Mendelson
Reims [Capharnaüm Festival - Centre Culturel] - mercredi 07 avril 2004 |
Pour ce deuxième soir du Capharnaüm Festival à Reims, la programmation prend un cap chanson française / rock, avec surtout pour tête d'affiche Mendelson qui vient ainsi présenter son tout dernier album en date, "Seul Au Sommet".
Mais avant que le trio n'entre en scène, deux jeunes artistes ont été missionnés pour ouvrir les hostilités et mettre en jambe le public du Centre Culturel. Le premier à se présenter est Seb Adam qui est ainsi sur ses terres, puisqu'il est originaire de la région. Fier d'un premier album autoproduit remarqué et d'un récent E.P. "Les Rosiers", le garçon commence à s'habituer à la scène et à prendre ses aises. Les premières parties, ce n'est pas toujours simple à gérer quand on est musicien et que le public n'est pas franchement là pour vous. Mais Seb Adam, les premières parties, c'est son truc ! ... beaucoup ici se souviennent de son ouverture fort réussie pour Dominique A., il y a 2 ans.
Ce soir, il nous offre une prestation d'une quarantaine de minutes entamée sur un instru très électrique et qui détonne de l'atmosphère de son dernier E.P. Seul à la guitare suivi par des boucles rythmiques, Seb Adam mène sa barque avec vigueur et justesse, discret et peu bavard comme à son habitude. La deuxième grosse moitié de sa prestation sera davantage tournée vers l'electro pop et l'usage du synthé. Habillé par des jeux de lumières séduisants, notre rémois impose de plus en plus sa voix, et profite donc de cette soirée pour disséquer surs scène la majeure partie de ses nouvelles compos.
On patiente comme à l'accoutumée avant que n'entre en piste Valoy (lui aussi originaire du coin), accompagné de ses musiciens. Malgré une première approche a priori chaleureuse (ambiance jazzy, saxophone au rendez-vous, et atmosphère feutrée au départ), Valoy joue la carte du mystère, de l'élégance distancée et d'un romantisme dandy qui oscille fréquemment entre un côté poétique, et un agacement qui peut survenir assez rapidement. Si l'on appréciera volontiers son invitée féminine, une chanteuse d'origine asiatique venue posée sa voix chaleureuse sur un morceau, on reste cependant hésitant et dubitatif face à un chant en français et en anglais globalement linéaire, qui ne quitte pas un seul instant la trajectoire mélancolique/désabusée qu'il a choisi d'emprunter. Certes, Valoy maîtrise un certain sens de l'écriture et offre des textes particulièrement bien léchés. Pourtant, cela semble insuffisant pour faire mouche et captiver définitivement le spectateur-auditeur. L'ensemble demeure à regret un peu froid, même si la fin du set permettra tout de même au jeune homme de se montrer un peu moins crispé et distant.
Mendelson arrive finalement assez tard déjà dans la soirée, ce qui forcément ne joue pas en leur faveur. Quoi qu'il en soit, ils sont bien présents et fiers de nous offrir ici les titres de leur dernier album. Mendelson n'a pas froid aux yeux, ils maîtrisent le terrain souvent glissant de la scène, et ne reculent devant aucune plaisanterie, même si elle n'est pas drôle ! Accompagné par Petit Vodo derrière la batterie, l' imposant leader de Mendelson, trapé d'une longue tunique d' Afrique du Nord, jette à son auditoire des textes vifs et cinglants, totalement bruts, parfois amers, mais avant tout emplis d'une réalité crue et immédiate. Bien entendu, l'humour habituel du groupe joue sur des effets de contraste réussis et intelligents ; de cette façon, Mendelson s'approprie littéralement le public au fur et à mesure, avec beaucoup d'intelligence. Les nouveaux titres passent le cap du live avec brio, et l'on est conquis par cette prestation décalée et savoureuse. Pascal Bouaziz, qui ne lâche jamais sa frénétique guitare, nous soumet même le choix des morceaux, se positionnant ainsi en marge des barrières trop rigides du rock, qui voudrait parfois que tout soit calculé au millimètre près. Mendelson n'en a que faire, et c'est bien là tout leur talent.
Cette prestation de Mendelson à Reims aurait alors pu être un quasi sans fautes ; cependant, il m'est bien difficile de passer outre l'attitude particulièrement regrettable d'une majorité du public présent ce soir là, qui semble parfois confondre une salle de concert et un show-room, où l'on vient se montrer et briller dans la société ! Ainsi, certains se sont sentis assez importants pour se permettre d'incessants allers-et-venus en plein milieu des sets des différents artistes. Malheureusement, ce genre de comportements devient de plus en plus fréquent dans certains lieux culturels. Il serait peut-être de bon ton de se souvenir de qui fait le spectacle ....
Mais avant que le trio n'entre en scène, deux jeunes artistes ont été missionnés pour ouvrir les hostilités et mettre en jambe le public du Centre Culturel. Le premier à se présenter est Seb Adam qui est ainsi sur ses terres, puisqu'il est originaire de la région. Fier d'un premier album autoproduit remarqué et d'un récent E.P. "Les Rosiers", le garçon commence à s'habituer à la scène et à prendre ses aises. Les premières parties, ce n'est pas toujours simple à gérer quand on est musicien et que le public n'est pas franchement là pour vous. Mais Seb Adam, les premières parties, c'est son truc ! ... beaucoup ici se souviennent de son ouverture fort réussie pour Dominique A., il y a 2 ans.
Ce soir, il nous offre une prestation d'une quarantaine de minutes entamée sur un instru très électrique et qui détonne de l'atmosphère de son dernier E.P. Seul à la guitare suivi par des boucles rythmiques, Seb Adam mène sa barque avec vigueur et justesse, discret et peu bavard comme à son habitude. La deuxième grosse moitié de sa prestation sera davantage tournée vers l'electro pop et l'usage du synthé. Habillé par des jeux de lumières séduisants, notre rémois impose de plus en plus sa voix, et profite donc de cette soirée pour disséquer surs scène la majeure partie de ses nouvelles compos.
On patiente comme à l'accoutumée avant que n'entre en piste Valoy (lui aussi originaire du coin), accompagné de ses musiciens. Malgré une première approche a priori chaleureuse (ambiance jazzy, saxophone au rendez-vous, et atmosphère feutrée au départ), Valoy joue la carte du mystère, de l'élégance distancée et d'un romantisme dandy qui oscille fréquemment entre un côté poétique, et un agacement qui peut survenir assez rapidement. Si l'on appréciera volontiers son invitée féminine, une chanteuse d'origine asiatique venue posée sa voix chaleureuse sur un morceau, on reste cependant hésitant et dubitatif face à un chant en français et en anglais globalement linéaire, qui ne quitte pas un seul instant la trajectoire mélancolique/désabusée qu'il a choisi d'emprunter. Certes, Valoy maîtrise un certain sens de l'écriture et offre des textes particulièrement bien léchés. Pourtant, cela semble insuffisant pour faire mouche et captiver définitivement le spectateur-auditeur. L'ensemble demeure à regret un peu froid, même si la fin du set permettra tout de même au jeune homme de se montrer un peu moins crispé et distant.
Mendelson arrive finalement assez tard déjà dans la soirée, ce qui forcément ne joue pas en leur faveur. Quoi qu'il en soit, ils sont bien présents et fiers de nous offrir ici les titres de leur dernier album. Mendelson n'a pas froid aux yeux, ils maîtrisent le terrain souvent glissant de la scène, et ne reculent devant aucune plaisanterie, même si elle n'est pas drôle ! Accompagné par Petit Vodo derrière la batterie, l' imposant leader de Mendelson, trapé d'une longue tunique d' Afrique du Nord, jette à son auditoire des textes vifs et cinglants, totalement bruts, parfois amers, mais avant tout emplis d'une réalité crue et immédiate. Bien entendu, l'humour habituel du groupe joue sur des effets de contraste réussis et intelligents ; de cette façon, Mendelson s'approprie littéralement le public au fur et à mesure, avec beaucoup d'intelligence. Les nouveaux titres passent le cap du live avec brio, et l'on est conquis par cette prestation décalée et savoureuse. Pascal Bouaziz, qui ne lâche jamais sa frénétique guitare, nous soumet même le choix des morceaux, se positionnant ainsi en marge des barrières trop rigides du rock, qui voudrait parfois que tout soit calculé au millimètre près. Mendelson n'en a que faire, et c'est bien là tout leur talent.
Cette prestation de Mendelson à Reims aurait alors pu être un quasi sans fautes ; cependant, il m'est bien difficile de passer outre l'attitude particulièrement regrettable d'une majorité du public présent ce soir là, qui semble parfois confondre une salle de concert et un show-room, où l'on vient se montrer et briller dans la société ! Ainsi, certains se sont sentis assez importants pour se permettre d'incessants allers-et-venus en plein milieu des sets des différents artistes. Malheureusement, ce genre de comportements devient de plus en plus fréquent dans certains lieux culturels. Il serait peut-être de bon ton de se souvenir de qui fait le spectacle ....
Sympa 14/20 | par GirlfromMars |
Crédit photo : maRGenoire (Patrice Latour)
photo.pl@free.fr
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