Nine Inch Nails

Je ne suis pas un fanatique des festivals (on étouffe parfois un peu avec tous ces gens), mais la possibilité de voir en live Nine Inch Nails ne pouvait se refuser. Passant après Audioslave et avant Rammstein sur la scène principale de Werchter, Trent Reznor débarqua avec ses musiciens vers 21h30, et nous quitta une petite heure plus tard après un concert d'une bonne tenue.

Concernant la setlist, on remarquera que seulement trois chansons du dernier album furent jouées (on pouvait s'attendre à plus) : "With Teeth", "The Line Begins To Blur" (qui m'ont davantage convaincu que sur l'album) et "The Hand That Feeds" (à l'inverse peut-être un peu moins enthousiasmant que sur CD).
Les albums plus anciens comme The Downward Spiral et Pretty Hate Machine furent autant ou davantage représentés : le premier avec notamment un "March Of The Pigs" qu'on est bien content d'avoir vu en vrai tellement c'est bon, mais aussi "Closer" ou le bien connu "Hurt"; le second avec "Head Like A Hole" (qui termina en beauté le concert), "Terrible Lie" ou encore "Something I Can Never Have". On peut aussi noter que "The Wretched", du complexe double album The Fragile, fut placé en début de concert. Un bon choix vu l'atmosphère particulière que véhicule ce titre.

Reznor ne s'adresse quasiment jamais au public (on peut d'ailleurs préférer ça à Chris Cornell qui beuglait après chaque chanson, 1 heure avant) ; mais dans l'ensemble le concert fut vraiment appréciable, alternant les moments rageurs et les titres plus calmes, toujours avec conviction et engagement.
Alors évidemment 1 heure, c'est un peu court (ce n'est pas leur faute, c'est un festival) et peut-être manquait-il le petit truc qui fait les tous grands concerts ... Mais bon, ne faisons pas les difficiles, on est déjà bien content d'avoir été là en ce 2 juillet pour assister à la prestation sincère et puissante d'un groupe (ou 'projet Reznor', c'est selon), qui est assurément parmi les plus influents de ces 10 dernières années.