Neil Young
Cinnamon Girl : Women Artists Cover Neil Young For Charity |
Label :
American Landromat |
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Sur 80 minutes et deux disques, une vingtaine de chanteuses interprète à peu près autant de morceaux de Neil Young datant pour l'ensemble des années 60 et 70. Les bénéfices dégagés vont à la recherche sur le cancer du sein. Ce qui joint donc l'agréable à l'utile.
C'est à Tanya Donelly d'ouvrir le premier disque avec "Heart Of Gold", déjà repris de très nombreuses fois et parfois franchement maltraité (Boney M, Roch Voisine pour les plus connus). C'est bien sûr le titre le plus connu de Neil Young. Tanya Donelly livre une version fidèle à l'originale de 1972, qui sans prendre de risques est tout à fait élégante.
Vient ensuite la chanteuse et actrice Britta Phillips qui donne une excellente version d'"I'm A Child" dans un genre electro lo-fi délicat, mâtinée d'un banjo joué tout en légèreté.
Autre titre de Buffalo Springfield, Veruca Salt s'amuse à jouer "Burned" à sa façon, le groupe s'approprie entièrement le titre, j'ai l'impression (agréable !) d'écouter les Breeders à leur meilleure période. D'ailleurs Kim Deal est un peu la grande absente de cette compilation et c'est pas faute de place. Sur le second disque, Louise Post, chanteuse de Veruca Salt, reprend seule "Sugar Mountain". Son idée de mêler guitares acoustiques et électriques est brillante !
La chanteuse canadienne Carmen Townsend s'attaque à "Everybody Knows This Is Nowhere", et elle le fait bien ! Les guitares sont de sortie, la voix légèrement éraillée et le chant bancal en font un des très bons moments du premier disque.
Pour débuter le second disque, "Cinnamon Girl" par Euro-Trash Girl. C'est bourrée d'énergie, des guitares brutales qui font penser à l'album Psychedelic Pills de Neil Young. C'est pas mal, vite envoyé.
"Ohio" est l'unique titre à être repris deux fois, passons rapidement Darcie Miner sur le premier disque, musicalement c'est une bonne imitation digne d'un tribute-band et le chant est bien mais émotionnellement c'est complètement plat. Par contre, quand ce même "Ohio" est repris par les canadiennes de Dala, c'est autre chose, les voix des deux chanteuses s'entremêlent à merveille ! Elles insèrent dans la chanson le refrain de "Find The Cost Of Freedom" de Stephen Stills, et c'est vraiment une excellente idée ! On retrouve ce duo sur le pas terrible et grandiloquent "A Man Needs A Maid", leur interprétation est sobre, simple, exactement ce qui manque à l'originale.
En 2009, Hitchhiker n'était pas sorti, on ne connaissait "Powderfinger" qu'en électrique très bruyant. Et pourtant c'est un très bel acoustique que nous livre The Watson Twins : piano, guitare paisible, percussions légères et voix agréablement liées.
Ce n'est pas la première fois que "Like A Hurricane" est repris, The Mission l'a très bien fait en 1987 par exemple. C'est sur un rythme semblant ralenti que Kristin Hersch chante et joue intégralement (sauf la batterie) cet emblème de Neil Young. Malgré cette lenteur apparente les guitares sont grasses, furieuses. C'est cette version que je préfère à l'originale et que j'écoute avec plaisir depuis longtemps.
Comme dans toute compilation il y a aussi quelques interprétations plus ou moins ratées.
Le "Down By The River" de Jill Sobule et John Doe n'est vraiment pas terrible, un mélange prétentieux de country et de jazz chanté par avec une voix de jeune adolescente, c'est parfaitement indigeste !
Autre morceau maltraité, "Cowgirl In The Sand", la musique n'est pas trop mal bien qu'un peu trop proche de l'originale, mais alors cette voix de crécelle gueularde, ce n'est pas possible d'écouter plus d'une fois cette reprise. C'est dommage parce qu'il y a une très bonne partie de guitare dans le milieu de morceau.
Pas de chance pour Amalia K. Spicer qui passe après St Etienne pour "Only Love Can Break Your Heart". Malgré une évidente bonne volonté, et la très bonne idée d'insérer un violoncelle, sa version est laborieuse.
Globalement cette compilation est de bonne qualité, le choix des titres n'est pas exceptionnel, mais il s'agit des morceaux les plus populaires de Neil Young en solo ou avec Buffalo Springfield et Crosby, Stills & Nash. Ce qui est parfaitement compréhensible pour ce genre de disques. Il y a de véritables bijoux parmi ces reprises, Kristin Hersch, Louise Post et Dala en premier lieu, mais aussi The Watson Twins ou Carmen Townsend. Sans être indispensable Cinnamon Girl : Women Artists Cover Neil Young For Charity est bien agréable.
Et ça fait du bien un disque de chanteuses !
C'est à Tanya Donelly d'ouvrir le premier disque avec "Heart Of Gold", déjà repris de très nombreuses fois et parfois franchement maltraité (Boney M, Roch Voisine pour les plus connus). C'est bien sûr le titre le plus connu de Neil Young. Tanya Donelly livre une version fidèle à l'originale de 1972, qui sans prendre de risques est tout à fait élégante.
Vient ensuite la chanteuse et actrice Britta Phillips qui donne une excellente version d'"I'm A Child" dans un genre electro lo-fi délicat, mâtinée d'un banjo joué tout en légèreté.
Autre titre de Buffalo Springfield, Veruca Salt s'amuse à jouer "Burned" à sa façon, le groupe s'approprie entièrement le titre, j'ai l'impression (agréable !) d'écouter les Breeders à leur meilleure période. D'ailleurs Kim Deal est un peu la grande absente de cette compilation et c'est pas faute de place. Sur le second disque, Louise Post, chanteuse de Veruca Salt, reprend seule "Sugar Mountain". Son idée de mêler guitares acoustiques et électriques est brillante !
La chanteuse canadienne Carmen Townsend s'attaque à "Everybody Knows This Is Nowhere", et elle le fait bien ! Les guitares sont de sortie, la voix légèrement éraillée et le chant bancal en font un des très bons moments du premier disque.
Pour débuter le second disque, "Cinnamon Girl" par Euro-Trash Girl. C'est bourrée d'énergie, des guitares brutales qui font penser à l'album Psychedelic Pills de Neil Young. C'est pas mal, vite envoyé.
"Ohio" est l'unique titre à être repris deux fois, passons rapidement Darcie Miner sur le premier disque, musicalement c'est une bonne imitation digne d'un tribute-band et le chant est bien mais émotionnellement c'est complètement plat. Par contre, quand ce même "Ohio" est repris par les canadiennes de Dala, c'est autre chose, les voix des deux chanteuses s'entremêlent à merveille ! Elles insèrent dans la chanson le refrain de "Find The Cost Of Freedom" de Stephen Stills, et c'est vraiment une excellente idée ! On retrouve ce duo sur le pas terrible et grandiloquent "A Man Needs A Maid", leur interprétation est sobre, simple, exactement ce qui manque à l'originale.
En 2009, Hitchhiker n'était pas sorti, on ne connaissait "Powderfinger" qu'en électrique très bruyant. Et pourtant c'est un très bel acoustique que nous livre The Watson Twins : piano, guitare paisible, percussions légères et voix agréablement liées.
Ce n'est pas la première fois que "Like A Hurricane" est repris, The Mission l'a très bien fait en 1987 par exemple. C'est sur un rythme semblant ralenti que Kristin Hersch chante et joue intégralement (sauf la batterie) cet emblème de Neil Young. Malgré cette lenteur apparente les guitares sont grasses, furieuses. C'est cette version que je préfère à l'originale et que j'écoute avec plaisir depuis longtemps.
Comme dans toute compilation il y a aussi quelques interprétations plus ou moins ratées.
Le "Down By The River" de Jill Sobule et John Doe n'est vraiment pas terrible, un mélange prétentieux de country et de jazz chanté par avec une voix de jeune adolescente, c'est parfaitement indigeste !
Autre morceau maltraité, "Cowgirl In The Sand", la musique n'est pas trop mal bien qu'un peu trop proche de l'originale, mais alors cette voix de crécelle gueularde, ce n'est pas possible d'écouter plus d'une fois cette reprise. C'est dommage parce qu'il y a une très bonne partie de guitare dans le milieu de morceau.
Pas de chance pour Amalia K. Spicer qui passe après St Etienne pour "Only Love Can Break Your Heart". Malgré une évidente bonne volonté, et la très bonne idée d'insérer un violoncelle, sa version est laborieuse.
Globalement cette compilation est de bonne qualité, le choix des titres n'est pas exceptionnel, mais il s'agit des morceaux les plus populaires de Neil Young en solo ou avec Buffalo Springfield et Crosby, Stills & Nash. Ce qui est parfaitement compréhensible pour ce genre de disques. Il y a de véritables bijoux parmi ces reprises, Kristin Hersch, Louise Post et Dala en premier lieu, mais aussi The Watson Twins ou Carmen Townsend. Sans être indispensable Cinnamon Girl : Women Artists Cover Neil Young For Charity est bien agréable.
Et ça fait du bien un disque de chanteuses !
Bon 15/20 | par NicoTag |
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