Sonic Youth
Goo |
Label :
Geffen |
||||
Album de transition, Goo est aussi le premier album de Sonic Youth sur une major. Le groupe propose ici onze morceaux de grande qualité, mais qui semblent avoir du mal à construire un véritable ensemble comme le groupe avait l'habitude de le faire sur ses précédents albums. En effet, on trouve ici deux catégories de morceaux. Des titres comme le très sombre "Cinderella's Big Score" ou l'émouvant "Mote" et sa fin tout en larsen, auraient eu largement leur place sur Daydream Nation. "Dirty Boots", "Mary Christ" ou le groovy "Kool Thing" ouvrent le nouveau style du groupe, qui laisse une grande place à des structures plus simples, plus rock, et qui sera transcendé sur l'album suivant (Dirty). Chaque morceau est une merveille, mais collés bout à bout, l'ensemble paraît déséquilibré, à moins que cette impression ne vienne du son plus neutre et classique que d'habitude...
Très bon 16/20 | par X_Elmo |
Le groupe, mécontent du mixage, a sorti chez son fan-club (Sonic Death) les démos de l'album.
Posté le 25 juin 2002 à 12 h 13 |
De l'ensorcelant "Dirty Boots" à l'explosif "Titanium Exposé", les onze morceaux de ce "Goo" se laissent dévorer à belles oreilles : groove et sons toujours énormes, inspiration, puissance sont omniprésents sur "Goo", qui est de ce fait un des albums phares de Sonic Youth, au même titre que "Sister","Daydream Nation", ou d'ailleurs 90% de leur production album.
Incontournable et inégalable... Unique, quoi !
Incontournable et inégalable... Unique, quoi !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 04 janvier 2005 à 14 h 41 |
Pour moi le meilleur album de Sonic Youth en terme de qualité des morceaux. Seuls deux titres sont un peu plus faibles à mon goût ("Disappearer" et "Cinderella's Big Score"). Quatre titres frôlent la perfection: "Mildred Pierce", "Scooter & Jinx" (du bruit mais construit !), "Titanium Exposé" et surtout "Mote" avec son déluge de larsens final. Bien que leur premier album sur une major c'est une très bonne transition.
Parfait 17/20
Posté le 11 janvier 2005 à 18 h 49 |
Je n'écris pas cette chronique pour les fans de Sonic Youth, je ne leur apprendrai rien ! Je pose simplement le constat d'une vraie "découverte" de novice.
Rappel des faits : il y a maintenant près de dix ans (je crois), sortait "Washing Machine". C'est avec cet album que j'ai connu SY, alors que j'étais bien jeune moi même (hi hi).
Bien que "Washing Machine" ait excité ma curiosité à l'époque, je dois bien dire que je ne suis jamais parvenu à rentrer dans leur univers dissonant et bouillonnant. Confirmation faite quand j'ai retenté l'aventure sonique en 98 avec "A Thousand Leaves" : définitivement pas ma tasse de thé (mais rétrospectivement, il est probablement moins abordable que "Washing Machine" ?!).
La parenthèse SY semblait définitivement fermée, jusqu'à ce que je jette une oreille il y a quelques mois à "Sonic Nurse" (vous reconnaîtrez que je ne suis pas borné)... Attiré par certaines introductions de morceaux, je me suis donc juré de découvrir 'vraiment' SY, avec un capital expérience plus fourni, mais surtout par le biais d'albums plus connus.
C'est ainsi que j'écoute aujourd'hui pour la première fois "Goo". Et on peut dire que, ce coup-ci, la séduction est quasi totale : happé par les premiers arpèges vénéneux de "Dirty Boots", je me suis laissé porter jusqu'à la fin de l'album avec un réel plaisir, exception faite de certains passages que je trouve plus brouillons et pénibles que savamment bruyants ("Mary Christ", "My Friend Goo," "Scooter And Jinx", ou encore la fin de "Mote"). Mais j'aime vraiment les riffs destructeurs de "Dirty Boots", "Tunic" ou "Kool Thing" (grunge à souhait !), j'aime la basse ravageuse de Kim Gordon (notamment sur "Mildred Piece") ; et j'aime aussi le côté sombre et déstructuré des "Disappearer", "Cindarella's Big Score" et autre "Titanium Exposé"...
Alors, j'entends d'ici les gourous et autres fans irréductibles : "Il est des notreuuuh !!". Et pourtant ... C'est bien avec des oreilles conquises que j'écoute en ce moment "Sonic Nurse", et le courant passe tout de même moins bien ! Mais c'est promis, demain j'attaque "Daydream Nation"...
Rappel des faits : il y a maintenant près de dix ans (je crois), sortait "Washing Machine". C'est avec cet album que j'ai connu SY, alors que j'étais bien jeune moi même (hi hi).
Bien que "Washing Machine" ait excité ma curiosité à l'époque, je dois bien dire que je ne suis jamais parvenu à rentrer dans leur univers dissonant et bouillonnant. Confirmation faite quand j'ai retenté l'aventure sonique en 98 avec "A Thousand Leaves" : définitivement pas ma tasse de thé (mais rétrospectivement, il est probablement moins abordable que "Washing Machine" ?!).
La parenthèse SY semblait définitivement fermée, jusqu'à ce que je jette une oreille il y a quelques mois à "Sonic Nurse" (vous reconnaîtrez que je ne suis pas borné)... Attiré par certaines introductions de morceaux, je me suis donc juré de découvrir 'vraiment' SY, avec un capital expérience plus fourni, mais surtout par le biais d'albums plus connus.
C'est ainsi que j'écoute aujourd'hui pour la première fois "Goo". Et on peut dire que, ce coup-ci, la séduction est quasi totale : happé par les premiers arpèges vénéneux de "Dirty Boots", je me suis laissé porter jusqu'à la fin de l'album avec un réel plaisir, exception faite de certains passages que je trouve plus brouillons et pénibles que savamment bruyants ("Mary Christ", "My Friend Goo," "Scooter And Jinx", ou encore la fin de "Mote"). Mais j'aime vraiment les riffs destructeurs de "Dirty Boots", "Tunic" ou "Kool Thing" (grunge à souhait !), j'aime la basse ravageuse de Kim Gordon (notamment sur "Mildred Piece") ; et j'aime aussi le côté sombre et déstructuré des "Disappearer", "Cindarella's Big Score" et autre "Titanium Exposé"...
Alors, j'entends d'ici les gourous et autres fans irréductibles : "Il est des notreuuuh !!". Et pourtant ... C'est bien avec des oreilles conquises que j'écoute en ce moment "Sonic Nurse", et le courant passe tout de même moins bien ! Mais c'est promis, demain j'attaque "Daydream Nation"...
Très bon 16/20
Posté le 09 mars 2005 à 20 h 28 |
L'album de Sonic Youth le plus accessible, parfait pour faire découvrir le groupe, des chansons moins touffues mais très efficaces...
Bien sûr, Sonic Youth, c'est avant tout de la spontanéité et du génie brut ; mais cet album est un must avec des titres comme "Dirty Boots" en ouverture, aussi éléphantesque que "Teenage Riot" (enflammage ...), et à redécouvrir dans sa version clip qui donne une autre dimension à cette sublime chanson, véritable hymne pour moi !
"Kool Thing", quant à elle, est un métronome d'efficacité, un titre plus commercial et adapté à la demande... à noter une trilogie extraordinaire, peut-être la meilleure dans leurs albums, avec "Disappearer", "Mildred Pierce" et l'intemporel "Cindirella's Big Score" qui, pour moi, a autant d'importance que "Cross The Breeze" sur "Daydream Nation".
Cet album "Goo" est une oeuvre exceptionnelle d'un groupe non moins exceptionnel et légendaire, archétype de la musique passionnelle et intègre.
Bien sûr, Sonic Youth, c'est avant tout de la spontanéité et du génie brut ; mais cet album est un must avec des titres comme "Dirty Boots" en ouverture, aussi éléphantesque que "Teenage Riot" (enflammage ...), et à redécouvrir dans sa version clip qui donne une autre dimension à cette sublime chanson, véritable hymne pour moi !
"Kool Thing", quant à elle, est un métronome d'efficacité, un titre plus commercial et adapté à la demande... à noter une trilogie extraordinaire, peut-être la meilleure dans leurs albums, avec "Disappearer", "Mildred Pierce" et l'intemporel "Cindirella's Big Score" qui, pour moi, a autant d'importance que "Cross The Breeze" sur "Daydream Nation".
Cet album "Goo" est une oeuvre exceptionnelle d'un groupe non moins exceptionnel et légendaire, archétype de la musique passionnelle et intègre.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 juillet 2005 à 14 h 17 |
Le meilleur album de Sonic Youth, après "Daydream Nation" et "Sister" !
"Goo" est un concentré de punk, de bruits (feedback et autres slides en tout genre), et enfin de mélodies déroutantes.
Tout commence avec le subtil "Dirty Boots", qui se retrouve vite détruit par le son des guitares grinçantes... un tube que l'on n'oubliera pas !
Puis s'enchaîne doucement "Tunic", une chanson sur une pauvre fille se trouvant trop grosse et mal dans sa peau, un morceau peut-être un peu trop long à mon goût, mais subtil de par les paroles et la voix de Kim, qui se mélange très bien au son des guitares.
Enfin les choses sérieuses commencent quand arrivent "Mary Christ", et l'annonce à la fin du riff du somptueux "Kool Thing", morceau où la mélodie et l'enchaînement des voix font de lui le titre phare de l'album, avec "My Friend Goo".
Puis s'enchaînent des morceaux toujours en cohérence avec l'esprit de l'album, tels que "Mote", "Disappearer", "Mildred Pierce", et "Cinderella Big Score"...
Enfin vient le morceau ultime, "Titanium Exposé", également un concentré de mélodies ravageuses et de distorsions subtiles... Le tout achevé par 45 secondes de feedback contrôlé. Bref, que du bonheur !
Ecoutez immédiatement cet album, si ce n'est pas déjà fait !
"Goo" est un concentré de punk, de bruits (feedback et autres slides en tout genre), et enfin de mélodies déroutantes.
Tout commence avec le subtil "Dirty Boots", qui se retrouve vite détruit par le son des guitares grinçantes... un tube que l'on n'oubliera pas !
Puis s'enchaîne doucement "Tunic", une chanson sur une pauvre fille se trouvant trop grosse et mal dans sa peau, un morceau peut-être un peu trop long à mon goût, mais subtil de par les paroles et la voix de Kim, qui se mélange très bien au son des guitares.
Enfin les choses sérieuses commencent quand arrivent "Mary Christ", et l'annonce à la fin du riff du somptueux "Kool Thing", morceau où la mélodie et l'enchaînement des voix font de lui le titre phare de l'album, avec "My Friend Goo".
Puis s'enchaînent des morceaux toujours en cohérence avec l'esprit de l'album, tels que "Mote", "Disappearer", "Mildred Pierce", et "Cinderella Big Score"...
Enfin vient le morceau ultime, "Titanium Exposé", également un concentré de mélodies ravageuses et de distorsions subtiles... Le tout achevé par 45 secondes de feedback contrôlé. Bref, que du bonheur !
Ecoutez immédiatement cet album, si ce n'est pas déjà fait !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 10 septembre 2005 à 01 h 08 |
Oui c'est vrai, Sonic Youth se permet, sur cet album, des "incursions" dans le domaine de la pop. Et alors ?? Si "faire de la pop" peut engendrer des morceaux comme "Dirty Boots", "Mary-Christ" ou "Titanium Exposé", ou encore "Kool Thing" et "Mote", alors faire de la pop devrait être sinon obligatoire, tout au moins fortement conseillé. De plus ce virage dans la démarche du groupe n'altère en rien leur zik, qui est toujours zébrée de sursauts noisy du meilleur effet, lesquels sont d'ailleurs mis en exergue par les intonations pop servant de structure aux morceaux ici interprétés. L'expérimentation est également toujours de mise, et ce avec le plus grand talent et la plus grande réussite, sans que le groupe, à aucun moment, ne se perde ou devienne ennuyeux, bien au contraire. Le groupe, avec ce Goo de première qualité, attaque donc les 90's tambour battant, en réussissant, de surcroît, à se démarquer du fantastique Daydream Nation paru en 1988.
Excellent ! 18/20
Posté le 30 novembre 2005 à 13 h 42 |
J'ai du mal à comprendre tous ceux qui disent que Goo est l'album le plus accessible de Sonic Youth ; pour ma part c'est celui que j'ai mis le plus de temps à apprécier, surement parce que presque tous les morceaux ont un quelque chose qui me dérange, on pourrait peut être le définir par "sale" (l'album mérite d'ailleurs sans aucun doute le nom Dirty que l'album sorti deux ans après)... En fait je trouve que l'album vaut surtout pour quatre morceaux magnifiques, Tunic (Song for Karen), Mote, Disappearer et Titanium Exposé ; le reste est aussi très bon mais nettement moins, car ils souffrent tous de la présence de cet élément indéfinissable si étranger à Sonic Youth... C'est le principal défaut de l'album... Le groupe nous propose donc pour son premier album sur Geffen onze pistes de qualité variable, allant de l'excellent (les morceaux cités au-dessus, surtout le magnifique Mote se finissant dans un larsen interminable... ) au son franchement limite pour du Sonic Youth (Mary-Christ... ) en passant par du bon (le délirant Mildred Pierce, Dirty Boots qui souffre malheureusement d'une partie très moyenne vers la fin, l'instrumental Scooter+Jinx ), ou du sympa (Kool Thing, Cinderella's Big Score, My Friend Goo). Autant dire que l'on ne reconnait pas toujours Sonic Youth sur cet album, malgré certains passages ou morceaux montrant un Sonic Youth au sommet (les quatre morceaux que j'ai déjà cités, le début de Dirty Boots, l'introduction de Cinderella's Big Score... ). Par rapport aux autres albums, Goo manque un peu de cohérence, même s'il possède un son et une ambiance qui lui sont propres... On aurait pu diviser l'album en trois parties ou en faire trois EP : l'un contiendrait Mote, Tunic (Song for Karen), Titanium Exposé et Disappearer ; un autre serait composé de Dirty Boots, Mary-Christ, Kool Thing, My Friend Goo, Cinderella's Big Score et le dernier contiendrait Mildred Pierce et Scooter+Jinx. Bon, même avec ces défauts, Goo est loin d'être un mauvais album ; il est en fait juste très différent de ce que faisait Sonic Youth auparavant et de ce qu'ils ont fait par la suite... Goo est , selon moi (la plupart du temps les gens ne sont pas de mon avis, mais bon... ), le moins bon album de Sonic Youth ; pas le plus mauvais mais le moins bon : il n'est pas nul, juste moins réussi que les autres (ça peut paraitre un peu bête mais en fait ça ne l'est pas) ... On retrouve quand même les éléments qui font le génie de Sonic Youth : dissonances, larsens, expérimentations, changements de rythme, déstructurations , mélangés à des morceaux d'une qualité indéniable... Sauf qu'ici vient s'ajouter sur certains morceaux un nouvel ingrédient (celui dont j'ai déjà parlé, indéfinissable) qui, s'il peut être très appréciable sur d'autres disques d'autres groupes, est un peu indigeste ici... Cependant, l'album vaut son prix rien que pour les géniaux Mote, Tunic, Titanium Exposé et Disappearer, tout simplement ma-gni-fi-ques... Une petite déception malgré tout ; cependant l'album mérite un 16 (ce qui prouve la qualité des autres albums, au passage)...
Très bon 16/20
Posté le 14 février 2007 à 19 h 43 |
Ah, mon premier Sonic youth!! Que de souvenirs reviennent à l'écoute de ce chef-d'oeuvre. Très facile d'accès (par rapport aux autres albums du groupe), il reste la porte d'entrée parfaite pour s'immiscer dans l'univers du groupe.
J'ai toujours la même impression en écoutant ce disque : il semble que le groupe nous emmène dans un road-trip. C'est peut-être dû à la pochette, mais il me semble que les morceaux s'enchaînent en autant d'étapes pour nous emmener dans un raid américain pur jus. On commence doucement avec les arpèges de "Dirty Boots" et la batterie part pour faire démarrer l'album. Certaines paroles de ce premier morceau parlent d'ailleurs de ce voyage : "It's time to take a ride", "Time to rock the road" (le reste du morceau ne parle pas trop de la même chose mais bon !!)... C'est parti pour un voyage de 50 minutes. Les morceaux distillent des atmosphères différentes. Album d'ambiance assez sombre, beaucoup de titres dégagent une mélancolie assez peu discernée jusqu'alors chez le groupe ("Disappearer", "Tunic", "Mote"...). D'autres morceaux rappellent Daydream Nation par leur ambiance urbaine et nocturne ("Mildred Pierce", "Cinderella's Big Score").
Sonic Youth ouvre sa musique à une plus large audience par rapport à l'album précité. Beaucoup de morceaux sont assez facilement assimilables, certains diront "pop" (faut quand même pas pousser, ce n'est tout de même pas U2 !!). "Kool Thing" ou "Tunic", par exemple, sont assez simples au niveau de la structure et assez accrocheurs par leur musique et leur ligne de chant. Le morceau "My Friend Goo", plus rock et au son sale, préfigure même le futur Dirty.
Les marques de fabrique du groupe sont quand même de la partie. Le morceau "Scooter + Jinx", composé uniquement de larsens et feed-back, ou les fins de "Mote" et "Titanium Expose" renvoient aux première heures de Sonic Youth.
Ce morceau, justement, clôture le voyage. Après une intro rapide, le rythme décélère pour nous faire ralentir en douceur. La voix de Kim Gordon, telle une hôtesse, nous fait revenir calmement à la réalité. Et le rythme repart, tel un bon coup de pied, pour nous mettre dehors. C'est fini, le groupe s'éloigne dans un larsen dont il a le secret.
L'album parfait pour les néophytes du groupe donc. Il distille la même ambiance que les autres albums mais reste musicalement plus accessible. En tout cas pour moi ça a très bien marché.
J'ai toujours la même impression en écoutant ce disque : il semble que le groupe nous emmène dans un road-trip. C'est peut-être dû à la pochette, mais il me semble que les morceaux s'enchaînent en autant d'étapes pour nous emmener dans un raid américain pur jus. On commence doucement avec les arpèges de "Dirty Boots" et la batterie part pour faire démarrer l'album. Certaines paroles de ce premier morceau parlent d'ailleurs de ce voyage : "It's time to take a ride", "Time to rock the road" (le reste du morceau ne parle pas trop de la même chose mais bon !!)... C'est parti pour un voyage de 50 minutes. Les morceaux distillent des atmosphères différentes. Album d'ambiance assez sombre, beaucoup de titres dégagent une mélancolie assez peu discernée jusqu'alors chez le groupe ("Disappearer", "Tunic", "Mote"...). D'autres morceaux rappellent Daydream Nation par leur ambiance urbaine et nocturne ("Mildred Pierce", "Cinderella's Big Score").
Sonic Youth ouvre sa musique à une plus large audience par rapport à l'album précité. Beaucoup de morceaux sont assez facilement assimilables, certains diront "pop" (faut quand même pas pousser, ce n'est tout de même pas U2 !!). "Kool Thing" ou "Tunic", par exemple, sont assez simples au niveau de la structure et assez accrocheurs par leur musique et leur ligne de chant. Le morceau "My Friend Goo", plus rock et au son sale, préfigure même le futur Dirty.
Les marques de fabrique du groupe sont quand même de la partie. Le morceau "Scooter + Jinx", composé uniquement de larsens et feed-back, ou les fins de "Mote" et "Titanium Expose" renvoient aux première heures de Sonic Youth.
Ce morceau, justement, clôture le voyage. Après une intro rapide, le rythme décélère pour nous faire ralentir en douceur. La voix de Kim Gordon, telle une hôtesse, nous fait revenir calmement à la réalité. Et le rythme repart, tel un bon coup de pied, pour nous mettre dehors. C'est fini, le groupe s'éloigne dans un larsen dont il a le secret.
L'album parfait pour les néophytes du groupe donc. Il distille la même ambiance que les autres albums mais reste musicalement plus accessible. En tout cas pour moi ça a très bien marché.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 29 juin 2007 à 22 h 22 |
Ah, mon premier disque des Sonic Youth, et heureusement le plus accessible, car je venais de sortir de l'écurie Nirvana, et l'expérimental, c'était très peu pour moi... J'ai découvert l'album sur le DVD Corporate Ghost, où il y a toutes les pistes de l'album, et je ne suis pas déçu, même si j'ai dû les réécouter plusieurs fois pour les apprécier.
Tout d'abord, "Dirty Boots", la piste qui m'a fait réécouter l'album. Une piste tranquille, un peu dans le genre de "Teenage Riot". Puis "Tunic", chanson sur l'anorexie, hommage à Karen Carpenter, qui est une bonne chanson, mais lassante à la fin. Ensuite vient le joyeux "Mary-Christ" et le tube "Kool Thing" qui sont tous deux de très bons titres qui préparent le prochain, Dirty. Après, c'est au tour de "Mote", piste sombre et mélancolique, entraînée par la voix de Lee Ranaldo, qui rappelle un peu les anciens albums des Sonic Youth, suivie de "My Friend Goo" et "Disappearer", deux bonnes pistes, mais pas indispensables, et du chaotique mais très bon "Mildred Pierce", le défouloir de l'album. On approche de la fin avec le sombre et déprimant "Cinderella's Big Score" et la minute de chaos et de feedback contrôlé "Scooter + Jinx". Et enfin ça ce termine pour moi par la meilleure piste de l'album : "Titanium Expose". La chanson commence par une mélodie déstructurée, qui se fait suivre d'un moment calme chanté par Thurston et Kim, qui se re-déstructure pour partir dans un feedback final...
Au final, je le considère comme un des meilleurs, voire le meilleur album de Sonic Youth, et en même temps, le plus accessible de la période fin 80 - début 90.
Un album exceptionnel !!
Tout d'abord, "Dirty Boots", la piste qui m'a fait réécouter l'album. Une piste tranquille, un peu dans le genre de "Teenage Riot". Puis "Tunic", chanson sur l'anorexie, hommage à Karen Carpenter, qui est une bonne chanson, mais lassante à la fin. Ensuite vient le joyeux "Mary-Christ" et le tube "Kool Thing" qui sont tous deux de très bons titres qui préparent le prochain, Dirty. Après, c'est au tour de "Mote", piste sombre et mélancolique, entraînée par la voix de Lee Ranaldo, qui rappelle un peu les anciens albums des Sonic Youth, suivie de "My Friend Goo" et "Disappearer", deux bonnes pistes, mais pas indispensables, et du chaotique mais très bon "Mildred Pierce", le défouloir de l'album. On approche de la fin avec le sombre et déprimant "Cinderella's Big Score" et la minute de chaos et de feedback contrôlé "Scooter + Jinx". Et enfin ça ce termine pour moi par la meilleure piste de l'album : "Titanium Expose". La chanson commence par une mélodie déstructurée, qui se fait suivre d'un moment calme chanté par Thurston et Kim, qui se re-déstructure pour partir dans un feedback final...
Au final, je le considère comme un des meilleurs, voire le meilleur album de Sonic Youth, et en même temps, le plus accessible de la période fin 80 - début 90.
Un album exceptionnel !!
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 31 mars 2010 à 11 h 57 |
Goo fête ses 20 ans cette année et n'a pas pris une ride. Un manifeste du groupe sonique avec ses riffs destructeurs, ses mélodies hachées et ses larsens.
Un sommet de musique bruitiste que les new-yorkais ont pondu après le manifeste Daydream Nation.
Il faut écouter "Dirty Boots" et sa battterie militaire, son chant rageur.
"Tunic (Song for Karen)" est un monument. La chanson commence doucement avec une reverb de guitare puis viennent deux guitares qui superposent leur fusion métallique. Un chant éthéré, inerte, comme anesthésié par ce mur du son se pose doucement sur l'ensemble. Une mélodie imparable, un exemple de ce que la bande à Thurston Moore sait faire de mieux.
"Kool Thing" invite le rappeur de Public Enemy, Chuck D. à poser sa voix d'outre tombe et contrebalance les effets de guitares du quartette sonique. Le résultat est imparable. La fusion noisy/hip-hop de "Kool Thing" aurait pu être un exercice franchement bancal mais le groupe maîtrise parfaitement l'organe du rappeur. Une musique inquiétante, un son de guitare lourd et cette voix par dessus.
L'ensemble de l'album est très cohérent avec cette succession de chansons expérimentales réduites aux format pop.
L'album est sorti quelques mois avant Nevermind de Nirvana. On connaît la suite...
Un sommet de musique bruitiste que les new-yorkais ont pondu après le manifeste Daydream Nation.
Il faut écouter "Dirty Boots" et sa battterie militaire, son chant rageur.
"Tunic (Song for Karen)" est un monument. La chanson commence doucement avec une reverb de guitare puis viennent deux guitares qui superposent leur fusion métallique. Un chant éthéré, inerte, comme anesthésié par ce mur du son se pose doucement sur l'ensemble. Une mélodie imparable, un exemple de ce que la bande à Thurston Moore sait faire de mieux.
"Kool Thing" invite le rappeur de Public Enemy, Chuck D. à poser sa voix d'outre tombe et contrebalance les effets de guitares du quartette sonique. Le résultat est imparable. La fusion noisy/hip-hop de "Kool Thing" aurait pu être un exercice franchement bancal mais le groupe maîtrise parfaitement l'organe du rappeur. Une musique inquiétante, un son de guitare lourd et cette voix par dessus.
L'ensemble de l'album est très cohérent avec cette succession de chansons expérimentales réduites aux format pop.
L'album est sorti quelques mois avant Nevermind de Nirvana. On connaît la suite...
Intemporel ! ! ! 20/20
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