 2015. C'est une exploitation financière tout court.
Disons le d'entrée, ce coffret n'a rien d'exceptionnel pour qui n'a pas attendu Blackstar pour découvrir & s'intéresser à Bowie.
Même le fan presque hardcore rechignera sans doute à lâcher la somme exorbitante demandée (110 balles pour la version cd, plus du double pour la version vinyle), vous allez vite comprendre pourquoi.
Dans cette box, nous avons donc neuf albums en douze ou treize disques selon la version, parfois des redites remasterisées ou mixées différemment, parfois des petites perles lives, un soi disant album inédit, et le désormais traditionnel dernier disque de rareté.
Je ne jugerais pas ici la qualité des albums que sont Diamond Dogs, Young American & Station To Station, mais plutôt l'intérêt que représente un tel coffret.
Il commence par l'album Diamond Dogs remasterisé, David Live en version originale & son mix de 2005, The Gouster dont on va reparler tout à l'heure. On enchaîne avec Young Americans remasterisé lui aussi, puis deux mixes différents de Station To Station, le fabuleux Live at Nassau Coliseum de 76 (sans doute le meilleur live de Bowie pour moi), et le dernier disque avec les radio edit, les différents singles de différents pays, etc. Voilà pour le sommaire.
Vous l'avez peut être déjà compris, en omettant le dernier disque, la fin du coffret est similaire à l'édition Deluxe de Station To Station sortie il y a quelques années, que tout bon fan de Bowie (ayant les moyens) s'est déjà offert. Bien sûr, certains n'hésiteront pas, le doublon ne fait pas peur au fan hardcore. Mais quand même, on a un peu l'impression de se faire avoir pour le coup.
Dès l'annonce de ce coffret, l'accent a été mis sur The Gouster, un album inédit, jamais publié, on en frissonne d'avance. En voyant le descriptif détaillé, on peut lire suite au nom de ce disque Previously unreleased as an album. Ok, déjà on se poindre l'arnaque, ça ne dit pas que ce sont des titres inédits, juste qu'ils n'ont jamais été regroupé en tant qu'album. Sur les sept titres composant cet album, quatre sont déjà présents sur Young Americans. Et les trois autres ? Ils étaient en bonus tracks sur la réédition de 91. D'accord, il s'agit là de versions (soi disant) alternatives, remasterisées et tout, mais pour un album inédit, on repassera.
Quid de "I Am A Lazer" & "Shilling The Rubes", les titres issus d'une cassette des sessions de l'album et revendue sur Ebay en 2009 pour 15 000 dollars ? ou des chutes et démos compilés sur Ain't That Close To Love ? Dernier détail, dès l'annonce de cet album inédit, j'ai directement été fureter sur le net, pour y trouverThe Gouster Tapes datant de 1975, contenant lui douze titres. Peut être en ont ils encore sous le coude pour exploiter le filon jusqu'au bout ? Comme pour les trois inédits de Blackstar qui sortent ces jours-ci... En bonus du cd de la comédie musicale Lazarus avec Michael C. Hall (aka Dexter) dans le rôle principal. Je dis ça je dis rien, à vous de juger.
Re.Call 2, suite logique du Re.Call 1 de Five Years (ça sent le coffret Total Re.Call une fois les coffrets publiés), dernier disque censé regorger de petites perles, mais n'hésite pas non plus à jouer sur la répétition. Non, je ne vous parle pas des aventures sur les terres du krautrock avec Brian Eno, mais plutôt de la bataille molle entre les "Original Single Edit" (qui sont parfois proche des radio edit), les 7'' propres à chaque pays, et quelques lives. On a là une compilation best of de l'époque en quelque sorte. La version la plus remarquable, pour ne pas dire choquante, est le "Original Single Edit" de "Station To Station", résumant l'incroyable titre fleuve de plus de dix minutes en un morceau de 3"41, laissant de côté tout le début synthétique, ne gardant qu'en partie la dernière moitié funk/disco du morceau. Une aberration ? Peut être. Mais tant qu'à sortir un coffret, autant être le plus exhaustif possible, non ? Plutôt que de mettre cinq versions différentes de "Rebel Rebel" sur l'ensemble du coffret, aussi intéressantes soient elles, on aurait aimé avoir, par exemple, "Footstompin'", la reprise du titre de The Flairs qui a inspiré le guitariste Carlos Alomar pour "Fame". Quand je dis inspiré, on pourrait même dire qu'il a carrément copié, écoutez donc ce morceau pour vous faire une idée. On aurait aimé trouver aussi "It's Hard To Be A Saint In The City" de Springsteen, enregistrée lors des sessions de Station To Station. L'argument qui dirait qu'elles ne sont pas là car elles étaient déjà sur d'autres supports (The Best Of 74/79 pour la première, et l'excellent coffret Sound & Vision pour la seconde) ne tient pas une minute, vu la copie conforme du coffret Deluxe Station To Station proposée ici.
Perso je n'attends qu'une chose, qu'ils arrêtent de nous caler le Live At Nassau Coliseum dans les coffrets, et qu'il ait enfin droit à l'édition solo qu'il mérite, car ceux qui n'achètent pas ces coffrets ou éditions collectors & qui ne téléchargent pas non plus (ils doit bien en rester quelques uns) n'auront jamais la chance d'entendre ce live magique de 76.
C'est donc assez difficile de juger ce coffret. entre ceux qui jugent qu'il s'agit d'une des pires périodes de Bowie, ceux qui possèdent déjà les albums, les compulsifs qui veulent tout avoir du Thin White Duke, c'est assez compliqué d'avoir un avis objectif. Je vais donc seulement vous donner le mien, humblement. Vous en ferez ce que vous voudrez.
Ayant déjà ces trois albums, c'est seulement le Re.Call 2 qui me fit écouter ce coffret. Même s'il s'avère très intéressant, il reste tout de même dispensable, on ne se dit jamais qu'on aurait loupé quelque chose de vraiment marquant. Mais rassurez vous, vous aurez de nombreuses autres occasions de claquer votre argent, on nous annonce déjà Bowie Legacy pour le début de l'année prochaine, un best of avec une version inédite de "Life On Mars" ! Sans oublier le prochain coffret, qui devrait en toute logique regrouper Low, Heroes, Stage & Scary Monsters. Après, si vous tenez vraiment à acheter trop cher, mais cette fois un vrai bon coffret, les BBC Sessions ont été rééditées aussi il y a peu.
Disons le d'entrée, ce coffret n'a rien d'exceptionnel pour qui n'a pas attendu Blackstar pour découvrir & s'intéresser à Bowie.
Même le fan presque hardcore rechignera sans doute à lâcher la somme exorbitante demandée (110 balles pour la version cd, plus du double pour la version vinyle), vous allez vite comprendre pourquoi.
Dans cette box, nous avons donc neuf albums en douze ou treize disques selon la version, parfois des redites remasterisées ou mixées différemment, parfois des petites perles lives, un soi disant album inédit, et le désormais traditionnel dernier disque de rareté.
Je ne jugerais pas ici la qualité des albums que sont Diamond Dogs, Young American & Station To Station, mais plutôt l'intérêt que représente un tel coffret.
Il commence par l'album Diamond Dogs remasterisé, David Live en version originale & son mix de 2005, The Gouster dont on va reparler tout à l'heure. On enchaîne avec Young Americans remasterisé lui aussi, puis deux mixes différents de Station To Station, le fabuleux Live at Nassau Coliseum de 76 (sans doute le meilleur live de Bowie pour moi), et le dernier disque avec les radio edit, les différents singles de différents pays, etc. Voilà pour le sommaire.
Vous l'avez peut être déjà compris, en omettant le dernier disque, la fin du coffret est similaire à l'édition Deluxe de Station To Station sortie il y a quelques années, que tout bon fan de Bowie (ayant les moyens) s'est déjà offert. Bien sûr, certains n'hésiteront pas, le doublon ne fait pas peur au fan hardcore. Mais quand même, on a un peu l'impression de se faire avoir pour le coup.
Dès l'annonce de ce coffret, l'accent a été mis sur The Gouster, un album inédit, jamais publié, on en frissonne d'avance. En voyant le descriptif détaillé, on peut lire suite au nom de ce disque Previously unreleased as an album. Ok, déjà on se poindre l'arnaque, ça ne dit pas que ce sont des titres inédits, juste qu'ils n'ont jamais été regroupé en tant qu'album. Sur les sept titres composant cet album, quatre sont déjà présents sur Young Americans. Et les trois autres ? Ils étaient en bonus tracks sur la réédition de 91. D'accord, il s'agit là de versions (soi disant) alternatives, remasterisées et tout, mais pour un album inédit, on repassera.
Quid de "I Am A Lazer" & "Shilling The Rubes", les titres issus d'une cassette des sessions de l'album et revendue sur Ebay en 2009 pour 15 000 dollars ? ou des chutes et démos compilés sur Ain't That Close To Love ? Dernier détail, dès l'annonce de cet album inédit, j'ai directement été fureter sur le net, pour y trouverThe Gouster Tapes datant de 1975, contenant lui douze titres. Peut être en ont ils encore sous le coude pour exploiter le filon jusqu'au bout ? Comme pour les trois inédits de Blackstar qui sortent ces jours-ci... En bonus du cd de la comédie musicale Lazarus avec Michael C. Hall (aka Dexter) dans le rôle principal. Je dis ça je dis rien, à vous de juger.
Re.Call 2, suite logique du Re.Call 1 de Five Years (ça sent le coffret Total Re.Call une fois les coffrets publiés), dernier disque censé regorger de petites perles, mais n'hésite pas non plus à jouer sur la répétition. Non, je ne vous parle pas des aventures sur les terres du krautrock avec Brian Eno, mais plutôt de la bataille molle entre les "Original Single Edit" (qui sont parfois proche des radio edit), les 7'' propres à chaque pays, et quelques lives. On a là une compilation best of de l'époque en quelque sorte. La version la plus remarquable, pour ne pas dire choquante, est le "Original Single Edit" de "Station To Station", résumant l'incroyable titre fleuve de plus de dix minutes en un morceau de 3"41, laissant de côté tout le début synthétique, ne gardant qu'en partie la dernière moitié funk/disco du morceau. Une aberration ? Peut être. Mais tant qu'à sortir un coffret, autant être le plus exhaustif possible, non ? Plutôt que de mettre cinq versions différentes de "Rebel Rebel" sur l'ensemble du coffret, aussi intéressantes soient elles, on aurait aimé avoir, par exemple, "Footstompin'", la reprise du titre de The Flairs qui a inspiré le guitariste Carlos Alomar pour "Fame". Quand je dis inspiré, on pourrait même dire qu'il a carrément copié, écoutez donc ce morceau pour vous faire une idée. On aurait aimé trouver aussi "It's Hard To Be A Saint In The City" de Springsteen, enregistrée lors des sessions de Station To Station. L'argument qui dirait qu'elles ne sont pas là car elles étaient déjà sur d'autres supports (The Best Of 74/79 pour la première, et l'excellent coffret Sound & Vision pour la seconde) ne tient pas une minute, vu la copie conforme du coffret Deluxe Station To Station proposée ici.
Perso je n'attends qu'une chose, qu'ils arrêtent de nous caler le Live At Nassau Coliseum dans les coffrets, et qu'il ait enfin droit à l'édition solo qu'il mérite, car ceux qui n'achètent pas ces coffrets ou éditions collectors & qui ne téléchargent pas non plus (ils doit bien en rester quelques uns) n'auront jamais la chance d'entendre ce live magique de 76.
C'est donc assez difficile de juger ce coffret. entre ceux qui jugent qu'il s'agit d'une des pires périodes de Bowie, ceux qui possèdent déjà les albums, les compulsifs qui veulent tout avoir du Thin White Duke, c'est assez compliqué d'avoir un avis objectif. Je vais donc seulement vous donner le mien, humblement. Vous en ferez ce que vous voudrez.
Ayant déjà ces trois albums, c'est seulement le Re.Call 2 qui me fit écouter ce coffret. Même s'il s'avère très intéressant, il reste tout de même dispensable, on ne se dit jamais qu'on aurait loupé quelque chose de vraiment marquant. Mais rassurez vous, vous aurez de nombreuses autres occasions de claquer votre argent, on nous annonce déjà Bowie Legacy pour le début de l'année prochaine, un best of avec une version inédite de "Life On Mars" ! Sans oublier le prochain coffret, qui devrait en toute logique regrouper Low, Heroes, Stage & Scary Monsters. Après, si vous tenez vraiment à acheter trop cher, mais cette fois un vrai bon coffret, les BBC Sessions ont été rééditées aussi il y a peu.
Pas mal 13/20 | par X_Lok |
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