Johnny Cash
Any Old Wind That Blows |
Label :
Columbia |
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Dylanesque : Parlons de la meilleure chose que vous avez fait en 1973.
Johnny Cash : Le film revivaliste dans lequel j'ai joué et composé la bande-son sous l'influence de Billy Graham ?
Dylanesque : Non justement. Tout sauf ça. On y viendra hélas. Mais pour l'instant concentrons-nous sur ce 44ème album studio dont j'aime la pochette et la plupart des chansons.
Johnny Cash: J'ai rien à en dire si ce n'est que ça m'a permis d'avoir trois hits de plus au Billboard et c'est toujours ça de pris.
Dylanesque : Parmi eux, "If I Had a Hammer" de Pete Seeger, protest-song classique chez vous, foutu en l'air chez nous par Claude François et son "Si J'avais un Marteau". Mais aussi "Oney", drôle de tube que vous dédicacez aux prolos et qui fut composé par le songwriter country Jerry Chesnut, également auteur pour Elvis, Dolly Parton, Tammy Wynette et Jerry Lee à la même époque, que du beau monde. Le meilleur reste la chanson-titre, imaginé par la géniale Deena Kaye Rose, tâcheronne chez Columbia. On a l'impression d'entendre un classique de Johnny Cash agrémenté d'arrangements soignés et du banjo magique de Bobby Thompson, également collaborateur de Jerry Lee, Willie Nelson, Waylon Jennings et Neil Young. Bon, ça fait beaucoup de name-dropping mais à cette époque, faut compter sur votre équipe de l'ombre pour magnifier le tout.
Johnny Cash: J'avais d'autres préoccupations. Pourtant j'y mets du mien non ? Ces chansons, je les chante avec conviction. Mais pas autant que celles de mon film revivaliste que...
Dylanesque : On citera aussi la participation toujours bienvenue de June même si vos duos sonnent de plus en plus mièvres la faute à un abus de cordes mielleuses ("The Loving Gift").
Johnny Cash: June qui apparaît également au générique de mon film...
Dylanesque : Le plus étrange, c'est la "Ballad of Annie Palmer", sorcière adepte du voodoo qui tua son riche mari et ses esclaves dans une plantation jamaïcaine avant d'être assassinée à son tour par un esclave et d'hanter les esprits. Même si on a toujours aimé vos murder ballads, on vous attendait pas sur ce registre mystique.
Johnny Cash: C'est en discutant avec Billy Graham que j'ai...
Dylanesque : Le reste, c'est du remplissage plutôt agréable. La ronronnante "Too Little, Too Late", les dispensables "Best Friend" et "The Good Earth", un "Country Trash" sympathique mais dont on préfère le remake des American Recordings vingt ans plus tard et enfin, "Welcome Back Jesus" qui annonce déjà la suite.
Johnny Cash: Le seul morceau valable de ce disque, un bon complément au film revivaliste que...
Dylanesque : La prochaine fois, Johnny, nom de dieu...
Johnny Cash : Le film revivaliste dans lequel j'ai joué et composé la bande-son sous l'influence de Billy Graham ?
Dylanesque : Non justement. Tout sauf ça. On y viendra hélas. Mais pour l'instant concentrons-nous sur ce 44ème album studio dont j'aime la pochette et la plupart des chansons.
Johnny Cash: J'ai rien à en dire si ce n'est que ça m'a permis d'avoir trois hits de plus au Billboard et c'est toujours ça de pris.
Dylanesque : Parmi eux, "If I Had a Hammer" de Pete Seeger, protest-song classique chez vous, foutu en l'air chez nous par Claude François et son "Si J'avais un Marteau". Mais aussi "Oney", drôle de tube que vous dédicacez aux prolos et qui fut composé par le songwriter country Jerry Chesnut, également auteur pour Elvis, Dolly Parton, Tammy Wynette et Jerry Lee à la même époque, que du beau monde. Le meilleur reste la chanson-titre, imaginé par la géniale Deena Kaye Rose, tâcheronne chez Columbia. On a l'impression d'entendre un classique de Johnny Cash agrémenté d'arrangements soignés et du banjo magique de Bobby Thompson, également collaborateur de Jerry Lee, Willie Nelson, Waylon Jennings et Neil Young. Bon, ça fait beaucoup de name-dropping mais à cette époque, faut compter sur votre équipe de l'ombre pour magnifier le tout.
Johnny Cash: J'avais d'autres préoccupations. Pourtant j'y mets du mien non ? Ces chansons, je les chante avec conviction. Mais pas autant que celles de mon film revivaliste que...
Dylanesque : On citera aussi la participation toujours bienvenue de June même si vos duos sonnent de plus en plus mièvres la faute à un abus de cordes mielleuses ("The Loving Gift").
Johnny Cash: June qui apparaît également au générique de mon film...
Dylanesque : Le plus étrange, c'est la "Ballad of Annie Palmer", sorcière adepte du voodoo qui tua son riche mari et ses esclaves dans une plantation jamaïcaine avant d'être assassinée à son tour par un esclave et d'hanter les esprits. Même si on a toujours aimé vos murder ballads, on vous attendait pas sur ce registre mystique.
Johnny Cash: C'est en discutant avec Billy Graham que j'ai...
Dylanesque : Le reste, c'est du remplissage plutôt agréable. La ronronnante "Too Little, Too Late", les dispensables "Best Friend" et "The Good Earth", un "Country Trash" sympathique mais dont on préfère le remake des American Recordings vingt ans plus tard et enfin, "Welcome Back Jesus" qui annonce déjà la suite.
Johnny Cash: Le seul morceau valable de ce disque, un bon complément au film revivaliste que...
Dylanesque : La prochaine fois, Johnny, nom de dieu...
Sympa 14/20 | par Dylanesque |
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