Neil Young
On The Beach |
Label :
Reprise |
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Mois de juillet 1974. Neil Young sort ce qui pourrait certainement être son album le plus énigmatique. Mais c'est également son plus personnel, un de ses plus sombres aussi, et certainement celui qui reste le plus difficile à apprivoiser.
Après le tranquille et plutôt optimiste Harvest, on aurait pu s'attendre à une suite du même genre. Mais l'arrivée du live Time Fades Away a bouleversé tous les pronostics, montrant notre canadien sous un autre jour. Ce qui aurait pu être considéré comme une parenthèse discographique se confirma être un veritable tournant dans la carrière de Neil, et malgré l'avertissement lancé par le live, On The Beach surprend.
Personne ne s'attendait à une telle noirceur de la part du canadien baba cool. "Walk On" peut paraitre une entrée en matière assez insouciante, on ne peut en dire autant du magnifique "See The Sky About To Rain" ou de l'inquiètant "Vampire Blues". Que penser également de morceaux comme "On The Beach" ou "Ambulance Blues" ? Autant de perles noires qui diffusent en nous un parfum de solitude et d'émotions troubles.
Pour son cinquième album solo, Neil Young nous invite à le rejoindre au bord d'une plage où lui-même semble avoir atterri par accident. Là, il nous fait découvrir un monde jusqu'alors inconnu. Un monde d'une tranquillité absolue mais d'une tristesse infinie, aussi infinie que l'étendue bleue et figée qui s'offre à notre regard.
Après le tranquille et plutôt optimiste Harvest, on aurait pu s'attendre à une suite du même genre. Mais l'arrivée du live Time Fades Away a bouleversé tous les pronostics, montrant notre canadien sous un autre jour. Ce qui aurait pu être considéré comme une parenthèse discographique se confirma être un veritable tournant dans la carrière de Neil, et malgré l'avertissement lancé par le live, On The Beach surprend.
Personne ne s'attendait à une telle noirceur de la part du canadien baba cool. "Walk On" peut paraitre une entrée en matière assez insouciante, on ne peut en dire autant du magnifique "See The Sky About To Rain" ou de l'inquiètant "Vampire Blues". Que penser également de morceaux comme "On The Beach" ou "Ambulance Blues" ? Autant de perles noires qui diffusent en nous un parfum de solitude et d'émotions troubles.
Pour son cinquième album solo, Neil Young nous invite à le rejoindre au bord d'une plage où lui-même semble avoir atterri par accident. Là, il nous fait découvrir un monde jusqu'alors inconnu. Un monde d'une tranquillité absolue mais d'une tristesse infinie, aussi infinie que l'étendue bleue et figée qui s'offre à notre regard.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Loner |
Posté le 27 septembre 2005 à 15 h 13 |
1974: une sale année pour Neil Young. Tonight's The Night a été rangé au placard par sa maison de disque, son bassiste a overdosé avec de la dope payée par les 50 dollars que le Canadien lui a refilés, le couple qu'il forme avec Carrie Snodgress se désagrège...
Et tout le monde attend la suite de Harvest, pas un truc glauque comme Time Fades Away.
Avec le recul, on sait qu'avec de tels problèmes c'était impossible.
Et pourtant, l'album s'annonce bien avec le guilleret "Walk On" ; "See The Sky About To Rain" assombrit un peu le tableau par son ton et ses paroles pessimistes... Mais arrivé à "Revolution Blues", le doute n'est plus permis : ce disque est un des plus sombres de son auteur. Il faut dire que la chanson raconte la cavale meurtrière d'une de ses connaissances qui s'appelle Charles Manson : malaise... Un léger répit est donné par "For The Turnstiles" (et encore...) avant de reprendre de plus belle avec le dérangeant "Vampire Blues", une des chansons les plus torturées de Neil Young. Suivent le poignant "Off The Beach", le suicidaire "Motion Pictures" (parlant de son couple) et l'album se clôt avec l'extraordinairement dépressif "Ambulance Blues", qui s'étire sur plusieurs minutes sans pour autant être trop long.
Hop, c'est fini. Que reste-t-il au final ? Un des chef-d'oeuvres du Canadien, indispensable pour la trilogie "...Blues". Décidément ce type est capable de tout, surtout du meilleur. Il est aussi bon dans l'acoustique et joyeux Harvest que dans un registre plus sombre et torturé, comme c'est le cas dans Tonight's The Night ou ici.
Le disque vient de sortir pour la première fois en CD, alors en route. Vous ne le regretterez pas !
Et tout le monde attend la suite de Harvest, pas un truc glauque comme Time Fades Away.
Avec le recul, on sait qu'avec de tels problèmes c'était impossible.
Et pourtant, l'album s'annonce bien avec le guilleret "Walk On" ; "See The Sky About To Rain" assombrit un peu le tableau par son ton et ses paroles pessimistes... Mais arrivé à "Revolution Blues", le doute n'est plus permis : ce disque est un des plus sombres de son auteur. Il faut dire que la chanson raconte la cavale meurtrière d'une de ses connaissances qui s'appelle Charles Manson : malaise... Un léger répit est donné par "For The Turnstiles" (et encore...) avant de reprendre de plus belle avec le dérangeant "Vampire Blues", une des chansons les plus torturées de Neil Young. Suivent le poignant "Off The Beach", le suicidaire "Motion Pictures" (parlant de son couple) et l'album se clôt avec l'extraordinairement dépressif "Ambulance Blues", qui s'étire sur plusieurs minutes sans pour autant être trop long.
Hop, c'est fini. Que reste-t-il au final ? Un des chef-d'oeuvres du Canadien, indispensable pour la trilogie "...Blues". Décidément ce type est capable de tout, surtout du meilleur. Il est aussi bon dans l'acoustique et joyeux Harvest que dans un registre plus sombre et torturé, comme c'est le cas dans Tonight's The Night ou ici.
Le disque vient de sortir pour la première fois en CD, alors en route. Vous ne le regretterez pas !
Parfait 17/20
Posté le 28 septembre 2005 à 01 h 27 |
Je ne saurais expliquer avec des mots savants et concrets combien cet album est envoûtant. C'est un autre Neil Young qui opère, plus gris et plus sec. Un disque dont la pochette déjà vous intrigue. On voit Neil face à l'océan, à côté de ses pompes, chaudement vêtu, attendant sur une plage et sous un ciel gris. Le ton est donné, malgré l'insistance de la maison de disque, On The Beach ne sera pas un autre After The Gold Rush. Cet album est très justement édité entre un superbe Harvest et le très obscur Tonight's The Night, rejeté par Reprise en 72 puis publié en 75. Idéalement On The Beach s'écouterait le dimanche matin, un mois de novembre humide et glacé, avec son grand café noir en main (?).
Oui, je m'égare un peu... "Walk On" donne une mesure encore ensoleillé, avec son refrain incisif et la slide guitar de Ben Keith. Mais "See The Sky About To Rain" est la véritable introduction grisée du disque, et aussi le plus beau morceau. Une merveilleuse mélodie, un texte tellement convaincant, appuyés par l'onde d'une steel guitar qui vous invite copieusement à rester au lit pour s'enivrer de ses mesures.
L'oeuvre s'enfonce dans le blues et génère "Revolution Blues", tout simplement sombre et captivant, mais pas aussi empoisonné que "Vampire Blues". Neil s'essaie ensuite au banjo sur "For The Turnstiles", ce qui ne m'a guère fasciné. Par contre, que dire des sept minutes bouleversantes de "On The Beach", ... goutez-y et vous y reviendrez au galop. Un blues à la fois reposant et inquiétant, d'une longueur qu'on croirait sans fin. "Motion Pictures" me fait fondre avec son lointain harmonica, peut-être pas autant que cet espèce de violoncelle irlandais - le fiddle - dans "Ambulance Blues" qui éteint majestueusement l'album. Et quel album parfait !!!
Oui, je m'égare un peu... "Walk On" donne une mesure encore ensoleillé, avec son refrain incisif et la slide guitar de Ben Keith. Mais "See The Sky About To Rain" est la véritable introduction grisée du disque, et aussi le plus beau morceau. Une merveilleuse mélodie, un texte tellement convaincant, appuyés par l'onde d'une steel guitar qui vous invite copieusement à rester au lit pour s'enivrer de ses mesures.
L'oeuvre s'enfonce dans le blues et génère "Revolution Blues", tout simplement sombre et captivant, mais pas aussi empoisonné que "Vampire Blues". Neil s'essaie ensuite au banjo sur "For The Turnstiles", ce qui ne m'a guère fasciné. Par contre, que dire des sept minutes bouleversantes de "On The Beach", ... goutez-y et vous y reviendrez au galop. Un blues à la fois reposant et inquiétant, d'une longueur qu'on croirait sans fin. "Motion Pictures" me fait fondre avec son lointain harmonica, peut-être pas autant que cet espèce de violoncelle irlandais - le fiddle - dans "Ambulance Blues" qui éteint majestueusement l'album. Et quel album parfait !!!
Parfait 17/20
Posté le 23 décembre 2006 à 15 h 48 |
Décembre 2006, les fêtes de noël approchent à grand pas, et, un cadeau avant l'heure me parvient dans les mains... On The Beach de Neil Young...
Cet album va-t-il dépasser Zuma, est-il tout simplement envoûtant comme sait si bien le faire The Loner ??
la réponse est oui.
Encore un disque sublime, réalisé sans l'aide du Crazy Horse, et qui donne encore dans un rock-folk inspiré, réfléchi, sombre parfois mais surtout élégant. Le mot est faible, tellement on se laisse emporter par les vagues de chaleur et de profondeur qu'est cet album.
8 titres nous font revivre les années 70, il serait même judicieux de parler plutôt d'un roman écrit en 74, puisque ces titres ont semble-t-il un enchaînement logique, qui décrivent le blues à la Neil Young, avec ses délicieuses guitares, ces rythmes druidiques, cette voix toujours sensuelle...
"Revolution Blues", "Vampire Blues", "Ambulance Blues", cet album, à l'image de ces trois morceaux, ou encore du majestueux On The Beach est l'un des plus beaux albums de rock teinté de Blues jamais écrit.
Merci encore à The Loner. Qui finalement n'est pas si seul que ça...
Cet album va-t-il dépasser Zuma, est-il tout simplement envoûtant comme sait si bien le faire The Loner ??
la réponse est oui.
Encore un disque sublime, réalisé sans l'aide du Crazy Horse, et qui donne encore dans un rock-folk inspiré, réfléchi, sombre parfois mais surtout élégant. Le mot est faible, tellement on se laisse emporter par les vagues de chaleur et de profondeur qu'est cet album.
8 titres nous font revivre les années 70, il serait même judicieux de parler plutôt d'un roman écrit en 74, puisque ces titres ont semble-t-il un enchaînement logique, qui décrivent le blues à la Neil Young, avec ses délicieuses guitares, ces rythmes druidiques, cette voix toujours sensuelle...
"Revolution Blues", "Vampire Blues", "Ambulance Blues", cet album, à l'image de ces trois morceaux, ou encore du majestueux On The Beach est l'un des plus beaux albums de rock teinté de Blues jamais écrit.
Merci encore à The Loner. Qui finalement n'est pas si seul que ça...
Excellent ! 18/20
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