Johnny Cash
Carryin' On |
Label :
Columbia |
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Régulièrement, le fantôme de Johnny Cash me rend visite pour que l'on revisite ensemble son impressionnante discographie.
Dylanesque : Vous pensez quoi de Walk the Line. ?
Johnny Cash : L'une des meilleures chansons du 20ème siècle.
Dylanesque : Le film, je veux dire.
Johnny Cash : Un ramassis de conneries à l'eau de rose. Rien à sauver.
Dylanesque : Je suis presque d'accord. Joaquin Phoenix a beau être mon acteur préféré et Reese Witherspoon a beau être diablement charismatique, c'est l'exemple parfait du biopic réducteur, l'équivalent d'une page Wikipédia mis à l'écran avec une histoire d'amour/rédemption hollywoodienne qui fait à peine semblant de s'intéresser à votre musique, tout juste bonne à servir de bande-son. C'est pas aussi naze que Bohemian Rapshody mais c'est à ranger dans le même tiroir.
Johnny Cash : Pourquoi on parle de ce bousin ?
Dylanesque : Parce que l'album qui nous intéresse aujourd'hui, c'est peut-être le seul que les scénaristes du film ont écouté. Il réunit vos plus beaux duos avec celle qui deviendra votre femme sept mois après sa sortie. J'imagine que pour votre première épouse, écouter ce disque était l'équivalent de tomber sur une amante dans un placard.
Johnny Cash : Ouais, j'ai pas été réglo avec Vivian et je le regrette. Mais j'y peux rien si June et moi, on était fait l'un pour l'autre. Et ça crevait les yeux et ça crevait les oreilles. Alors non, Vivian était tout sauf surprise. Et je crois qu'elle n'a même pas écouté le disque. Rien que de regarder la pochette, ça lui a suffi à comprendre que notre mariage était fini.
Dylanesque : Elle avait déjà supporté les infidélités en tournée et votre toxicomanie, disons que ça été le pompon. Mais ouais, pour votre défense, l'alchimie entre June et vous est parfaite. Rarement entendu un truc aussi sensuel que votre version de "Jackson".
Johnny Cash : Un tube qui m'a sauvé la vie. June m'a sauvé la vie.
Dylanesque : Oui oui, j'ai vu le biopic. Pour en revenir au disque, c'est un coup de génie de la part de Columbia : surfer sur la vague de votre belle romance à l'aide des plus beaux tubes country-folk de la période. Votre version du "It Ain't Me Babe" de Dylan est torride et, avec tout le respect que je dois à son ami disparu trop tôt, vous insufflez une gravité nécessaire au "Pack Up Your Sorrows" de Richard Farina.
Johnny Cash : Le label nous filait les morceaux, on les chantait, point. Par chance, c'était quand même dûr de trouver de mauvais morceaux entre 65 et 68. J'ai adoré chanter du Ray Charles avec June en tout cas.
Dylanesque : Et si je suis honnête, elle s'en sort mieux que vous sur "I Got a Woman" et "What'd I Say". Vous avez l'air un peu à côté de vos pompes et June rayonne de soul et d'assurance.
Johnny Cash : Mon plus grand regret, c'est qu'à partir de notre mariage, la carrière de June s'est retrouvé dans l'ombre de la mienne. Alors qu'elle était l'une des plus grandes chanteuses country du siècle. Et que l'histoire la retiendra comme la femme de Johnny Cash.
Dylanesque : Ou un rôle dans la carrière de Reese Whitherspoon. Mais grâce à cette compilation, on a quand même une archive bien plus recommandable que le biopic de votre romance. La magie de votre duo et le meilleur du country-rock mid-sixties. Au fait, quand est-ce que le fantôme de June me rend visite ?
Johnny Cash : Elle est de l'autre côté.
Dylanesque : De l'autre côté ?
Johnny Cash : Au paradis. Repose en paix, mon amour. Oh what a good thing we had...
Dylanesque : Vous pensez quoi de Walk the Line. ?
Johnny Cash : L'une des meilleures chansons du 20ème siècle.
Dylanesque : Le film, je veux dire.
Johnny Cash : Un ramassis de conneries à l'eau de rose. Rien à sauver.
Dylanesque : Je suis presque d'accord. Joaquin Phoenix a beau être mon acteur préféré et Reese Witherspoon a beau être diablement charismatique, c'est l'exemple parfait du biopic réducteur, l'équivalent d'une page Wikipédia mis à l'écran avec une histoire d'amour/rédemption hollywoodienne qui fait à peine semblant de s'intéresser à votre musique, tout juste bonne à servir de bande-son. C'est pas aussi naze que Bohemian Rapshody mais c'est à ranger dans le même tiroir.
Johnny Cash : Pourquoi on parle de ce bousin ?
Dylanesque : Parce que l'album qui nous intéresse aujourd'hui, c'est peut-être le seul que les scénaristes du film ont écouté. Il réunit vos plus beaux duos avec celle qui deviendra votre femme sept mois après sa sortie. J'imagine que pour votre première épouse, écouter ce disque était l'équivalent de tomber sur une amante dans un placard.
Johnny Cash : Ouais, j'ai pas été réglo avec Vivian et je le regrette. Mais j'y peux rien si June et moi, on était fait l'un pour l'autre. Et ça crevait les yeux et ça crevait les oreilles. Alors non, Vivian était tout sauf surprise. Et je crois qu'elle n'a même pas écouté le disque. Rien que de regarder la pochette, ça lui a suffi à comprendre que notre mariage était fini.
Dylanesque : Elle avait déjà supporté les infidélités en tournée et votre toxicomanie, disons que ça été le pompon. Mais ouais, pour votre défense, l'alchimie entre June et vous est parfaite. Rarement entendu un truc aussi sensuel que votre version de "Jackson".
Johnny Cash : Un tube qui m'a sauvé la vie. June m'a sauvé la vie.
Dylanesque : Oui oui, j'ai vu le biopic. Pour en revenir au disque, c'est un coup de génie de la part de Columbia : surfer sur la vague de votre belle romance à l'aide des plus beaux tubes country-folk de la période. Votre version du "It Ain't Me Babe" de Dylan est torride et, avec tout le respect que je dois à son ami disparu trop tôt, vous insufflez une gravité nécessaire au "Pack Up Your Sorrows" de Richard Farina.
Johnny Cash : Le label nous filait les morceaux, on les chantait, point. Par chance, c'était quand même dûr de trouver de mauvais morceaux entre 65 et 68. J'ai adoré chanter du Ray Charles avec June en tout cas.
Dylanesque : Et si je suis honnête, elle s'en sort mieux que vous sur "I Got a Woman" et "What'd I Say". Vous avez l'air un peu à côté de vos pompes et June rayonne de soul et d'assurance.
Johnny Cash : Mon plus grand regret, c'est qu'à partir de notre mariage, la carrière de June s'est retrouvé dans l'ombre de la mienne. Alors qu'elle était l'une des plus grandes chanteuses country du siècle. Et que l'histoire la retiendra comme la femme de Johnny Cash.
Dylanesque : Ou un rôle dans la carrière de Reese Whitherspoon. Mais grâce à cette compilation, on a quand même une archive bien plus recommandable que le biopic de votre romance. La magie de votre duo et le meilleur du country-rock mid-sixties. Au fait, quand est-ce que le fantôme de June me rend visite ?
Johnny Cash : Elle est de l'autre côté.
Dylanesque : De l'autre côté ?
Johnny Cash : Au paradis. Repose en paix, mon amour. Oh what a good thing we had...
Très bon 16/20 | par Dylanesque |
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