Neil Young
Le Noise |
Label :
Reprise |
||||
A plus de 65 ans et 40 ans de carrière, le Loner ne cessera jamais d'innover. De la folk des 70's au rock indépendant du début des 90's en passant par les synthés des années 80, il y a peu de genre que le Canadien n'est pas exploré. Même le rockabilly a eu droit à son album.
Ici le but de Neil Young est clairement défini dans le titre de cet opus: faire du bruit. Équipement minimaliste: un homme et sa guitare. Si de premier abord l'écoute est difficile, il faut reconnaitre des qualités à ce projet. Le son saturé propre à l'artiste est toujours là et on se laisse prendre par des titres comme "Angry World", "Walk With Me" ou "Hitchhiker" qui est la pièce maitresse de ce disque.
Le son se fait également acoustique sur 2 morceaux histoire d'apaiser la tension émanant de ce déversement de guitares. Mais que dire de ces "Love And War" et "Peacefull Valley Boulevard". La patte du Loner pour les ballades mélancoliques est toujours intacte.
Un bon cru 2010.
Ici le but de Neil Young est clairement défini dans le titre de cet opus: faire du bruit. Équipement minimaliste: un homme et sa guitare. Si de premier abord l'écoute est difficile, il faut reconnaitre des qualités à ce projet. Le son saturé propre à l'artiste est toujours là et on se laisse prendre par des titres comme "Angry World", "Walk With Me" ou "Hitchhiker" qui est la pièce maitresse de ce disque.
Le son se fait également acoustique sur 2 morceaux histoire d'apaiser la tension émanant de ce déversement de guitares. Mais que dire de ces "Love And War" et "Peacefull Valley Boulevard". La patte du Loner pour les ballades mélancoliques est toujours intacte.
Un bon cru 2010.
Très bon 16/20 | par Smalltown |
Posté le 19 février 2020 à 16 h 10 |
Qu'attendre de Neil Young en 2010 ? Son dernier bon album date de 2003, le remarquable Greendale. Prairie Wind est mièvre, Living With War devient vite ennuyeux et on touche le fond avec Fork In The Road.
En 2010 Neil Young rencontre Daniel Lanois, et lui propose d'enregistrer un album en sa compagnie. L'enregistrement se déroule chez Daniel Lanois, à Los Angeles, avec l'ingénieur du son Mark Howard. Trois hommes, trois guitares, du matériel pour jouer et enregistrer : Le Noise.
Mettez un casque, poussez le volume, aussi fort que possible. Le Noise et ses huit titres ne font que 38 minutes, suffisamment pour vous asséner une bonne dose de guitares acides aux oreilles.
"Walk With Me" déboule et déchire les tympans à grands coups de White Falcon. Le ton est donné, Neil Young joue seul mais fait plus de bruit qu'un groupe. Pearl Jam le reprendra sur scène à plusieurs reprises. Le suivant "Sign Of Love" est tout aussi bruyant."Someone Gonna Rescue You" est un des sommets de cet album, le morceau gorgé de guitare saturée secoue.
Après ces trois titres chargés d'électricité, l'acoustique "Love & War" pour vous reposer ? Absolument pas, les frissons sont garantis. Pour la première fois je pense, sa voix vieillit, cernée par les notes qui volent comme une envolée d'étourneaux.
Retour à l'électrique. "Angry World" vous envoie au tapis, un mélange de douceur, le chant et une première guitare (acoustique ?), et une deuxième, sale, grasse qui vrille vos oreilles. Le tout accompagné de boucles, de bouts de voix sortis de Trans, un déluge sonore, deuxième sommet.
On peut maintenant comparer "Hitchhiker" depuis la sortie de l'album éponyme enregistré en 1976 et voir tout le travail effectué. Le "Hitchhiker" de Le Noise est passé dans une cuve d'acide et prend une dimension incroyablement agressive.
Le légèrement hispanisant, "Peaceful Valley Boulevard" est le seul titre calme de cet album. C'est pour mieux vous achever avec le dernier morceau, "Rumblin'". Une fois encore les guitares vous fracassent.
Ce Le Noise est un tremblement de terre musical. Et un des derniers bon album de Neil Young, tous ce qui suit avec Crazy Horse ou Promise Of The Real est au mieux médiocre. Seul Peace Trail sort du lot : le point commun avec Le Noise, Neil Young change d'environnement, musiciens, producteurs, etc.
Le Noise est capital dans la discographie de Neil Young. Il livre ici huit très bonnes compositions jouées, enregistrées seul. La forme musicale est inédite : guitare électrique en solo, pas de musiciens, pas d'orgue ni piano ou autre banjo, pas d'harmonica, rien de tout ça. Juste une énorme guitare électrique au son dénaturé, ébouillanté, et sa voix pleine de la réverbération naturelle de la maison.
Ce qu'il donne ici est la quintessence de son travail. 10 ans après sa sortie la modernité de cet album n'est plus à prouver.
La production est d'une rare finesse dans l'oeuvre de Neil Young, malgré le son abrasif, crade, sur-saturé, on entend chaque corde vrombir. Daniel Lanois est à son meilleur.
Les photos de pochettes sont superbes, elles reflètent bien la musique enregistrée avec leur aspect granuleux et éblouissant.
Sur le NeilYoungChannel de Youtube on trouve Le Noise-The Film : toutes les chansons jouées et magnifiquement filmées en noir et blanc dans la maison de Daniel Lanois, et le Making-of Le Noise par Daniel Lanois. A voir le film de Jonthan Demme Neil Young-Journeys où le réalisateur suit Neil Young au Canada où il termine sa tournée Hitchhiker On The Road au Massey Hall de Toronto, quelques morceaux filmés dont deux inédits, "You Never Call" et "Leia", et quelques classiques passés à la moulinette Le Noise, "Ohio" ou "Cortez The Killer" par exemple.
Vous pouvez enlever le casque et mettre vos oreilles en repos.
En 2010 Neil Young rencontre Daniel Lanois, et lui propose d'enregistrer un album en sa compagnie. L'enregistrement se déroule chez Daniel Lanois, à Los Angeles, avec l'ingénieur du son Mark Howard. Trois hommes, trois guitares, du matériel pour jouer et enregistrer : Le Noise.
Mettez un casque, poussez le volume, aussi fort que possible. Le Noise et ses huit titres ne font que 38 minutes, suffisamment pour vous asséner une bonne dose de guitares acides aux oreilles.
"Walk With Me" déboule et déchire les tympans à grands coups de White Falcon. Le ton est donné, Neil Young joue seul mais fait plus de bruit qu'un groupe. Pearl Jam le reprendra sur scène à plusieurs reprises. Le suivant "Sign Of Love" est tout aussi bruyant."Someone Gonna Rescue You" est un des sommets de cet album, le morceau gorgé de guitare saturée secoue.
Après ces trois titres chargés d'électricité, l'acoustique "Love & War" pour vous reposer ? Absolument pas, les frissons sont garantis. Pour la première fois je pense, sa voix vieillit, cernée par les notes qui volent comme une envolée d'étourneaux.
Retour à l'électrique. "Angry World" vous envoie au tapis, un mélange de douceur, le chant et une première guitare (acoustique ?), et une deuxième, sale, grasse qui vrille vos oreilles. Le tout accompagné de boucles, de bouts de voix sortis de Trans, un déluge sonore, deuxième sommet.
On peut maintenant comparer "Hitchhiker" depuis la sortie de l'album éponyme enregistré en 1976 et voir tout le travail effectué. Le "Hitchhiker" de Le Noise est passé dans une cuve d'acide et prend une dimension incroyablement agressive.
Le légèrement hispanisant, "Peaceful Valley Boulevard" est le seul titre calme de cet album. C'est pour mieux vous achever avec le dernier morceau, "Rumblin'". Une fois encore les guitares vous fracassent.
Ce Le Noise est un tremblement de terre musical. Et un des derniers bon album de Neil Young, tous ce qui suit avec Crazy Horse ou Promise Of The Real est au mieux médiocre. Seul Peace Trail sort du lot : le point commun avec Le Noise, Neil Young change d'environnement, musiciens, producteurs, etc.
Le Noise est capital dans la discographie de Neil Young. Il livre ici huit très bonnes compositions jouées, enregistrées seul. La forme musicale est inédite : guitare électrique en solo, pas de musiciens, pas d'orgue ni piano ou autre banjo, pas d'harmonica, rien de tout ça. Juste une énorme guitare électrique au son dénaturé, ébouillanté, et sa voix pleine de la réverbération naturelle de la maison.
Ce qu'il donne ici est la quintessence de son travail. 10 ans après sa sortie la modernité de cet album n'est plus à prouver.
La production est d'une rare finesse dans l'oeuvre de Neil Young, malgré le son abrasif, crade, sur-saturé, on entend chaque corde vrombir. Daniel Lanois est à son meilleur.
Les photos de pochettes sont superbes, elles reflètent bien la musique enregistrée avec leur aspect granuleux et éblouissant.
Sur le NeilYoungChannel de Youtube on trouve Le Noise-The Film : toutes les chansons jouées et magnifiquement filmées en noir et blanc dans la maison de Daniel Lanois, et le Making-of Le Noise par Daniel Lanois. A voir le film de Jonthan Demme Neil Young-Journeys où le réalisateur suit Neil Young au Canada où il termine sa tournée Hitchhiker On The Road au Massey Hall de Toronto, quelques morceaux filmés dont deux inédits, "You Never Call" et "Leia", et quelques classiques passés à la moulinette Le Noise, "Ohio" ou "Cortez The Killer" par exemple.
Vous pouvez enlever le casque et mettre vos oreilles en repos.
Exceptionnel ! ! 19/20
En ligne
363 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages