Johnny Cash
Johnny Cash And His Woman |
Label :
Columbia |
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Régulièrement, le fantôme de Johnny Cash me rend visite pour que l'on revisite ensemble son impressionnante discographie.
Dylanesque : À priori, ce 46ème album me semble problématique.
Johnny Cash : Allez, ça commence...
Dylanesque : Le titre déjà... Johnny Cash et sa Femme ? Sa femme, votre femme, c'est quand même June Carter qui, avant d'être réduite à l'état d'épouse/collaboratrice, est l'héritière de la Carter Family, a joué au Grand Ole Opry dès son adolescence et a signé une discographie plus qu'honorable en solo.
Johnny Cash : T'as raison gamin, attends... June ?
Dylanesque : Non mais faut pas la déranger pour autant hein...
Johnny Cash : Tu veux pas parler à l'héritière de la Carter Family ? Je peux convoquer toute la famille si tu veux. June ?
June Carter : Oui Johnny ? Qui est cet avorton encore ? Je t'avais dit d'arrêter d'hanter...
Johnny Cash : Désolé chérie, je m'ennuie ici. Le gamin voudrait causer avec toi au sujet de... au sujet de quoi d'ailleurs ?
Dylanesque : Oh, rien, juste de cet album mineur qui porte votre nom sans vraiment vous créditer, qui est une suite moins réussie du Carryin' On de 67, dont la pochette ressemble à une compilation cheap et dont le son parfois légèrement amateur est le travail de Don Law, votre producteur historique des sixties.
June Carter : Et bien ça, c'est vous qui le dîtes jeune effronté ! Moi, si mes souvenirs sont bons, ce disque m'évoque le plaisir de travailler en famille, de passer du bon temps en studio avec les Tennesse Three et ce bon vieux Carl Perkins et chanter des duos de très bonne facture, en particulier ceux écrits par mon Johnny.
Johnny Cash : "Matthew 24 (Is Knocking at the Door)", composé par mes soins avec l'aide de vous savez qui.
Dylanesque : Qui ?
June Carter : Il est bête ou il le fait exprès ? Tu lui a montré notre film sur la vie du Christ ?
Johnny Cash : Bizarrement, ça lui a plu moyen.
Dylanesque : Et même si je suis jamais contre vous entendre en mode gospel, je suis pas fan non plus de cette diatribe qui confond les chevaliers de l'apocalypse avec l'armée rouge. L'évangélisme sudiste mélangé à la Guerre Froide, ça a franchement mal vieilli.
June Carter : Contrairement à moi. Ecoutez comme je sublime des ballades comme "The Pine Tree", "We're For Love" et surtout "The Color of Love", réjouissant morceau d'ouverture offert par notre ami Billy Edd Wheeler.
Johnny Cash : On lui passe d'ailleurs le bonjour, ce vieux bougre doit avoir quelque chose comme 89 ans et il a jamais arrêté de bosser, collaborant avec Elvis, Neil Young, Nancy Sinatra, Kenny Rogers et j'en passe, le gars a même écrit des pièces et des comédies musicales, big up frangin.
Dylanesque : Alors oui je vous l'accorde, "The Color of Love" est une réussite et on peut prendre un vrai plaisir avec un duo aussi charmant que "Life Has Its Little Ups and Downs" ou un tour de force acoustique comme "Tony". Mais June, avec tout le respect que je vous dois, je conseille à vos fans de se tourner plutôt vers Appalachian Pride, votre album solo publié deux ans plus tard.
June Carter : Laissez mes fans tranquilles. Ils sauront être indulgent avec ce bon petit disque qui ne brille pas toujours mais quand il brille, il brille suffisamment pour réchauffer un millier de cœurs.
Johnny Cash : C'est si joliment dit, chérie. Just keep on doin' what you're doin'...
June Carter : ...and what you're doin' suits me fine
Johnny Cash : ...and love, I'll tell you something else...
June Carter : ...you blow my mind !
Dylanesque : Bon, je vais vous laisser, ça devient gênant.
June Carter : Ouais gamin, vas faire un tour, June Carter et son homme ont des trucs à faire !
Dylanesque : À priori, ce 46ème album me semble problématique.
Johnny Cash : Allez, ça commence...
Dylanesque : Le titre déjà... Johnny Cash et sa Femme ? Sa femme, votre femme, c'est quand même June Carter qui, avant d'être réduite à l'état d'épouse/collaboratrice, est l'héritière de la Carter Family, a joué au Grand Ole Opry dès son adolescence et a signé une discographie plus qu'honorable en solo.
Johnny Cash : T'as raison gamin, attends... June ?
Dylanesque : Non mais faut pas la déranger pour autant hein...
Johnny Cash : Tu veux pas parler à l'héritière de la Carter Family ? Je peux convoquer toute la famille si tu veux. June ?
June Carter : Oui Johnny ? Qui est cet avorton encore ? Je t'avais dit d'arrêter d'hanter...
Johnny Cash : Désolé chérie, je m'ennuie ici. Le gamin voudrait causer avec toi au sujet de... au sujet de quoi d'ailleurs ?
Dylanesque : Oh, rien, juste de cet album mineur qui porte votre nom sans vraiment vous créditer, qui est une suite moins réussie du Carryin' On de 67, dont la pochette ressemble à une compilation cheap et dont le son parfois légèrement amateur est le travail de Don Law, votre producteur historique des sixties.
June Carter : Et bien ça, c'est vous qui le dîtes jeune effronté ! Moi, si mes souvenirs sont bons, ce disque m'évoque le plaisir de travailler en famille, de passer du bon temps en studio avec les Tennesse Three et ce bon vieux Carl Perkins et chanter des duos de très bonne facture, en particulier ceux écrits par mon Johnny.
Johnny Cash : "Matthew 24 (Is Knocking at the Door)", composé par mes soins avec l'aide de vous savez qui.
Dylanesque : Qui ?
June Carter : Il est bête ou il le fait exprès ? Tu lui a montré notre film sur la vie du Christ ?
Johnny Cash : Bizarrement, ça lui a plu moyen.
Dylanesque : Et même si je suis jamais contre vous entendre en mode gospel, je suis pas fan non plus de cette diatribe qui confond les chevaliers de l'apocalypse avec l'armée rouge. L'évangélisme sudiste mélangé à la Guerre Froide, ça a franchement mal vieilli.
June Carter : Contrairement à moi. Ecoutez comme je sublime des ballades comme "The Pine Tree", "We're For Love" et surtout "The Color of Love", réjouissant morceau d'ouverture offert par notre ami Billy Edd Wheeler.
Johnny Cash : On lui passe d'ailleurs le bonjour, ce vieux bougre doit avoir quelque chose comme 89 ans et il a jamais arrêté de bosser, collaborant avec Elvis, Neil Young, Nancy Sinatra, Kenny Rogers et j'en passe, le gars a même écrit des pièces et des comédies musicales, big up frangin.
Dylanesque : Alors oui je vous l'accorde, "The Color of Love" est une réussite et on peut prendre un vrai plaisir avec un duo aussi charmant que "Life Has Its Little Ups and Downs" ou un tour de force acoustique comme "Tony". Mais June, avec tout le respect que je vous dois, je conseille à vos fans de se tourner plutôt vers Appalachian Pride, votre album solo publié deux ans plus tard.
June Carter : Laissez mes fans tranquilles. Ils sauront être indulgent avec ce bon petit disque qui ne brille pas toujours mais quand il brille, il brille suffisamment pour réchauffer un millier de cœurs.
Johnny Cash : C'est si joliment dit, chérie. Just keep on doin' what you're doin'...
June Carter : ...and what you're doin' suits me fine
Johnny Cash : ...and love, I'll tell you something else...
June Carter : ...you blow my mind !
Dylanesque : Bon, je vais vous laisser, ça devient gênant.
June Carter : Ouais gamin, vas faire un tour, June Carter et son homme ont des trucs à faire !
Pas mal 13/20 | par Dylanesque |
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