Lonelady
Nerve Up |
Label :
Warp |
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Autant le dire tout de suite, le revival post-punk n'a jamais été vraiment ma tasse de thé au cours des années 2000. J'y ai plus souvent vu une bande poseurs sans réels arguments musicaux, qui ne faisaient que distiller une musique techniquement au point, pas désagréable, mais loin de me transporter assez loin ou de me faire remuer assez pour que je lui accorde un intérêt soutenu. Et pourtant, il faut convenir que certains membres de cette mouvance, parfois les retardataires, ont su me contenter.
Ne soyons pas trop enthousiastes cependant, le sujet, ou plutôt la femme que nous allons "aborder", ne compose pas un grand album de post-punk. Lonelady (ou Julie Campbell pour les intimes), sorte d'anti-La Roux ou La Femme (ces immondes réminiscences de Taxi Girl), est un projet très modeste. N'entreprenant aucunement de bouleverser l'histoire de la pop music, elle s'efforce sur son premier album Nerve Up de livrer des compositions au croisement entre le feu et la glace. Si les instrumentations dépouillées semblent nous fournir une musique squelettique, réduite au simple habillage de riffs de clavier ou de guitare le plus souvent inspirés, un sensualisme et un quasi érotisme demeurent très présent tout au long de cette oeuvre. Alternant des moments presque enjoués comme sur le très joli "Immaterial" ou beaucoup plus froid et distant comme sur "Marble", Lonelady réussit à nous divertir et à nous faire voguer entre différences ambiances au sein d'un genre qui reste très, voire trop, souvent répétitif.
La force de ce disque réside avant tout dans l'alliage fragile et fort à la fois entre la voix si charmeuse de Campbell et les instrumentations souvent dépouillées. Cette alliance permet à l'album de rester intéressant de bout en bout, dès les premières mesures du très évident mais aussi révélateur "If Not Now", jusqu'au blues fantomatique de "Fear No More", en passant par d'autres petites perles tour à tour faussement joyeuses ou faussement tristounette. Et c'est peut-être ce côté "faux", toute mesure gardée, qui fait peut-être défaut à l'album. Oui, il y a un soupçon d'originalité dans cette oeuvre, mais l'album laisse une sombre impression de distance trop dérangeante. On pourrait rétorquer que cette distance est inhérente à ce genre, mais ici, elle donne presque une sensation inexplicable de malaise ne provenant pas d'une volonté particulière. A vouloir trop se rapprocher consécutivement de Joy Division, Gang of Four ou Japan, Campbell perd son projet, qui ne nous émeut que par à-coup.
Il faut néanmoins dégager de cet album un très bon potentiel pour les années à venir en espérant un renouvellement de Lonelady sur un hypothétique futur album.
Ne soyons pas trop enthousiastes cependant, le sujet, ou plutôt la femme que nous allons "aborder", ne compose pas un grand album de post-punk. Lonelady (ou Julie Campbell pour les intimes), sorte d'anti-La Roux ou La Femme (ces immondes réminiscences de Taxi Girl), est un projet très modeste. N'entreprenant aucunement de bouleverser l'histoire de la pop music, elle s'efforce sur son premier album Nerve Up de livrer des compositions au croisement entre le feu et la glace. Si les instrumentations dépouillées semblent nous fournir une musique squelettique, réduite au simple habillage de riffs de clavier ou de guitare le plus souvent inspirés, un sensualisme et un quasi érotisme demeurent très présent tout au long de cette oeuvre. Alternant des moments presque enjoués comme sur le très joli "Immaterial" ou beaucoup plus froid et distant comme sur "Marble", Lonelady réussit à nous divertir et à nous faire voguer entre différences ambiances au sein d'un genre qui reste très, voire trop, souvent répétitif.
La force de ce disque réside avant tout dans l'alliage fragile et fort à la fois entre la voix si charmeuse de Campbell et les instrumentations souvent dépouillées. Cette alliance permet à l'album de rester intéressant de bout en bout, dès les premières mesures du très évident mais aussi révélateur "If Not Now", jusqu'au blues fantomatique de "Fear No More", en passant par d'autres petites perles tour à tour faussement joyeuses ou faussement tristounette. Et c'est peut-être ce côté "faux", toute mesure gardée, qui fait peut-être défaut à l'album. Oui, il y a un soupçon d'originalité dans cette oeuvre, mais l'album laisse une sombre impression de distance trop dérangeante. On pourrait rétorquer que cette distance est inhérente à ce genre, mais ici, elle donne presque une sensation inexplicable de malaise ne provenant pas d'une volonté particulière. A vouloir trop se rapprocher consécutivement de Joy Division, Gang of Four ou Japan, Campbell perd son projet, qui ne nous émeut que par à-coup.
Il faut néanmoins dégager de cet album un très bon potentiel pour les années à venir en espérant un renouvellement de Lonelady sur un hypothétique futur album.
Sympa 14/20 | par Bona |
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