Johnny Cash
American Recordings II : Unchained |
Label :
American |
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Pour ce deuxième volume de la série American Recordings, Johnny Cash et Rick Rubin étoffe un peu le principe. Unchained n'est donc pas complètement acoustique mais une session rythmique fait son apparition. Celle-ci est tenue par Tom Petty And The Heartbreakers. Des instruments divers viennent également se joindre à la guitare du pasteur sur divers morceaux.
Cet album se rapproche beaucoup plus de ce qu'avait l'habitude de produire Johnny Cash dans les années 50/60. Les morceaux intimistes et acoustiques du premier American Recordings font ici place au rockabilly/country électrique emblématique du chanteur. Malgré la présence de nombreuses reprises (seuls trois morceaux sur quatorze sont le fruit du chanteur) le tout sonne de manière uniforme et les réarrangements des morceaux rendent ce disque étonnement cohérent.
Les reprises sont, comme d'habitude, puisées à droite et à gauche. Johnny Cash fait à nouveau preuve d'un éclectisme qui en dit long sur sa générosité, sa curiosité et l'humilité dont il fait preuve même face à ses 'descendants'. L'album commence, par exemple, par "Rowboat" une reprise de Beck. Morceau agrémenté d'une guitare country et d'un orgue qui font sonner le tout comme un pur morceau country. Le bonhomme prouve, s'il en avait encore besoin, que cette musique est la sienne et qu'il peut s'approprier n'importe quelle chanson rock pour la faire sonner à sa façon, le rock originel, celui qu'il a en partie créé et façonné chez Sun dans les fifties.
Idem pour la très bonne reprise, presque méconnaissable, de "Rusty Cage" de Soundgarden. Grâce à une guitare rythmique toute ronde et sa déclamation inimitable, Johnny Cash se réapproprie complètement le morceau.
Dean Martin, Don Gibson ou The Carter Family (groupe de la famille Carter dont June, la femme de Johnny Cash) passent également à la moulinette country afin de former un enchaînement de morceaux concis et entier.
Contrairement au premier American Recordings, les trois morceaux composés par l'homme en noir sont tous anciens. Aucune nouvelle composition cette fois-ci. A sortir du lot, l'excellent "Country Boy" qui claque comme du psychobilly et balance une l'énergie énorme grâce à sa contrebasse et sa grosse guitare rockabilly. A noter que ce disque vaut également pour l'impeccable livret qui l'accompagne : de bonnes photos en noir et blanc, des pensées, des souvenirs (son enfance, la rencontre avec sa femme June, les tournées des artistes Sun records...), des anecdotes au sujet des morceaux... C'est assez rare pour être souligné.
La seule chose à reprocher est la présence quasi constante de la religion dans les paroles des morceaux. Depuis qu'il est devenu pasteur et jusqu'à la fin de sa vie celle-ci sera de plus en plus présente. Un peu saoulant, certains textes étant vraiment mièvres et ridicules, mais cela n'enlève tout de même pas le charme. La simplicité et l'authenticité étant plus que jamais bienvenue et plaisante. A nouveau un très bon disque à placer en haut de l'étagère. Une oeuvre nostalgique qui se bonifie avec le temps.
Cet album se rapproche beaucoup plus de ce qu'avait l'habitude de produire Johnny Cash dans les années 50/60. Les morceaux intimistes et acoustiques du premier American Recordings font ici place au rockabilly/country électrique emblématique du chanteur. Malgré la présence de nombreuses reprises (seuls trois morceaux sur quatorze sont le fruit du chanteur) le tout sonne de manière uniforme et les réarrangements des morceaux rendent ce disque étonnement cohérent.
Les reprises sont, comme d'habitude, puisées à droite et à gauche. Johnny Cash fait à nouveau preuve d'un éclectisme qui en dit long sur sa générosité, sa curiosité et l'humilité dont il fait preuve même face à ses 'descendants'. L'album commence, par exemple, par "Rowboat" une reprise de Beck. Morceau agrémenté d'une guitare country et d'un orgue qui font sonner le tout comme un pur morceau country. Le bonhomme prouve, s'il en avait encore besoin, que cette musique est la sienne et qu'il peut s'approprier n'importe quelle chanson rock pour la faire sonner à sa façon, le rock originel, celui qu'il a en partie créé et façonné chez Sun dans les fifties.
Idem pour la très bonne reprise, presque méconnaissable, de "Rusty Cage" de Soundgarden. Grâce à une guitare rythmique toute ronde et sa déclamation inimitable, Johnny Cash se réapproprie complètement le morceau.
Dean Martin, Don Gibson ou The Carter Family (groupe de la famille Carter dont June, la femme de Johnny Cash) passent également à la moulinette country afin de former un enchaînement de morceaux concis et entier.
Contrairement au premier American Recordings, les trois morceaux composés par l'homme en noir sont tous anciens. Aucune nouvelle composition cette fois-ci. A sortir du lot, l'excellent "Country Boy" qui claque comme du psychobilly et balance une l'énergie énorme grâce à sa contrebasse et sa grosse guitare rockabilly. A noter que ce disque vaut également pour l'impeccable livret qui l'accompagne : de bonnes photos en noir et blanc, des pensées, des souvenirs (son enfance, la rencontre avec sa femme June, les tournées des artistes Sun records...), des anecdotes au sujet des morceaux... C'est assez rare pour être souligné.
La seule chose à reprocher est la présence quasi constante de la religion dans les paroles des morceaux. Depuis qu'il est devenu pasteur et jusqu'à la fin de sa vie celle-ci sera de plus en plus présente. Un peu saoulant, certains textes étant vraiment mièvres et ridicules, mais cela n'enlève tout de même pas le charme. La simplicité et l'authenticité étant plus que jamais bienvenue et plaisante. A nouveau un très bon disque à placer en haut de l'étagère. Une oeuvre nostalgique qui se bonifie avec le temps.
Excellent ! 18/20 | par Abe-sapien |
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