The Hidden Cameras
Awoo |
Label :
Rough Trade |
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La première chose qui frappe à l'écoute de The Hidden Cameras, c'est la prédominance d'une bonne humeur extravertie pouvant en répugner plus d'un. Ces compositions pop pour la plupart bien lunées font tout le charme du collectif foufou aux comportements scéniques parfois bien étranges.
Ceci dit, les réjouissances de ce nouveau disque sont assurément les nouveaux horizons qu'il a réussi à afficher. Bien moins 'scato-débile' que ces deux prédécesseurs, Awoo persiste tout de même dans les mélodies rigolotes ("Awoo", "Wandering", "The Waning Moon") et autres rythmiques bondissants comme des popples surexcités (les intentionnellement agaçants "Death Of A Tune", "Lollipop", "Hump From Bending"). Mais dévoilant une fois pour toute le songwriter exceptionnel qu'est Joel Gibb -que beaucoup pouvaient juger jusqu'ici comme une grosse folle au groupe tordu-, The Hidden Cameras laisse entrevoir désormais des paysages très espacés, plus poétiques et parfois plus tendus. Il suffit d'écouter "She's Gone" (et sa partie tribale étonnante) pour se rendre compte, telle une évidente illumination donnant le rouge au joues, que la formation a en fait toujours trempée dans la pop de REM. On s'aperçoit à travers "Heaven Turns To" que le chant et les textes plus sobres en général peuvent s'éprendre d'une douceur moins tournée en dérision.
Mais les véritables sucreries se trouvent plus précisément dans trois titres d'affilée. Tout d'abord le court "Learning The Lie". S'il n'est pas vraiment éloigné du stock sonore des canadiens, les Stones sont bien plus proches qu'à l'accoutumée. Une déferlante sixties ensoleillée. Le semi-instrumental bruitiste "Heji" joue quant à lui dans la cours de Arcade Fire. On n'a jamais entendu The Hidden Cameras aussi teigneux, haletant, jouant sur l'attente d'une explosion sonique. A garder pour la fin, "Follow These Eyes" est l'aboutissement d'un grain de folie et d'une bonne humeur difficiles à contenir pour Gibb. La complainte épurée au goût retro aussi prononcé que les précédents titres est LA merveille de Awoo. Un riff sombre et agité, des cordes nerveuses, un chant obstiné et marquant... Trois titres vraiment excellents pour une galette, c'est léger, mais ce sont les couleurs qu'il manquaient à la palette flashy du groupe. Même si leur musique est toujours à consommer avec modération, voilà de quoi espérer un bien bel avenir pour la discographie des gus de Toronto.
Ceci dit, les réjouissances de ce nouveau disque sont assurément les nouveaux horizons qu'il a réussi à afficher. Bien moins 'scato-débile' que ces deux prédécesseurs, Awoo persiste tout de même dans les mélodies rigolotes ("Awoo", "Wandering", "The Waning Moon") et autres rythmiques bondissants comme des popples surexcités (les intentionnellement agaçants "Death Of A Tune", "Lollipop", "Hump From Bending"). Mais dévoilant une fois pour toute le songwriter exceptionnel qu'est Joel Gibb -que beaucoup pouvaient juger jusqu'ici comme une grosse folle au groupe tordu-, The Hidden Cameras laisse entrevoir désormais des paysages très espacés, plus poétiques et parfois plus tendus. Il suffit d'écouter "She's Gone" (et sa partie tribale étonnante) pour se rendre compte, telle une évidente illumination donnant le rouge au joues, que la formation a en fait toujours trempée dans la pop de REM. On s'aperçoit à travers "Heaven Turns To" que le chant et les textes plus sobres en général peuvent s'éprendre d'une douceur moins tournée en dérision.
Mais les véritables sucreries se trouvent plus précisément dans trois titres d'affilée. Tout d'abord le court "Learning The Lie". S'il n'est pas vraiment éloigné du stock sonore des canadiens, les Stones sont bien plus proches qu'à l'accoutumée. Une déferlante sixties ensoleillée. Le semi-instrumental bruitiste "Heji" joue quant à lui dans la cours de Arcade Fire. On n'a jamais entendu The Hidden Cameras aussi teigneux, haletant, jouant sur l'attente d'une explosion sonique. A garder pour la fin, "Follow These Eyes" est l'aboutissement d'un grain de folie et d'une bonne humeur difficiles à contenir pour Gibb. La complainte épurée au goût retro aussi prononcé que les précédents titres est LA merveille de Awoo. Un riff sombre et agité, des cordes nerveuses, un chant obstiné et marquant... Trois titres vraiment excellents pour une galette, c'est léger, mais ce sont les couleurs qu'il manquaient à la palette flashy du groupe. Même si leur musique est toujours à consommer avec modération, voilà de quoi espérer un bien bel avenir pour la discographie des gus de Toronto.
Pas mal 13/20 | par X_YoB |
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