David Bowie
Santa Monica'72 |
Label :
Trident |
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Le présent live, Santa Monica'72, met en scène un David Bowie alors au sommet de sa créativité, à l'apogée de son talent, sur les cimes de la renommée, rock star androgyne au singulier regard vairon, aux cheveux rouges défiant le sens de la gravité (bien avant les punks), aux excentriques tenues (inspirées notamment du Kabuki, théâtre japonais), au jeu de scène théâtral et décadent (inspiration cabaret évidente), qui ne laisseront personne indifférent et susciteront bien des vocations.
Il a été enregistré au Civic Auditorium de Santa Monica (Californie), le 20 octobre 1972, et publié seulement en 1994, plus de 20 ans après – il en circulait auparavant sous le manteau des exemplaires pirates (l'introduction, "L'Hymne À La Joie" de Beethoven, ne figure pas sur l'édition officielle). La comparaison avec le cultissime live Ziggy Stardust : The Motion Picture, enregistré à l'Hammersmith Odeon de Londres le 13 juillet 1973, et publié en 1983 (après avoir longtemps circulé en bootleg) est bien entendu inévitable.
Sur 18 morceaux que compte ce live (en réalité 17), contre 16 pour Ziggy Stardust : The Motion Picture (en réalité 17), 8 sont communs aux deux enregistrements. Il s'agit bien entendu des incontournables classiques : "Space Oddity", "Ziggy Stardust", "Suffragette City", "Rock'n Roll Suicide" (ces trois derniers de l'album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars), mais aussi de "My Death" (reprise de Jacques Brel par le biais de la version de Scott Walker), etc. Le tracklisting des deux lives est donc sensiblement différent, ce qui rend ce Santa Monica'72 encore plus intéressant.
Si l'on compare la qualité sonore de ces lives, Santa Monica'72 souffre d'une prise de son légèrement inférieure à celle de son illustre prédécesseur, qui bénéficie d'une puissance un peu supérieure. Mais cela reste d'un niveau plus qu'honorable, surtout pour un bootleg, et d'autant plus enregistré à cette époque.
Le line up est la formation classique, qui a enregistré les trois précédents albums et en enregistrera encore un (Aladin Sane) : Bowie lui-même au chant et à la guitare rythmique (essentiellement acoustique 12 cordes), Mick Ronson à la guitare, Trevor Bolder à la basse, Mick Woodmansey à la batterie ainsi que Mike Garson aux claviers (ou plutôt au piano) – le chanteur présente son groupe juste avant "Waiting For The Man". On tient là un groupe soudé qui accompagne parfaitement le maître – les talents de Mick Ronson et de Mike Garson, en particulier, ne sont plus à prouver.
Le tracklisting alterne entre morceaux du dernier album en date – et pour moi le meilleur, non seulement de cette période mais même de toute sa carrière –, The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, qui était sorti à peine quelques mois auparavant, le 17 juin 1972 (en sus des morceaux cités, "Hang On To Yourself", "Five Years",...), de l'album d'avant, Hunky Dory ("Changes", "Andy Warhol", "Life On Mars ?",...), du deuxième album, The Man Who Sold The World ("The Width Of The Circle", "The Supermen"). Le premier album, Space Oddity, qui ne constitue pas vraiment le fleuron de la discographie de Bowie, surtout en cette période si riche et féconde, n'est représenté que par le morceau-titre déjà évoqué. Enfin, sur le live figurent deux titres inédits, le futur single "The Jean Genie", qu'on retrouvera sur l'album Aladin Sane, et "Waiting For The Man", reprise du classique du Velvet Underground, l'une des principales influences du Bowie d'alors.
Le livret du CD, copieux, se compose surtout de photos inédites de Bowie et de son groupe à cette époque, le texte est très court.
Ce live est dédié à la mémoire de Mick Ronson, décédé des suites d'un cancer le 29 avril 1993, après avoir produit l'album Your Arsenal de Morrissey (sans qu'il y ait de liens entre les deux événements...).
L'importance de Bowie dans l'histoire du rock, son influence sur les divers mouvements composant le rock indépendant à venir, ne sont plus à prouver – en particulier si l'on considère cette époque de la carrière du chanteur, qui pour moi en constitue l'apogée. L'acquisition de ce live, excellent témoignage des performances de la star et de son groupe en cet instant précis de son existence – il fut même proclamé "meilleur album live jamais enregistré" (même si l'on sait ce que vaut ce genre de déclarations...) par le Musical Express à sa parution –, me semble donc nécessaire sinon indispensable.
Il a été enregistré au Civic Auditorium de Santa Monica (Californie), le 20 octobre 1972, et publié seulement en 1994, plus de 20 ans après – il en circulait auparavant sous le manteau des exemplaires pirates (l'introduction, "L'Hymne À La Joie" de Beethoven, ne figure pas sur l'édition officielle). La comparaison avec le cultissime live Ziggy Stardust : The Motion Picture, enregistré à l'Hammersmith Odeon de Londres le 13 juillet 1973, et publié en 1983 (après avoir longtemps circulé en bootleg) est bien entendu inévitable.
Sur 18 morceaux que compte ce live (en réalité 17), contre 16 pour Ziggy Stardust : The Motion Picture (en réalité 17), 8 sont communs aux deux enregistrements. Il s'agit bien entendu des incontournables classiques : "Space Oddity", "Ziggy Stardust", "Suffragette City", "Rock'n Roll Suicide" (ces trois derniers de l'album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars), mais aussi de "My Death" (reprise de Jacques Brel par le biais de la version de Scott Walker), etc. Le tracklisting des deux lives est donc sensiblement différent, ce qui rend ce Santa Monica'72 encore plus intéressant.
Si l'on compare la qualité sonore de ces lives, Santa Monica'72 souffre d'une prise de son légèrement inférieure à celle de son illustre prédécesseur, qui bénéficie d'une puissance un peu supérieure. Mais cela reste d'un niveau plus qu'honorable, surtout pour un bootleg, et d'autant plus enregistré à cette époque.
Le line up est la formation classique, qui a enregistré les trois précédents albums et en enregistrera encore un (Aladin Sane) : Bowie lui-même au chant et à la guitare rythmique (essentiellement acoustique 12 cordes), Mick Ronson à la guitare, Trevor Bolder à la basse, Mick Woodmansey à la batterie ainsi que Mike Garson aux claviers (ou plutôt au piano) – le chanteur présente son groupe juste avant "Waiting For The Man". On tient là un groupe soudé qui accompagne parfaitement le maître – les talents de Mick Ronson et de Mike Garson, en particulier, ne sont plus à prouver.
Le tracklisting alterne entre morceaux du dernier album en date – et pour moi le meilleur, non seulement de cette période mais même de toute sa carrière –, The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, qui était sorti à peine quelques mois auparavant, le 17 juin 1972 (en sus des morceaux cités, "Hang On To Yourself", "Five Years",...), de l'album d'avant, Hunky Dory ("Changes", "Andy Warhol", "Life On Mars ?",...), du deuxième album, The Man Who Sold The World ("The Width Of The Circle", "The Supermen"). Le premier album, Space Oddity, qui ne constitue pas vraiment le fleuron de la discographie de Bowie, surtout en cette période si riche et féconde, n'est représenté que par le morceau-titre déjà évoqué. Enfin, sur le live figurent deux titres inédits, le futur single "The Jean Genie", qu'on retrouvera sur l'album Aladin Sane, et "Waiting For The Man", reprise du classique du Velvet Underground, l'une des principales influences du Bowie d'alors.
Le livret du CD, copieux, se compose surtout de photos inédites de Bowie et de son groupe à cette époque, le texte est très court.
Ce live est dédié à la mémoire de Mick Ronson, décédé des suites d'un cancer le 29 avril 1993, après avoir produit l'album Your Arsenal de Morrissey (sans qu'il y ait de liens entre les deux événements...).
L'importance de Bowie dans l'histoire du rock, son influence sur les divers mouvements composant le rock indépendant à venir, ne sont plus à prouver – en particulier si l'on considère cette époque de la carrière du chanteur, qui pour moi en constitue l'apogée. L'acquisition de ce live, excellent témoignage des performances de la star et de son groupe en cet instant précis de son existence – il fut même proclamé "meilleur album live jamais enregistré" (même si l'on sait ce que vaut ce genre de déclarations...) par le Musical Express à sa parution –, me semble donc nécessaire sinon indispensable.
Excellent ! 18/20 | par Gaylord |
Posté le 09 juillet 2008 à 15 h 25 |
Je suis déçu par ce concert. J'ai lu partout qu'il était mieux que celui de Ziggy Stardust Motion Picture, je me demande ce qu'ils ont dans les oreilles.
Les versions de "Moonage Daydream", "Space Oddity" ou "Changes" sont largement inférieures et à la place de chansons géniales en live comme "Watch That Man", "Let's Spend the Night Together", "Time", "Cracked Actor" ou l'incroyable enchaînement "Wild Eyed Boy From Freecloud"/"All the Young Dudes"/"Pretty Things" on a des chansons qui se révélent moins bonnes en live comme "Five Years", "Supermen", "Life on Mars" ou "Andy Warhol", voire carrément bancales.
Au delà de la set list on a également un groupe beaucoup moins puissant, avec Mick Ronson dont le solo sur "Moonage Daydream" est transparant à côté du coup de génie sur Ziggy Motion Picture, ou l'absence de sa guitare sur "Space Oddity". La présence des cuivres sur Ziggy Motion Picture apporte énormément surtout sur des chansons comme "Changes".
Quand même un trés bon live qui a le mérite de nous faire découvrir certaines chansons en live et la qualité sonore est plutôt bonne.
Les versions de "Moonage Daydream", "Space Oddity" ou "Changes" sont largement inférieures et à la place de chansons géniales en live comme "Watch That Man", "Let's Spend the Night Together", "Time", "Cracked Actor" ou l'incroyable enchaînement "Wild Eyed Boy From Freecloud"/"All the Young Dudes"/"Pretty Things" on a des chansons qui se révélent moins bonnes en live comme "Five Years", "Supermen", "Life on Mars" ou "Andy Warhol", voire carrément bancales.
Au delà de la set list on a également un groupe beaucoup moins puissant, avec Mick Ronson dont le solo sur "Moonage Daydream" est transparant à côté du coup de génie sur Ziggy Motion Picture, ou l'absence de sa guitare sur "Space Oddity". La présence des cuivres sur Ziggy Motion Picture apporte énormément surtout sur des chansons comme "Changes".
Quand même un trés bon live qui a le mérite de nous faire découvrir certaines chansons en live et la qualité sonore est plutôt bonne.
Excellent ! 18/20
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