Neil Young
Zuma |
Label :
Reprise |
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Une note s'éléve dans les airs. Elle est métallique, sale et grinçante. Elle semble jamais ne vouloir retomber. Bien au contraire, elle se propage, devient sifflante et s'insinue au fond de nous même, au plus profond de nos tripes. Elle les nouent, les compressent pendant un instant. Insérant dans l'estomac une foule de sentiments obscurs et angoissants. Soudain on décompresse. on se relâche. Tout ce qui n'etait que pression étouffante devient air frais. On respire, on s'étend. On vient de trouver la pureté dans ce déluge sonore. Le temps n'existe plus.
Zuma de Neil Young et son Crazy Horse est un de ces disques qui nous fait penser à un écrin. Un espéce de boîte de Pandore avec des émotions contraires. Une perpétuelle contradiction. Entre amour et dépit, rage et nostalgie, justesse et dissonance. Zuma arrache les larmes, on pense a nos souvenir, notre vécu, notre passé et notre futur aussi. Derrière l'apparante couche aggressive du disque, se cache un espoir fou.
En 1975, Whitten n'est plus. Le guitariste du Crazy Horse s'est fait comme tant d'autres rattraper par ses démons. Neil Young pleure et rit, par l'intermédiaire de sa Gibson. Il compose des classiques intemporels ("Cortez The Killer", "Dont Cry No tears", "Danger Bird"). Young est perpétuellement sur le fil entre rock pur ("Drive Back") et douceur cottoneuse ("Through My Sails"). Il developpe une schizophrénie musicale, une dualité qu'il explorera encore dans Rusts Never Sleeps. Ce disque est définitivement humain.
Zuma de Neil Young et son Crazy Horse est un de ces disques qui nous fait penser à un écrin. Un espéce de boîte de Pandore avec des émotions contraires. Une perpétuelle contradiction. Entre amour et dépit, rage et nostalgie, justesse et dissonance. Zuma arrache les larmes, on pense a nos souvenir, notre vécu, notre passé et notre futur aussi. Derrière l'apparante couche aggressive du disque, se cache un espoir fou.
En 1975, Whitten n'est plus. Le guitariste du Crazy Horse s'est fait comme tant d'autres rattraper par ses démons. Neil Young pleure et rit, par l'intermédiaire de sa Gibson. Il compose des classiques intemporels ("Cortez The Killer", "Dont Cry No tears", "Danger Bird"). Young est perpétuellement sur le fil entre rock pur ("Drive Back") et douceur cottoneuse ("Through My Sails"). Il developpe une schizophrénie musicale, une dualité qu'il explorera encore dans Rusts Never Sleeps. Ce disque est définitivement humain.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Mighty moon |
Posté le 29 avril 2005 à 17 h 11 |
La période sombre du Canadien solitaire, qui avait commencé avec Time Fades Away, se poursuit avec Zuma. A nouveau, Neil Young nous invite à un voyage au coeur de son esprit torturé par le chagrin et c'est avec l'air marin chargé d'iode dans les narines et pieds nus que nous arrivons dans ce désert où règnent les ténèbres et où même les cactus semblent hostiles. Cela ne fait aucun doute, nous ne sommes pas les bienvenus et avant d'avoir pu rebrousser chemin, nous sommes emportés dans les airs par cet aigle majestueux, ce "Danger Bird" sorti de nulle part. La traversée peut alors commencer.
Certes, les premières chansons ("Pardon My Heart", "Lookin' For A Love") annoncent un voyage paisible, mais il ne faut pas se fier à leur douceur car elles cachent une amértume qui se libèrera dans des joyaux tels que "Stupid Girl" ou "Drive Back", tout en éléctricité. Le Crazy Horse, maître de la foudre, y laisse se déchainer les éléments, avant de porter le coup de grâce sur la perle noire qu'est "Cortez The Killer". Et puis la tempête se calme, les derniers éclairs zèbrent le ciel, le tonnerre gronde au loin comme un troupeau de buffles traversant une plaine...
Certes, les premières chansons ("Pardon My Heart", "Lookin' For A Love") annoncent un voyage paisible, mais il ne faut pas se fier à leur douceur car elles cachent une amértume qui se libèrera dans des joyaux tels que "Stupid Girl" ou "Drive Back", tout en éléctricité. Le Crazy Horse, maître de la foudre, y laisse se déchainer les éléments, avant de porter le coup de grâce sur la perle noire qu'est "Cortez The Killer". Et puis la tempête se calme, les derniers éclairs zèbrent le ciel, le tonnerre gronde au loin comme un troupeau de buffles traversant une plaine...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 05 août 2005 à 12 h 39 |
Rien à dire, un album bien paisible et très Rock/Folk, normal me direz vous avec Neil Young.
Quelques titres très reposants comme "Don't Cry No Tears", "Danger Bird" ou encore "Cortez The Killer" (immense coup de coeur pour celui ci). D'autres sont plutôt dans un genre On The Road? comme par exemple "Lookin For A Love" ... ce qui a pour effet de moins me séduire. On retrouve aussi quelques performances guitaristiques, principalement sur "Pardon My Heart". Bref, Neil Young a toujours de quoi séduire, même 30 ans après !
Cet album a déjà obtenu deux 20/20, et en voilà un 3ème amplement mérité !
Quelques titres très reposants comme "Don't Cry No Tears", "Danger Bird" ou encore "Cortez The Killer" (immense coup de coeur pour celui ci). D'autres sont plutôt dans un genre On The Road? comme par exemple "Lookin For A Love" ... ce qui a pour effet de moins me séduire. On retrouve aussi quelques performances guitaristiques, principalement sur "Pardon My Heart". Bref, Neil Young a toujours de quoi séduire, même 30 ans après !
Cet album a déjà obtenu deux 20/20, et en voilà un 3ème amplement mérité !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 28 septembre 2006 à 14 h 11 |
Quel coup de foudre j'ai eu en écoutant cet album !!
C'est par Nirvana et Cobain que je suis arrivé à écouter Neil Young. Pas moyen de ne pas écouter ce parrain du grunge et sa discographie impressionnante. J'avais beau connaître les mythiques Harvest, On The Beach, Comes A Time ou Tonight's The Night, je ne retrouvais pas ce petit quelque chose qui nous met la puce à l'oreille from Seattle.
Mais voilà, je suis tombé sur Zuma et la claque est arrivée. Cet album composé en 1975 avec l'aide du Crazy Horse nous séduit déjà par sa pochette; on sent de suite d'ou vient l'inspiration des pochettes de disques de Dinosaur Jr ou de Sebadoh... En effet, cette pochette représente sur fond blanc un dessin au style enfantin, sobre et simple, avec un goéland (à vérifier) portant dans ses griffes une femme nue survolant un désert à cactus... Le ton est mis.
Dès le premier titre "Don't Cry No Tears" on se sent pris aux tripes ou aux larmes et arrive "Danger Bird" qui nous envoie direct sur la voie mélodique et mélancolique des plus beaux albums de la décennie 90 (on pense entre autre à Ten de Pearl Jam, In Utero de Nirvana ou encore Automatic For The People de REM).
Bref, on continue l'ascension de cet album jusqu'à l'épique "Cortez The Killer", 7 minutes de bonheur... et on comprend très vite à l'écoute de ce disque combien notre ami Neil à contribuer à faire bouillir la scène indépendante américaine des années 80 et 90.
Il suffit d'entendre tout au long de l'album ce son de guitare cristallin et sale à la fois, ou cette voix qui hurle tout en chuchotant, comme si elle allait nous quitter demain...
Cet album est à écouter de toute urgence et à placer dans votre discothèque idéale.
C'est par Nirvana et Cobain que je suis arrivé à écouter Neil Young. Pas moyen de ne pas écouter ce parrain du grunge et sa discographie impressionnante. J'avais beau connaître les mythiques Harvest, On The Beach, Comes A Time ou Tonight's The Night, je ne retrouvais pas ce petit quelque chose qui nous met la puce à l'oreille from Seattle.
Mais voilà, je suis tombé sur Zuma et la claque est arrivée. Cet album composé en 1975 avec l'aide du Crazy Horse nous séduit déjà par sa pochette; on sent de suite d'ou vient l'inspiration des pochettes de disques de Dinosaur Jr ou de Sebadoh... En effet, cette pochette représente sur fond blanc un dessin au style enfantin, sobre et simple, avec un goéland (à vérifier) portant dans ses griffes une femme nue survolant un désert à cactus... Le ton est mis.
Dès le premier titre "Don't Cry No Tears" on se sent pris aux tripes ou aux larmes et arrive "Danger Bird" qui nous envoie direct sur la voie mélodique et mélancolique des plus beaux albums de la décennie 90 (on pense entre autre à Ten de Pearl Jam, In Utero de Nirvana ou encore Automatic For The People de REM).
Bref, on continue l'ascension de cet album jusqu'à l'épique "Cortez The Killer", 7 minutes de bonheur... et on comprend très vite à l'écoute de ce disque combien notre ami Neil à contribuer à faire bouillir la scène indépendante américaine des années 80 et 90.
Il suffit d'entendre tout au long de l'album ce son de guitare cristallin et sale à la fois, ou cette voix qui hurle tout en chuchotant, comme si elle allait nous quitter demain...
Cet album est à écouter de toute urgence et à placer dans votre discothèque idéale.
Intemporel ! ! ! 20/20
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