Johnny Cash
American Recordings III : Solitary Man |
Label :
American |
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Le troisième album de la série des American Recordings aurait pu être le dernier. Depuis 1997, Johnny Cash se sait condamné, victime d'une forme incurable de la maladie de Parkinson. Pas de pathos déplacé pour autant, l'homme en noir poursuit paisiblement son exploration de la musique populaire américaine.
C'est en compagnie de Tom Petty que démarre Solitary Man avec son propre "I Won't Back Down". Et toujours avec Tom Petty, Johnny Cash reprend la chanson qui donne son titre à l'album, "Solitary Man" de Neil Diamond. On ne le dira jamais assez, Johnny Cash est un interprète grandiose. Capable de faire sienne n'importe quelle chanson. Il l'avait déjà prouvé dès ses débuts chez Sun en reprenant à merveille du Hank Williams. Mais avec cette série des American Recordings, Rick Rubin permet à Johnny Cash de briller de mille feux en lui faisant reprendre des standards à priori très éloignés de son univers country. Ainsi, "One" montre tout d'abord que U2 n'a pas fait que de la merde, mais surtout que Johnny Cash sublime mieux que n'importe qui toutes chansons qui pourraient lui tomber sous la main. "I See A Darkness" en compagnie de son créateur Will Oldham ne déroge pas à la règle. Mais alors que dire de la reprise terrifiante de "The Mercy Seat" de Nick Cave & The Bad Seeds ? Idée de génie qu'a eu Rick Rubin de lui faire reprendre ce titre, déjà sublime...
On pourrait aisément écrire une thèse sur "The Mercy Seat" par Cash, sur cette orgue inquiétant qui étouffe crescendo la mélodie, sur le chant grave et profond de l'homme en noir qui vous hérisse le poil dès les premières syllabes prononcées... mais on peut se restreindre à cette formule qui je crois caractérise le mieux ce que parvient à réaliser Johnny Cash avec cette chanson: il ne se la réapproprie pas mais il la réinvente... Alors après un moment aussi fort, aussi magique, difficile de redescendre sur terre. Pourtant, il le faut bien. Ne serait-ce que pour écouter ces anciens titres du répertoire de Cash magnifiquement dépoussiérés: "Country Trash", "I'm Leaving Now" (avec Merle Haggard), "Field Of Diamonds" (avec Sheryl Crow), qui viennent apporter un peu de lumière après autant de noirceur.
Les 5 American Recordings sont tous excellents mais ce Solitary Man partagé entre tristesse et gaieté, sans jamais choisir véritablement son camp, est peut-être le meilleur de la série. En tout cas, un nouvel indispensable de la discographie de l'homme en noir.
C'est en compagnie de Tom Petty que démarre Solitary Man avec son propre "I Won't Back Down". Et toujours avec Tom Petty, Johnny Cash reprend la chanson qui donne son titre à l'album, "Solitary Man" de Neil Diamond. On ne le dira jamais assez, Johnny Cash est un interprète grandiose. Capable de faire sienne n'importe quelle chanson. Il l'avait déjà prouvé dès ses débuts chez Sun en reprenant à merveille du Hank Williams. Mais avec cette série des American Recordings, Rick Rubin permet à Johnny Cash de briller de mille feux en lui faisant reprendre des standards à priori très éloignés de son univers country. Ainsi, "One" montre tout d'abord que U2 n'a pas fait que de la merde, mais surtout que Johnny Cash sublime mieux que n'importe qui toutes chansons qui pourraient lui tomber sous la main. "I See A Darkness" en compagnie de son créateur Will Oldham ne déroge pas à la règle. Mais alors que dire de la reprise terrifiante de "The Mercy Seat" de Nick Cave & The Bad Seeds ? Idée de génie qu'a eu Rick Rubin de lui faire reprendre ce titre, déjà sublime...
On pourrait aisément écrire une thèse sur "The Mercy Seat" par Cash, sur cette orgue inquiétant qui étouffe crescendo la mélodie, sur le chant grave et profond de l'homme en noir qui vous hérisse le poil dès les premières syllabes prononcées... mais on peut se restreindre à cette formule qui je crois caractérise le mieux ce que parvient à réaliser Johnny Cash avec cette chanson: il ne se la réapproprie pas mais il la réinvente... Alors après un moment aussi fort, aussi magique, difficile de redescendre sur terre. Pourtant, il le faut bien. Ne serait-ce que pour écouter ces anciens titres du répertoire de Cash magnifiquement dépoussiérés: "Country Trash", "I'm Leaving Now" (avec Merle Haggard), "Field Of Diamonds" (avec Sheryl Crow), qui viennent apporter un peu de lumière après autant de noirceur.
Les 5 American Recordings sont tous excellents mais ce Solitary Man partagé entre tristesse et gaieté, sans jamais choisir véritablement son camp, est peut-être le meilleur de la série. En tout cas, un nouvel indispensable de la discographie de l'homme en noir.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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