Gong
Shamal |
Label :
Virgin |
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Bien sûr nous jetâmes une oreille distraite à cette chose, et je me rappelle de l'écoute dans le jardin de cette maison banlieusarde où la communauté trouvait trop drôle de passer ce disque, taxé de trop mou, à la vitesse de 45 tours sur la platine, un must, tentez l'expérience vous ne serez pas déçus.
Pour moi cette musique a une étrange histoire, je vous la narre : des potes parisiens tenaient absolument à me traîner à la fête du PSU ce juin 1977 dans le parc paysager de la Courneuve, soit... Mais là en pleine fiesta entre les brochettes de merguez puantes et les mousses dégueulasses des stands un imbécile m'agresse violemment d'un coup de boule pour une clope, moi assis je me prend sa tronche en pleine poire. Le temps de me remettre de mes émotions et bien que l'énergumène fasse une tête (de con) de plus que moi, je le ratatine à coup de rangers, tel un Rambo énervé... Il a fini à la tente/urgences de la manif' un peu vermoulu, moi aussi d'ailleurs, vu que l'arcade sourcilière pétée me transformait en zombie ; nous finîmes calumet de la paix en main sur les hauteurs à écouter le groupe qui s'en donnait à cœur joie. Bien sûr le lendemain borgne et lunette noire oblige, l'orbite monstrueusement gonflé, je fonçais vers l'hosto le plus proche, me voyant défiguré à vie, plus de peur que de mâle.
Gong version 3, réalisé après les départs de Daevid Allen et Gilly Smith, Pierre de Strasbourg a pris les choses en main avec Hillage & l'indéfectible Bloomdido Bad de Grass aux vents.
Grâce à l'excellente production de Nick Mason, Shamal est une réussite française de ces années "fusion", et on retrouvera sur les 7:43 de "Cat In Clark's Shoes" une approximation jazzo-barock avec le Malherbe aux cuivres qui nous ne s'éloigne pas trop des montages chers au groupe, mais je dois avouer que c'est pas ce qui m'enchante le plus dans cette rondelle : que ce soit "Wingful Of Eyes", "Chandra", "Bambooji", "Mandrake" ou "Shamal", tous les titres proposent une érudition et un savoir joué qui se bonifient avec le temps.
Les percus et la grat' acoustique du premier titre sont un véritable feu d'artifice, relents canterburiens évidents sur "Chandra", musique du monde sur "Bambooji" ou "Chandra". Et tout va finir par ce titre éponyme où on sent l'éclate de la participation de tous sur cette tournerie sans fin où le travail basse/batterie est un vrai régal.
Un disque pour voyager en fait, à la très belle pochette, cousin éloigné du magnifique Caravanserail de Carlos S.
Pour moi cette musique a une étrange histoire, je vous la narre : des potes parisiens tenaient absolument à me traîner à la fête du PSU ce juin 1977 dans le parc paysager de la Courneuve, soit... Mais là en pleine fiesta entre les brochettes de merguez puantes et les mousses dégueulasses des stands un imbécile m'agresse violemment d'un coup de boule pour une clope, moi assis je me prend sa tronche en pleine poire. Le temps de me remettre de mes émotions et bien que l'énergumène fasse une tête (de con) de plus que moi, je le ratatine à coup de rangers, tel un Rambo énervé... Il a fini à la tente/urgences de la manif' un peu vermoulu, moi aussi d'ailleurs, vu que l'arcade sourcilière pétée me transformait en zombie ; nous finîmes calumet de la paix en main sur les hauteurs à écouter le groupe qui s'en donnait à cœur joie. Bien sûr le lendemain borgne et lunette noire oblige, l'orbite monstrueusement gonflé, je fonçais vers l'hosto le plus proche, me voyant défiguré à vie, plus de peur que de mâle.
Gong version 3, réalisé après les départs de Daevid Allen et Gilly Smith, Pierre de Strasbourg a pris les choses en main avec Hillage & l'indéfectible Bloomdido Bad de Grass aux vents.
Grâce à l'excellente production de Nick Mason, Shamal est une réussite française de ces années "fusion", et on retrouvera sur les 7:43 de "Cat In Clark's Shoes" une approximation jazzo-barock avec le Malherbe aux cuivres qui nous ne s'éloigne pas trop des montages chers au groupe, mais je dois avouer que c'est pas ce qui m'enchante le plus dans cette rondelle : que ce soit "Wingful Of Eyes", "Chandra", "Bambooji", "Mandrake" ou "Shamal", tous les titres proposent une érudition et un savoir joué qui se bonifient avec le temps.
Les percus et la grat' acoustique du premier titre sont un véritable feu d'artifice, relents canterburiens évidents sur "Chandra", musique du monde sur "Bambooji" ou "Chandra". Et tout va finir par ce titre éponyme où on sent l'éclate de la participation de tous sur cette tournerie sans fin où le travail basse/batterie est un vrai régal.
Un disque pour voyager en fait, à la très belle pochette, cousin éloigné du magnifique Caravanserail de Carlos S.
Parfait 17/20 | par Raoul vigil |
Petit personnel présent sur le disque :
Mike Howlett (chant, basse), Didier MAlherbe (saxophones ténor et soprano, flûte, gongs), Mireille Bauer (marimba, glockenspiel, xylophone, percussions), Pierre Moerlen (battreie, vibraphone, cloches tubulaires), Patrice Lemoine (piano, orgue, moog), Steve Hillage (guitares acoustiques et électriques), Miquette Giraudy (chant), Sandy Colley (chant), Jorge Pinchevsky (violon)
Mike Howlett (chant, basse), Didier MAlherbe (saxophones ténor et soprano, flûte, gongs), Mireille Bauer (marimba, glockenspiel, xylophone, percussions), Pierre Moerlen (battreie, vibraphone, cloches tubulaires), Patrice Lemoine (piano, orgue, moog), Steve Hillage (guitares acoustiques et électriques), Miquette Giraudy (chant), Sandy Colley (chant), Jorge Pinchevsky (violon)
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