Neil Young
Rock Am Ring 2002 |
Label :
Unicorn |
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Au Rock Am Ring, ce 18 mai 2002, c'est le batteur Steve "Smokey" Potts qui donne le coup d'envoi : "When You Dance I Can Really Love", un mid-tempo sorti d'After The Gold Rush qui met tout de suite dans l'ambiance. On remonte un peu le temps avec "The Loner", second classique avant d'attaquer des morceaux plus récents dont ceux du médiocre Are You Passionate paru le mois précédent et enregistré par le groupe de ce concert : les choristes Astrid et Pegi Young respectivement sœur et épouse de Neil Young, Frank "Poncho" Sampedro guitariste du Crazy Horse et trois musiciens de Booker T & The MG's, Steve "Smokey" Potts le batteur, à l'orgue le fondateur du groupe au début des années 60 Booker T. Jones, et Donald "Duck" Dunn bassiste légendaire, les trois sortent d'une longue tournée avec Crosby, Stills, Nash & Young.
Premier titre issu de Are You Passionate le groovy "Differently", le son MG's marque bien son empreinte derrière une partie de guitare de Neil Young assez surprenante, très lumineuse, comme de courts éclairs. On change carrément d'ambiance, suit un rare "Sleeps With Angels", inquiétant, malaisant, explosif, rythmé par la wah-wah de Frank "Poncho" Sampedro et par les choeurs ; Neil Young assène des riffs tranchants repris comme un écho par Booker T. Jones. Le morceau, très court, s'arrête net.
Are You Passionate à nouveau, d'abord l'éponyme, plein de douceur mené par "Duck", si discret constamment adossé à la batterie, il ne bouge pas ou si peu, et pourtant son groove est parfait ; puis le militant "Goin'home", seul titre enregistré avec Crazy Horse sur l'album. C'est dommage d'avoir enregister un disque aussi banal, et de faire sonner les mêmes morceaux aussi bien sur scène.
Deux fondamentaux : un "Cowgirl In The Sand" assez classique et vite envoyé puis "Cortez The Killer" sur laquelle "Duck" se différencie totalement de Billy Talbot, son jeu est plus puissant, incisif, idem pour "Smokey" le batteur, bien plus présent, moins avare de coups de baguettes et de breaks que Ralph Molina. Neil Young y déploie un jeu différent, il improvise tout du long soutenu en face à face par "Poncho", par Booker T. Jones, une rythmique en béton et des choeurs soul au possible. "Cortez The Killer" est un morceau tellement bon, qu'il peut le jouer dans n'importe quelle configuration, seul avec une six ou douze cordes, groupe rock, country ou rythm'n blues.
C'est reparti sur une soul électrique avec le banal et trop long "Let's Roll" avant un "Powderfinger" savamment ponctué par l'orgue, suivis par les soul bien cool "Quit (Don't Say You Love Me)" qui termine le premier disque, et "She's A Healer" qui sonnent comme un retour vers les 60's et les Mynah Birds, groupe Motown avec Neil Young guitariste et Rick "Super Freak" James chanteur.
Comme lors de la tournée européenne de 1993 avec Booker T & The MG's, "All Along The Watchtower" est jouée fougueusement, Booker T. Jones lui-même est déchaîné ! Finie la soul, ici c'est la sauvagerie, Neil Young y est tout à la fois impétueux et orageux suivi par un groupe entièrement dédié à ses riffs.
Septième et dernier issu de Are You Passionate, "Two Old Friends" calme un peu les esprits. Exceptionnellement "Poncho" a troqué son électrique pour une acoustique, les images montrent des couples qui dansent langoureusement, et c'est à peu près tout ce qu'il y a dire sur ce titre facilement oubliable. On saute dans le temps : "Mr Soul" est expédié à la vitesse de l'éclair et les premières notes de "Down By The River" arrivent. Sur cette longue version de plus de 25 minutes, Neil Young fait rugir sa Old Black comme jamais, alternant les moments de furie et les passages calmes, dont un vers la fin où l'orgue et la guitare dialoguent.
A peine 2 minutes d'attente, le rappel commence par la présentation du groupe.
"Fuckin'up", habituellement détestable et ici presqu'écoutable grâce à la puissante paire rythmique, Donald "Duck" Dunn et Steve "Smokey" Potts arrivent à porter le morceau correctement. 8 minutes c'est quand même trop long. Et là, ô surprise, un second morceau pour le rappel, ce qui n'arrive qu'exceptionnellement, un beau cadeau au public du festival, une version en groupe de "Helpless" ! L'orgue est vraiment le bienvenu, Booker T. Jones est sur le côté de la scène, je ne suis pas fan de l'instrument, mais il faut bien finir par avouer que c'est pas mal. "Poncho" est passé au piano, une fin de concert en complet décalage avec le titre précedent, aussi douce que superbe.
N.B. : Ces 2 h 40 de concert sont très bien filmées par la WDR, et visible facilement. L'édition cd présente le concert complet avec un très bon son, l'édition double vinyl ne reprend que onze des dix-huit titres.
Premier titre issu de Are You Passionate le groovy "Differently", le son MG's marque bien son empreinte derrière une partie de guitare de Neil Young assez surprenante, très lumineuse, comme de courts éclairs. On change carrément d'ambiance, suit un rare "Sleeps With Angels", inquiétant, malaisant, explosif, rythmé par la wah-wah de Frank "Poncho" Sampedro et par les choeurs ; Neil Young assène des riffs tranchants repris comme un écho par Booker T. Jones. Le morceau, très court, s'arrête net.
Are You Passionate à nouveau, d'abord l'éponyme, plein de douceur mené par "Duck", si discret constamment adossé à la batterie, il ne bouge pas ou si peu, et pourtant son groove est parfait ; puis le militant "Goin'home", seul titre enregistré avec Crazy Horse sur l'album. C'est dommage d'avoir enregister un disque aussi banal, et de faire sonner les mêmes morceaux aussi bien sur scène.
Deux fondamentaux : un "Cowgirl In The Sand" assez classique et vite envoyé puis "Cortez The Killer" sur laquelle "Duck" se différencie totalement de Billy Talbot, son jeu est plus puissant, incisif, idem pour "Smokey" le batteur, bien plus présent, moins avare de coups de baguettes et de breaks que Ralph Molina. Neil Young y déploie un jeu différent, il improvise tout du long soutenu en face à face par "Poncho", par Booker T. Jones, une rythmique en béton et des choeurs soul au possible. "Cortez The Killer" est un morceau tellement bon, qu'il peut le jouer dans n'importe quelle configuration, seul avec une six ou douze cordes, groupe rock, country ou rythm'n blues.
C'est reparti sur une soul électrique avec le banal et trop long "Let's Roll" avant un "Powderfinger" savamment ponctué par l'orgue, suivis par les soul bien cool "Quit (Don't Say You Love Me)" qui termine le premier disque, et "She's A Healer" qui sonnent comme un retour vers les 60's et les Mynah Birds, groupe Motown avec Neil Young guitariste et Rick "Super Freak" James chanteur.
Comme lors de la tournée européenne de 1993 avec Booker T & The MG's, "All Along The Watchtower" est jouée fougueusement, Booker T. Jones lui-même est déchaîné ! Finie la soul, ici c'est la sauvagerie, Neil Young y est tout à la fois impétueux et orageux suivi par un groupe entièrement dédié à ses riffs.
Septième et dernier issu de Are You Passionate, "Two Old Friends" calme un peu les esprits. Exceptionnellement "Poncho" a troqué son électrique pour une acoustique, les images montrent des couples qui dansent langoureusement, et c'est à peu près tout ce qu'il y a dire sur ce titre facilement oubliable. On saute dans le temps : "Mr Soul" est expédié à la vitesse de l'éclair et les premières notes de "Down By The River" arrivent. Sur cette longue version de plus de 25 minutes, Neil Young fait rugir sa Old Black comme jamais, alternant les moments de furie et les passages calmes, dont un vers la fin où l'orgue et la guitare dialoguent.
A peine 2 minutes d'attente, le rappel commence par la présentation du groupe.
"Fuckin'up", habituellement détestable et ici presqu'écoutable grâce à la puissante paire rythmique, Donald "Duck" Dunn et Steve "Smokey" Potts arrivent à porter le morceau correctement. 8 minutes c'est quand même trop long. Et là, ô surprise, un second morceau pour le rappel, ce qui n'arrive qu'exceptionnellement, un beau cadeau au public du festival, une version en groupe de "Helpless" ! L'orgue est vraiment le bienvenu, Booker T. Jones est sur le côté de la scène, je ne suis pas fan de l'instrument, mais il faut bien finir par avouer que c'est pas mal. "Poncho" est passé au piano, une fin de concert en complet décalage avec le titre précedent, aussi douce que superbe.
N.B. : Ces 2 h 40 de concert sont très bien filmées par la WDR, et visible facilement. L'édition cd présente le concert complet avec un très bon son, l'édition double vinyl ne reprend que onze des dix-huit titres.
Très bon 16/20 | par NicoTag |
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