Neil Young
Songs For Judy |
Label :
Reprise |
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Songs For Judy, vingtième album live, vingt-cinquième en comptant ceux avec Crosby, Stills & Nash, est un assemblage de titres joués en solo lors des premières parties des concerts de novembre 1976 avec Crazy Horse.
Cet assemblage n'a pas été fait par n'importe qui. Joel Bernstein journaliste et photographe, roadie sur cette tournée, l'a fait sur cassette pour son usage personnel, et l'a complété avec les enregistrements faits par Cameron Crowe, à l'époque journaliste à Rolling Stone. Une des cassettes a mystérieusement disparu, et s'est retrouvé sur le bootleg The Bernstein Tapes, connu par tous les fans de Neil Young.
Le présent disque reprend cet enregistrement, remettant les titres dans l'ordre chronologique de la dizaine de concerts présents sur la cassette.
Le nom de l'album vient d'une hallucination de Neil Young qui a cru apercevoir le fantôme de Judy Garland parmi les spectateurs...C'est elle que l'on devine sur la pochette réalisée par Daryl Hannah, prenant la place de Joel Bernstein qui en a réalisée de nombreuses d'After The Gold Rush à Tuscaloosa.
Plusieurs titres joués sur cette tournée de 1976, et figurant surSongs For Judy, étaient alors inédits.
"Too Far Gone" se retrouvera sur Freedom en 1989, joué en groupe countrysant pépère avec un peu de guitare électrique. "White Line" sur Ragged Glory en 1990, enregistré avec le gros son de Crazy Horse. "Hitchhiker" sortira sur Le Noise en 2010 dans une version solo électrique magistrale.
Une version similaire de "Give Me Strenght" figure sur l'album d'archive Hitchhiker enregistré en 1976 et sorti en 2017.
Il reste tout de même un inédit, "No One Seems To Know", joué pourtant assez régulièrement jusqu'en 2008. C'est un joli morceau au piano dont on se demande pourquoi il est resté dans les cartons, et ce n'est pas le seul dans ce cas.
Une curiosité sur le médiocre "A Man Needs A Maid", l'introduction contient un bout de "Like A Hurricane", sorti en mai 1977, mais jouée depuis décembre 1975.
"Pocahontas" débute une belle carrière, et sortira en 1979 sur Rust Never Sleeps. "Human Highway" joué depuis 1973 sera révélé sur Comes A Time, en 1978.
Cette période dans la vie musicale de Neil Young est tellement fertile, prolifique, qu'il met de côté des titres qui sont de très bonnes compositions, on ose imaginer ce qu'il garde encore sous cape.
Songs For Judy permet aussi de redécouvrir le très bon pianiste qu'est Neil Young, on l'oublie parfois, et malheureusement banjoïste aussi...
Les enregistrements que l'on écoute n'ont pas été retouchés en studio, à part la masterisation. Tout à fait typique de la façon de procéder de Neil Young, qui préférera toujours une prise maladroite avec des pains, des fausses notes et du cœur, qu'une prise lisse et parfaite sans émotion.
Un conseil pour l'écoute : tous les morceaux ou presque sont bons, par contre il vaut mieux les écouter par poignées, par face si c'est en vinyl, le disque complet est lassant, il ne décolle pas. Il s'agit d'enregistrements en public, mais pas d'un concert proprement dit, il n'y a pas l'ambiance, la montée d'adrénaline. De plus les parlotes de Neil Young auraient pu être enlever, il est clairement "perché", ou "fatigué" et c'est ennuyeux, voire pénible.
Cela reste malgré ces quelques remarques un très bon album. Pour les complétistes, les Bernstein Tapes ont été opportunément rééditées en 2018 par All Access sous le nom Acoustic Tour 1976 The Classic Unplugged Broadcast.
Ce que j'aimerais bien maintenant c'est qu'il s'attaque à d'autres périodes, les années 60 et 70 très bien documentées. La petite tournée européenne de 1995 avec Pearl Jam en backing band, celle avec Crazy Horse pour Ragged Glory, ou mieux encore, le graal, la tournée Hitchhiker On The Road de 2010/2011, qui suit le superbe Le Noise, en solo électrique !
Cet assemblage n'a pas été fait par n'importe qui. Joel Bernstein journaliste et photographe, roadie sur cette tournée, l'a fait sur cassette pour son usage personnel, et l'a complété avec les enregistrements faits par Cameron Crowe, à l'époque journaliste à Rolling Stone. Une des cassettes a mystérieusement disparu, et s'est retrouvé sur le bootleg The Bernstein Tapes, connu par tous les fans de Neil Young.
Le présent disque reprend cet enregistrement, remettant les titres dans l'ordre chronologique de la dizaine de concerts présents sur la cassette.
Le nom de l'album vient d'une hallucination de Neil Young qui a cru apercevoir le fantôme de Judy Garland parmi les spectateurs...C'est elle que l'on devine sur la pochette réalisée par Daryl Hannah, prenant la place de Joel Bernstein qui en a réalisée de nombreuses d'After The Gold Rush à Tuscaloosa.
Plusieurs titres joués sur cette tournée de 1976, et figurant surSongs For Judy, étaient alors inédits.
"Too Far Gone" se retrouvera sur Freedom en 1989, joué en groupe countrysant pépère avec un peu de guitare électrique. "White Line" sur Ragged Glory en 1990, enregistré avec le gros son de Crazy Horse. "Hitchhiker" sortira sur Le Noise en 2010 dans une version solo électrique magistrale.
Une version similaire de "Give Me Strenght" figure sur l'album d'archive Hitchhiker enregistré en 1976 et sorti en 2017.
Il reste tout de même un inédit, "No One Seems To Know", joué pourtant assez régulièrement jusqu'en 2008. C'est un joli morceau au piano dont on se demande pourquoi il est resté dans les cartons, et ce n'est pas le seul dans ce cas.
Une curiosité sur le médiocre "A Man Needs A Maid", l'introduction contient un bout de "Like A Hurricane", sorti en mai 1977, mais jouée depuis décembre 1975.
"Pocahontas" débute une belle carrière, et sortira en 1979 sur Rust Never Sleeps. "Human Highway" joué depuis 1973 sera révélé sur Comes A Time, en 1978.
Cette période dans la vie musicale de Neil Young est tellement fertile, prolifique, qu'il met de côté des titres qui sont de très bonnes compositions, on ose imaginer ce qu'il garde encore sous cape.
Songs For Judy permet aussi de redécouvrir le très bon pianiste qu'est Neil Young, on l'oublie parfois, et malheureusement banjoïste aussi...
Les enregistrements que l'on écoute n'ont pas été retouchés en studio, à part la masterisation. Tout à fait typique de la façon de procéder de Neil Young, qui préférera toujours une prise maladroite avec des pains, des fausses notes et du cœur, qu'une prise lisse et parfaite sans émotion.
Un conseil pour l'écoute : tous les morceaux ou presque sont bons, par contre il vaut mieux les écouter par poignées, par face si c'est en vinyl, le disque complet est lassant, il ne décolle pas. Il s'agit d'enregistrements en public, mais pas d'un concert proprement dit, il n'y a pas l'ambiance, la montée d'adrénaline. De plus les parlotes de Neil Young auraient pu être enlever, il est clairement "perché", ou "fatigué" et c'est ennuyeux, voire pénible.
Cela reste malgré ces quelques remarques un très bon album. Pour les complétistes, les Bernstein Tapes ont été opportunément rééditées en 2018 par All Access sous le nom Acoustic Tour 1976 The Classic Unplugged Broadcast.
Ce que j'aimerais bien maintenant c'est qu'il s'attaque à d'autres périodes, les années 60 et 70 très bien documentées. La petite tournée européenne de 1995 avec Pearl Jam en backing band, celle avec Crazy Horse pour Ragged Glory, ou mieux encore, le graal, la tournée Hitchhiker On The Road de 2010/2011, qui suit le superbe Le Noise, en solo électrique !
Très bon 16/20 | par NicoTag |
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