David Bowie
Heroes |
Label :
EMI |
||||
Cet album est extra ! En effet en 1977, sont sorti "Low" et "Heroes", les 2 premiers volets de la trilogie Berlinoise de Bowie.
La première face sonne new-wave, mais les instrumentaux vous transportent ailleurs sur une autre planète. Et vous découvrirez que la meilleure chanson de cet album n'est pas forcément "Heroes". B.Eno y a beaucoup contribué, donc c'est normal que ca soit aussi space.
A voir aussi "Low" si vous avez aimé "Heroes".
La première face sonne new-wave, mais les instrumentaux vous transportent ailleurs sur une autre planète. Et vous découvrirez que la meilleure chanson de cet album n'est pas forcément "Heroes". B.Eno y a beaucoup contribué, donc c'est normal que ca soit aussi space.
A voir aussi "Low" si vous avez aimé "Heroes".
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Grunger ! |
Posté le 21 mars 2008 à 18 h 12 |
Hormis sa période eighties FMisée, l'oeuvre la plus contestée du sieur Bowie c'est bizarrement sa fameuse trilogie berlinoise. Expérimentation non concluante et surtout très chiante pour les uns, simple vulgate des Kraftwerk, Eno et consorts pour les autres. Entre les deux, il y a quand même un joli groupe de personnes censées qui prennent cette trilogie comme il se doit : un des sommets de la carrière du plus célèbre buveur d'Evian.
Et dans cet avant-gardiste propos, chacun aura sa petite ou grosse préférence pour l'un ou l'autre ou même pour Lodger. "Heroes" et sa magnifique pochette inspirée par Gramatté, aura cependant plus de chance de figurer en première place du triumvirat, ne serait-ce que pour sa chanson-titre archi-connue et archi-jubilatoire. Car même ruiné plus tard par des baltringues professionnels tel que l'irritant Guetta, "Heroes" original reste un monument de rock exaltant qui distille crescendo ce sentiment furieux de se savoir en vie. Eminemment puissant.
Bien sûr il serait tentant pour les paresseux de réduire "Heroes" à cette chanson d'amour pas comme les autres mais bien heureusement David Bowie et ses amis (quasiment les mêmes que sur Low plus Robert Fripp) nous ont refourger de quoi allécher nos papilles auditives tout au long de l'album. Guitares qui rayent le parquet, production plus épaisse et surtout compos plus nec et ultra que sur son aîné berlinois. Funkyoide glacé ("Blackout") ou complainte tourmenté ("Sons Of The Silent Age"), tout est parfait bien qu'on passe du coq à l'âne trop rapidement. Un certain manque d'homogénéité gâche quelque peu l'affaire héroique.
Côté instru, c'est un plaisir dépressif pour les sens qui commence par l'hommage très Kraftwerkien (forcément) à Florian Schneider ("V-2 Schneider"), se prolonge par une funeste mélodie plombée qui donne des envies de tuer au couteau ("Sense Of Doubt"), se réveille au petit matin au pays du soleil levant ("Moss Garden") et finit par une longue agonie de saxo soupirant ("Neuköln"). Saisissant. On aurait aimé finir sur cette dernière impression de désolation. Mauvaise idée donc de conclure l'album par une chanson aussi légère que "The Secret Life Of Arabia" après un tel réfrigérant cardiaque. Tant pis.
Après avoir stopper l'ingestion nasale de poudre blanche qui lui donnait de curieuses démangeaisons au bras droit, Bowie se réinvente totalement dans la capitale teutonne. Encore une fois mais pour la dernière fois (avant bien longtemps). 6 ans plus tard, l'anglais chantera 'dansons, mets tes chaussures rouges et danse le blues' sur fond de pop putassière. Cauchemar.
Et dans cet avant-gardiste propos, chacun aura sa petite ou grosse préférence pour l'un ou l'autre ou même pour Lodger. "Heroes" et sa magnifique pochette inspirée par Gramatté, aura cependant plus de chance de figurer en première place du triumvirat, ne serait-ce que pour sa chanson-titre archi-connue et archi-jubilatoire. Car même ruiné plus tard par des baltringues professionnels tel que l'irritant Guetta, "Heroes" original reste un monument de rock exaltant qui distille crescendo ce sentiment furieux de se savoir en vie. Eminemment puissant.
Bien sûr il serait tentant pour les paresseux de réduire "Heroes" à cette chanson d'amour pas comme les autres mais bien heureusement David Bowie et ses amis (quasiment les mêmes que sur Low plus Robert Fripp) nous ont refourger de quoi allécher nos papilles auditives tout au long de l'album. Guitares qui rayent le parquet, production plus épaisse et surtout compos plus nec et ultra que sur son aîné berlinois. Funkyoide glacé ("Blackout") ou complainte tourmenté ("Sons Of The Silent Age"), tout est parfait bien qu'on passe du coq à l'âne trop rapidement. Un certain manque d'homogénéité gâche quelque peu l'affaire héroique.
Côté instru, c'est un plaisir dépressif pour les sens qui commence par l'hommage très Kraftwerkien (forcément) à Florian Schneider ("V-2 Schneider"), se prolonge par une funeste mélodie plombée qui donne des envies de tuer au couteau ("Sense Of Doubt"), se réveille au petit matin au pays du soleil levant ("Moss Garden") et finit par une longue agonie de saxo soupirant ("Neuköln"). Saisissant. On aurait aimé finir sur cette dernière impression de désolation. Mauvaise idée donc de conclure l'album par une chanson aussi légère que "The Secret Life Of Arabia" après un tel réfrigérant cardiaque. Tant pis.
Après avoir stopper l'ingestion nasale de poudre blanche qui lui donnait de curieuses démangeaisons au bras droit, Bowie se réinvente totalement dans la capitale teutonne. Encore une fois mais pour la dernière fois (avant bien longtemps). 6 ans plus tard, l'anglais chantera 'dansons, mets tes chaussures rouges et danse le blues' sur fond de pop putassière. Cauchemar.
Excellent ! 18/20
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