David Byrne
Paris [La Philarmonie] - mardi 03 juillet 2018 |
En mars dernier sortait American Utopia, premier album solo de David Byrne depuis 2004. L'album étant sympathique bien qu'un poil convenu, on aurait donc pu s'attendre à une tournée dans le même style, voyant un Byrne déjà âgé de 66 ans se contenter de rester au milieu de la scène et jouer une quinzaine de morceaux sans trop se fouler, comme une grande partie de ses contemporains. Mais ce serait sous-estimer ce génie de David Byrne, car le petit malin, qui n'avait pas fait un seul vrai concert depuis la mi-2013 avait tout prévu... Au programme, et je cite les propos qu'il avait postés sur facebook en 2017, "les concerts de cette tournée seront les plus ambitieux que j'ai conçus depuis la tournée Stop Making Sense de mon ancien groupe Talking Heads en 1983". Rien que ça, ça promettait...
La dernière fois que Byrne est venu jouer un concert en France, ce n'est pas en 2008 comme le disent la plupart des journaux, mais en 2013 avec St.Vincent, sa collaboratrice pour leur album commun Love This Giant. C'est donc en janvier dernier qu'est annoncé le premier leg européen du "American Utopia Tour", avec un passage très attendu et sold out rapidement à Paris le mardi 3 juillet dans la très prestigieuse salle Pierre Boulez de la Philarmonie de Paris, le tout dans le cadre du festival "Days Off".
Fan de Byrne et de Talking Heads depuis un moment, j'ai sauté sur l'occasion, trop rare, de voir ce génie de la musique en concert. Au début de l'année, au moment ou j'ai réservé deux places (une pour mon frère, une pour moi), je ne savais encore à peu prés rien de la future tournée qui venait alors de débuter aux États-Unis. Au fil des mois et des concerts, des informations sur la teneur des shows, des photos et des vidéos ont commencées à fuiter, et j'ai essayé tant bien que mal de m'éviter un spoil massif. Au final, n'ayant que peu de volonté, j'ai fini par regarder ce qui m'attendait. J'avais bien compris que Byrne serait entouré de musiciens totalement mobiles (instruments inclus) sur une scène complètement vide. Je savais également qu'il allait jouer quelques morceaux de Talking Heads et des grands classiques de sa discographie solo, mais peut-être pas dans cette mesure...
Arrivé le soir du concert, après une chaude journée d'été passée à arpenter les rues de Paris, nous nous sommes dirigés vers la très belle salle Pierre Boulez de la Philarmonie de Paris. Ne disposant pas d'un budget très élevé, nous nous sommes contentés de places sur le dernier balcon, places (assises !!!) qui au final se révéleront très utiles, dans un premier temps pour admirer l'architecture folle de la salle, dans un second temps pour apprécier pleinement l'esthétique du concert de Byrne. Mais avant ça, nous avons droit à une première partie, celle de Laura Mvula; chanteuse black à la voix soul absolument magnifique malheureusement un peu gâchée par la musique ambient minimaliste jouée par son batteur/claviériste, rendant l'ensemble assez ennuyeux et soporifique, comme n'hésitera pas à nous le faire remarquer notre voisine de rangée pendant l'entracte entre les deux artistes.
Le concert de Byrne démarre donc vers 21h40, et va durer presque deux heures. La musique de "Here" retentit doucement; rideau fermé et scène obscure. Un projecteur s'allume et projette l'ombre de Byrne, assis devant une table sur laquelle est posée une maquette de cerveau humain. Alors que le morceau commence à s'envoler sur un ton assez tranquille, Byrne chante les paroles en montrant "son" cerveau à la volée. Il est pieds nus mais habillé avec un élégant costume gris clair (qui deviendra vite foncé avec la transpiration), mettant en valeur sa crinière de cheveux blanc qui brillent sous les projecteurs. Autour de lui, disposé en carré autour de la scène, ce que j'avais au début pris pour une guirlande de leds s'avère en fait être des chaines (éclairées par des petits projecteurs, d'où l'effet "leds") soulevées petit à petit pour atteindre une hauteur d'environ 6m, créant une sorte d'écrin argenté autour de la scène vide. Alors que le morceau se termine, une partie des musicien du groupe font leur entrée en traversant les chaines. Évidemment, ils sont tous habillés comme le chanteur (pieds nus avec le même costard gris).
"Here" se termine et s'enchaine avec "Lazy", un morceau composé pour l'album Grown Backwards et à l'époque remixé par Xpress2, duo de DJs qui ont contribué à faire le nom du morceau dans les charts club en 2004. D'emblée, l'ambiance s'électrise, les gens se lèvent et se mettent à crier et à danser. Plutôt surprenant au vu de la moyenne d'âge du public (la bonne cinquantaine, quoi). La totalité du groupe est présente sur scène, douze musiciens en tout (Byrne compris), tous entièrement mobile, chacun transportant son instrument en bandoulière à la manière d'un orchestre de fanfare : on trouve un type avec une grosse caisse; un autre avec une caisse claire, deux/trois types munis de percussions; un avec des toms; un avec des cymbales; un claviériste; un bassiste et une guitariste, plus deux choristes). A ce spectacle de fanfare s'ajoute une sorte de ballet, puisque les douze musiciens, Byrne y compris, bougent de manière chorégraphiée sur une scène toujours entièrement vide, groovant à l'unison sur les plus grands morceaux du père Byrne, qui enchaine d'ailleurs sur "I Zimbra".
Pour la seconde fois, les cris de joie retentissent et cette fois-ci, la salle entière se lève (enfin, à l'exception de notre balcon, où le public reste majoritairement assis et accueille le titre dans une indifférence polie et je me demande comment c'est possible de se retenir de danser devant une telle dose de funk). L'arrangement, assez minimaliste (deux guitares, une basse, beaucoup de percus), reste donc très dansant. Y succède directement la première grosse surprise de la soirée, à savoir "Slippery People", titre terriblement funky mais relativement peu connu composé avec les Talking Heads sur l'album Speaking In Tongues, ce qui va achever d'enflammer la salle, sauf pour les "comateux" des balcons supérieurs. Le concert se poursuit ensuite, enchainant les titres du nouvel album ("Everybody's Coming To My House"; "Dog's Mind", "Doing The Right Thing"), les titres inattendus ("I Should Watch Tv" extrait de l'album composé avec St.Vincent, ici dans un arrangement synth-pop des plus excellents où "Toe Jam", un morceau bien rythmé écrit en collaboration avec Fatboy Slim pour l'album Here Lies Love en 2010), les "classiques" avec l'enchainement "This Must Be The Place"/"Once In A Lifetime" pour le plus grand plaisir du public, et puis l'énorme surprise de "Born Under Punches" en plein milieu du set, dans un arrangement absolument parfait mais malheureusement bien trop court à mon goût. Byrne nous délectera quand même d'un joli solo de Strato en tentant tant bien que mal d'imiter la posture du génial Adrian Belew sur la monumentale tournée Remain In Light il y a de ça 38 ans...
David Byrne reste également très politisé, même pendant le concert, où il n'hésite pas entre les morceaux à prévenir les français des dangers du populisme, de l'état des choses chez lui aux States ou de l'importance du vote en démocratie. Toujours dans l'humour, il ne se prive pas non plus de balancer deux-trois vannes et de se marrer de bon cœur. Du grand Byrne, quoi.
La deuxième partie du set est une montée en apothéose, qui commence avec "I Dance Like This", morceau extrait du dernier album American Utopia. Si le titre est assez mou sur le disque, il prends toute sa substance sur scène, dans un arrangement pour lequel les parties "robotiques" deviennent carrément industrielles; stroboscopes et riffs de guitares puissantes à l'appui. Suivent une légère baisse de rythme avec l'enchainement "Bullet" / "Everday Is A Miracle", qui fait se rasseoir la salle avant le "grand finale", qui commence tout d'abord sur un "Like Humans Do" magistral (l'hymne choisi par Bill Gates pour ses Windows XP, le morceau était disponible sur tous les ordinateurs); se poursuit avec un très funky "Blind" (titre de Talking Heads enjolivé par le magnifique jeu d'ombres et de lumière sur les chaines de la scène) avant de se conclure sur un "Burning Down The House" qui fera définitivement exploser la Philarmonie, et même les "comateux" se lèvent le temps du morceau, voyant bien qu'il s'agit là d'un "tube".
Byrne et ses musiciens quittent rapidement la scène, avant de revenir jouer un autre morceau composé avec Fatboy Slim (enfin il me semble), à savoir le terriblement funky "Dancing Together", évoquant le meilleur du travail de Prince. La dernière grosse surprise de la soirée, ce sera la performance MONSTRUEUSE d'un "The Great Curve" complètement fou, dans lequel groove de percus africaines, solos de guitares et chant s'entremêlent parfaitement pour créer le morceau funk parfait. Jamais je n'aurais cru assister à une telle performance en live, et pourtant... Le concert se termine sur une chanson dont je n'ai pas retenu le nom, accompagnée de percussions puissantes uniquement, qui rend hommage à toutes les personnes tuées lors de meurtres raciaux aux États-Unis.
Le concert se termine là-dessus, et après une suite de remerciements et de salut au public, les lumières se rallument. Je suis couvert de sueur (il faisait très chaud dans la salle Pierre Boulez) et j'ai les oreilles qui bourdonnent, ce qui est ma foi plutôt bon signe. Le concert était tout simplement exceptionnel, et David Byrne a su me ravir au plus haut point. Mon frère, pourtant au premier abord peu sensible à la musique d'un tel énergumène, fut visiblement lui aussi très séduit, en particulier par les passages plus "percussifs". La performance, sorte de fanfare/ballet funky accompagné d'un lightshow incroyable m'a époustouflé, et je dois dire qu'en effet, étant assez proche de l'œuvre et des tournées de Byrne, c'est ce qu'il a pu faire de mieux en termes de scénographie et de show depuis Stop Making Sense, sinon la tournée qui a suivi l'album Feelings en 1998. Le seul point négatif qu'il faudrait peut-être formuler serait le minimalisme musical du groupe, avec des arrangements bien plus axés sur les percussions (au total six percussionnistes sur les douze musiciens présents sur la scène, quand même) que les mélodies. Quand bien même, le show était tout ce qu'il y a de plus génial, et à 66 ans, Byrne sait encore hypnotiser la foule comme personne... Vivement la prochaine fois !
La dernière fois que Byrne est venu jouer un concert en France, ce n'est pas en 2008 comme le disent la plupart des journaux, mais en 2013 avec St.Vincent, sa collaboratrice pour leur album commun Love This Giant. C'est donc en janvier dernier qu'est annoncé le premier leg européen du "American Utopia Tour", avec un passage très attendu et sold out rapidement à Paris le mardi 3 juillet dans la très prestigieuse salle Pierre Boulez de la Philarmonie de Paris, le tout dans le cadre du festival "Days Off".
Fan de Byrne et de Talking Heads depuis un moment, j'ai sauté sur l'occasion, trop rare, de voir ce génie de la musique en concert. Au début de l'année, au moment ou j'ai réservé deux places (une pour mon frère, une pour moi), je ne savais encore à peu prés rien de la future tournée qui venait alors de débuter aux États-Unis. Au fil des mois et des concerts, des informations sur la teneur des shows, des photos et des vidéos ont commencées à fuiter, et j'ai essayé tant bien que mal de m'éviter un spoil massif. Au final, n'ayant que peu de volonté, j'ai fini par regarder ce qui m'attendait. J'avais bien compris que Byrne serait entouré de musiciens totalement mobiles (instruments inclus) sur une scène complètement vide. Je savais également qu'il allait jouer quelques morceaux de Talking Heads et des grands classiques de sa discographie solo, mais peut-être pas dans cette mesure...
Arrivé le soir du concert, après une chaude journée d'été passée à arpenter les rues de Paris, nous nous sommes dirigés vers la très belle salle Pierre Boulez de la Philarmonie de Paris. Ne disposant pas d'un budget très élevé, nous nous sommes contentés de places sur le dernier balcon, places (assises !!!) qui au final se révéleront très utiles, dans un premier temps pour admirer l'architecture folle de la salle, dans un second temps pour apprécier pleinement l'esthétique du concert de Byrne. Mais avant ça, nous avons droit à une première partie, celle de Laura Mvula; chanteuse black à la voix soul absolument magnifique malheureusement un peu gâchée par la musique ambient minimaliste jouée par son batteur/claviériste, rendant l'ensemble assez ennuyeux et soporifique, comme n'hésitera pas à nous le faire remarquer notre voisine de rangée pendant l'entracte entre les deux artistes.
Le concert de Byrne démarre donc vers 21h40, et va durer presque deux heures. La musique de "Here" retentit doucement; rideau fermé et scène obscure. Un projecteur s'allume et projette l'ombre de Byrne, assis devant une table sur laquelle est posée une maquette de cerveau humain. Alors que le morceau commence à s'envoler sur un ton assez tranquille, Byrne chante les paroles en montrant "son" cerveau à la volée. Il est pieds nus mais habillé avec un élégant costume gris clair (qui deviendra vite foncé avec la transpiration), mettant en valeur sa crinière de cheveux blanc qui brillent sous les projecteurs. Autour de lui, disposé en carré autour de la scène, ce que j'avais au début pris pour une guirlande de leds s'avère en fait être des chaines (éclairées par des petits projecteurs, d'où l'effet "leds") soulevées petit à petit pour atteindre une hauteur d'environ 6m, créant une sorte d'écrin argenté autour de la scène vide. Alors que le morceau se termine, une partie des musicien du groupe font leur entrée en traversant les chaines. Évidemment, ils sont tous habillés comme le chanteur (pieds nus avec le même costard gris).
"Here" se termine et s'enchaine avec "Lazy", un morceau composé pour l'album Grown Backwards et à l'époque remixé par Xpress2, duo de DJs qui ont contribué à faire le nom du morceau dans les charts club en 2004. D'emblée, l'ambiance s'électrise, les gens se lèvent et se mettent à crier et à danser. Plutôt surprenant au vu de la moyenne d'âge du public (la bonne cinquantaine, quoi). La totalité du groupe est présente sur scène, douze musiciens en tout (Byrne compris), tous entièrement mobile, chacun transportant son instrument en bandoulière à la manière d'un orchestre de fanfare : on trouve un type avec une grosse caisse; un autre avec une caisse claire, deux/trois types munis de percussions; un avec des toms; un avec des cymbales; un claviériste; un bassiste et une guitariste, plus deux choristes). A ce spectacle de fanfare s'ajoute une sorte de ballet, puisque les douze musiciens, Byrne y compris, bougent de manière chorégraphiée sur une scène toujours entièrement vide, groovant à l'unison sur les plus grands morceaux du père Byrne, qui enchaine d'ailleurs sur "I Zimbra".
Pour la seconde fois, les cris de joie retentissent et cette fois-ci, la salle entière se lève (enfin, à l'exception de notre balcon, où le public reste majoritairement assis et accueille le titre dans une indifférence polie et je me demande comment c'est possible de se retenir de danser devant une telle dose de funk). L'arrangement, assez minimaliste (deux guitares, une basse, beaucoup de percus), reste donc très dansant. Y succède directement la première grosse surprise de la soirée, à savoir "Slippery People", titre terriblement funky mais relativement peu connu composé avec les Talking Heads sur l'album Speaking In Tongues, ce qui va achever d'enflammer la salle, sauf pour les "comateux" des balcons supérieurs. Le concert se poursuit ensuite, enchainant les titres du nouvel album ("Everybody's Coming To My House"; "Dog's Mind", "Doing The Right Thing"), les titres inattendus ("I Should Watch Tv" extrait de l'album composé avec St.Vincent, ici dans un arrangement synth-pop des plus excellents où "Toe Jam", un morceau bien rythmé écrit en collaboration avec Fatboy Slim pour l'album Here Lies Love en 2010), les "classiques" avec l'enchainement "This Must Be The Place"/"Once In A Lifetime" pour le plus grand plaisir du public, et puis l'énorme surprise de "Born Under Punches" en plein milieu du set, dans un arrangement absolument parfait mais malheureusement bien trop court à mon goût. Byrne nous délectera quand même d'un joli solo de Strato en tentant tant bien que mal d'imiter la posture du génial Adrian Belew sur la monumentale tournée Remain In Light il y a de ça 38 ans...
David Byrne reste également très politisé, même pendant le concert, où il n'hésite pas entre les morceaux à prévenir les français des dangers du populisme, de l'état des choses chez lui aux States ou de l'importance du vote en démocratie. Toujours dans l'humour, il ne se prive pas non plus de balancer deux-trois vannes et de se marrer de bon cœur. Du grand Byrne, quoi.
La deuxième partie du set est une montée en apothéose, qui commence avec "I Dance Like This", morceau extrait du dernier album American Utopia. Si le titre est assez mou sur le disque, il prends toute sa substance sur scène, dans un arrangement pour lequel les parties "robotiques" deviennent carrément industrielles; stroboscopes et riffs de guitares puissantes à l'appui. Suivent une légère baisse de rythme avec l'enchainement "Bullet" / "Everday Is A Miracle", qui fait se rasseoir la salle avant le "grand finale", qui commence tout d'abord sur un "Like Humans Do" magistral (l'hymne choisi par Bill Gates pour ses Windows XP, le morceau était disponible sur tous les ordinateurs); se poursuit avec un très funky "Blind" (titre de Talking Heads enjolivé par le magnifique jeu d'ombres et de lumière sur les chaines de la scène) avant de se conclure sur un "Burning Down The House" qui fera définitivement exploser la Philarmonie, et même les "comateux" se lèvent le temps du morceau, voyant bien qu'il s'agit là d'un "tube".
Byrne et ses musiciens quittent rapidement la scène, avant de revenir jouer un autre morceau composé avec Fatboy Slim (enfin il me semble), à savoir le terriblement funky "Dancing Together", évoquant le meilleur du travail de Prince. La dernière grosse surprise de la soirée, ce sera la performance MONSTRUEUSE d'un "The Great Curve" complètement fou, dans lequel groove de percus africaines, solos de guitares et chant s'entremêlent parfaitement pour créer le morceau funk parfait. Jamais je n'aurais cru assister à une telle performance en live, et pourtant... Le concert se termine sur une chanson dont je n'ai pas retenu le nom, accompagnée de percussions puissantes uniquement, qui rend hommage à toutes les personnes tuées lors de meurtres raciaux aux États-Unis.
Le concert se termine là-dessus, et après une suite de remerciements et de salut au public, les lumières se rallument. Je suis couvert de sueur (il faisait très chaud dans la salle Pierre Boulez) et j'ai les oreilles qui bourdonnent, ce qui est ma foi plutôt bon signe. Le concert était tout simplement exceptionnel, et David Byrne a su me ravir au plus haut point. Mon frère, pourtant au premier abord peu sensible à la musique d'un tel énergumène, fut visiblement lui aussi très séduit, en particulier par les passages plus "percussifs". La performance, sorte de fanfare/ballet funky accompagné d'un lightshow incroyable m'a époustouflé, et je dois dire qu'en effet, étant assez proche de l'œuvre et des tournées de Byrne, c'est ce qu'il a pu faire de mieux en termes de scénographie et de show depuis Stop Making Sense, sinon la tournée qui a suivi l'album Feelings en 1998. Le seul point négatif qu'il faudrait peut-être formuler serait le minimalisme musical du groupe, avec des arrangements bien plus axés sur les percussions (au total six percussionnistes sur les douze musiciens présents sur la scène, quand même) que les mélodies. Quand bien même, le show était tout ce qu'il y a de plus génial, et à 66 ans, Byrne sait encore hypnotiser la foule comme personne... Vivement la prochaine fois !
Intemporel ! ! ! 20/20 | par EmixaM |
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