Queens Of The Stone Age
Paris [Olympia] - lundi 23 mai 2011 |
Qu'il soit dit d'office que je suis loin d'être fan des Queens of the Stone Age!
Certes, il s'agit d'un pilier du rock des années 2000, mais à mon avis le plus grand talent de Josh Homme, bon guitariste par ailleurs, est de savoir exploiter pleinement celui de ses collaborateurs, notamment des diamants bruts que sont Mark Lanegan et Nick Oliveri. Autant dire que le groupe depuis 2005, qui ne comporte aucun des deux, me laisse donc plutôt froid.
Je les avais déjà vu deux fois en festival, sans grand enthousiasme, et autant dire que si ce n'est la perspective de voir en live le premier album, qui est à mon avis ce qu'Homme a fait de mieux 'en solo', je ne me serais certainement pas donné le mal d'obtenir des places. Mais cet album est tellement bon...
Après une première partie très rockabilly, The Dough Rollers, et un entracte d'une vingtaine de minutes, les reines entre en scène pour entonner le premier riff de "Regular John" et là, c'est la folie! Le public entre en transe et pogote jusqu'à la fin du deuxième morceau, "Avon". C'est la première fois de ma vie que "If Only" me parait être une chanson posée, tellement l'ambiance était chaude pour les deux morceaux précédents. Le set est excellent mais sans surprise, puisqu'il suit l'ordre des chansons du premier album, jusqu'au moment où au lieu de lancer "You Can't Quit Me Baby", Homme entâme l'intro de "The Bronze" une obscure face B datant des débuts du groupe. Une vraie pépite!
Puis les deux dernières compositions du disque s'enchainent avant de passer à "You Can't Quit Me Baby", relégué en clôture, qui captive la foule avec son riff de basse envoûtant.
Après nous avoir fait la démonstration que leur premier opus est bel et bien une tuerie, Homme et ses hommes (désolé) quittent la scène une première fois avant de revenir 'nous faire danser', selon le rouquin. Et c'est avec "Monsters in the Parasol" que le groupe entâme la seconde partie du set. Rien d'exceptionnel, mais un bien meilleur choix que les 2 morceaux franchement dispensables d'"Era Vulgaris" qui suivent (album lui-même franchement dispensable, d'ailleurs).
Je commence à m'ennuyer ferme quand Josh Homme demande au public de choisir le prochain morceau. De manière peu démocratique, c'est "Make It Wit Chu" qui est choisi, plus par le groupe que par le public, d'ailleurs. Mouais.
Cette seconde partie un peu poussive se conclut par un "Little Sister" qui peine à relever le niveau. Le public est content, mais après un début de concert aussi intense, on sent une point de déception en imaginant le groupe revenir à nouveau pour clôre avec un facile "Go With the Flow".
Encore une petite attente et, bingo, c'est bien l'ultra-tube du groupe qui est lancé. Homme nous explique qu'il aime suivre le flot quand il est en tournée, ce qui veut dire tout le temps et lance le riff. Je sens que je vais repartir déçu, ce qui est fort dommage après un concert aussi prometteur.
Mais c'était compter sans la bonne volonté du groupe qui propose, pour clôre, de laisser le public choisir entre deux chansons : "No One Knows" ou "Song for the Dead". Rien de bien original, certes, mais là où le choix prend une allure de cadeau, c'est quand Josh Homme qui ne réussit pas à départager les chansons nous sort "Fuck it, we can play both!"
Pas moins de 20 chansons en une soirée, un "Song for the Dead" sur lequel le public était déchaîné pour conclure, je ne vois qu'une manière pour que l'apothéose soit encore plus complète : Lanegan! (mais bon, je suis le genre de mecs qui voit le verre à moitié vide)
Quoi qu'il en soit, malgré un mauvais choix des morceaux dans la deuxième partie, nous avons eu ce soir là un groupe carré, motivé, content de jouer à Paris (vu comme Josh Homme a été bavard), qui nous a joué l'intégralité d'un album exceptionnel et qui a su rattrapper ses passages à vide par une conclusion tonitruante.
Mention spéciale à Joey Castillo qui visiblement avait de la fièvre ce soir-là et a pourtant joué comme une bête. De même, le jeune Michael Shuman, s'il souffre évidemment de la comparaison avec le précédent bassiste, s'en sort très honorablement. Je pense, en mettant mon mauvais esprit de côté, que ce line-up, s'il n'arrive pas à la cheville de la dream team de 2000-2003, est pour beaucoup dans le fait que les Queens of the Stone Age ait pu rester un groupe de qualité malgré le départ de Lanegan et Oliveri.
Et n'importe quel concert où on peut entendre à la fois "How to Handle a Rope", "The Bronze" et "Mexicola" (même si le public ne réussissait pas à taper dans les mains en rythme avec la basse) ne peut que laisser de bons souvenirs!
Certes, il s'agit d'un pilier du rock des années 2000, mais à mon avis le plus grand talent de Josh Homme, bon guitariste par ailleurs, est de savoir exploiter pleinement celui de ses collaborateurs, notamment des diamants bruts que sont Mark Lanegan et Nick Oliveri. Autant dire que le groupe depuis 2005, qui ne comporte aucun des deux, me laisse donc plutôt froid.
Je les avais déjà vu deux fois en festival, sans grand enthousiasme, et autant dire que si ce n'est la perspective de voir en live le premier album, qui est à mon avis ce qu'Homme a fait de mieux 'en solo', je ne me serais certainement pas donné le mal d'obtenir des places. Mais cet album est tellement bon...
Après une première partie très rockabilly, The Dough Rollers, et un entracte d'une vingtaine de minutes, les reines entre en scène pour entonner le premier riff de "Regular John" et là, c'est la folie! Le public entre en transe et pogote jusqu'à la fin du deuxième morceau, "Avon". C'est la première fois de ma vie que "If Only" me parait être une chanson posée, tellement l'ambiance était chaude pour les deux morceaux précédents. Le set est excellent mais sans surprise, puisqu'il suit l'ordre des chansons du premier album, jusqu'au moment où au lieu de lancer "You Can't Quit Me Baby", Homme entâme l'intro de "The Bronze" une obscure face B datant des débuts du groupe. Une vraie pépite!
Puis les deux dernières compositions du disque s'enchainent avant de passer à "You Can't Quit Me Baby", relégué en clôture, qui captive la foule avec son riff de basse envoûtant.
Après nous avoir fait la démonstration que leur premier opus est bel et bien une tuerie, Homme et ses hommes (désolé) quittent la scène une première fois avant de revenir 'nous faire danser', selon le rouquin. Et c'est avec "Monsters in the Parasol" que le groupe entâme la seconde partie du set. Rien d'exceptionnel, mais un bien meilleur choix que les 2 morceaux franchement dispensables d'"Era Vulgaris" qui suivent (album lui-même franchement dispensable, d'ailleurs).
Je commence à m'ennuyer ferme quand Josh Homme demande au public de choisir le prochain morceau. De manière peu démocratique, c'est "Make It Wit Chu" qui est choisi, plus par le groupe que par le public, d'ailleurs. Mouais.
Cette seconde partie un peu poussive se conclut par un "Little Sister" qui peine à relever le niveau. Le public est content, mais après un début de concert aussi intense, on sent une point de déception en imaginant le groupe revenir à nouveau pour clôre avec un facile "Go With the Flow".
Encore une petite attente et, bingo, c'est bien l'ultra-tube du groupe qui est lancé. Homme nous explique qu'il aime suivre le flot quand il est en tournée, ce qui veut dire tout le temps et lance le riff. Je sens que je vais repartir déçu, ce qui est fort dommage après un concert aussi prometteur.
Mais c'était compter sans la bonne volonté du groupe qui propose, pour clôre, de laisser le public choisir entre deux chansons : "No One Knows" ou "Song for the Dead". Rien de bien original, certes, mais là où le choix prend une allure de cadeau, c'est quand Josh Homme qui ne réussit pas à départager les chansons nous sort "Fuck it, we can play both!"
Pas moins de 20 chansons en une soirée, un "Song for the Dead" sur lequel le public était déchaîné pour conclure, je ne vois qu'une manière pour que l'apothéose soit encore plus complète : Lanegan! (mais bon, je suis le genre de mecs qui voit le verre à moitié vide)
Quoi qu'il en soit, malgré un mauvais choix des morceaux dans la deuxième partie, nous avons eu ce soir là un groupe carré, motivé, content de jouer à Paris (vu comme Josh Homme a été bavard), qui nous a joué l'intégralité d'un album exceptionnel et qui a su rattrapper ses passages à vide par une conclusion tonitruante.
Mention spéciale à Joey Castillo qui visiblement avait de la fièvre ce soir-là et a pourtant joué comme une bête. De même, le jeune Michael Shuman, s'il souffre évidemment de la comparaison avec le précédent bassiste, s'en sort très honorablement. Je pense, en mettant mon mauvais esprit de côté, que ce line-up, s'il n'arrive pas à la cheville de la dream team de 2000-2003, est pour beaucoup dans le fait que les Queens of the Stone Age ait pu rester un groupe de qualité malgré le départ de Lanegan et Oliveri.
Et n'importe quel concert où on peut entendre à la fois "How to Handle a Rope", "The Bronze" et "Mexicola" (même si le public ne réussissait pas à taper dans les mains en rythme avec la basse) ne peut que laisser de bons souvenirs!
Très bon 16/20 | par Blackcondorguy |
Setlist :
Regular John
Avon
If Only
Walkin' on the Sidewalks
You Would Know
How to Handle a Rope
Mexicola
Hispanic Impressions
The Bronze
Give the Mule What He Wants
I Was a Teenage Hand Model
You Can't Quit Me Baby
>>>>>
Monsters in the Parasol
Turning on the Screw
Into the Hollow
Make It Wit Chu
Little Sister
>>>>>
Go With the Flow
No One Knows
A Song for the Dead
Regular John
Avon
If Only
Walkin' on the Sidewalks
You Would Know
How to Handle a Rope
Mexicola
Hispanic Impressions
The Bronze
Give the Mule What He Wants
I Was a Teenage Hand Model
You Can't Quit Me Baby
>>>>>
Monsters in the Parasol
Turning on the Screw
Into the Hollow
Make It Wit Chu
Little Sister
>>>>>
Go With the Flow
No One Knows
A Song for the Dead
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