Neil Young
Berlin - Allemagne [Waldbühne] - mercredi 03 juillet 2019 |
J'avais entendu parler de la Waldbühne quand je vivais à Berlin, il y a six ou sept ans déjà : un amphithéâtre dans la forêt, construit à l'origine pour les Jeux Olympiques d'été de 1936, et destiné de nos jours aux concerts rock pendant la belle saison. Je n'avais jamais eu l'occasion de m'y rendre pour assister à un concert, mais elle figurait haut dans ma liste des choses encore non faites et à absolument faire à mon retour à Berlin. L'envie de retourner dans la capitale allemande était grande, mais c'est la venue de Neil Young tout début juillet qui aura déterminé mes dates de vacances. Neil Young à la Waldbühne : dans ma tête, toute une promesse.
J'arrive avec la S-Bahn (le RER allemand) à la station Pichelsberg, la plus proche de la scène, avec une horde de fans, certains vêtus de leur plus beau t-shirt de fan. Ce qui me frappe, c'est la moyenne d'âge qui doit dépasser largement les 50 ans. Je ne me rappelle pas avoir été marqué par cet élément lors de mon concert du Loner en 2016 à Anvers. Mon regard cherche quelques jeunes trentenaires, généralement en vain. On croise des vieux hippies rangés, parfois même un papy qui promène mémé. La jeunesse berlinoise serait-elle intégralement livrée aux incroyables clubs techno de la ville ?
Je suis l'afflux et, après le contrôle, on s'enfonce un peu dans les bois. Le lieu est magique, de la musique blues résonne et les nuages menaçants plus tôt dans la journée se dissipent. Je descends l'amphithéâtre forestier et trouve une bonne place assise pas trop loin de la scène – les places debout coûtaient plus cher. Autour de moi, les Allemands, en couple ou entre potes, boivent de la bière dans de gros gobelets en plastique (à 5,50€ la bière, il faut avoir soif... même s'il y a une caution) et mangent des saucisses à la moutarde.
La première partie est assurée par Bear's Den, un groupe folk/rock londonien que je ne connaissais pas. C'est assez joli comme première partie, et je découvre que j'ai en réalité déjà entendu l'une ou l'autre chanson à la radio.
Neil Young et ses acolytes de Promise of the Real arrivent vers 19h30 et entament leur set avec "Country Home", morceau que j'avais déjà pu entendre trois ans auparavant à Anvers et qui fait ici office d'honnête entrée en matière. Malgré le concept des places assises, certains devant choisissent de passer tout le concert debout. "Over and Over", peu de temps après, fait mouche également, mais "Helpless" est le premier titre qui provoque l'euphorie du public : un vraiment beau moment, pendant lequel défile dans le ciel une colonie d'hirondelles. L'intemporel "Old Man" est joué ensuite, et je suis heureux de pouvoir enfin l'entendre en live. La voix de Neil Young, cependant, est un peu fatiguée, mais le titre fonctionne. Sur "Winterlong" aussi, Neil sera à la traîne vocalement. "This is a great place you got here" déclare le Loner, à peu près ses seules paroles ce soir.
À côté de quelques autres classiques ("Heart of Gold" et "Words (Between the Lines of Age)") bien executés, Neil se plaît comme à chaque fois à farfouiller dans son inépuisable discographie pour y dénicher quelques perles qui ravissent les meilleurs connaisseurs de ses disques : "Field of Opportunity", "Lotta Love", mais surtout "Danger Bird", l'un des meilleurs moments du concert. Si j'espérais un petit "Cortez the Killer", c'est un autre morceau issu du génial Zuma qui est joué, et cela me plaît tout autant. À partir de "Hey Hey, My My (Into the Black)", le son devient plus orageux. "Love and Only Love" et "Rockin' in the Free World" forment le sommet du concert. À la fin de "Rockin' in the Free World", convenu mais toujours tellement bon, les cordes de la Old Black pendouillent lamentablement après avoir été torturées de longues minutes. Neil et son groupe reviennent pour un rappel avec "Roll Another Number (For the Road)" et un furieux "Piece of Crap" qui agitent bien les fans des premiers rangs debout.
Le ciel s'est obscurci, mais il ne fait pas encore nuit. Le concert aura duré environ deux heures, une heure de moins qu'à Anvers il y a trois ans, mais prétendre qu'il n'était pas intense serait mentir. Des signes de vieillesse commencent à se faire ressentir sérieusement, moi qui n'ai jamais eu l'occasion de voir le Neil au zénith de sa forme, à l'inverse peut-être de nombreux spectateurs de ce soir. Le jeu me semble encore bon ; la voix, par contre, pêche parfois. Le concert est terminé, je vais faire un tour au stand de t-shirts, mais recule très vite en voyant les prix. Je regagne avec la foule les quais de la S-Bahn. Retour vers le centre-ville et l'hôtel.
J'arrive avec la S-Bahn (le RER allemand) à la station Pichelsberg, la plus proche de la scène, avec une horde de fans, certains vêtus de leur plus beau t-shirt de fan. Ce qui me frappe, c'est la moyenne d'âge qui doit dépasser largement les 50 ans. Je ne me rappelle pas avoir été marqué par cet élément lors de mon concert du Loner en 2016 à Anvers. Mon regard cherche quelques jeunes trentenaires, généralement en vain. On croise des vieux hippies rangés, parfois même un papy qui promène mémé. La jeunesse berlinoise serait-elle intégralement livrée aux incroyables clubs techno de la ville ?
Je suis l'afflux et, après le contrôle, on s'enfonce un peu dans les bois. Le lieu est magique, de la musique blues résonne et les nuages menaçants plus tôt dans la journée se dissipent. Je descends l'amphithéâtre forestier et trouve une bonne place assise pas trop loin de la scène – les places debout coûtaient plus cher. Autour de moi, les Allemands, en couple ou entre potes, boivent de la bière dans de gros gobelets en plastique (à 5,50€ la bière, il faut avoir soif... même s'il y a une caution) et mangent des saucisses à la moutarde.
La première partie est assurée par Bear's Den, un groupe folk/rock londonien que je ne connaissais pas. C'est assez joli comme première partie, et je découvre que j'ai en réalité déjà entendu l'une ou l'autre chanson à la radio.
Neil Young et ses acolytes de Promise of the Real arrivent vers 19h30 et entament leur set avec "Country Home", morceau que j'avais déjà pu entendre trois ans auparavant à Anvers et qui fait ici office d'honnête entrée en matière. Malgré le concept des places assises, certains devant choisissent de passer tout le concert debout. "Over and Over", peu de temps après, fait mouche également, mais "Helpless" est le premier titre qui provoque l'euphorie du public : un vraiment beau moment, pendant lequel défile dans le ciel une colonie d'hirondelles. L'intemporel "Old Man" est joué ensuite, et je suis heureux de pouvoir enfin l'entendre en live. La voix de Neil Young, cependant, est un peu fatiguée, mais le titre fonctionne. Sur "Winterlong" aussi, Neil sera à la traîne vocalement. "This is a great place you got here" déclare le Loner, à peu près ses seules paroles ce soir.
À côté de quelques autres classiques ("Heart of Gold" et "Words (Between the Lines of Age)") bien executés, Neil se plaît comme à chaque fois à farfouiller dans son inépuisable discographie pour y dénicher quelques perles qui ravissent les meilleurs connaisseurs de ses disques : "Field of Opportunity", "Lotta Love", mais surtout "Danger Bird", l'un des meilleurs moments du concert. Si j'espérais un petit "Cortez the Killer", c'est un autre morceau issu du génial Zuma qui est joué, et cela me plaît tout autant. À partir de "Hey Hey, My My (Into the Black)", le son devient plus orageux. "Love and Only Love" et "Rockin' in the Free World" forment le sommet du concert. À la fin de "Rockin' in the Free World", convenu mais toujours tellement bon, les cordes de la Old Black pendouillent lamentablement après avoir été torturées de longues minutes. Neil et son groupe reviennent pour un rappel avec "Roll Another Number (For the Road)" et un furieux "Piece of Crap" qui agitent bien les fans des premiers rangs debout.
Le ciel s'est obscurci, mais il ne fait pas encore nuit. Le concert aura duré environ deux heures, une heure de moins qu'à Anvers il y a trois ans, mais prétendre qu'il n'était pas intense serait mentir. Des signes de vieillesse commencent à se faire ressentir sérieusement, moi qui n'ai jamais eu l'occasion de voir le Neil au zénith de sa forme, à l'inverse peut-être de nombreux spectateurs de ce soir. Le jeu me semble encore bon ; la voix, par contre, pêche parfois. Le concert est terminé, je vais faire un tour au stand de t-shirts, mais recule très vite en voyant les prix. Je regagne avec la foule les quais de la S-Bahn. Retour vers le centre-ville et l'hôtel.
Très bon 16/20 | par Rebecca Carlson |
Setlist:
Country Home
Everybody Knows This Is Nowhere
Over and Over
Mr. Soul
Helpless
Old Man
Field of Opportunity
Heart of Gold
Words (Between the Lines of Age)
Lotta Love
Walk On
Winterlong
Bad Fog of Loneliness
Danger Bird
Hey Hey, My My (Into the Black)
Love and Only Love
Rockin' in the Free World
>>>
Roll Another Number (For the Road)
Piece of Crap
Country Home
Everybody Knows This Is Nowhere
Over and Over
Mr. Soul
Helpless
Old Man
Field of Opportunity
Heart of Gold
Words (Between the Lines of Age)
Lotta Love
Walk On
Winterlong
Bad Fog of Loneliness
Danger Bird
Hey Hey, My My (Into the Black)
Love and Only Love
Rockin' in the Free World
>>>
Roll Another Number (For the Road)
Piece of Crap
En ligne
207 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages