Neil Young
Time Fades Away |
Label :
Reprise |
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Ce disque, au son un peu crade, constitue le premier volume d'une série d'albums particulièrement sombres et beaux, que je n'ai sans doute pas besoin de citer. Time Fades Away est un témoignage de cette soixantaine de concerts réalisés sans joie en 1973; accompagné des Stray Gators, Neil Young est hanté par la mort de Danny Whitten; le moral est au plus bas, l'ambience entre les musiciens est mauvaise, et le public, venu écouter un paisible "Heart Of Gold", n'apprécie guère de voir un chanteur complètement débraillé, qui se brise la voix sur des titres quasi-expérimentaux. La fin de la tournée est tellement pénible que les dates européennes sont annulées. On retiendra sur ce disque un "Yonder Stands the Sinner" à l'image même de l'état d'esprit du groupe: particulièrement noire et brutale, mais qui n'en reste pas moins magnifique. "Don't Be Denied" est la plus belle pièce, l'atmosphère y est très intimiste et l'on comprend qu'il s'agit d'un réglement de compte avec lui-même. A des chansons brutales s'enchainent de véritables ballades mélancoliques où repose un air d'harmonica et de piano: "Journey Through The Past", "Love in Mind" ou "The Bridge". Les amateurs de Young qui ont aimé Tonight's The Night apprécieront, cet album en est le grand-frère moins mature.
Passable 11/20 | par Th0mas |
Posté le 23 février 2006 à 11 h 42 |
Le milieu des années 70 réserva son lot d'inattendus du côté de la carrière du Loner. D'abord Journey Through The Past, bande originale d'un film qui ne vit jamais le jour, et maintenant ce live qui à l'écoute s'avère surprenant... mais également diablement sublime !
En effet, bien que court (trente cinq minutes pour huit chansons), ce disque ne renferme que des perles, mais vraiment que ça ! Et, plus extraordinaire encore, absolument rien de connu. A part "Journey Through The Past", qui se souvient de "Younder Stands The Sinner", "L.A.", "Love In Mind", "Don't Be Denied"... Un live constitué quasi uniquement d'inédits, il fallait le faire !
D'autant plus que le résultat est, je le dis encore une fois, magnifique, je ne vois décidément rien à jeter.
Alors pourquoi me demanderez-vous, pourquoi avoir jeter cet album aux oubliettes, au point de ne jamais le rééditer en CD ?
A l'époque, tout le monde attendais une suite à Harvest (forcément, vous pensez, un album pareil...). On imagine la déception.
Mais il n'est pas trop tard pour redécouvrir ce chef-d'oeuvre. Rachetez-vous une platine vinyle (ça en vaut la peine, le 33t étant de toute façon le meilleur format qui existe) et écoutez-le en boucle. Vous verrez, on en oublierait presque que le temps passe...
En effet, bien que court (trente cinq minutes pour huit chansons), ce disque ne renferme que des perles, mais vraiment que ça ! Et, plus extraordinaire encore, absolument rien de connu. A part "Journey Through The Past", qui se souvient de "Younder Stands The Sinner", "L.A.", "Love In Mind", "Don't Be Denied"... Un live constitué quasi uniquement d'inédits, il fallait le faire !
D'autant plus que le résultat est, je le dis encore une fois, magnifique, je ne vois décidément rien à jeter.
Alors pourquoi me demanderez-vous, pourquoi avoir jeter cet album aux oubliettes, au point de ne jamais le rééditer en CD ?
A l'époque, tout le monde attendais une suite à Harvest (forcément, vous pensez, un album pareil...). On imagine la déception.
Mais il n'est pas trop tard pour redécouvrir ce chef-d'oeuvre. Rachetez-vous une platine vinyle (ça en vaut la peine, le 33t étant de toute façon le meilleur format qui existe) et écoutez-le en boucle. Vous verrez, on en oublierait presque que le temps passe...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 04 avril 2007 à 21 h 28 |
Disque angulaire dans le grand oeuvre du canadien, Time Fades Away compte, à mon humble opinion, parmi les meilleurs morceaux que mon stakhanoviste du rock préféré ait enfanté. "Don't Be Denied" est une merveille d'introspection posée sur une lente ritournelle qui, combinée aux mots racontant sa propre histoire (divorce des parents, difficultés rencontrées à l'école, création de ses premiers groupes, jusqu'à l'accession au statut de rock star), donne un morceau fabuleux. Et tout le reste de l'album est du même grandiose acabit. Du cynisme exacerbé de la chanson éponyme ('fourteen junkies too weak to work'), des scansions maladives de "Last Dance" ('no no no, no no no, ...'), des éructations colériques de "Yonder Stands The Sinner" au calme d'apparence de "L.A.", aux apaisements de "Journey Through The Past"... Tout ce disque, certes rauque, cradingue, désabusé, éthylique, véritable chant du cygne du flower power désintégré, aux idéaux cramés par ses abus opiacés, est un grand champ d'émotions pour l'auditeur. Venimeux, mais sublime album (une pétition circule sur le net pour demander sa publication en CD).
Exceptionnel ! ! 19/20
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