Johnny Cash
Now Here's Johnny Cash |
Label :
Sun |
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Régulièrement, le fantôme de Johnny Cash me rend visite pour que l'on revisite ensemble son impressionnante discographie.
Johnny Cash: Qu'est ce que tu branles gamin ?
Dylanesque : Encore vous ? Comme ça fait un moment que je vous voyait plus, je pensais être débarrassé.
Johnny Cash: T'as pas compris le principe du spectre alors laisse-moi te rééxpliquer : tant que t'auras pas bouffé l'intégralité de ma discographie, je serai là pour te hanter.
Dylanesque : Bordel. Il va me falloir une vie entière.
Johnny Cash : C'est pour ça que je demande : qu'est ce que tu branles ? Le temps est compté, surtout si tu continue à picoler et fumer comme ça.
Dylanesque : C'est pas vous qui allez me donner des leçons d'hygiène de vie. Et franchement, qu'est ce que vous voulez que je dise sur cette compilation sortie par Sun en 61 pour exploiter leurs archives jusqu'au bout.
Johnny Cash : Déjà, tu pourrais contextualiser un peu mieux. Rappeler que j'ai rompu mon contrat avec Sam Phillips en 58. Que c'est avec RCA que j'ai connu un vrai succès populaire, plus seulement chez auprès de la jeunesse rock'n'roll mais aussi avec les passionnés de country et de gospel. Comme Sun avait encore les droits de mon catalogue, ils ont continué de le publier au compte-goutte, histoire de capitaliser sur ma renommée et d'arrondir les fins de mois
Dylanesque : C'est ce qui donne ce genre d'album où on a à la fois des inédits qui raviront les fans complétistes (le gros bonbon sucré "Sugartime") et des singles qu'on a déjà en double ou en triple ("Cry! Cry! Cry!", "Hey Porter").
Johnny Cash : Bah justement, tu devrais être ravi d'avoir accès à tout ça. Ne viens pas pinailler alors que t'es le premier à claquer 200 balles à chaque fois que Dylan sort un Bootleg Series. D'ailleurs, c'est pas lui qui sort ça, c'est Sony. Pour moi, c'était pareil. Je n'avais aucun contrôle à dessus.
Dylanesque : Vous vous contentiez gentiment d'encaisser le chèque.
Johnny Cash : C'est pas Sun qui finançait mon train de vie, crois-moi. Ravi en tout cas d'avoir pu aider ce bon vieux Sam Phillips en chantant "The Story of a Broken Heart", l'une de ses compositions.
Dylanesque : Petite chanson country charmante qui sonne comme la base de tout ce que fera Lee Hazlewood. Le truc, c'est que j'ai l'impression d'avoir entendu mille fois. Il y a plus de variété sur votre catalogue RCA. J'ai hâte qu'on traverse les années soixante et vos multiples incarnations et concept-albums. Vos fonds de tiroir sont quinze fois supérieurs à la concurrence mais, entre vous et moi, j'en ai un peu marre.
Johnny Cash : Marre de l'excellence ? Putain d'enfant gâté. C'est quand même le seul endroit où l'on peut entendre "Port of Lonely Hearts" et "My Treasure", mes premières compositions.
Dylanesque : Je trouve vos collaborations avec Jack Clement bien plus solide ("Down the Street to 301" notamment, gentiment dansant) ou votre superbe reprise de Don Gibson ("Oh Lonesome Me"). Et puis c'était peut-être de l'inédit en 1961 mais aujourd'hui, en un clic, je récupère votre moindre pet.
Johnny Cash : Tu ne mérites pas d'écouter des ballades aussi pures que "You're the Nearest Thing to Heaven". Tu ne me mérites pas. Peut-être que c'est de l'arnaque et du remplissage. Mais se faire arnaquer par une aussi belle voix, c'est un cadeau.
Dylanesque : C'est vous qui le dîtes.
Johnny Cash : And you better believe it!
Johnny Cash: Qu'est ce que tu branles gamin ?
Dylanesque : Encore vous ? Comme ça fait un moment que je vous voyait plus, je pensais être débarrassé.
Johnny Cash: T'as pas compris le principe du spectre alors laisse-moi te rééxpliquer : tant que t'auras pas bouffé l'intégralité de ma discographie, je serai là pour te hanter.
Dylanesque : Bordel. Il va me falloir une vie entière.
Johnny Cash : C'est pour ça que je demande : qu'est ce que tu branles ? Le temps est compté, surtout si tu continue à picoler et fumer comme ça.
Dylanesque : C'est pas vous qui allez me donner des leçons d'hygiène de vie. Et franchement, qu'est ce que vous voulez que je dise sur cette compilation sortie par Sun en 61 pour exploiter leurs archives jusqu'au bout.
Johnny Cash : Déjà, tu pourrais contextualiser un peu mieux. Rappeler que j'ai rompu mon contrat avec Sam Phillips en 58. Que c'est avec RCA que j'ai connu un vrai succès populaire, plus seulement chez auprès de la jeunesse rock'n'roll mais aussi avec les passionnés de country et de gospel. Comme Sun avait encore les droits de mon catalogue, ils ont continué de le publier au compte-goutte, histoire de capitaliser sur ma renommée et d'arrondir les fins de mois
Dylanesque : C'est ce qui donne ce genre d'album où on a à la fois des inédits qui raviront les fans complétistes (le gros bonbon sucré "Sugartime") et des singles qu'on a déjà en double ou en triple ("Cry! Cry! Cry!", "Hey Porter").
Johnny Cash : Bah justement, tu devrais être ravi d'avoir accès à tout ça. Ne viens pas pinailler alors que t'es le premier à claquer 200 balles à chaque fois que Dylan sort un Bootleg Series. D'ailleurs, c'est pas lui qui sort ça, c'est Sony. Pour moi, c'était pareil. Je n'avais aucun contrôle à dessus.
Dylanesque : Vous vous contentiez gentiment d'encaisser le chèque.
Johnny Cash : C'est pas Sun qui finançait mon train de vie, crois-moi. Ravi en tout cas d'avoir pu aider ce bon vieux Sam Phillips en chantant "The Story of a Broken Heart", l'une de ses compositions.
Dylanesque : Petite chanson country charmante qui sonne comme la base de tout ce que fera Lee Hazlewood. Le truc, c'est que j'ai l'impression d'avoir entendu mille fois. Il y a plus de variété sur votre catalogue RCA. J'ai hâte qu'on traverse les années soixante et vos multiples incarnations et concept-albums. Vos fonds de tiroir sont quinze fois supérieurs à la concurrence mais, entre vous et moi, j'en ai un peu marre.
Johnny Cash : Marre de l'excellence ? Putain d'enfant gâté. C'est quand même le seul endroit où l'on peut entendre "Port of Lonely Hearts" et "My Treasure", mes premières compositions.
Dylanesque : Je trouve vos collaborations avec Jack Clement bien plus solide ("Down the Street to 301" notamment, gentiment dansant) ou votre superbe reprise de Don Gibson ("Oh Lonesome Me"). Et puis c'était peut-être de l'inédit en 1961 mais aujourd'hui, en un clic, je récupère votre moindre pet.
Johnny Cash : Tu ne mérites pas d'écouter des ballades aussi pures que "You're the Nearest Thing to Heaven". Tu ne me mérites pas. Peut-être que c'est de l'arnaque et du remplissage. Mais se faire arnaquer par une aussi belle voix, c'est un cadeau.
Dylanesque : C'est vous qui le dîtes.
Johnny Cash : And you better believe it!
Bon 15/20 | par Dylanesque |
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