Melvins
Le Mans [Fury Fest - Grande Scène] - vendredi 24 juin 2005 |
La programmation du Fury Fest était vraiment exceptionnelle en cette année 2005. Punk, metal, hardcore tous les styles étaient très bien représentés, autant en pointures qu'en petits groupes largement valables. Mais le haut du pavé fut tenu, de loin, par une des légendes punk: Jello Biafra, accompagné ici des Melvins.
Leur album commun, Never Breathe What You Can't See, était sorti depuis un an et avait prouvé à tout le monde que Jello Biafra avait toujours la rage punk des débuts. Et sur scène alors ? A quoi s'attendre ? Apparemment tout le monde était impatient de voir ce moment car le hangar abritant la grande scène fut envahit de milliers de personnes avant le début du concert. Les lumières s'éteignent, les premiers larsens se font entendre et on distingue vaguement la moumoute énorme de Buzz Osbourne à travers la fumée. Puis la batterie entre en scène, le morceau est "Plethysmograph", premier morceau de l'album. Le tempo s'accélère, les lights illuminent la scène et la diva entre en scène... Lunettes de soleil 'trucker style', casquette policière et blouse, Jello Biafra entre en bondissant sur la scène et commence à chanter en mimant ses paroles... et là on sent un frisson parcourant la salle... Tout le monde reste scotché devant cette icône. Il est enfin là, plus en forme que jamais et aussi théâtral qu'au tant des Dead Kennedys. Comme moi, je pense que quasiment toutes les personnes présentes n'avait vu la bête qu'en vidéo et ce 'dépucelage' collectif se ressent, l'atmosphère devient chaude, bon enfant et le public se lâche et commence à se dérider en osmose. Les deux premiers morceaux de l'album, hyper rythmés, sont joué d'affilé et l'ambiance est posée d'entrée. La voix de Jello Biafra est parfaite, aucun signe d'âge ou de manque de pratique scénique et les Melvins bastonnent comme des bucherons. Troisième morceau: intro de basse, pas sur l'album... et oui du Dead Kennedys, "When You Get Draft". Là l'ambiance monte d'un cran, tourne au délire, tout le monde chante... Le groupe semble apprécier ce support et se déchaine comme jamais. Une petite pause, Jello Biafra tombe le déguisement et entame un speech sur la guerre en Irak en remerciant le peuple français d'avoir poussé Chirac à refuser l'engagement dans le conflit. Puis, il embraye sur un discourt sur Schwarzenegger et le groupe entame un "California Uber Alles" aux paroles remaniées pour l'occasion. L'osmose grandit dans le public, le refrain est repris de concert tandis que Jello Biafra fait des saluts militaire sur scène. On croit vivre un rêve éveillé... "I Am The Owl" poursuit dans la veine des reprises mythiques et calme un peu, par son rythme plus lent, un public en délire total. Un petit speech sur le gaspillage du pétrole effectué par les riches américains et le groupe enchaîne sur "Yuppie Cadillac", pendant lequel Jello mime un beauf au volant... ce type est une pile et appuie chaque parole par des gestes théâtraux très plaisants. Ensuite un morceau que je ne connaissais pas, du deuxième album Melvins/Biafra "Sieg Slowly" apparemment. Vint ensuite Life sentence des Dead Kennedys, puis le groupe enchaîne deux nouveaux morceaux de leur album: le génial "Dawn On The Locusts", le plus Melvins des morceaux de l'album, et l'hallucinant "The Lighter Side Of Global Terrorism", lui par contre le plus Dead Kennedys. Tous deux excellents sur scène, les instruments ronflent comme jamais et le public finit sur les genoux. Le groupe fait mine de partir. Fini ? pas encore ! Larsens à nouveaux et intro de "Holiday In Cambodia" !!! C'est l'émeute sur le devant, le pit est énorme et les paroles du morceau le plus connu du set sont reprises à gorges déployées. Des 'Pol pot' endiablés fusent à travers toute la salle.
Cette fois c'est fini, tout le monde est conquis, unanime, sur les genoux... Le meilleur concert de ce festival haut la main et ce, malgré une affiche énorme. Espérons qu'ils repasseront un jour dans nos contrées... En attendant, j'aurais vu un dieu une fois dans ma vie...
Leur album commun, Never Breathe What You Can't See, était sorti depuis un an et avait prouvé à tout le monde que Jello Biafra avait toujours la rage punk des débuts. Et sur scène alors ? A quoi s'attendre ? Apparemment tout le monde était impatient de voir ce moment car le hangar abritant la grande scène fut envahit de milliers de personnes avant le début du concert. Les lumières s'éteignent, les premiers larsens se font entendre et on distingue vaguement la moumoute énorme de Buzz Osbourne à travers la fumée. Puis la batterie entre en scène, le morceau est "Plethysmograph", premier morceau de l'album. Le tempo s'accélère, les lights illuminent la scène et la diva entre en scène... Lunettes de soleil 'trucker style', casquette policière et blouse, Jello Biafra entre en bondissant sur la scène et commence à chanter en mimant ses paroles... et là on sent un frisson parcourant la salle... Tout le monde reste scotché devant cette icône. Il est enfin là, plus en forme que jamais et aussi théâtral qu'au tant des Dead Kennedys. Comme moi, je pense que quasiment toutes les personnes présentes n'avait vu la bête qu'en vidéo et ce 'dépucelage' collectif se ressent, l'atmosphère devient chaude, bon enfant et le public se lâche et commence à se dérider en osmose. Les deux premiers morceaux de l'album, hyper rythmés, sont joué d'affilé et l'ambiance est posée d'entrée. La voix de Jello Biafra est parfaite, aucun signe d'âge ou de manque de pratique scénique et les Melvins bastonnent comme des bucherons. Troisième morceau: intro de basse, pas sur l'album... et oui du Dead Kennedys, "When You Get Draft". Là l'ambiance monte d'un cran, tourne au délire, tout le monde chante... Le groupe semble apprécier ce support et se déchaine comme jamais. Une petite pause, Jello Biafra tombe le déguisement et entame un speech sur la guerre en Irak en remerciant le peuple français d'avoir poussé Chirac à refuser l'engagement dans le conflit. Puis, il embraye sur un discourt sur Schwarzenegger et le groupe entame un "California Uber Alles" aux paroles remaniées pour l'occasion. L'osmose grandit dans le public, le refrain est repris de concert tandis que Jello Biafra fait des saluts militaire sur scène. On croit vivre un rêve éveillé... "I Am The Owl" poursuit dans la veine des reprises mythiques et calme un peu, par son rythme plus lent, un public en délire total. Un petit speech sur le gaspillage du pétrole effectué par les riches américains et le groupe enchaîne sur "Yuppie Cadillac", pendant lequel Jello mime un beauf au volant... ce type est une pile et appuie chaque parole par des gestes théâtraux très plaisants. Ensuite un morceau que je ne connaissais pas, du deuxième album Melvins/Biafra "Sieg Slowly" apparemment. Vint ensuite Life sentence des Dead Kennedys, puis le groupe enchaîne deux nouveaux morceaux de leur album: le génial "Dawn On The Locusts", le plus Melvins des morceaux de l'album, et l'hallucinant "The Lighter Side Of Global Terrorism", lui par contre le plus Dead Kennedys. Tous deux excellents sur scène, les instruments ronflent comme jamais et le public finit sur les genoux. Le groupe fait mine de partir. Fini ? pas encore ! Larsens à nouveaux et intro de "Holiday In Cambodia" !!! C'est l'émeute sur le devant, le pit est énorme et les paroles du morceau le plus connu du set sont reprises à gorges déployées. Des 'Pol pot' endiablés fusent à travers toute la salle.
Cette fois c'est fini, tout le monde est conquis, unanime, sur les genoux... Le meilleur concert de ce festival haut la main et ce, malgré une affiche énorme. Espérons qu'ils repasseront un jour dans nos contrées... En attendant, j'aurais vu un dieu une fois dans ma vie...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Abe-sapien |
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