The Black Keys
Bruxelles - Belgique [Ancienne Belgique - AB Box] - lundi 09 octobre 2006 |
Ce sont les Canadiens de Blood Meridian qui ont pour mission de chauffer la salle en ce lundi 9 Octobre. Malgré des cow-boy songs sympathiques, le voix de Matthew Camirand irrite un peu à la longue et l'accueil est plutôt mitigé. Le public est même parfois carrément silencieux (plus occupé à apprécier l'intelligence physique de la claviériste qu'à écouter les compos peut-être...) ce qui poussera le chanteur à balancer quelques "It's a fuckin' library", mi auto-dérisionnel, mi-exaspéré.
Puis les Black Keys débarquent et tout s'enflamme. Dan Auerbach et Patrick Carney en imposent en quelque secondes par leur charisme tout en simplicité, et font immédiatement la nique à tous les "poseurs" du Rock qui perdraient la moitié de leurs fans s'ils enlevaient leur costard.
Le temps d'un larsen, et le gros son démarre (avec "Thickfreakness" si mes souvenirs sont bons). Le groove est monstrueux, la guitare d'Auerbach se fait rugueuse et vibrante, et Carney frappe comme un routier sous EPO.
Le groupe enchaîne ensuite principalement ses nouvelles compos, issues de "Magic Potion", et montre l'ampleur véritable de morceaux tel que "Just Got To Be" et "You're Touch", dévoilant la finesse, derrière le voile sale, bluesy, et la barbe de bucheron. L'euphorie générale monte encore d'un cran pendant les morceaux issus de "Rubber Factory", notamment lorsque les notes du génial "Stack Shot Billy" retentissent.
La set-list, très équilibrée, alterne entre pics de fureurs à se taper la tête contre ses voisins de fosse, et moments de répits quasi-langoureux (Le très beau "You're the One".). La voix de Dan fait merveille et le chanteur semble heureux d'être là, occupant la scène aisément, sourire aux lèvres pendant 1h20. Les Black Keys ne sont pas bavards, mais leur énergie est tellement belle et communicative qu'ils n'ont pas besoin d'en dire beaucoup.
Les morceaux s'enchainent sans temps mort, et malgré un rappel, le show passe en un éclair. Je réalise soudainement que je suis tout seul au milieu de la salle presque vide à chanter "Till I get my way"...Un roadie me demande si j'ai besoin d'aide. Ne comprenant pas vraiment la question, je lui avoue que mes parents votent UMP. Il s'en va, le visage pâle, la larme à l'œil.
Je quitte les lieux en me repassant chaque note dans la tête. Je manque de me faire écraser en sortant, mais je ne remarque presque rien car chaque particule de mon corps est encore possédée par le concert...ce genre de concert...qui donne envie de vendre son âme au diable au détour d'un chemin de terre, de pleurer de joie sur son poster de Jeffrey Lee Pierce et d'échanger sa copine contre une Télécaster.
"Till I get myyy waaay...tin lin li lou lin tin lin tin tin tin lin...."
Puis les Black Keys débarquent et tout s'enflamme. Dan Auerbach et Patrick Carney en imposent en quelque secondes par leur charisme tout en simplicité, et font immédiatement la nique à tous les "poseurs" du Rock qui perdraient la moitié de leurs fans s'ils enlevaient leur costard.
Le temps d'un larsen, et le gros son démarre (avec "Thickfreakness" si mes souvenirs sont bons). Le groove est monstrueux, la guitare d'Auerbach se fait rugueuse et vibrante, et Carney frappe comme un routier sous EPO.
Le groupe enchaîne ensuite principalement ses nouvelles compos, issues de "Magic Potion", et montre l'ampleur véritable de morceaux tel que "Just Got To Be" et "You're Touch", dévoilant la finesse, derrière le voile sale, bluesy, et la barbe de bucheron. L'euphorie générale monte encore d'un cran pendant les morceaux issus de "Rubber Factory", notamment lorsque les notes du génial "Stack Shot Billy" retentissent.
La set-list, très équilibrée, alterne entre pics de fureurs à se taper la tête contre ses voisins de fosse, et moments de répits quasi-langoureux (Le très beau "You're the One".). La voix de Dan fait merveille et le chanteur semble heureux d'être là, occupant la scène aisément, sourire aux lèvres pendant 1h20. Les Black Keys ne sont pas bavards, mais leur énergie est tellement belle et communicative qu'ils n'ont pas besoin d'en dire beaucoup.
Les morceaux s'enchainent sans temps mort, et malgré un rappel, le show passe en un éclair. Je réalise soudainement que je suis tout seul au milieu de la salle presque vide à chanter "Till I get my way"...Un roadie me demande si j'ai besoin d'aide. Ne comprenant pas vraiment la question, je lui avoue que mes parents votent UMP. Il s'en va, le visage pâle, la larme à l'œil.
Je quitte les lieux en me repassant chaque note dans la tête. Je manque de me faire écraser en sortant, mais je ne remarque presque rien car chaque particule de mon corps est encore possédée par le concert...ce genre de concert...qui donne envie de vendre son âme au diable au détour d'un chemin de terre, de pleurer de joie sur son poster de Jeffrey Lee Pierce et d'échanger sa copine contre une Télécaster.
"Till I get myyy waaay...tin lin li lou lin tin lin tin tin tin lin...."
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vernon.Pickle |
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