Neil Young
Carnegie Hall 70 |
Label :
Reprise |
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Voici donc Carnegie Hall 1970, premier volume d'une nouvelle série d'archives, la NYA Official Bootleg Series, en clair la réédition par Neil Young de véritables enregistrements pirates.
Il a annoncé six rééditions officielles il y a quelques mois courant 2019, en vinyle et en numérique. Celui ci sort également en cd, et il est probable que les suivants ne sortent qu'en cd et numérique vu les problèmes actuels de fabrication des vinyls, et les délais conséquents. Et la suite est alléchante, le légendaire Bottom Line de 1974 connu sous le nom de Citizen Kane Jr ; des enregistrements live avec les Ducks, son groupe de l'été 1977 avec des gars de Moby Grape ; le concert de Dublin en 1995 avec un petit backing band prometteur, Pearl Jam ; etc.
Revenons à Carnegie Hall 1970.
En 1970 Neil Young tourne avec Crosby, Stills, Nash, puis avec Crazy Horse, et finit l'année avec une petite série de concerts, d'abord à Washington d'où sortira Live At Cellar Door, puis à New York, et pas n'importe où, au prestigieux Carnegie Hall.
Carnegie Hall 1970 propose pas moins de vingt-trois morceaux enregistrés en solo, ce qui est exceptionnel dans sa discographie live. Le bootleg de 1974 en proposait treize, qu'on retrouve tous sur cette nouvelle édition. Enfin pas tout à fait, car il faut aussi dire qu'il ne s'agit pas du même concert : des extraits du 5 décembre 1970 sur l'édition 1974, le concert du 4 décembre dans celle de 2021. Néanmoins, les différences musicales sont minimes. La pochette, plutôt bien, elle, est identique à celle de 1974.
La liste des morceaux laisse rêveur, cinquante ans plus tard quasiment tous sont devenus des classiques qu'on retrouve régulièrement lors de ses tournées en groupe ou solitaire.
After The Gold Rush est bien représenté, l'album sorti quelques semaines plus tôt est au cœur de la setlist avec six morceaux, dont le 45t "Only Love Can Break Your Heart"/"Birds". Un rageur "Southern Man", c'est à chaque fois un coup de poing, même en comparaison avec la version incendiaire de 4 Way Street.
Du premier album, il n'y a que "The Loner", et du second le triptyque remarquable, "Cowgirl In The Sand", "Down By The River" qui ouvre le concert, et "Cinnamon Girl".
Le Buffalo Springfield est bien présent avec une belle poignée de titres, dont le ravissant "On The Way Home" et l'excellent "Nowadays Clancy Can't Even Sing" au piano, le premier single du groupe, composé par Neil Young mais chanté par Richie Furay. De la collaboration avec Crosby, Stills, Nash, est d'abord extrait "Helpless" impressionnant de simplicité, puis le triste et rude "Ohio".
Il y a comme toujours des morceaux encore inédits à ce moment-là. "Sugar Mountain" qui clôt joyeusement le premier set, "Wonderin'", "Bad Fog Of Loneliness", quelques autres, et "Old Man", un titre tout neuf, joué depuis moins d'une semaine, il a déjà presque sa forme définitive. Et pour une fois, "Dance, Dance, Dance" est supportable, l'agaçant côté country habituel est très nettement atténué.
Malgré plus de vingt albums live à son actif, ce n'est que la deuxième fois que Neil Young édite un concert complet, juste après Way Down In The Rust Bucket avec Crazy Horse. Carnegie Hall 1970 pourrait être un album live de plus c'est vrai. Mais non, car il y a une grande cohérence dans cet enregistrement, ce qui pouvait être reprocher à certains de ses live. Neil Young est jeune en 1970, tout juste 25 ans au moment du concert, même s'il a déjà sept albums au compteur, on sent encore beaucoup de fragilité dans son chant, de la timidité face au public, et pourtant cela semble s'affermir, il n'y a qu'à l'écouter interpeller le public, se moquer gentiment des gens quand il se met au piano pour jouer "Birds".
Ce live d'une heure et demie est une excellente porte d'entrée dans l'œuvre de Neil Young, c'est un condensé de ses premières années, et dieu sait qu'elles sont fastes !
La qualité sonore de l'album est exceptionnelle ! Je connaissais une copie de copie du bootleg original, le son était plus que correct vu l'époque et le contexte d'enregistrement, là, on a l'impression que ça été enregistré hier tellement le son est bon. Si les volumes suivants de la série bénéficient du même traitement, ça promet. Surtout concernant le Bottom Line, qui mérite vraiment d'être restauré.
Cette troisième parution de l'année 2021 n'a rien d'un album de plus sur l'étagère, c'est vraisemblablement un des grands live de Neil Young, un must. Et l'année n'est pas finie...
Il a annoncé six rééditions officielles il y a quelques mois courant 2019, en vinyle et en numérique. Celui ci sort également en cd, et il est probable que les suivants ne sortent qu'en cd et numérique vu les problèmes actuels de fabrication des vinyls, et les délais conséquents. Et la suite est alléchante, le légendaire Bottom Line de 1974 connu sous le nom de Citizen Kane Jr ; des enregistrements live avec les Ducks, son groupe de l'été 1977 avec des gars de Moby Grape ; le concert de Dublin en 1995 avec un petit backing band prometteur, Pearl Jam ; etc.
Revenons à Carnegie Hall 1970.
En 1970 Neil Young tourne avec Crosby, Stills, Nash, puis avec Crazy Horse, et finit l'année avec une petite série de concerts, d'abord à Washington d'où sortira Live At Cellar Door, puis à New York, et pas n'importe où, au prestigieux Carnegie Hall.
Carnegie Hall 1970 propose pas moins de vingt-trois morceaux enregistrés en solo, ce qui est exceptionnel dans sa discographie live. Le bootleg de 1974 en proposait treize, qu'on retrouve tous sur cette nouvelle édition. Enfin pas tout à fait, car il faut aussi dire qu'il ne s'agit pas du même concert : des extraits du 5 décembre 1970 sur l'édition 1974, le concert du 4 décembre dans celle de 2021. Néanmoins, les différences musicales sont minimes. La pochette, plutôt bien, elle, est identique à celle de 1974.
La liste des morceaux laisse rêveur, cinquante ans plus tard quasiment tous sont devenus des classiques qu'on retrouve régulièrement lors de ses tournées en groupe ou solitaire.
After The Gold Rush est bien représenté, l'album sorti quelques semaines plus tôt est au cœur de la setlist avec six morceaux, dont le 45t "Only Love Can Break Your Heart"/"Birds". Un rageur "Southern Man", c'est à chaque fois un coup de poing, même en comparaison avec la version incendiaire de 4 Way Street.
Du premier album, il n'y a que "The Loner", et du second le triptyque remarquable, "Cowgirl In The Sand", "Down By The River" qui ouvre le concert, et "Cinnamon Girl".
Le Buffalo Springfield est bien présent avec une belle poignée de titres, dont le ravissant "On The Way Home" et l'excellent "Nowadays Clancy Can't Even Sing" au piano, le premier single du groupe, composé par Neil Young mais chanté par Richie Furay. De la collaboration avec Crosby, Stills, Nash, est d'abord extrait "Helpless" impressionnant de simplicité, puis le triste et rude "Ohio".
Il y a comme toujours des morceaux encore inédits à ce moment-là. "Sugar Mountain" qui clôt joyeusement le premier set, "Wonderin'", "Bad Fog Of Loneliness", quelques autres, et "Old Man", un titre tout neuf, joué depuis moins d'une semaine, il a déjà presque sa forme définitive. Et pour une fois, "Dance, Dance, Dance" est supportable, l'agaçant côté country habituel est très nettement atténué.
Malgré plus de vingt albums live à son actif, ce n'est que la deuxième fois que Neil Young édite un concert complet, juste après Way Down In The Rust Bucket avec Crazy Horse. Carnegie Hall 1970 pourrait être un album live de plus c'est vrai. Mais non, car il y a une grande cohérence dans cet enregistrement, ce qui pouvait être reprocher à certains de ses live. Neil Young est jeune en 1970, tout juste 25 ans au moment du concert, même s'il a déjà sept albums au compteur, on sent encore beaucoup de fragilité dans son chant, de la timidité face au public, et pourtant cela semble s'affermir, il n'y a qu'à l'écouter interpeller le public, se moquer gentiment des gens quand il se met au piano pour jouer "Birds".
Ce live d'une heure et demie est une excellente porte d'entrée dans l'œuvre de Neil Young, c'est un condensé de ses premières années, et dieu sait qu'elles sont fastes !
La qualité sonore de l'album est exceptionnelle ! Je connaissais une copie de copie du bootleg original, le son était plus que correct vu l'époque et le contexte d'enregistrement, là, on a l'impression que ça été enregistré hier tellement le son est bon. Si les volumes suivants de la série bénéficient du même traitement, ça promet. Surtout concernant le Bottom Line, qui mérite vraiment d'être restauré.
Cette troisième parution de l'année 2021 n'a rien d'un album de plus sur l'étagère, c'est vraisemblablement un des grands live de Neil Young, un must. Et l'année n'est pas finie...
Excellent ! 18/20 | par NicoTag |
Posté le 13 novembre 2021 à 15 h 34 |
2021... Une nouveauté... Recorded at Carnegie Hall, NYC, December 5, 1970. Le énième album live de Neil Young ; faire du neuf avec du vieux en gros ! "Officiel bootlegs" c'est écrit...il manque pas d'air le canadien... il sort des bootlegs officiels maintenant, une façon de récupérer les sous que les vendeurs de disques "Unofficiel" se sont mis dans les poches à l'époque ?
A l'époque, moi je les achetais à Montparnasse, rue du Départ ou de l'Arrivée (je les confonds toujours) ! Il y avait une petite annonce dans R&F et un numéro de téléphone. Le vendeur donnait rendez-vous... dans un bar ! Il arrivait avec un carton de disques et on faisait des courses clandestinement...à mettre dans un film de Scorcese cette anecdote ! je me rappelle de son nom "DL" (il est dans l'édition maintenant !). Il vendait pour 50 francs des vinyls au son souvent pourri je l'avoue, mais c'était l'époque et j'étais jeune, j'étais fan du "Loner", j'avais une veste de trappeur comme lui que ma maman m'avait achetée et je savais jouer tous ses morceaux à la guitare.
Après, j'allais dans une petite échoppe Boulevard Sébastopol "Le Mur Du Son" où l'on trouvait des pirates sympa, avec un bon son, en stéréo même (c'est grâce à eux que je suis allé voir CSN&Y à Wembley en 1974, là je frime un peu... ).
Donc, le concert du Carnegie avec sa pochette jaune orange, tout fan de l'époque doit déjà avoir les titres soit sur un live officiel, soit sur un boot quelconque, dans un lieu différent, mais c'est la même histoire... à lui de voir si il veut payer les traites de la nouvelle voiture de Darryl !
Si vous avez rien de lui, ça peut être intéressant ! Le plus drôle, c'est qu'on le trouve sur certaines plateforme de téléchargement illégal !!! Pauvre Neil !!!
Et puis je suis sûr d'un truc...les fans morts et ben n'auront pas eu à attendre la sortie officielle pour l'écouter ...
A l'époque, moi je les achetais à Montparnasse, rue du Départ ou de l'Arrivée (je les confonds toujours) ! Il y avait une petite annonce dans R&F et un numéro de téléphone. Le vendeur donnait rendez-vous... dans un bar ! Il arrivait avec un carton de disques et on faisait des courses clandestinement...à mettre dans un film de Scorcese cette anecdote ! je me rappelle de son nom "DL" (il est dans l'édition maintenant !). Il vendait pour 50 francs des vinyls au son souvent pourri je l'avoue, mais c'était l'époque et j'étais jeune, j'étais fan du "Loner", j'avais une veste de trappeur comme lui que ma maman m'avait achetée et je savais jouer tous ses morceaux à la guitare.
Après, j'allais dans une petite échoppe Boulevard Sébastopol "Le Mur Du Son" où l'on trouvait des pirates sympa, avec un bon son, en stéréo même (c'est grâce à eux que je suis allé voir CSN&Y à Wembley en 1974, là je frime un peu... ).
Donc, le concert du Carnegie avec sa pochette jaune orange, tout fan de l'époque doit déjà avoir les titres soit sur un live officiel, soit sur un boot quelconque, dans un lieu différent, mais c'est la même histoire... à lui de voir si il veut payer les traites de la nouvelle voiture de Darryl !
Si vous avez rien de lui, ça peut être intéressant ! Le plus drôle, c'est qu'on le trouve sur certaines plateforme de téléchargement illégal !!! Pauvre Neil !!!
Et puis je suis sûr d'un truc...les fans morts et ben n'auront pas eu à attendre la sortie officielle pour l'écouter ...
Bon 15/20
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